BOIS & FORETS DES TROPIQUES
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Published By Cirad (Centre De Cooperation Internationale En Recherche Agronomique Pour Le Developpement

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2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 2-3
Author(s):  
Kévin CANDELIER ◽  
Jean-François TRÉBUCHON

Bois et Forêts des Tropiques contribue à la médiation scientifique pour accompagner les changements indispensables de la société     Les connaissances et les savoirs sont essentiels pour faire évoluer les sociétés. Ils constituent un élément-clé pour mieux cerner le monde qui nous entoure et mieux comprendre les changements et les défis auxquels nous devons faire face. Le métier de chercheur consiste à exploiter ce gisement intarissable représenté par l’inconnu. Les chercheurs apportent au grand public cette ressource en la modelant de façon à la rendre accessible aux diverses strates de la société. Malgré la multitude de formes imaginées pour interagir, il s’avère que ces dialogues peinent encore à tisser les liens solidaires indispensables entre les différentes parties prenantes pour transformer ensemble le monde. Les citoyens se sentent bien souvent exclus et les scientifiques ont le sentiment de ne pas toujours être bien entendus.   La communication ou médiation scientifique, notamment celle liée aux sciences du bois, sciences forestières et sciences de l’environnement, doit aujourd’hui amener à considérer tout public en tant qu’acteur essentiel, en l’invitant à participer aux réflexions scientifiques. Cette ouverture vers le grand public aidera à mieux le préparer aux évolutions de son environnement scientifique tout en développant une pensée critique et rationnelle. Cela amènera tous les citoyens à participer de manière responsable aux grands enjeux sociétaux et environnementaux. C’est donc en introduisant la science dans la société, et vice versa, que les évolutions scientifiques et sociétales seront mieux acceptées. Le travail des chercheurs ne se résume pas uniquement à la publication de leurs expériences et de leurs résultats dans des articles ou tout autre support destiné et réservé uniquement aux univers académique et scientifique. Ce travail de partage de connaissances et savoirs attire le chercheur bien au-delà de cette sphère d’évaluation et de publication nécessaire à la profession. Les chercheurs trouvent des occasions et des solutions pour familiariser le grand public à la démarche scientifique. C’est dans cette perspective que Bois et Forêt des Tropiques s’associe à cette démarche de médiation scientifique et de diffusion des savoirs au sein de la société et vers le grand public. Cette action se traduit par la mise en avant de quelques exemples d’implications de chercheurs des sciences du bois et des sciences forestières. Il est essentiel que le grand public prenne connaissance du fonctionnement des forêts, de leur utilité pour l’environnement, ainsi que des multiples services qu’elles rendent à l’humanité. Pour mieux comprendre tous ces phénomènes observés et les méthodes scientifiques employées, le citoyen a besoin de pratiquer par une mise en situation. Il s’impliquera ainsi plus facilement dans des réflexions collectives relatives aux grands enjeux planétaires et locaux, pour lesquels chacun d’entre nous joue un rôle, qu’il s’agisse de la conservation de la biodiversité, de la protection et de la valorisation des forêts, ou de l’atténuation du changement climatique.   Cet engagement sociétal se manifeste par exemple lorsqu’un chercheur intervient auprès d’un jeune public, en accompagnant des enfants à découvrir la démarche scientifique et les postures adoptées dans son travail. C’est ce que nous rapporte l’expérience menée par Candelier et al., en partenariat avec le dispositif « Savanturiers – École de la Recherche », publié ici dans ce numéro de Bois et Forêts des Tropiques. À cette occasion, les auteurs nous décrivent la fraîcheur du candide face à l’inconnu et les nouveaux savoirs qu’ils tentent de faire émerger et d’intégrer avec méthode et rigueur, encadrés par le chercheur. Ce qu’ils nous disent, c’est que cet échange entre la sphère scientifique et la société doit s’adosser aux principes d’une éducation aux sciences et à la démarche scientifique, à un accès équitable à la connaissance, mais aussi, et surtout, à l’incontournable entrelacement collaboratif des différents acteurs en quête de savoirs. Dans ce cas, le chercheur et l’enseignant inscrivent l’élève dans une démarche de pédagogie collaborative tout en le rendant acteur de son auto-apprentissage. Elle déclenche chez l’apprenant les mécanismes pour observer, expérimenter, exposer son jugement et le discuter à travers des jeux, des mises en scène, des ateliers, et via des expériences sensorielles, sociologiques, écologiques. Les possibilités de transmission de savoirs vers la société sont sans limites et parfois même imperceptibles. Elles peuvent apparaître dans des festivals, des expositions, des ateliers pédagogiques, des randonnées nature, dans la presse quotidienne, dans des films, des livres, les bandes dessinées, etc. Les chercheurs sont libres de faire jouer leur imagination et d’utiliser à loisir les médias afin de mieux se connecter avec le citoyen. Cette médiation peut prendre la forme d’une exposition itinérante sur la manière de préserver et de valoriser les forêts d’Afrique centrale, telle qu’organisée par Rossi et Lescuyer (2021), ou un livre adressé au grand public sur les pistes possibles de préservation et de valorisation des forêts tropicales, tel Vivre avec les forêts tropicales rédigé et illustré par le collectif de recherche Forêts et Sociétés (Sist et al., 2021), ou encore un jeu de rôle comme Foster forest (Fouqueray, 2019 et 2020) pour adapter les pratiques professionnelles de la foresterie afin de faire face aux changements climatiques, produit émergeant du parcours d’un doctorant encadré par une équipe de chercheurs. L’énumération serait longue tant elle est foisonnante. Les scientifiques encouragent les différentes strates de la société à s’approprier les savoirs et les connaissances qui les amèneront à prendre des décisions individuelles et collectives éclairées. Par le canal médiatique de Bois et Forêts des Tropiques, ils promeuvent les produits de la recherche autrement que les articles qui y sont publiés traditionnellement. C’est pourquoi paraissent dans les pages de cette revue scientifique et technique des résumés de thèse et des descriptifs techniques. Dans l’avenir, les chercheurs pourront occasionnellement s’y exprimer sous d’autres formes encore, comme l’ont proposé Candelier et al. (2021). Ces efforts de médiation aident à réagir face aux petits et grands défis qui tapissent les paysages de l’environnement dans lesquels nous évoluons tous, tels que les grands changements sociétaux liés à la démographie, le partage des ressources et savoirs, les changements des climats, pour ne citer que ceux-là. L’exposé de ces quelques exemples d’entrelacement sociétal témoignent donc de l’implication quotidienne de la recherche dans la société, et vice versa.   Kévin Candelier, Jacques Tassin, Jean-François TrÉbuchon Membres de l’équipe éditoriale de la revue Bois et Forêts des Tropiques


