scholarly journals Signature isotopique et chimique des précipitations (pluies et pluviolessivats) en Guyane française

2005 ◽  
Vol 12 (4) ◽  
pp. 729-751 ◽  
Author(s):  
A. Millet ◽  
T. Bariac ◽  
C. Grimaldi ◽  
J. Boulègue

Au cours de 2 crues survenues le 24 mai 1992 et le 15 mai 1993 sur 2 bassins versants, nous avons étudié la composition isotopique et chimique des précipitations (pluies et pluviolessivats) ainsi que leurs variations temporelle et spatiale. Les bassins étudiés (d'environ 1,5 ha) sont situés près de la ville de Sinnamary (Guyane Française) et sont proches l'un de l'autre (200 m). Un des bassins (bassin B) est recouvert par une forêt primaire, tandis que le second (bassin A) a été défriché et transformé en prairie (Digitaria swazilendensis, programme ÉCÉREX Orstom-CTFT). Le dispositif expérimental est composé de 31 pluviomètres sur le bassin B et de 3 pluviomètres sur le bassin A. Les hauteurs d'eau précipitées lors des événements étudiés sont importantes (environ 60 mm sur le bassin A). La hauteur d'eau précipitée est homogène spatialement sur le bassin A, alors qu'elle est très hétérogène sur le bassin B. La teneur instantanée des précipitations en18O est très variable temporellement, mais reste homogène spatialement, sur les 2 bassins. L'interception de la pluie par la canopée déstructure donc la hauteur d'eau précipitée sous forêt, mais pas sa signature isotopique. Le 24 mai 1992, nous avons observé une dilution de la composition chimique de la pluie et une diminution de son pH au cours du temps. Les pluviolessivats sont généralement plus concentrés que la pluie et leur pH est plus tamponné. Nous n'avons pas observé de corrélation entre la composition chimique de la pluie ou des pluviolessivats et l'intensité des précipitations. La variabilité spatiale de la composition chimique des pluviolessivats, étudiée lors de l'averse principale du 24 mai 1992, est très importante et 31 pluviomètres semblent insuffisants pour estimer précisément les apports au sol. L'effet de masse est respecté le 24 mai 1992, mais n'est pas visible le 15 mai 1993. La comparaison de l'évolution des teneurs intégrées en Cl- et en18O montre que l'événement pluvieux du 24 mai 1992 est issu d'une masse d'air unique, alors que celui du 15 mai 1993 est issu de plusieurs masses d'air différentes. On remarque également que la teneur intégrée en18O des pluviolessivats est légèrement supérieure à celle de la pluie en milieu ouvert. En l'absence d'évaporation (la composition isotopique des pluviolessivats est alignée sur la droite locale des eaux météoriques), cela s'explique par un mélange entre la pluie directe et de l'eau de pluie plus ancienne, retenue sur la canopée et de composition isotopique différente.

