Une expansion de l’économie vers l’environnement

Author(s):  
Oumaima LEHMER ◽  
Abderrazak El ABBADI

Les patrimoines naturel et culturel sont minés par les actions humaines sournoises, le rapport homme-environnement actuel est considéré comme étant un présage de déstabilisation de la balance de l’environnement, de l’écosystème et de l’économie. La question de la mise en protection, de la conservation et de la régénération ne date pas d’hier. En effet, plusieurs interventions ont eu lieux pour pouvoir permettre au Maroc une croissance soutenue et durable. Cependant, elles semblent à bien des égards être reprochées. Dans le secteur du tourisme, l’appauvrissement des atouts de la biodiversité, paysagers et génétiques dû aux activités touristiques est très considérable, de ce fait, la régulation des équilibres devrait être imminente surtout suite à l’ouverture du monde rural et naturel au tourisme. Voulant axer l’activité touristique, le développement durable et l’environnement au centre d’une politique de gestion originale et durable. Les Paiements pour Services Environnementaux sont considérés comme étant le vocable commun qui permet de tracer un enjeu collectif mobilisant différents acteurs et mariant des secteurs malgré leur divergence. C’est une nouvelle approche managériale de développement représentant un gage d’efficacité par rapport aux autres mesures de conservation et ayant des échos de réussite dans plusieurs pays du globe. Nous pouvons les considérer comme étant un nouvel parangon face aux problèmes venant pallier les limites des instruments antérieurs. Dans notre cas, l’idée est de procréer une production monétaire au service de l’environnement et du patrimoine culturel et naturel dans un cadre touristique et durable. De ce fait, notre fond PSE est une notion discursive qui lie plusieurs raisonnements et les rend conciliables, mais aussi, qui fait remonter une panoplie d’interrogations relatives à la détermination des acteurs concernés, au montant de financement, à la définition du service environnementale, de son bénéficiaire et de ses bénéfices… Des interrogations auxquelles nous avons apporté des éléments de réponse à travers cet article qui vise à recentrer les principes de ces procédés socioéconomique et environnemental et les converger vers une application sur le secteur touristique dans les régions rurales.

1901 ◽  
Vol 32 (128) ◽  
pp. 209-214
Keyword(s):  

Nous avons déjà esquissé à nos lecteurs la part que la Croix-Rouge américaine a prise au soulagement des ruines et misères occasionnées à Galveston, en septembre 1900, par le terrible cyclone qui s'était déchaîné sur cette contrée. Nous pouvons aujourd'hui leur en dire davantage, ayant entre les mains le rapport que Miss Clara Barton, la vaillante présidente de la Croix-Rouge américaine — qui, cette fois encore, a payé de sa personne — a publié sur l'œuvre de secours accomplie.


2020 ◽  

En partant d’une approche holistique et dynamique de la paix, une paix juste et durable qui ne saurait se réduire à la seule absence de la guerre, les "Discours sur la Paix, la Justice et les Institutions efficaces" montrent combien ces trois composantes restent intrinsèquement liées. En effet, si l’on admet qu’une paix juste et durable n’est possible qu’en se fondant sur la justice, il est évident que la bonne administration de la justice, son indépendance, son impartialité et l’effectivité de son autorité ne sont envisageables véritablement que dans un contexte de paix et de sécurité, le tout avec l’appui des institutions robustes et efficaces (outre la justice elle-même). Or, l’efficacité des institutions, quelles qu’elles soient, dépend étroitement de l’effectivité de la paix et de la sécurité, des lois qui soient la juste expression de la volonté générale...Le lecteur trouvera dans cet ouvrage des possibilités de réflexion pouvant lui permettre de développer sa propre analyse des questions et/ou situations concrètes, ayant toutes trait à la problématique de la paix, de la justice et des institutions efficaces qui sont parmi les éléments essentiels à l’agenda de la Communauté internationale. Ces questions et/ou situations concrètes que nous avons essayé de traiter, souvent avec le concours des acteurs de terrain parmi les plus réputés dans leurs domaines respectifs, comme le Professeur Denis MUKWEGE (Prix Nobel de la Paix 2018), sont au cœur des préoccupations de la Communauté internationale. Plus spécifiquement, ces questions font partie des secteurs prioritaires d’intervention de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), entre autres le Secteur XVI des Objectifs du développement durable (ODD).


