scholarly journals Prévision de la digestibilité des fourrages par la méthode pepsine-cellulase. Le point sur les équations proposées

2007 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 129-136 ◽  
Author(s):  
J. AUFRÈRE ◽  
R. BAUMONT ◽  
L. DELABY ◽  
J.R. PECCATTE ◽  
J. ANDRIEU ◽  
...  

La digestibilité pepsine-cellulase est largement utilisée pour prévoir la digestibilité de la matière organique (dMO) des fourrages. Les équations de prévision utilisées jusqu’à présent avaient été établies en 1989 sur 85 échantillons d’espèces pures de graminées, de légumineuses, et sur des prairies permanentes riches en graminées, récoltées en vert ou en foin. Certaines espèces fourragères comme le trèfle violet, les mélanges ray-grass/trèfle blanc, et les fourrages récoltés en ensilage n’avaient pas été inclus dans cette équation. Pour conforter et élargir les équations de prévision, nous avons analysé la relation entre la dMO et la digestibilité pepsine-cellulase d’une banque de données constituée de 384 échantillons dont la digestibilité in vivo a été mesurée sur moutons à l’INRA de Theix en Auvergne ou à l’INRA du Pin-au-Haras en Normandie et dont la digestibilité pepsine-cellulase a été déterminée à l’INRA de Theix. Cette banque de données comporte 269 échantillons de fourrages verts (121 de graminées, 60 de mélanges ray-grass/trèfle blanc, 32 de légumineuses et 56 de prairies permanentes), 64 échantillons de fourrages fermentés (39 de graminées, 25 de légumineuses) et 51 échantillons de foins (37 de graminées et 14 légumineuses). Sur l’ensemble des données (n = 384), la plage de variation de la dMO est de 48,5 à 84,6 et celle de la digestibilité pepsine-cellulase de 38,6 à 86,5. L’analyse de cette base de données nous a permis de conforter les équations de prévision proposées pour les fourrages verts et les foins (écarts-types résiduels compris en 2,2 et 2,9 points de digestibilité), de préciser les différences de pente dans les équations de prévision entre les fourrages de graminées et de légumineuses, de proposer une équation pour les fourrages verts issus d’association ray-grass/trèfle blanc et des équations pour les fourrages fermentés (ensilages et balles rondes) avec une précision inférieure à 2 points de digestibilité. Une étude de validation a été réalisée à partir de 122 échantillons extérieurs à ceux utilisés pour établir les équations de prévision et dont la composition chimique et la digestibilité pepsine-cellulase ont été déterminées dans un laboratoire d’analyse extérieur à l’INRA. Les écarts-types de prévision de la dMO à partir de la digestibilité pepsine-cellulase varient de 2,7 et 3,2 points de digestibilité selon la catégorie de fourrages considérée. Ils sont inférieurs à ceux obtenus pour la prévision à partir de la composition chimique (MAT, CB) qui varie entre 3,5 et 5,1 points de digestibilité.

2011 ◽  
Vol 31 (2) ◽  
pp. 57-66
Author(s):  
AD Foebel ◽  
JP Hirdes ◽  
GA Heckman ◽  
SL Tyas ◽  
EY Tjam

