Travail reproductif et exploitation : de Marx aux théories féministes de la reproduction

Actuel Marx ◽  
2021 ◽  
Vol n° 70 (2) ◽  
pp. 45-61
Author(s):  
Emmanuel Renault
Keyword(s):  
2019 ◽  
Vol 21 ◽  
pp. 305-320
Author(s):  
Shiloh Whitney ◽  

What resources does Merleau-Ponty’s account of the body schema offer to the Fanonian one? First I show that Merleau-Ponty’s theory of the body schema is already a theory of affect: one that does not oppose affects to intentionality, positioning them not only as sense but as force, cultivating affective agencies rather than constituting static sense content. Then I argue that by foregrounding the role of affect in both thinkers, we can understand the way in which the historical-racial schema innovates, anticipating and influencing feminist theories of the affective turn – especially Sara Ahmed’s theory of affective economies. The historical-racial schema posits the constitution of affective agencies on a sociogenic scale, and these affective economies in turn account for the possibility of the collapse of the body schema into a racial epidermal schema, a disjunction of affective intentionality Fanon calls “affective tetanization.” Quelles ressources l’analyse du schéma corporel faite par Merleau-Ponty fournit-elle au schéma historico-racial proposé par Fanon ? En premier lieu, je vise à montrer que la théorie du schéma corporel de Merleau-Ponty est déjà une théorie de l’affect : une théorie qui n’oppose pas les affects à l’intentionnalité, qui ne les considère pas seulement comme un sens, mais comme une force, en cultivant des agentivités affectives plutôt qu’en constituant des contenus de sens statiques. Ensuite, j’affirmerai qu’en mettant en premier plan le rôle de l’affect chez ces deux penseurs, nous pouvons comprendre les innovations qu’apporte le schéma historico-racial, en anticipant et en influençant les théories féministes du tournant affectif – surtout la théorie de Sara Ahmed au sujet des économies affectives. Le schéma historico-racial établit la constitution d’agentivités affectives sur une échelle sociogénique, et ces économies affectives expliquent à leur tour la possibilité d’une dégradation du schéma corporel en schéma épidermique racial, une disjonction de l’intentionnalité affective que Fanon appelle « tétanisation affective ».Quali risorse può offrire la nozione merleau-pontiana di schema corporeo a quella di Fanon? In primo luogo, mi propongo di mostrare che la teoria dello schema corporeo elaborata da Merleau-Ponty è allo stesso tempo una teoria dell’affetto: una teoria che non oppone la dimensione degli affetti all’intenzionalità, poiché li considera non solo come senso ma come forze, in quanto implicano delle agentività affettive piuttosto che costituire meri contenuti statici di senso. Intendo quindi sostenere che mettendo in evidenza il ruolo dell’affetto in questi due autori sia possibile comprendere il portato innovativo dello schema storico-razziale, che anticipa e influenza le teorie femministe legate all’affective turn – e in particolare la teoria delle economie affettive elaborata da Sara Ahmed. Lo schema storico-razziale afferma la costituzione di agentività affettive a un livello sociogenetico, mentre le economie affettive rendono conto della possibilità del collasso dello schema corporeo in uno schema razziale epidermico, una disgiunzione dell’intenzionalità affettiva che Fanon definisce “tetanizzazione affettiva”.


2012 ◽  
Vol 51 (3) ◽  
pp. 314-329
Author(s):  
Nella Arambasin

Artemisia Gentileschi n'est pas seulement une artiste femme reconnue parmi les plus grands peintres du dix-septième siècle, mais aussi le personnage récurrent d'œuvres littéraires et cinématographique de femmes auteures françaises contemporaines (Agnès Merlet, Alexandra Lapierre, Catherine Weinzaepflen, Michèle Desbordes). Ces fictions de l'art poursuivent un questionnement théorique du « gender » dans l'écriture et le cinéma, infléchissant la manière de mettre en récit une vie de femme artiste d'exception. En faire l'analyse permet de comprendre comment cette figure se joue, déjoue ou tombe dans le piège des stéréotypes identitaires, mais aussi de penser la création au féminin à la croisée d'une recherche transdisciplinaire en littérature, histoire de l'art et théories féministes. Le comparatisme ici engagé permet de dégager certains mythes, mais aussi une valeur anthropologique de la création féminine, dont l'indice dans les textes est la servante qui accompagne l'artiste. Car cette servante témoigne d'une culture du labeur, d'un savoir-faire et d'un mode d'existence domestique, qui met en abyme l'activité artistique féminine et ses propres procédures de création.


Author(s):  
Julie Mazaleigue-Labaste
Keyword(s):  
De Se ◽  

La généalogie de la distinction contemporaine entre sexe biologique, genre et orientation sexuelle remonte le plus souvent à la clinique du transsexualisme à partir des années 1960 aux États-Unis, avant sa formulation dans les théories féministes du genre au cours des années 1970. Mais cette distinction puise en réalité ses sources dans une série de discours scientifiques et médicaux sur les relations de même sexe entre 1850 et le début du XXe siècle. Ces derniers poursuivaient des objectifs sociaux et politiques : combattre la stigmatisation et la répression des personnes impliquées dans des relations homosexuelles. Ils ont par-là conduit à rompre avec l’appréhension binaire de la sexualité issue des Lumières et ils ont marqué une transformation anthropologique dans la manière de se représenter la sexualité.


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