2017 ◽  
Vol 28 (1-2) ◽  
pp. 181-205
Author(s):  
Mélanie Rivet

Le milieu de l’édition de poésie au Québec est intrinsèquement lié au contexte canadien et à son système de subventions publiques, à son bilinguisme français-anglais et à son bassin de lecteurs de poésie plutôt réduit. Dans ce contexte, les maisons d’édition sont susceptibles d’entretenir un rapport fragile avec la publication de poètes étrangers en traduction, et ce, même si cette activité a le potentiel d’enrichir le patrimoine culturel canadien. La présente recherche s’inscrit dans une réflexion pancanadienne sur la portée de la traduction littéraire dans l’éclosion, le maintien et la redéfinition de l’identité de la nation. Nous dressons ici un premier constat de la présence des poètes étrangers traduits en français et publiés au Québec entre janvier 2000 et octobre 2014. Nous avons cherché à répondre aux questions suivantes : 1) Quels poètes étrangers traduit-on? 2) Quelles sont les tendances qui se dessinent en matière de langue et de lieu d’origine? 3) Quelles maisons d’édition sont les plus engagées? 4) Qui traduit les poètes étrangers? 5) Quelles sont les sources de financement associées aux publications du corpus? Cette étude exploratoire pourra servir de base à d’autres études sur la traduction et l’édition de poésie étrangère au Québec.


Author(s):  
Françoise Quairel ◽  
Marie-Noëlle Auberger

Les grands textes et références internationales confient aux grandes entreprises la responsabilité de diffuser les valeurs environnementales et sociales dans leur sphère d’influence. Cette vision « messianique » de leur responsabilité les conduit à promouvoir des pratiques RSE au sein de leur chaîne d’approvisionnement, notamment auprès de leurs fournisseurs et sous-traitants PME. Dans une vision managériale, elles demandent à leurs fournisseurs de signer des codes de conduite et autres clauses contractuelles pour se protéger des risques liés à un comportement non responsable. Quelle que soit la vision, les grandes entreprises sont considérées comme des acteurs majeurs de la diffusion de pratiques socialement et environnementalement responsables pour les PME de leur chaîne d’approvisionnement. À partir de cinq études de cas de grands groupes industriels considérés comme socialement responsables et à partir d’une enquête auprès de PME françaises, cet article se propose d’analyser les facteurs, freins ou leviers qui expliquent l’influence exercée sur les PME par la gestion « durable » de la relation fournisseurs. Il cherche à répondre à la question : dans quelle mesure les PME sont-elles poussées à adopter des politiques RSE par les grandes entreprises clientes ? Dans les pays développés comme la France, cette influence est faible, même lorsque les grands clients se disent engagés dans la RSE. Nous avons dégagé les principaux déterminants de cette influence : le degré de formalisation et surtout de contrôle des engagements demandés au fournisseur, le degré des contradictions entre les exigences économiques de prix toujours plus bas et les exigences de conformité avec les codes de conduite ou autres standards, la nature de la relation commerciale entre les acteurs basée sur un rapport de force économique dans une approche de stricte conformité ou basée sur la confiance, les relations personnelles et le partenariat gagnant-gagnant. Les grandes entreprises, même proactives, ne sont que de faibles leviers de la diffusion de la RSE chez leurs fournisseurs PME parce que tous ces facteurs jouent faiblement ou comme des freins, ce qui traduit une mise en œuvre encore très partielle des objectifs annoncés de développement durable au sein des services achat. Les objectifs et l’engagement du chef d’entreprise dans la PME constituent des facteurs clés pour l’adoption de stratégies RSE dans les PME et donc pour aller au-delà de la stricte conformité et transformer les exigences RSE du client en opportunités. Nous proposons huit types de réponses stratégiques des PME fournisseurs aux exigences de leurs clients en fonction des facteurs dégagés ci-dessous.