Introduction Le vieillissement de la population canadienne s’accompagne d’un accroissement du fardeau que représente l’insuffisance cardiaque (IC), affection associée à un taux de morbidité et de mortalité important ainsi qu’à un recours fréquent aux services de santé. Méthodologie Nous avons extrait les données de la base de données du Resident Assessment Instrument-Home Care (RAI-HC) de l’Ontario pour tous les clients bénéficiant de soins à domicile de longue durée et âgés de 65 ans et plus, afin 1) de décrire les caractéristiques démographiques et cliniques des clients de soins à domicile souffrant d’insuffisance cardiaque et 2) d’examiner le recours aux services de santé par les clients de soins à domicile souffrant d’insuffisance cardiaque. Résultats Par rapport aux autres clients de soins à domicile, ceux qui souffrent d’insuffisance cardiaque présentent un état de santé plus instable, consomment davantage de médicaments, affichent un taux plus élevé de comorbidité et ont besoin d’un volume significativement plus élevé de soins infirmiers, ainsi que de services ménagers et culinaires. Ils sont hospitalisés plus fréquemment et font un usage significativement plus élevé des services d’urgence et des soins de première urgence. Analyse Les clients souffrant d’insuffisance cardiaque constituent un groupe plus complexe que les clients des soins à domicile en général. La manière dont les patients prennent en main leur santé doit être adaptée à leurs caractéristiques cliniques, à leurs schémas habituels d’utilisation des services et aux obstacles auxquels ils doivent faire face. Ce constat est particulièrement vrai chez les patients plus âgés, frêles et au profil médical complexe qui souffrent d’insuffisance cardiaque, et ils sont nombreux parmi ceux qui requièrent des services à domicile. Cette étude peut servir d’assise à des initiatives de base permettant d’aider ces clients aux besoins particulièrement grands à gérer leur insuffisance cardiaque à domicile grâce à de l’aide et à des services adaptés.


Author(s):  
André S. Champagne ◽  
Steven R. McFaull ◽  
Wendy Thompson ◽  
Felix Bang

Introduction En octobre 2018, le Canada a légalisé la consommation de cannabis à des fins non médicales pour les adultes. Notre étude visait à présenter le profil le plus récent possible des blessures et des intoxications liées au cannabis recensées dans la base de données de la plateforme électronique du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (eSCHIRPT) et à fournir une synthèse descriptive des caractéristiques des blessures concernant les cas liés au cannabis consignés sur une période de neuf ans. Méthodologie Nous avons effectué une recherche dans la base de données de l’eSCHIRPT des cas liés au cannabis déclarés entre avril 2011 et août 2019. La population de l’étude est constituée des patients âgés de 0 à 79 ans ayant visité l’un des 19 services d’urgence au Canada participant au programme de l’eSCHIRPT. Nous avons produit des estimations descriptives en examinant l’intentionnalité, la cause externe, le type et la gravité des cas liés au cannabis afin de mieux comprendre les facteurs contextuels de ces cas. Nous avons également mené des analyses des tendances au fil du temps à l’aide du logiciel Joinpoint afin de saisir les évolutions dans les cas liés au cannabis, tant chez les enfants et les jeunes que chez les adultes. Résultats Entre le 1er avril 2011 et le 9 août 2019, 2 823 cas liés au cannabis ont été enregistrés dans l’eSCHIRPT, soit 252,3 cas pour 100 000 cas de l’eSCHIRPT. La majorité (63,1 %; 1780 cas) concernait la consommation de cannabis combinée à une ou plusieurs autres substances; dans 885 cas (31,3 %), seul le cannabis était présent et 158 cas (5,6 %) étaient associés à des produits comestibles contenant du cannabis. Chez les enfants comme chez les adultes, l’intoxication était la principale cause externe de blessure. La grande majorité des cas était de nature involontaire, avec une augmentation récente dans les tendances du nombre de cas, chez les enfants et les jeunes comme chez les adultes. Sur l’ensemble, 15,1 % des cas correspondaient à des blessures graves ayant nécessité une admission à l’hôpital. Conclusion Les cas liés au cannabis répertoriés dans la base de données de l’eSCHIRPT sont relativement rares, ce qui peut indiquer que les troubles mentaux et comportementaux découlant de l’exposition au cannabis ne sont généralement pas consignés dans ce système de surveillance et dans les sites participants au Canada. Avec les récentes modifications apportées à la réglementation canadienne en matière de cannabis, il sera impératif de surveiller en permanence les effets du cannabis sur la santé pour faire avancer les données probantes et protéger la santé des Canadiens.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