1994 ◽  
Vol 7 (3) ◽  
pp. 177-189 ◽  
Author(s):  
C. DEMARQUILLY

La composition morphologique de la plante de maïs évolue jusqu’au stade vitreux du grain (35 % de matière sèche (MS) dans la plante entière), le grain a alors atteint sa maturité physiologique et représente de 40 à 50 % de la MS. La composition chimique évolue relativement peu après la floraison sauf la teneur en amidon qui augmente au détriment de la teneur en glucides solubles. La digestibilité de la matière organique (dMO) et l’ingestibilité, mesurées sur des moutons, d’un maïs donné évoluent peu après le stade laiteux ; elles ont été en moyenne respectivement de 71,5 + 2,2 et de 52,5 + 7,2 g MS/kg P0,75 pour les 20 maïs sur pied que nous avons étudiés entre 1964 et 1971. La dMO a été en moyenne de 72,6 et a varié de 67 à 78 pour les 15 hybrides normaux étudiés par le club digestibilité en 1987 et 1988. Si on excepte les maïs bm, les variations de digestibilité observées entre variétés cultivées la même année dans un lieu donné sont faibles et du même ordre de grandeur que celles observées pour la même variété entre lieux ou années. De part sa teneur élevée en MS, sa teneur en glucides solubles non limitante et surtout son pouvoir tampon faible, le maïs se conserve très bien sous forme d’ensilage à condition d’être haché finement. La dMO de l’ensilage est identique à celle de la plante mise en silo. Il en est pratiquement de même de son ingestibilité chez le mouton, du moins quand l’ensilage est correctement complémenté, notamment en azote. En revanche la quantité ingérée par les bovins augmente avec la teneur en MS jusqu’à ce que celle-ci atteigne 35 % environ. La teneur en MS de l’ensilage de maïs est donc le facteur essentiel de la quantité d’énergie nette ingérée par les bovins. Chez le bovin à l’engrais, il a été bien montré que si le gain de poids vif augmente avec la teneur en MS de l’ensilage de maïs, l’efficacité alimentaire, donc vraisemblablement la valeur énergétique, reste constante. Il semble en être de même chez la vache laitière. A même teneur en MS, les quantités ingérées et les performances des bovins à l’engrais et des vaches laitières, mais aussi l’efficacité alimentaire, donc la valeur énergétique, varient dans le même sens que la digestibilité de l’ensilage. Les performances animales ne sont guère affectées par les dispositifs (grille, rouleaux...) qui permettent de diminuer la présence de grains entiers dans les bouses. En revanche, la valorisation énergétique effective (calculée à partir des performances) des rations à base d’ensilage de maïs dépend de la nature et de l’importance de la complémentation énergétique.


OENO One ◽  
1975 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 23 ◽  
Author(s):  
Gérard Seguin

<p style="text-align: justify;">Au cours de cette étude nous avons essayé de mettre en évidence des corrélations chiffrées entre la qualité de l'alimentation en eau de la vigne (ETR/ETP) et la constitution chimique des moûts. Malgré l'interférence d'autres facteurs naturels (températures, ensoleillement, nature des sols, etc...), il apparaît que la richesse en acides des moûts (et notamment la teneur en acide malique) est d'autant plus grande que l'alimentation en eau de la vigne se fait dans de bonnes conditions (il s'agit ici de la qualité de l'alimentation en eau et non de la pluviosité puisque nous avons eu l'occasion de souligner qu'il pouvait y avoir une très bonne alimentation en eau de la vigne avec de faibles précipitations).</p><p style="text-align: justify;">Concernant les teneurs en sucres réducteurs et en acide tartrique (qui est le principal acide du moût et du vin), il intervient des phénomènes de régulation qui, dans ces grands crus médocains, permettent d'obtenir un vin dont les deux principaux constituants varient dans des marges relativement étroites d'une année à l'autre.</p>


2021 ◽  
Vol 348 ◽  
pp. 65-78
Author(s):  
Xavier GUERRINI ◽  
Vincent FREYCON ◽  
Alexandre HALDAT DU LYS ◽  
Éric-André NICOLINI

Le changement d’usage des terres et l’impact de l’anthropisation sur les milieux forestiers tropicaux sont en progression constante sous les tropiques et en Guyane française. Ces changements sont souvent accompagnés de défriches mécanisées qui favorisent la compaction du sol. Notre objectif était de suivre l’évolution de la compaction du sol d’une parcelle de forêt naturelle exploitée (7 ha) soumise à une défriche mécanisée alternative (itinéraire « chop and mulch », couvert herbacé de Stylosanthes guianensis), puis replantée de quatre espèces forestières commerciales. Sur cet espace présentant finalement diverses couvertures de sol (sol nu, mulch, couvert herbacé), nous avons mesuré la densité apparente jusqu’à 30 cm de profondeur et effectué le test d’infiltration simplifié de Beerkan lors de trois campagnes : avant, juste après et neuf mois après la défriche. Avant la défriche, les sols avaient une très bonne capacité d’infiltration (111 cm/h), étaient peu denses à 0-5 cm de profondeur (0,88) et denses à 25-30 cm (1,19 à 1,40). Juste après la défriche, les sols avaient une capacité d’infiltration très réduite (2 cm/h) et leur couche de surface avait été fortement compactée (1,28) contrairement aux couches plus profondes (1,41 à 1,49). Neuf mois après la défriche, les sols avaient retrouvé une très bonne capacité d’infiltration (149 cm/h), particulièrement sous le couvert herbacé de S. guianensis, et leur couche de surface avait retrouvé une densité proche de l’état initial (1,01), contrairement aux couches plus profondes (1,46 à 1,58). De futures recherches sont nécessaires pour expliquer le retour rapide à l’état initial de la couche de surface et estimer la contribution relative de la macrofaune du sol, des racines et de la fissuration.


