scholarly journals Les mycorhizes : un outil de protection des plantes mais non une panacée

2005 ◽  
Vol 86 (1) ◽  
pp. 53-59 ◽  
Author(s):  
Yolande Dalpé

Les mycorhizes arbusculaires constituent la symbiose végétale la plus répandue à l’échelle planétaire. Les champignons concernés, regroupés dans le phylum Glomeromycota et distribués sur l’ensemble des écosystèmes, colonisent la majorité des plantes terrestres. Aux avantages bien connus des mycorhizes sur la croissance végétale, s’ajoutent plusieurs bénéfices, notamment pour la survie des plantes, leur biodiversité, l’impact sur la microflore du sol et le potentiel d’agent de réduction des stress tant abiotiques que biotiques. Devant une telle panoplie d’avantages pour les plantes et l’environnement, on pourrait croire que les mycorhizes représentent une panacée à plusieurs problèmes liés à la production et à la protection des végétaux. Le complexe « plante-mycorhize-parasite-environnement » constitue la norme à maintenir ou à retrouver pour assurer la durabilité de l’environnement. Le fonctionnement des mycorhizes comme agent de lutte biologique touche globalement cinq mécanismes d’interaction. Certains concernent directement la plante, soit : 1) une stimulation de croissance par le biais d’un apport nutritif accru et une meilleure santé végétale, 2) une transformation morphologique au niveau racinaire, 3) l’induction ou la suppression de mécanismes de défense, notamment ceux impliquant plusieurs enzymes. D’autres agissent sur le parasite : 4) via une compétition directe avec les champignons mycorhiziens liée à la disponibilité de nutriments et de sites d’infection, et sur la structure et la qualité du sol, par le biais d’une 5) modification de la microflore et de l’augmentation du taux de matière organique.

2005 ◽  
Vol 74 (1) ◽  
pp. 19-27 ◽  
Author(s):  
C.J. Beauchamp

Les rhizobactéries qui favorisent la croissance des plantes, connues sous le terme RFCP, stimulent directement la croissance de celles-ci en augmentant le prélèvement des éléments nutritifs du sol, en induisant et produisant des régulateurs de croissance végétale et en activant les mécanismes de résistance induite chez les végétaux. Les RFCP stimulent indirectement la croissance des végétaux par leur effet antagoniste sur la microflore qui leur est néfaste, en transformant les métabolites toxiques et en stimulant la nodulation des légumineuses par les rhizobia. Les effets antagonistes des RFCP impliquent la production d'antibiotiques et la compétition nutritionelle avec les pathogènes végétaux. L'établissement de l'association RFCP-plante est primordiale pour l'expression des effets bénéfiques aux plantes. L'utilisation des RFCP marquées avec des gènes de bioluminescence permet de visualiser le processus de colonisation racinaire. Suite à l'apparition des exsudats de la semence, l'inoculum bactérien se multiplie, puis les bactéries sont transportées passivement par la racine en développement, hors de la zone d'influence de la semence. Par la suite, les RFCP continuent de se multiplier grâce aux exsudats racinaires et persistent sur les racines. Plusieurs compagnies développent actuellement des inoculants contenant des RFCP, surtout afin de réduire l'utilisation des pesticides de synthèse en agriculture.


Author(s):  
Odile Husain

Le présent article tente d’effectuer un rapprochement entre un article européen de Rossel et Merceron et un livre américain de Reid Meloy, tous deux consacrés à l’analyse des organisations psychopathiques. Si tous les auteurs s’entendent sur l’économie narcissique du psychopathe, le choix de la population d’étude diffère quelque peu, en raison de l’approche structurale des premiers et de l’approche symptomatique du second. Tandis que l’étude suisse ne retient que des psychopathes du registre des états-limites, l’étude américaine inclut également des psychopathes de niveau psychotique. Par contre, la mésentente règne au niveau des outils d’analyse du discours psychopathique: analyse statistique et échelles validées chez Meloy; approche qualitative chez Rossel et Merceron. Aux premiers, l’on reprochera un certain réductionisme et appauvrissement du discours, prix à payer pour le respect de la standardisation et de la cotation. Aux seconds, l’on reprochera l’absence de toute quantification qui pose problème lorsque l’on aborde la question de la validité des données. Néanmoins, Européens et Américains s’entendent sur la notion d’un fonctionnement psychopathique. La relation d’objet est marquée par la pulsion agressive et ses dérivatifs, par la recherche de pouvoir et de contrôle. La lutte contre la dépendance est déduite chez Meloy de l’absence de réponse de texture et chez Rossel et Merceron de l’absence de contenus de dépendance. La qualité narcissique des représentations d’objet est mise en évidence, chez Meloy, par le biais de l’investissement du paraître, chez Rossel et Merceron par l’importance du processus d’externalisation. La dévalorisation des objets est aussi décrite. Ni les uns ni les autres ne font réellement référence à l’angoisse car cette angoisse qualifiable d’anaclitique s’exprime justement sous des manifestations tout à fait opposées. Le vide intérieur est déduit, chez Meloy, à partir de l’ennui que vit le psychopathe et, chez Rossel et Merceron, à partir de la survalorisation de la référence au réel. Une grande convergence existe entre les deux écrits au sujet des mécanismes de défense. Tous les auteurs s’accordent sur la prépondérance du clivage et du déni, un déni par le mot et l’acte chez Meloy, un déni hypomaniaque chez Rossel et Merceron. De part et d’autre de l’Atlantique, on s’accorde également pour attribuer une place importante à l’identification projective et à l’identification à l’agresseur. Par ailleurs, Rossel et Merceron démontrent comment à travers les caractéristiques de l’énonciation et les nuances de la verbalisation du psychopathe, il est possible d’inférer son non-investissement de la mentalisation et du savoir au profit d’un surinvestissement de l’agir. La complémentarité, voire la similarité, des commentaires dans les deux ouvrages devrait réconforter certains cliniciens, désarmés devant le fossé qui semble parfois régner entre la littérature des deux continents et confirmer, qu’indépendamment du type de méthodologie et de validation choisi, l’observation clinique du psychologue expérimenté demeure la pierre angulaire de toute recherche en psychopathologie.


1979 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 89-109
Author(s):  
B. Coupal ◽  
M. de Broissia

Abstract The movement of oil slicks on open waters has been predicted, using both deterministic and stochastic methods. The first method, named slick rose, consists in locating an area specifying the position of the slick during the first hours after the spill. The second method combines a deterministic approach for the simulation of current parameters to a stochastic method simulating the wind parameters. A Markov chain of the first order followed by a Monte Carlo approach enables the simulation of both phenomena. The third method presented in this paper describes a mass balance on the spilt oil, solved by the method of finite elements. The three methods are complementary to each other and constitute an important point for a contingency plan.


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