1994 ◽  
Vol 7 (3) ◽  
pp. 177-189 ◽  
Author(s):  
C. DEMARQUILLY

La composition morphologique de la plante de maïs évolue jusqu’au stade vitreux du grain (35 % de matière sèche (MS) dans la plante entière), le grain a alors atteint sa maturité physiologique et représente de 40 à 50 % de la MS. La composition chimique évolue relativement peu après la floraison sauf la teneur en amidon qui augmente au détriment de la teneur en glucides solubles. La digestibilité de la matière organique (dMO) et l’ingestibilité, mesurées sur des moutons, d’un maïs donné évoluent peu après le stade laiteux ; elles ont été en moyenne respectivement de 71,5 + 2,2 et de 52,5 + 7,2 g MS/kg P0,75 pour les 20 maïs sur pied que nous avons étudiés entre 1964 et 1971. La dMO a été en moyenne de 72,6 et a varié de 67 à 78 pour les 15 hybrides normaux étudiés par le club digestibilité en 1987 et 1988. Si on excepte les maïs bm, les variations de digestibilité observées entre variétés cultivées la même année dans un lieu donné sont faibles et du même ordre de grandeur que celles observées pour la même variété entre lieux ou années. De part sa teneur élevée en MS, sa teneur en glucides solubles non limitante et surtout son pouvoir tampon faible, le maïs se conserve très bien sous forme d’ensilage à condition d’être haché finement. La dMO de l’ensilage est identique à celle de la plante mise en silo. Il en est pratiquement de même de son ingestibilité chez le mouton, du moins quand l’ensilage est correctement complémenté, notamment en azote. En revanche la quantité ingérée par les bovins augmente avec la teneur en MS jusqu’à ce que celle-ci atteigne 35 % environ. La teneur en MS de l’ensilage de maïs est donc le facteur essentiel de la quantité d’énergie nette ingérée par les bovins. Chez le bovin à l’engrais, il a été bien montré que si le gain de poids vif augmente avec la teneur en MS de l’ensilage de maïs, l’efficacité alimentaire, donc vraisemblablement la valeur énergétique, reste constante. Il semble en être de même chez la vache laitière. A même teneur en MS, les quantités ingérées et les performances des bovins à l’engrais et des vaches laitières, mais aussi l’efficacité alimentaire, donc la valeur énergétique, varient dans le même sens que la digestibilité de l’ensilage. Les performances animales ne sont guère affectées par les dispositifs (grille, rouleaux...) qui permettent de diminuer la présence de grains entiers dans les bouses. En revanche, la valorisation énergétique effective (calculée à partir des performances) des rations à base d’ensilage de maïs dépend de la nature et de l’importance de la complémentation énergétique.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S12-S12
Author(s):  
P. Courtet

La démonstration de l’efficacité des soins basés sur le recontact, comme l’observation qu’un geste suicidaire suit régulièrement un événement de vie stressant, notamment dans le domaine social, suggèrent que les stress sociaux conduisant à l’exclusion sociale occupent un rôle central dans la survenue des conduites suicidaires. Les nouvelles technologies de la communication, à l’aide de Smartphones, permettent l’évaluation in vivo des patients à risque suicidaire. Non seulement, l’évaluation répétée du risque suicidaire dans l’environnement naturel du sujet n’est pas délétère pour les sujets, mais en outre, ce type d’innovation apporte des informations de grand intérêt pour suivre les séquences environnementales conduisant à la génération des idées de suicide. Ainsi, nous avons observé dans une étude d’évaluation écologique instantanée que les stress sociaux et eux-seuls, prédisent la survenue ultérieure d’idées de suicide. Ainsi, les individus vulnérables au suicide pourraient être particulièrement sensibles au stress sociaux. À ce titre, les études d’imagerie cérébrale démontrent l’existence d’anomalies cérébrales chez les suicidants lors de paradigmes d’exclusion sociale. Par ailleurs, les études récentes avancent la possibilité d’une inflammation chronique modérée dans les conduites suicidaires. Ainsi, divers marqueurs de l’inflammation, dont la CRP plasmatique et les taux de cytokines centraux et périphériques ont été associés aux conduites suicidaires. Il se trouve que les stress sociaux sont des inducteurs particulièrement puissants de cytokines pro-inflammatoires, en faisant intervenir des régions cérébrales également impliquées dans la vulnérabilité suicidaire (insula antérieure, cortex cingulaire antérieur). Nous formulons l’hypothèse que les sujets vulnérables aux conduites suicidaires présenteraient une réponse inflammatoire et algique exagérée aux stress sociaux.