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 87-96
Author(s):  
Kévin CANDELIER ◽  
Peggy MOUELLE ◽  
Annie OCANA ◽  
Mathilda BATTEUX ◽  
Élisabeth MANZANARES ◽  
...  
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

Les enfants élaborent des représentations de la science et des scientifiques dès les premières années de l'école primaire. À ce niveau scolaire, les élèves qui participent à des activités expérimentales, encadrées par des enseignants et des scientifiques, bénéficient d’un autre regard sur la recherche et se projettent davantage dans les pratiques scientifiques. Avec l’appui du Centre de recherches interdisciplinaires, de la Cité éducative de Creil, et l’intervention d’un chercheur en science du bois, plusieurs classes des écoles élémentaires du Réseau d’éducation prioritaire de Creil se sont intéressées à la croissance des arbres, à la faveur d’un projet proposé par le dispositif « Savanturiers ». En se conformant à une séquence scientifique usuelle (observations, questionnements, bibliographies, élaboration des protocoles de recherche, recherche proprement dite, analyses et interprétations, conclusion et restitution), compatible avec les activités d’apprentissage en classe, enseignants et élèves se sont intéressés à la croissance des arbres. Leurs recherches se sont focalisées sur le rôle de la sève et de la résine dans l’arbre, mais aussi sur les manières dont les humains et d’autres êtres vivants peuvent transformer et valoriser ces substances naturelles produites par les arbres au cours de leur croissance. En combinant la recherche documentaire et l’appui pédagogique des enseignants, d’un chercheur et d’une guide nature, tout en favorisant le dialogue entre les élèves et ces intervenants, ce projet pédagogique innovant a rendu les élèves acteurs de leur propre apprentissage de la nature. Outre l’aspect scientifique lié à la croissance des arbres, les jeunes élèves ont développé leur curiosité, leur rigueur, leur esprit créatif et critique, notamment à la faveur d’une journée d’immersion en forêt et du suivi de très jeunes arbres en salle de classe. Enfin, les élèves ont su relier les connaissances acquises au cours de ce projet de pratique de la recherche à des questions environnementales d’actualité et d’intérêt commun telles que la photosynthèse et la captation du CO2, les rôles des arbres et de la forêt pour la biodiversité, les humains et l’environnement).