2015 ◽  
Vol 326 (326) ◽  
pp. 57 ◽  
Author(s):  
Nadine Amusant ◽  
Alexis Digeon ◽  
Laurent Descroix ◽  
Olivier Bruneau ◽  
Vincent Bezard ◽  
...  

 L’huile essentielle de bois de rose (Aniba rosaeodora Ducke) recherchée pour ses propriétés olfactives est un ingrédient majeur de la parfumerie de luxe. En raison d’une surexploitation ces dernières décen- nies, le bois de rose est désormais consi- déré comme une espèce en voie de dis- parition. Envisager de produire de l’huile essentielle à partir de plantations s’avère une alternative pertinente. Nous avons planté 605 arbres de bois de rose issus de graines de deux provenances de Guyane française sur une parcelle de 5 445 m². La plantation présente la particularité d’être entourée de forêt primaire. Après une période de 9 ans, nous avons évalué l’effet de la position de l’arbre par rap- port à la forêt environnante et de la prove- nance des graines sur les traits dendromé- triques (hauteur, circonférence, biomasse ligneuse) et le rendement en huile essen- tielle. Les arbres présentent une crois- sance moyenne enhauteurde 0,7 m/an, en circonférence de 2,5 cm/an, avec une pro- duction de biomasse aérienne de 990,5 kg de masse sèche/ha/an. Les rendements en huile essentielle varient entre 0,6 % et 3,6 %, avec une production moyenne de 2,1 %. La position de l’arbre par rapport à la forêt environnante est le principal fac- teur affectant la croissance des arbres et la production d’huile essentielle : les arbres situés en bordure de la forêt environnante sont significativement plus petits et accu- mulent moins d’huile essentielle du fait de l’influence de la disponibilité de lumière. La provenance des graines a peu d’in- fluence sur les caractéristiques dendro- métriques et le rendement en huile essen- tielle. En conclusion, la mise en place de plantations pourrait être un système opti- mal et économiquement avantageux si l’on vise la production d’huile essentielle mais il importe d’éviter leseffetsdebordliés à la proximité de la forêt


1966 ◽  
Vol 24 ◽  
pp. 256-261
Author(s):  
R. Canavaggia

Je voudrais exposer quelques vues sur les renseignements que l'on peut tirer de la photométrie en six couleurs de l'Observatoire Lick, pour l'étude des étoiles de types avancés, aux points de vue du rougissement interstellaire et de la composition chimique. Mianes et moi avons déjà publié deux notes aux Comptes Rendus à ce sujet (1, 2). Généralisant une méthode exposée dans un mémoire déjà ancien (3), nous avons entrepris de déterminer le rougissement interstellaire des étoiles F, G, K, supergéantes, géantes ou naines, par comparaison avec les couleurs intrinsèques des céphéides de population I, supposées connues. En ce qui concerne les naines, nous avons abouti à ce qui paraît être, pour les étoiles F et G tout au moins, une excellente méthode pour la mise en évidence d'une déficience en métaux. En plus de cela, la comparaison avec les céphéides fait ressortir, chez les étoiles de types G avancés et K, un défaut de rayonnement dans le visible qui pourra être utile dans l'analyse difficile des étoiles K.


2005 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 61-84 ◽  
Author(s):  
A. Millet ◽  
T. Bariac ◽  
C. Grimaldi ◽  
M. Grimaldi ◽  
P. Hubert ◽  
...  