2013 ◽  
Vol 5 (4) ◽  
pp. 248
Author(s):  
Elias Wehbi ◽  
Karen Hersey ◽  
Tony Finelli ◽  
Neil E. Fleshner

Introduction: Results from randomized trials are least prone tosystematic bias and represent the highest level of evidence in medicalpractice. We carried out a demographic analysis examiningrandomized controlled trials (RCTs) in prostate cancer. Particularemphasis was placed on newly conducted phase II/III RCTsbetween January 1997 and March 2006.Methods: We searched the MEDLINE database using the heading“prostate neoplasms” between January 1997 and March 2006. Theresults were then crossed with the MeSHs “Clinical trial.mp. ORclinical trial.pt. OR random:.mp. OR tu.xs;” this cross-checkingis considered an optimal search strategy for detecting RCTs inMEDLINE® literature. The search yielded 7831 articles in totalfor the defined period. Of this total number, 7314 articles weremanually analyzed and excluded as they did not represent RCTs.The qualifying 517 articles were then analyzed with emphasis onmodality of therapy, cohort size, principal author, participatingcountry and journal type.Results: Among the 517 randomized trials, most trials investigatedmedical therapies (42.7%). This was followed by diagnostic studies(13.2%), while the remaining categories made up 44.1%. A trendtowards more completed RCTs is noted in the later years of thecohort. Cohort sizes were generally greater than 100 participants(63.1%). Urologists were the lead investigators in 48.2% of thetrials. Trials were largely conducted in Europe and the United States(43.1% and 38.3%, respectively). About 7% of studies were basedin Canada. Articles were generally published in surgical journals(48.4%), followed by medical journals (36.9%).Conclusions: Given that initial searches yielded nearly 8000 articleslisted as RCTs in prostatic oncology, only a small percentage(5.4% to 8.6%) of these were actually RCTs which reported novelresults. Most of the published data were either review articles orcommentaries. It is abundantly clear that new recruitment strategiesneed to be developed to encourage patients to enrol in RCTs andthat such studies need to be undertaken in urologic oncology toprovide definitive answers to the abundant and unanswered questionsin urologic oncology.Introduction : Les résultats d’essais randomisés sont les moinssujets à une partialité d’emblée et représentent le plus haut niveaude données probantes en médecine. Nous avons mené une analysedémographique des essais contrôlés et randomisés (ECR) sur lecancer de la prostate, en portant attention plus particulièrementaux plus récents essais de phase II/III, menés entre janvier 1997et mars 2006.Méthodologie : Nous avons interrogé la base de données MEDLINEavec le titre « prostate neoplasms » pour la période entre janvier1997 et mars 2006. Les résultats ont ensuite été recoupés avec unerecherche dans la base de données MeSH avec les clés « Clinicaltrial.mp. OU clinical trial.pt. OU random:.mp. OU tu.xs »; cerecoupement est vu comme une stratégie optimale de recherchepour cerner les ECR dans les articles classés dans MEDLINE. Larecherche a produit un total de 7 831 articles pour la périodedéfinie. De ce nombre, 7 314 articles ont été analysés manuellementet exclus puisqu’ils ne traitaient pas d’ECR. Les 517 articlesadmissibles ont ensuite été analysés, avec une attention particulièreaux modalités de traitement, à la taille de la cohorte, à l’auteurprincipal, au pays participant et au type de périodique.Résultats : Sur les 517 essais randomisés, la plupart examinaient destraitements médicamenteux (42,7 %). Venaient ensuite les étudesdiagnostiques (13,2 %), alors que le reste (44,1 %) entrait dansles autres catégories. On a noté une tendance vers une complétudeplus élevée des ECR dans les dernières années de la période.Les cohortes comptaient habituellement plus de 100 participants(63,1 %). Les chercheurs principaux étaient des urologues dans48,2 % des essais. La grande majorité des essais ont été menésen Europe et aux États-Unis (43,1 % et 38,3 %, respectivement).Environ 7 % des études étaient menées au Canada. Règle générale,les articles étaient publiés dans des revues en chirurgie (48,4 %),suivies des revues médicales (36,9 %).Conclusions : Comme les recherches initiales ont généré près de8 000 articles classés comme des ECR en oncologie prostatique,seul un petit pourcentage (5,4 % à 8,6 %) de ces articles était enfait des ECR signalant des résultats inédits. La majorité des donnéesétaient publiées sous forme d’articles de synthèse ou de commentaires.Il est très clair que de nouvelles stratégies de recrutement doivent être établies pour encourager les patients à s’inscrire aux ECR et que de tels essais doivent être entrepris en oncologie urologique afin de fournir des réponses claires aux nombreusesquestions qui restent à élucider dans le domaine.


