scholarly journals Écologie des populations d’aulne vert (Alnus crispa (Ait.) Pursh) à la limite des forêts, Québec nordique

2007 ◽  
Vol 36 (1-2) ◽  
pp. 109-124 ◽  
Author(s):  
Hélène Gilbert ◽  
Serge Payette

RÉSUMÉ Des populations d'aulne vert (Alnus crispa (Ait.) Pursh) de la région de la rivière aux Feuilles (58°15' N, 72° O) sont particulièrement bien développées sur les versants bien drainés exposés au sud et situés au-delà de la limite locale des forêts. Ces populations correspondent à une importante expansion de l'espèce surtout au cours du XXe siècle, entre 1920 et 1960. L'essentiel des populations d'aulne vert sont apparues après 1920, à la suite de la germination des graines sur les plaques de sol nu d'origine périglaciaire (ostioles, traînées de gélifluction, etc.). Au cours de la succession, la végétation lichénique et arbustive rase d'origine s'est graduellement transformée, en quelques décennies, en une végétation clairsemée de sous-bois sous le contrôle d'une épaisse litière produite par l'aulne. Le développement graduel des populations d'aulne a aussi causé des changements sensibles dans les sols de ces milieux: épaississement de l'horizon organique à la suite de fortes accumulations de feuilles d'aulne, augmentation du pourcentage de la matière organique, diminution du rapport C/N, augmentation de la CEC, des bases totales et du contenu en azote, et diminution du pH. Au cours de cette séquence évolutive, la régénération végétative devient virtuellement le seul mode de reproduction de l'aulne. Cette situation de l'aulne vert à la rivière aux Feuilles a été retrouvée ailleurs dans l'ensemble de l'Hémi-arctique et indique 1) que l'espèce répond aux changements climatiques qui caractérisent cet important biome de la péninsule du Québec-Labrador et 2) que le phénomène est général dans cette région et mérite ainsi d'être étudié plus en détail pour des fins d'interprétation paléoécologique et palynologique. Département de phytologie et Centre

2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 18-23
Author(s):  
Danièle Roche-Rabreau

L’auteur décrit la réflexion du groupe pluridisciplinaire sur l’alliance thérapeutique entre équipes soignantes et familles lors d’une première hospitalisation pour un épisode psychotique. Cette alliance thérapeutique émerge et se développe dans le cadre du « système thérapeutique » constitué par la rencontre de deux groupes : le groupe famille et le groupe « équipe thérapeutique » regroupés autour de cette situation singulière et chargée émotionnellement d’une décompensation psychotique et de l’hospitalisation d’un(e) jeune. Dans cette optique, il s’agit donc de passer de la logique individuelle propre à la médecine pour passer à une logique groupale, d’une lecture purement médicale à une lecture plu- riaxiale. Alors, savoir médical et savoir profane de la famille peuvent s’énoncer et s’articuler au lieu de s’opposer. Enfin dans ce processus, la temporalité, les étapes et l’interactivité permet de gérer la part d’incertitude diagnostic et pronostic qui caractérise ces situations. Ce travail d’alliance permet d’éviter les ruptures de soins et optimise les capacités thérapeutiques des équipes et préserve l’avenir.


2007 ◽  
pp. 85-92
Author(s):  
A. Heduit ◽  
R. Pujol ◽  
B. Tisserand ◽  
X. Delebarre ◽  
T. Pichard

1965 ◽  
Vol 20 (5) ◽  
pp. 899-922 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Le Roy Ladurie

Ces dernières années, diverses réunions scientifiques ont pris pour thème de leurs discussions les fluctuations climatiques récentes : ainsi, une conférence, convoquée à New York en 1961, sous les auspices de la société météorologique américaine, a étudié les changements climatiques et les phénomènes géophysiques s'y rapportant. Le colloque international d'Obergürgler (septembre 1962) s'est consacré aux « variations des glaciers existants » et aux causes qui déterminent ces variations. Quant à la conférence d'Aspen (Colorado, juin 1962), organisée par le Comité de Paléoclimatologie de l'Académie des Sciences des États-Unis, elle se situe dans le même courant de recherche fondamentale : son objet, c'est, en effet « le climat des XIe et XVIe siècles ».