1964 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
pp. 153-162 ◽  
Author(s):  
Dario Fürst

En matière de détermination de la prime de réassurance en “excédent de sinistres”, nous nous trouvons devant le problème de la distribution des valeurs extrêmes, duquel nous avons déjà une littérature vaste et bien connue, plus particulièrement en ce qui concerne l'allure asymptotique de la distribution qui nous intéresse. Dans cette note on veut indiquer, dans ses grandes lignes, un procédé largement dégagé des résultats de la théorie mentionnée, qui permet un examen de l'influence réciproque entre les hypothèses et la signification des résultats expérimentaux qui est dans l'esprit du procédé par induction.Pour fixer l'attention sur l'allure asymptotique de la distribution, sans nous occuper de sa forme d'ensemble, nous n'examinerons que la distribution des sinistres qui dépassent une certaine valeur ξ. En particulier, nous pouvons choisir pour cette valeur la limite assignée pour une certaine forme de réassurance; d'ailleurs, on peut penser à un choix arbitraire, ce qui se fera également dans cette note, où elle sera supposée indéterminée à priori, afin que l'on puisse la choisir sur la base des résultats obtenus.Soit done ξ l'extrême inferieur des sinistres, exprimés en termes monétaires, dont la distribution est à l'étude; et soit F(x;ξ = P(X ≤ x | X ˃ ξ) la fonction de répartition correspondante. En pratique, nous pourrons assumer comme F(x;ξ) une fonction, opportunément simple, qui respecce nos hypothèses dans un voisinage droit suffisamment grand de ξ. Cette précision sera sousentendu par la suite, de sorte que, lorsque nous considérerons le simple exemple concret exposé plus bas, nous devrons tenir compte du fait que la foncion F(x; ξ) considérée n'est qu'une approximation, valide dans un voisinage droit de ξ, de la distribution effective.


2021 ◽  
Vol 1 (57) ◽  
Author(s):  
Florence Pizzorni-Itie

Comment expliquer la reconnaissance du « repas gastronomique des français » comme élément du patrimoine mondial de l’UNESCO? L’approche anthropo-historique démontre que, plus que la qualité « gustative » et sensible, cette distinction est le résultat de la mise en œuvre (inconsciente) d’un processus articulé sur les critères actuels d’identification des éléments du patrimoine culturel immatériel. Les « Gastronomes » dont A. Escoffier, ont mis en œuvre un système global tendant à valoriser la cuisine et à la faire reconnaître comme un art, un fait culturel. Formant une véritable « communauté patrimoniale » avant l’heure au sens de la Convention de Faro (Conseil de l’Europe) ils ont constitué l’ensemble « productions-pratiques alimentaires » en un corpus patrimonial. Comment l’Etat français, qui disposait de jurisprudences de protection de ses productions (AOC) a-t-il utilisé le patrimoine alimentaire comme une arme stratégique dans les négociations économiques de régulation des marchés en Europe (La Politique Agricole Commune – les AOP) ? Le Programme National pour l’Alimentation 2019-2023 prend pour pilier une forte valorisation du patrimoine culturel alimentaire. Les acteurs politiques, auteurs du PNA, engagés dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie européenne « de la ferme à la fourchette » sauront-ils prendre en compte le patrimoine culturel pour traiter humainement les conséquences du dérèglement climatique et de la pandémie mondiale, mieux qu’ils ne l’ont fait jusqu’ici sur les questions de Développement Durable?