2019 ◽  
Vol 38 (03) ◽  
pp. 397-406 ◽  
Author(s):  
James L. Silvius ◽  
Ameera Memon ◽  
Mubashir Arain

RÉSUMÉLa légalisation de l’aide médicale à mourir (AMM) au Canada a permis aux médecins, aux décideurs politiques et aux patients de réexaminer les soins de fin de vie. Cet article présente les principales caractéristiques du programme albertain d’AMM, dans le contexte des programmes d’AMM mis en place dans les autres provinces. Nous avons également comparé les politiques et les pratiques en matière d’AMM dans différentes provinces et territoires du Canada. De plus, nous avons utilisé la base de données de l’AMM de l’Alberta pour dresser un portrait des données démographiques sur les patients et l’accès aux services d’AMM en Alberta en 2017-2018. Des différences significatives ont été relevées dans les processus et les pratiques des divers programmes provinciaux et territoriaux d’AMM. Les programmes de l’Alberta, de l’Ontario et du Québec sont plus complets. L’Alberta a mis en place des ressources dédiées pour l’AMM. L’âge médian des personnes qui ont reçu des services d’AMM en Alberta de juillet 2017 à avril 2018 était de 70 ans. Les bénéficiaires étaient majoritairement des hommes (55 %) et des patients ayant un cancer (70 %). Environ 39 % des prestations d’AMM ont été réalisées en milieu hospitalier et 38 % au domicile des patients.Nous concluons avec quelques recommandations sur le développement, la mise en œuvre et l’évaluation du programme d’AMM, en nous fondant sur l’expérience de l’Alberta dans ce domaine au cours des deux dernières années.