1997 ◽  
Vol 52 (4) ◽  
pp. 799-820 ◽  
Author(s):  
Fanny Cosandey
Keyword(s):  

La reine de France existe-t-elle ? Pour saugrenue que paraisse la question, la réponse n'en est pas moins incertaine lorsqu'on se penche sur l'historiographie de ces deux derniers siècles. Les historiens du ou de la politique n'accordent à la reine qu'un regard distrait, la reléguant à une existence domestique à laquelle les nombreuses biographies sur les reines de France n'hésitent pas à la réduire.Le traitement appliqué jusqu'ici à la loi salique n'est pas étranger à cette situation. Si, depuis Paul Viollet, d'excellents travaux ont montré le processus d'élaboration de cette « loi » et les modalités de l'exclusion des femmes du trône en fonction des impératifs politiques provoqués par la guerre de Cent Ans, aucune analyse n'a envisagé la signification de ce texte à l'égard des femmes. Ainsi, les études récentes, très précises, de Colette Beaune et de Jacques Krynen ont porté sur la construction juridique de la loi salique à partir de la réflexion politique des 14e et 15e siècles, afin de montrer la part qu'eut cette loi dans la formation d'un État monarchique qui puise ses formes modernes dans les deux derniers siècles du Moyen Age. En ce sens, c'est la genèse de ce texte plus que son contenu qui fait l'objet de l'analyse et, dans la perspective d'un renforcement du pouvoir royal, la focalisation qui s'exerce alors sur la personne du roi conduit spontanément à la mise à l'écart de celle qui n'a pas droit au trône. Le fait, dominant toute l'historiographie de la loi salique, qu'aucune réflexion sur la nature de l'exclusion des femmes n'ait été envisagée, laisse la voie ouverte aux interprétations les plus restrictives concernant la place de ces dernières dans la politique.


1988 ◽  
Vol 3 (6) ◽  
pp. 389-399 ◽  
Author(s):  
Q. Debray ◽  
M. Estryn-behar ◽  
E. Guillibert ◽  
S. Azoulay ◽  
N. Bonnet

RésuméQuarante-cinq femmes, membres du personnel infirmier de l’Assistance publique, ont été interrogées après une de leurs journées de travail. L’entretien, semi-structuré, comprenait 6 questions portant sur la fatigue, les satisfactions, les contrariétés, les entraves au travail normal, les déceptions, la tristesse. Les sentiments négatifs sont majoritaires (82,4%). Ils comportent au premier plan: la fatigue (20,4%), l’includence (21,1%), la solitude (12%), les soucis techniques (9,2%), le sentiment de désorganisation (8,5%). Les sentiments positifs sont rares (8,5%). Les gratifications proviennent des malades (49%) et des collègues (32,7%). Les souhaits, peu exprimés, vont dans le sens d’une meilleure communication avec les supérieurs. L’ensemble de ces éléments évoque un état d’esprit dépressif. Cette situation paraît liée à l’isolement du personnel et au manque de renforcement des tâches. Des solutions sont proposées: information et coordination plus attentives, reconnaissance du travail accompli au sein des équipes.


2011 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 649-669 ◽  
Author(s):  
Jean Bélanger ◽  
Michel Janosz ◽  
Isabelle Archambault ◽  
Hélène Riberdy

La violence en milieu scolaire est un phénomène qui retient de plus en plus l’attention. L’article proposé présente les principaux résultats d’une enquête menée à l’hiver 2000 auprès de 21 685 élèves d’écoles secondaires publiques francophones de Montréal, portant sur la violence entre pairs et dans les relations amoureuses. Ces résultats mettent en lumière l’importance de la victimisation dans les écoles de Montréal. Ils montrent également que cette situation est plus fréquente pour certains sous-groupes de jeunes. La discussion de l’étude s’attarde aux enjeux en matière d’éducation à la santé pour la prévention de la violence.


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