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 99-104
Author(s):  
Jean GERARD et al.
Keyword(s):  

Extrait de l’Atlas des bois tropicaux – Caractéristiques technologiques et utilisationsJ. Gérard (coord), D. Guibal (au.), J.-C. Cerre (au.), S. Paradis (au.), et 40 auteurs, 2016.Éditions Quæ, 1000 p. https://www.quae.com/produit/1408/9782759225521/atlas-des-bois-tropicaux


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 53-65
Author(s):  
Prospère SABO ◽  
Amadé OUÉDRAOGO ◽  
D. S. J. Charlemagne GBEMAVO ◽  
Kolawolé Valère SALAKO ◽  
Romain GLÈLÈ KAKAï

Boswellia dalzielii Hutch., an African frankincense tree, is a socio-economically important aromatic and medicinal tree. It is currently threatened by uncontrolled exploitation, and therefore requires action to ensure its sustainable management. This study assessed the population structure and regeneration of its natural stands across three land use types in Burkina Faso: woodlands, fallows and farmlands. Sixty, fifty and fifty 50 m × 20 m plots were established respectively in woodlands, fallows and farmlands. All the plots were surveyed for adult tree (dbh ≥ 5 cm) density, dbh, total height and health conditions. Data on regeneration density (dbh < 5 cm), source (generative, stem shoots, suckers), total height and collar diameter were also collected. The results show similar total tree heights (7.0 m-9.0 m) but significantly (p < 0.05) smaller tree dbh in woodlands (mean ± SD: 20.5 ± 0.49 cm) and fallows (29.3 ± 0.64 cm) than in farmlands (32.8 ± 0.15 cm). Adult tree density (trees/ha) was 1.3 and 2.7 times higher in woodlands (82.37 ± 6.57) than in fallows (62.00 ± 3.98) and farmlands (30.02 ± 1.63), respectively. The density of regeneration in woodlands was 28 and 6 times higher than in fallows and farmlands, respectively. The majority (> 50%) of regenerating plants were suckers and no seedling regeneration was found in farmlands. The distribution of trees in diameter classes was J-shaped in woodlands, bell-shaped in farmlands and positive asymmetric in fallows, indicating recruitment bottlenecks. We found that 80.18% of individuals encountered were unhealthy. Intensive debarking and cutting were the main threats to the species and no conservation strategy was in place in the study region. We suggest measures to reduce intensive debarking and cutting, which should contribute to better management of the species.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 105-110
Author(s):  
Jean GERARD et al.
Keyword(s):  

Extrait de l’Atlas des bois tropicaux – Caractéristiques technologiques et utilisationsJ. Gérard (coord), D. Guibal (au.), J.-C. Cerre (au.), S. Paradis (au.), et 40 auteurs, 2016.Éditions Quæ, 1000 p. https://www.quae.com/produit/1408/9782759225521/atlas-des-bois-tropicaux


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 107-108
Author(s):  
Dimitri JUSTEAU-ALLAIRE