2002 ◽  
Vol 47 (4) ◽  
pp. 375-377 ◽  
Author(s):  
Donna E Stewart

Objective: Since 1999, international reports of hepatotoxicity associated with the antidepressant nefazodone (Serzone) have increased. In June 2001, a manufacturer's safety advisory notified Canadian physicians of “very rare reports of severe liver injury temporally associated with the use of nefazodone HC1.” We undertook this study to determine the prevalence of adverse drug reactions to nefazodone reported in a Canadian database. Method: We requested the Canadian Adverse Drug Reaction Monitoring Programme (CADRMP) database for nefazodone and analyzed it for suspected hepatic complications reported and entered from the time of marketing to June 30, 2001. Results: We found 32 cases of liver injury associated with nefazodone, with 26 (81.3%) classified as “severe.” Patients ranged in age from 30 to 69 years and took 100 to 600 mg of nefazodone daily. Most (68.8%) of the patients were women. Eleven patients were prescribed only nefazodone, and 20 took it concomitantly with other drugs. Of affected patients, 88% developed liver injury within 6 months of starting nefazodone. At the time of reporting, 17 patients recovered without sequelae, 12 patients had not yet recovered, and the outcomes for 3 were unknown. There were 3 cases of hepatic failure, 1 of hepatocellular degeneration, 1 of hepatic necrosis, and 1 of fulminant hepatitis. Conclusion: In common with similar databases, the CADRMP database includes only a small proportion of suspected drug reactions. In view of 32 reported cases of hepatotoxicity associated with nefazodone in Canada, 81.3% of which were severe, caution should be exercised if nefazodone is prescribed with other drugs, especially those metabolized by CYP4503A4. Nefazodone should not be prescribed to patients with preexisting liver disease. Baseline and regular liver function tests should be obtained in all patients on nefazodone therapy in the first 6 months, and the drug should be discontinued if abnormalities are found. Patients should be advised of symptoms of hepatotoxicity, and to report them immediately to their physician. Objectif: Depuis 1999, les rapports internationaux sur l'hépatotoxicité associée à l'antidépresseur néfazodone (Serzone) se sont multipliés. En juin 2001, l'avis de sécurité d'un fabricant avertissait les médecins canadiens de « très rares cas de lésion grave au foie associée dans le temps à l'utilisation de néfazodone HC1 ». Nous avons entrepris cette étude pour déterminer la prévalence des réactions indésirables à la néfazodone déclarées dans la base de données canadienne. Méthode: Nous avons interrogé la base de données du Programme canadien de surveillance des effets indésirables des médicaments (PCSEIM) à propos de la néfazodone, et avons analysé les données sur les complications hépatiques soupçonnées qui ont été déclarées et entrées depuis le moment de la mise en marché jusqu'au 30 juin 2001. Résultats: Nous avons trouvé 32 cas de lésions au foie associées à la néfazodone, dont 26 (81,3 %) étaient classés graves. l'âge des patients variait de 30 à 69 ans et ceux-ci prenaient entre 100 et 600 mg de néfazodone par jour. La plupart des patients (68,8 %) étaient des femmes. Onze patients n'avaient que de la néfazodone prescrite et 20 d'entre eux prenaient aussi d'autres médicaments. Parmi les patients affectés, 88 % ont développé une lésion au foie dans les 6 mois après avoir commencé à prendre de la néfazodone. Au moment de leur déclaration, 17 patients étaient rétablis sans séquelles, 12 patients n'étaient pas encore rétablis et les résultats n'étaient pas connus pour les 3 autres. Il y avait 3 cas d'insuffisance hépatique, 1 cas de dégénérescence hépatocellulaire, 1 cas de nécrose hépatique et 1 cas d'hépatite fulminante. Conclusion: Comme d'autres bases de données semblables, la base de données du PCSEIM n'inclut qu'une faible proportion des réactions aux médicaments soupçonnées. En fonction des 32 cas déclarés d'hépatotoxicité associée à la néfazodone au Canada, dont 81,3 % étaient des cas graves, il faut faire preuve de prudence en prescrivant la néfazodone avec d'autres médicaments, surtout ceux qui sont métabolisés par CYP4503A4. La néfazodone ne devrait pas être prescrite aux patients ayant des maladies du foie pré-existantes. Il faut obtenir des tests de base et de la fonction hépatique de tous les patients traités à la néfazodone dans les 6 premiers mois, et le médicament devrait être cessé si des anomalies sont découvertes. Les patients devraient être avertis des symptômes d'hépatotoxicité et de les déclarer immédiatement à leur médecin.