Les régions tropicales subissent une déforestation importante. En Amérique du Sud,la forêt est généralement remplacée par une prairie, C'est pourquoi nous avons étudié le comportement hydrologique de 2 petits (1,5 ha) bassins versants. Un bassin (bassin B) est recouvert par une forêt primaire, tandis que le second (bassin A) a été défriché et transformé en prairie (Digitaria swazilandensis, programme ÉCÉREX, ORSTOM/CTFT). Ces bassins, situés en Guyane Française, sont proches (500 m), escarpés et principalement constitués par des sols à drainage vertical ralenti. Le climat est de type tmpical humide avec une température moyenne (26 °C) et des précipitations moyennes annuelles (3500 à 3900 mm/an) élevées. L'évapotranspiration réelle et potentielle de la forêt primaire sont respectivement égales à 1470 mm/an et 1565 mm/an, En période d'étiage, nous avons observé un écoulement permanent à l'exutoire du bassin A, alors que le bassin B en est dépourvu. Deux crues (24 mai 1992 et 15 mai 1993) ont été étudiées, simultanément sur les 2 bassins. Pendant les crues, nous avons prélevé des échantillons d'eau des précipitations (pluie et pluviolessivat), des ruisseaux et du sol. Sur ces sites, l'eau circulant dans les couches peu profondes du sol présente une concentration élevée en K+ et faible en Cl-. Une signature opposée caractérise l'eau des couches pmfondes du sol. L'analyse des relations existant entre les traceurs chimiques (K+, Cl-) et isotopique l80) ainsi l'étude des propriétés hydrodynamiques du sol permet de décomposer qualitativement l'hydrogramme de crue en 3 réservoirs: sol superficiel (écoulement hypodermique), sol intermédiaire (de 0 à - 0,4 m), sol profond (bassin B) ou nappe (bassin A). Une décomposition quantitative a été effectuée en utilisant des traceurs chimique (Cl-) et isotopique l80). Nous avons ainsi montré que les crues sur les 2 bassins sont dominées par l'écoulement issu des couches intermédiaires du sol qui représente environ la moitié de l'écoulement total de crue. Cependant,les mécanismes de génération des crues diffèrent sur les 2 bassins. Sur le bassin A, les couches profondes du sol sont saturées avant la crue et participent donc à la totalité de la crue. Au contraire, sur le bassin B, les couches profondes de sol atteignent la saturation peu de temps avant le pic de crue et participent donc essentiellement aux écoulement pendant la décrue. Ces résultats confirment les études hydrologiques réalisées précédemment (FRITSCH, 199Ù) et permettent d'identifier les mécanismes de genèse des crues et ainsi de mettre en évidence l'effet de la déforestation.


2007 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 129-136 ◽  
Author(s):  
J. AUFRÈRE ◽  
R. BAUMONT ◽  
L. DELABY ◽  
J.R. PECCATTE ◽  
J. ANDRIEU ◽  
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La digestibilité pepsine-cellulase est largement utilisée pour prévoir la digestibilité de la matière organique (dMO) des fourrages. Les équations de prévision utilisées jusqu’à présent avaient été établies en 1989 sur 85 échantillons d’espèces pures de graminées, de légumineuses, et sur des prairies permanentes riches en graminées, récoltées en vert ou en foin. Certaines espèces fourragères comme le trèfle violet, les mélanges ray-grass/trèfle blanc, et les fourrages récoltés en ensilage n’avaient pas été inclus dans cette équation. Pour conforter et élargir les équations de prévision, nous avons analysé la relation entre la dMO et la digestibilité pepsine-cellulase d’une banque de données constituée de 384 échantillons dont la digestibilité in vivo a été mesurée sur moutons à l’INRA de Theix en Auvergne ou à l’INRA du Pin-au-Haras en Normandie et dont la digestibilité pepsine-cellulase a été déterminée à l’INRA de Theix. Cette banque de données comporte 269 échantillons de fourrages verts (121 de graminées, 60 de mélanges ray-grass/trèfle blanc, 32 de légumineuses et 56 de prairies permanentes), 64 échantillons de fourrages fermentés (39 de graminées, 25 de légumineuses) et 51 échantillons de foins (37 de graminées et 14 légumineuses). Sur l’ensemble des données (n = 384), la plage de variation de la dMO est de 48,5 à 84,6 et celle de la digestibilité pepsine-cellulase de 38,6 à 86,5. L’analyse de cette base de données nous a permis de conforter les équations de prévision proposées pour les fourrages verts et les foins (écarts-types résiduels compris en 2,2 et 2,9 points de digestibilité), de préciser les différences de pente dans les équations de prévision entre les fourrages de graminées et de légumineuses, de proposer une équation pour les fourrages verts issus d’association ray-grass/trèfle blanc et des équations pour les fourrages fermentés (ensilages et balles rondes) avec une précision inférieure à 2 points de digestibilité. Une étude de validation a été réalisée à partir de 122 échantillons extérieurs à ceux utilisés pour établir les équations de prévision et dont la composition chimique et la digestibilité pepsine-cellulase ont été déterminées dans un laboratoire d’analyse extérieur à l’INRA. Les écarts-types de prévision de la dMO à partir de la digestibilité pepsine-cellulase varient de 2,7 et 3,2 points de digestibilité selon la catégorie de fourrages considérée. Ils sont inférieurs à ceux obtenus pour la prévision à partir de la composition chimique (MAT, CB) qui varie entre 3,5 et 5,1 points de digestibilité.