Issue de la biologie de la conservation, la planification systématique de la conservation (PSC) est une approche pratique qui se propose de fournir une aide à la décision dans la planification des actions de conservation en intégrant les objectifs écologiques avec les contraintes des gestionnaires. Basée sur la modélisation, l’optimisation et l’informatique, la PSC offre un cadre rationnel pour aborder les problématiques environnementales et réduire le fossé entre recherche et gestion. Dans cette thèse, nous avons introduit une approche formelle pour modéliser et résoudre des problèmes de PSC basée sur la programmation par contraintes, une méthode issue de l'intelligence artificielle et fondée sur le raisonnement automatique. Notre motivation principale était d'apporter plus d'expressivité à la PSC (i.e. d'accroître l'étendue et la variété des problèmes qui peuvent être représentés et résolus), notamment par l'intégration de contraintes spatiales avancées et d'indices du paysage. Cette approche permet également d’obtenir des garanties sur la qualité des solutions produites (satisfaisabilité, optimalité) qui peuvent améliorer considérablement la qualité de l'aide à la décision. Nous avons appliqué cette approche sur des données réelles issues des forêts de Nouvelle-Calédonie, un point chaud de la biodiversité qui doit faire face à de nombreux défis pour la conservation de sa biodiversité. Le contexte développé, insulaire et peu peuplé de cet archipel permet une grande proximité entre les différents acteurs de la conservation, ce qui en fait un terrain d'étude approprié pour expérimenter de nouveaux outils pour la conservation. Nous avons illustré cette particularité à travers un cas d'étude mené en étroite collaboration avec les gestionnaires du parc provincial de la « Côte Oubliée -– Woen Vùù – Pwa Pereeù ». Dans cette étude, nous avons fourni une aide à la décision dans un projet de reforestation, en mettant l'accent sur la réduction de la fragmentation et l'amélioration de la connectivité structurelle. Dans l'ensemble, nous avons démontré le caractère générique, la flexibilité et l'expressivité de l'approche basée sur les contraintes appliquée à la PSC. Nos résultats ont également ouvert de nouvelles perspectives pour l'aide à la décision en Nouvelle-Calédonie, la PSC, et la programmation par contraintes.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 67-86
Author(s):  
Emmanuel KASONGO YAKUSU ◽  
Dominique LOUPPE ◽  
Franck K. MONTHE ◽  
Olivier J. HARDY ◽  
Félicien Bola MBELE LOKANDA ◽  
...  

Because of the quality of their wood and their many traditional uses, species of the Entandrophragma genus are being intensively logged, and this is likely to compromise their survival unless sustainable management is introduced. This study reviews the current status of the five main commercial Entandrophragma species: Entandrophragma angolense, E. congolense (often confused with E. angolense), E. candollei, E. cylindricum and E. utile. We suggest directions for research to improve sustainable management strategies for this genus. The study draws mainly on published scientific data, economic data (production and export statistics) and on relevant laws and regulations, but also on existing management plans and inventory reports. Although these species are reported as vulnerable on the IUCN Red List, knowledge on their management is still patchy. Industrial and artisanal logging is intensive and does not always follow a validated management plan or abide by the minimum rotation period, both of which would help to ensure the renewal of these resources. Managing them to ensure that logging is sustainable in the long term requires management measures to be developed and complied with. Sustainable use has to be based on appropriate management of natural stands and on reforestation and conservation measures. Research studies to be developed should encompass the growth rates of the species in the light of the changing climate, assessments of stocks (timber, biomass and carbon), updates of their spatial distribution, improvements to natural regeneration, reproduction processes and the anatomical and technical properties of each species. All these research topics are necessary to ensure the permanence of these Entandrophragma species.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 41-54
Author(s):  
Friday Nwabueze OGANA ◽  
José Javier GORGOSO-VARELA ◽  
Alfred Ossai ONEFELI

The absence of management practice/silvicultural treatments in the complex tropical mixed forests of Nigeria has led to uncontrolled logging in natural forest stands and loss of biodiversity. To sustain production, protection and conservation in these complex tropical mixed stands, this study proposes the application of a selection method – the BDq method (B: basal area, D: maximum diameter, q-ratio) to manage these stands. Two strata were used as a pilot test: stratum 1 consisted of 15 plots and stratum 2 of 7 plots, each with an area of 0.25 ha. Only trees with a diameter at breast height (d) ≥ 10.0 cm were considered in this study. Harvesting with the BDq method was quantified, by setting B at 20 m2, 25 m2 and 30 m2/ha corresponding respectively to intensive, medium and light harvesting regimes. D was set at 65 cm and the q-ratio was computed for each plot. The results showed that the three BDq regimes prescribed (intensive, medium and light) yielded reasonable felling intensities (FI), derived as the percentage of extracted volume (Vext) and biomass (Wext). The Vext and FI for stratum 1 ranged from 39.94-62.30 m3/ha and 11.22-18.18%; the results for stratum 2 were 30.44-51.33 m3/ha and 10.02-17.57%. For biomass, the Wext and FI ranged from 18.46-29.82 t/ha and 9.40-15.95% for stratum 1 and 14.16-24.82 t/ha and 9.73-17.50% for stratum 2. These findings show that applying the BDq method to the complex tropical mixed forests of Nigeria would yield attractive stands.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 25-39
Author(s):  
Hassan ENNOUNI ◽  
Abdelouahab SAHLI ◽  
Mohammed ATER