2016 ◽  
Vol 61 (1) ◽  
pp. 117-144 ◽  
Author(s):  
Esperanza Alarcón-Navío ◽  
Clara Inés López-Rodríguez ◽  
Maribel Tercedor-Sánchez
Keyword(s):  

Les traducteurs sont souvent contraints de faire un choix parmi une multitude de variantes terminologiques ayant un signifié similaire. La variation dénominative, également dénommée variation terminologique, est source d’incertitude dans l’esprit du traducteur médical, tant sur le plan cognitif, que sur le plan des équivalences. L’incertitude est présente dès lors que le traducteur ne sait pas si le lecteur d’arrivée sera familiarisé avec la variante choisie dans sa traduction. Les défis soulevés par la variation suffisent à eux seuls à justifier la création d’outils adaptés aux besoins des traducteurs. VariMed est une base de données terminologiques axée sur les motivations cognitives et communicatives de la variation dénominative, et la manière dont elles se reflètent dans les variantes terminologiques d’un concept. L’objectif de l’article consiste à explorer les zones d’ombre que recèle la traduction de la variation dénominative en traduction médicale sur le plan intralinguistique et interlinguistique dans le cadre des projets de recherche VariMed et CombiMed. Nous aborderons également la perception cognitive de la familiarité (Delgado 1988 ; Connine, Mullennix et al. 1990 ; Gómez Veiga, Carriedo López et al. 2010) chez les sujets profanes en tant que source complémentaire de doute de la part du traducteur. À cet effet, nous avons mené auprès d’étudiants en traduction une expérience basée sur des tests spontanés de production lexicale afin de connaître leur perception des termes les plus familiers à partir d’éléments extraits de la base de données VariMed. Les résultats de l’expérience ont permis de mieux définir les paramètres qui influencent la familiarité des sujets avec les mots et les termes et, de là, les choix lexicaux des traducteurs.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 20-20
Author(s):  
N. Godart

Objectif principalÉvaluer l’impact (efficacité) de cinq modalités différentes composant les soins hospitaliers de l’anorexie mentale (AM) sur l’état de santé global (physique, psychique, cognitif, nutritionnel et social) des sujets, et à moyen terme (12 mois) sur le maintien ou le dépassement des acquis de l’hospitalisation.Objectifs secondaires(1) Déterminer, à partir d’une méthodologie relevant de l’épidémiologie clinique, les facteurs liés aux échappements de la prise en charge hospitalière, et à la durée (coût) de l’hospitalisation. (2) Développer des projets ancillaires sur cet échantillon homogène de gravité importante.MéthodologieÉtude prospective naturalistique multicentrique (11 centres spécialisés français). Nous avons initialement réalisé la description détaillée des modalités de prises en charge dans chaque centre à l’aide d’une grille d’évaluation ; puis 242 patients consécutivement admis ont été évalués les 2 premières semaines de leur hospitalisation, les 2 semaines précédant leur sortie et 12 mois après la sortie. Le critère principal d’efficacité pour l’objectif principal est le score de l’état clinique global de Morgan et Russell. Les critères secondaires sont : l’IMC, l’état somatique, l’état psychique, les symptômes alimentaires et l’adaptation sociale.RésultatsL’étude est en cours de finalisation. La base de données est en cours d’exploitation, elle a permis : la validation d’une technique de mesure de la composition corporelle facile d’utilisation pour les sujets anorexiques ; l’étude des liens entre état nutritionnel, paramètres biologiques et état psychologique ou somatique (ostéopénie) ; la caractérisation des facteurs prédictifs des ruptures de soins permettant d’envisager des aménagements thérapeutiques. Elle a contribué à un échange et un partenariat intense entre les grands centres spécialisés de prise en charge des troubles des conduites alimentaires, et a permis de développer un réseau de collaboration entre chercheurs et cliniciens sur le plan national et international dans le domaine de l’AM.


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