2021 ◽  
Vol 46 ◽  
Author(s):  
Kouider Cherifi ◽  
Amar Bouker ◽  
Mohammed Benabbou ◽  
Djillali Guemour ◽  
Okkacha Hasnaoui

Le but de notre travail est d’évaluer l’impact du pâturage sur la biodiversité végétale des monts de Tessala. Pour cela, six (06) stations situées sur les versants nord et sud de la zone d’étude ont été échantillonnées. Sur chaque station une étude floristique et des analyses pédologiques sont effectuées afin de dégager les principaux facteurs qui interviennent dans la répartition de la végétation. En plus, des enquêtes sur terrain ont été menées afin de réaliser une analyse fourragère et de faire ressortir l’impact du facteur suscité. Dans ce contexte, nous avons comparé l’offre fourragère de cinq espèces appartenant aux familles suivantes: Poaceae, Fabaceae, Plantaginaceae et Papaveraceae, cette comparaison a aboutit à un déficit de 18630,27 UFL, c'est-à-dire un manque de 22975,07 kg de matière sèche pour les six stations. L’analyse factorielle des correspondances (AFC) nous a permis d’identifier deux groupes de stations: le premier groupe (G1) est représenté par les stations S2, S5, et S6 dont l’impact du pâturage est faible parfois moyen. Le deuxième (G2) représente les stations les plus pâturées S1, S3 et S4, reflétant ainsi une banalisation du cortège floristique de ces dernières.


2005 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 177-183 ◽  
Author(s):  
Abdellah Bakhti ◽  
Mohand SaÏd Ouali

Abstract Nous avons examiné les possibilités de fixation des ions chromate sur une hydrotalcite de synthèse (Mg-Al-CO3) et son produit de calcination à 550ºC. Les différentes analyses physico-chimiques (diffraction des rayons X, analyse thermogravimétrique et composition chimique) ont permis d'une part d'établir la formule chimique du matériau de départ et d'autre part, de mettre en évidence sa propriété de pouvoir se régénérer après calcination ménagée et formation des oxydes mixtes. La sorption d'ions chromate par le matériau préparé et par son produit de calcination a été étudiée. Nos résultats montrent que la cinétique de sorption est rapide (l'équilibre est atteint au bout de 20 minutes de contact) et que le phénomène dépend du pH. Le traitement, par le matériau calciné, de solutions contenant de 15 à 300 mg/l de Cr(VI) a donné de bons résultats. En effet, la comparaison des capacités de sorption pour les ions Cr(VI) de l'hydrotalcite calcinée avec d'autres phases LDHMg, Al montre bien la supériorité des propriétés sorptives des hydrotalcites calcinées d'où l'utilité de ces matériaux dans le domaine du traitement des eaux usées.


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