2021 ◽  
Vol 223 ◽  
pp. 189-199
Author(s):  
Bernard Collignon

Au Sahara et au Sahel, l’eau souterraine est une ressource limitée et précieuse. La vie quotidienne et le travail des éleveurs sont organisés en fonction de la localisation des points d'eau et de la profondeur de la nappe. Pour assurer le développement durable de ces régions, il est donc indispensable de construire des cartes piézométriques précises, y compris dans les zones les plus difficiles d’accès. Nous avons mis au point une méthode innovante pour dresser de telles cartes à partir de l’imagerie satellite en haute définition, afin de pouvoir compenser les lacunes de l’information hydrogéologique conventionnelle. L’artefact utilisé dans cette méthode est l’image des puits pastoraux. Les pasteurs abreuvent leur bétail grâce à des puits profonds. Pour tirer l’eau, ils attellent des ânes ou des chameaux qui tirent l’eau avec une corde dont la longueur est une mesure précise de la profondeur de la surface piézométrique. Lors de l’opération, les bêtes et les cordes laissent sur le sol des traces que l’on peut observer et mesurer sur les images satellites, pour autant que leur résolution soit suffisante. Nous avons mis au point une technique d’interprétation de ces images qui permet (a) de repérer les puits pastoraux (sur images Landsat ou SPOT), (b) d’isoler les traces laissées par les bêtes utilisées pour tirer l’eau (sur images SPOT ou WorldView) et (c) d’estimer la profondeur de l’eau à partir de ces traces (sur images Wordview). La méthode a été étalonnée soigneusement, par corrélation avec des mesures directes de la profondeur de l’eau dans les forages neufs. Après calibration, nous avons pu utiliser cette méthode pour dresser en quelques semaines la carte piézométrique de la dépression du Bornou au Nigeria (20 000 km2). Cette zone est difficilement accessible par d’autres moyens à cause de l’insécurité qui prévaut dans cette région du Sahel depuis 5 ans. Nous avons ensuite testé la même méthode sur d’autres aquifères dans les pays du Sahel (Mauritanie, Sénégal, Mali, Burkina, Niger, Tchad et Soudan). Elle s’y applique très bien également et il a ainsi été possible de cartographier en moins d’une année 1 million de km2 d’aquifère.


1977 ◽  
Vol 37 ◽  
pp. 569-593
Author(s):  
Philip Morrison
Keyword(s):  

La conférence est résumée par un Copernicien radical: nous pouvons mieux comprendre le monde lointain à partir de la compréhension que nous avons ici. Trois vastes questions sont incluses: le programme de Hubble, étude du flux cinématique des galaxies, principalement à bas décalages vers le rouge, afin d’évaluer les constantes à z > ¼, avec une attention spéciale aux déviations à la simplicité, et au rayonnement de corps noir; la physique des décalages spectraux en général.


2010 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 181-194
Author(s):  
Meriem Bamaarouf ◽  
Jamal Eddine Jellal ◽  
Abdelhamid Bouzidi

Cette étude a pour objectif d’élaborer un modèle empirique basé sur les cinétiques d’élimination de la matière organique dans un système intégré réacteur anaérobie-chenal algal à haut rendement (CAHR), et ce, pour disposer d’un outil de dimensionnement adapté au contexte marocain. Contrairement à l’approche d’Oswald, qui est basée sur le bilan énergétique des algues, ce modèle a été élaboré selon un concept d’ingénierie qui prend en considération les paramètres de conception des réacteurs (débit, charge, etc.). L’originalité de ce modèle consiste en l’introduction d’un paramètre γ qui traduit les phénomènes biologiques au sein du réacteur algal, notamment la symbiose entre les algues et les bactéries. En effet, l’approche de modélisation adoptée est basée sur l’étude de la croissance de la biomasse algo-bactérienne comme étant l’aspect majeur responsable de la dépollution au sein du chenal algal à haut rendement. Cette recherche reflète l’importance de l’inclusion des paramètres biologiques dans la conception d’un bioréacteur algal. À cet effet, nous avons déterminé le facteur γ qui traduit le rapport algues/bactéries en s’appuyant sur le suivi de l’activité algale et la mesure de la matière volatile en suspension au niveau de la station pilote de Rabat. Ce facteur a été évalué par ORON et al. à 1/100. Nous avons confirmé ce chiffre par les résultats expérimentaux. Ainsi, le modèle établi permet, en se fixant un rendement d’élimination dans le chenal algal à haut rendement et connaissant la charge organique entrante au système intégré, de déterminer le temps de séjour dans le chenal et, par la suite, de dimensionner le réacteur. Les limites de validité du modèle ont été vérifiées sur des données expérimentales obtenues dans la station pilote de Rabat et la station d’épuration de la ville d’Ouarzazate. Cette approche de modélisation se trouve vérifiée pour un temps de séjour de un jour et demi à deux jours dans le réacteur anaérobie et pour des charges organiques brutes entrantes au système de l’ordre de 650 mg•L-1. Les essais (deux jours - quatre jours) donnent une meilleure corrélation. Donc, nous pouvons considérer que la combinaison d’un temps de séjour de deux jours dans le réacteur anaérobie et quatre jours dans le chenal algal à haut rendement serait une bonne base de dimensionnement de ces systèmes au Maroc.


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