Alnus glutinosa (L.) Gaertn. (Betulaceae) est une espèce clé dans certaines formations alluviales et riveraines du continent européen. Au Maroc, elle se trouve en limite méridionale de son aire de distribution où elle est représentée par des formations relictes dans les zones refuges où elle a migré pendant les phases glaciaires du Pléistocène. Malgré sa grande valeur patrimoniale, il y a très peu de données sur son aire de répartition et l’état des peuplements. Ce travail a permis de localiser et cartographier les principaux peuplements dans la zone d’occurrence de cette espèce dans le Rif au nord du Maroc. La typologie des peuplements a été réalisée dans douze sites de référence en déterminant leurs principales caractéristiques telles que la nature du régime forestier, la composition, la taille, le recouvrement et la densité. Les caractéristiques dendrométriques ont permis de renseigner la structure et la dynamique des peuplements. Les résultats obtenus constituent un apport important de données quantitatives géoréférencées sur la répartition actuelle et la dynamique des peuplements d’A. glutinosa au Maroc. Étant donné l’état de conservation des peuplements, la dégradation de l’habitat et la faible régénération, cette espèce peut être considérée comme menacée et doit bénéficier de mesures urgentes de protection.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 7-21
Author(s):  
Dao DOUGABKA ◽  
Jean GÉRARD ◽  
Tikri BIANZEUBE ◽  
Morgane DENDONCKER ◽  
Caroline VINCKE ◽  
...  

Balanites aegyptiaca est une espèce caractéristique et emblématique des zones sèches d’Afrique et d’Asie. Elle revêt une grande importance socio-économique dans toute sa zone naturelle de répartition du fait de ses multiples usages. Toutefois, les propriétés technologiques de son bois sont mal connues, d’où des utilisations parfois inappropriées mais qui pourraient être élargies. Afin de mieux adapter ses applications à ses caractéristiques, nous avons déterminé les indicateurs de stabilité physique (masse volumique, infradensité, retrait radial total, retrait tangentiel total, retrait volumique total et point de saturation des fibres) et les indicateurs de comportement mécanique (module d’élasticité longitudinal, contrainte de rupture en flexion et compression) de ce bois. Quatre-vingt-treize éprouvettes prélevées dans 13 arbres provenant des zones sahélienne et soudanienne tchadiennes, et de la zone sahélienne sénégalaise ont été testées. Les résultats obtenus montrent que, pour les trois provenances, le bois de B. aegyptiaca est mi-lourd (797 kg/m3) avec une stabilité dimensionnelle moyenne : l’anisotropie de retrait est supérieure à 2 (2,2), le retrait radial total et le retrait tangentiel total sont moyens, respectivement égaux à 4 % et 8,5 %. Ses caractéristiques mécaniques sont moyennes (contraintes de rupture en compression et flexion statique respectivement égales à 49,4 MPa et 104,5 MPa) à faible (module d’élasticité longitudinal de 10 473 MPa). Une comparaison des résultats obtenus en fonction des zones de prélèvement a mis en évidence des tendances variables selon les caractéristiques étudiées. Ces variations entre les trois provenances restent cependant limitées. Les résultats de l’étude montrent que le bois de B. aegyptiaca pourrait être utilisé de façon appropriée sous forme de matériau pour une plus large gamme d’emplois, sous réserve de la mise en place d’une gestion adaptée permettant sa restauration par plantation.


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