scholarly journals La politique de répartition géographique des effectifs médicaux au Québec

2008 ◽  
Vol 12 (1) ◽  
pp. 83-105 ◽  
Author(s):  
Richard Boulard ◽  
Desmond Dufour

RÉSUMÉ Un des objectifs du Ministère des Affaires sociales est d’assurer le plus possible à tous un égal accès aux soins de santé. Une évaluation quantitative de la répartition des médecins montre qu’il existe des disparités régionales importantes. Les médecins sont fortement concentrés dans les régions universitaires de Montréal, Québec et Sherbrooke, ce qui n’assure pas à la population de certaines régions périphériques l’accessibilité visée. Plusieurs solutions ont été envisagées à la suite de l’analyse des causes de ce déséquilibre régional des effectifs médicaux. Finalement, pour corriger cette situation, le Gouvernement a élaboré et mis en place une politique de répartition axée principalement sur une rémunération différente des médecins selon les lieux d’exercice. Quelques résultats préliminaires de cette politique sont présentés dans la dernière partie.

2013 ◽  
Vol N° 113 (2) ◽  
pp. 5
Author(s):  
Ljiljana Jovic ◽  
Didier Lecordier ◽  
Anne-Marie Mottaz ◽  
Didier Vidal-Demé

Author(s):  
Natasha Fernandes ◽  
Byron G. Spencer

RÉSUMÉLes Canadiens s’attendent le même accès aux soins de santé, qu’ils soient riches ou pauvres, et n’importe où ils vivent, souvent sans frais directs au point de service. Toutefois, nous trouvons que le coût privé de soins de longue durée diffère grandement partout au pays, et dans les provinces, nous trouvons des variations importantes, selon le niveau de revenu, l’état matrimonial et, au Québec seulement, selon les actifs détenus. Une personne non-mariée avec un revenu moyen devrait payer plus de deux fois autant dans les provinces de l’Atlantique qu’au Québec, tandis qu’un couple, dont une personne a besoin de soins, paierait quatre fois plus en Terre-Neuve comme en Alberta.


Author(s):  
G. Foidart

Le système de Sécurité sociale en Belgique n’a jamais dépassé son objectif d’assurer une couverture financière en cas de maladie invalidité. Son but n’a jamais été d’intervenir dans une politique de santé et il n’a jamais visé à mettre en place un service de santé organisé. On assiste donc à une prospérité du libéralisme médical et à une augmentation spectaculaire des coûts. Face à cette situation, le Syndicat socialiste F.G.T.B. revendique pour le financement des soins de santé une fiscalisation progressive du régime des soins par le biais de l’impôt sur les revenus; il exige aussi une politique de santé publique axée sur la prévention, la protection de la santé collective et une organisation sanitaire bâtie à l’échelon local du type « centre de santé » géré par les usagers et orienté vers une médecine sociale et communautaire.


2018 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 654-669
Author(s):  
Jérémy Geeraert

Résumé Cet article analyse la prise en charge de la pauvreté à l’hôpital public. Il prend l’exemple des Permanences d’accès aux soins de santé (PASS), structure hospitalière qui prend en charge des personnes connaissant des difficultés d’accès aux soins dans le système de santé français. Il s’appuie sur une enquête empirique issue d’un travail de thèse en sociologie. L’enquête mêle observations participantes et entretiens semi-directifs (n=49) et a été réalisée dans 16 PASS différentes. Sur un plan théorique, l’article met en miroir les travaux sur les métamorphoses de la question sociale et une perspective biopolitique d’inspiration foucaldienne. La prise en charge des populations en marge du système de santé par une institution publique (l’hôpital) est considérée comme agissant dans des domaines qui dépassent le strict traitement de la maladie pour entrer dans ceux de la régulation sociale, la protection de la santé publique ou la réalisation de droits humains. Dans le cas des PASS, l’article montre la construction d’une biopolitique de la migration autour d’un bricolage compliqué qui mêle citoyenneté, politiques économiques, politiques de santé publique et accès aux soins. Le mode d’exercice du pouvoir se caractérise par un gouvernement par le bas qui est réalisé par les professionnels de terrain lors des interactions avec les patients et met en scène une économie morale basée sur des représentations de ce qui est bon et mauvais pour la société.


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