scholarly journals Influence du pâturage sur la phytodiversité et la variation de la composition chimique de cinq plantes broutées dans le mont de Tessala (Algérie nord occidentale)

2021 ◽  
Vol 46 ◽  
Author(s):  
Kouider Cherifi ◽  
Amar Bouker ◽  
Mohammed Benabbou ◽  
Djillali Guemour ◽  
Okkacha Hasnaoui

Le but de notre travail est d’évaluer l’impact du pâturage sur la biodiversité végétale des monts de Tessala. Pour cela, six (06) stations situées sur les versants nord et sud de la zone d’étude ont été échantillonnées. Sur chaque station une étude floristique et des analyses pédologiques sont effectuées afin de dégager les principaux facteurs qui interviennent dans la répartition de la végétation. En plus, des enquêtes sur terrain ont été menées afin de réaliser une analyse fourragère et de faire ressortir l’impact du facteur suscité. Dans ce contexte, nous avons comparé l’offre fourragère de cinq espèces appartenant aux familles suivantes: Poaceae, Fabaceae, Plantaginaceae et Papaveraceae, cette comparaison a aboutit à un déficit de 18630,27 UFL, c'est-à-dire un manque de 22975,07 kg de matière sèche pour les six stations. L’analyse factorielle des correspondances (AFC) nous a permis d’identifier deux groupes de stations: le premier groupe (G1) est représenté par les stations S2, S5, et S6 dont l’impact du pâturage est faible parfois moyen. Le deuxième (G2) représente les stations les plus pâturées S1, S3 et S4, reflétant ainsi une banalisation du cortège floristique de ces dernières.

1994 ◽  
Vol 7 (3) ◽  
pp. 177-189 ◽  
Author(s):  
C. DEMARQUILLY

La composition morphologique de la plante de maïs évolue jusqu’au stade vitreux du grain (35 % de matière sèche (MS) dans la plante entière), le grain a alors atteint sa maturité physiologique et représente de 40 à 50 % de la MS. La composition chimique évolue relativement peu après la floraison sauf la teneur en amidon qui augmente au détriment de la teneur en glucides solubles. La digestibilité de la matière organique (dMO) et l’ingestibilité, mesurées sur des moutons, d’un maïs donné évoluent peu après le stade laiteux ; elles ont été en moyenne respectivement de 71,5 + 2,2 et de 52,5 + 7,2 g MS/kg P0,75 pour les 20 maïs sur pied que nous avons étudiés entre 1964 et 1971. La dMO a été en moyenne de 72,6 et a varié de 67 à 78 pour les 15 hybrides normaux étudiés par le club digestibilité en 1987 et 1988. Si on excepte les maïs bm, les variations de digestibilité observées entre variétés cultivées la même année dans un lieu donné sont faibles et du même ordre de grandeur que celles observées pour la même variété entre lieux ou années. De part sa teneur élevée en MS, sa teneur en glucides solubles non limitante et surtout son pouvoir tampon faible, le maïs se conserve très bien sous forme d’ensilage à condition d’être haché finement. La dMO de l’ensilage est identique à celle de la plante mise en silo. Il en est pratiquement de même de son ingestibilité chez le mouton, du moins quand l’ensilage est correctement complémenté, notamment en azote. En revanche la quantité ingérée par les bovins augmente avec la teneur en MS jusqu’à ce que celle-ci atteigne 35 % environ. La teneur en MS de l’ensilage de maïs est donc le facteur essentiel de la quantité d’énergie nette ingérée par les bovins. Chez le bovin à l’engrais, il a été bien montré que si le gain de poids vif augmente avec la teneur en MS de l’ensilage de maïs, l’efficacité alimentaire, donc vraisemblablement la valeur énergétique, reste constante. Il semble en être de même chez la vache laitière. A même teneur en MS, les quantités ingérées et les performances des bovins à l’engrais et des vaches laitières, mais aussi l’efficacité alimentaire, donc la valeur énergétique, varient dans le même sens que la digestibilité de l’ensilage. Les performances animales ne sont guère affectées par les dispositifs (grille, rouleaux...) qui permettent de diminuer la présence de grains entiers dans les bouses. En revanche, la valorisation énergétique effective (calculée à partir des performances) des rations à base d’ensilage de maïs dépend de la nature et de l’importance de la complémentation énergétique.


2008 ◽  
Vol 6 (3) ◽  
pp. 171-201
Author(s):  
Jacques La Haye
Keyword(s):  

RÉSUMÉ Dans le cadre d’une étude de la mobilité des membres du personnel scolaire québécois, nous avons tenté de nous doter des moyens pour suivre ces individus dans le temps et dans l’espace tout au long de la période 1970-71 à 1975-76 (en termes d’années scolaires). C’est ainsi que, à partir d’une série de six (6) fichiers administratifs annuels, nous avons créé un super-fichier : le fichier « Mobilité du Personnel », lequel rassemble une information individualisée et établit un lien de continuité entre chacun des fichiers annuels. Le secret de cette réalisation réside essentiellement dans la double opération de la standardisation des variables sur la période d’étude et surtout du jumelage automatique des informations entre les fichiers annuels. Dans le fichier « Mobilité du Personnel », les 604 173 individus inscrits dans les six (6) fichiers administratifs ont été réduits au nombre de 168 159 individus, lesquels possèdent dorénavant un seul dossier couvrant six (6) ans de leur histoire. Les avantages qu'offre une telle banque d'information sont nombreux. Soulignons, entre autres, qu'elle élimine les cas de « double », qu’elle permet le contrôle presque parfait du phénomène des « faux mouvements » et qu’elle se manie très bien vu que toute l’information y est standardisée.


OENO One ◽  
1975 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 23 ◽  
Author(s):  
Gérard Seguin

<p style="text-align: justify;">Au cours de cette étude nous avons essayé de mettre en évidence des corrélations chiffrées entre la qualité de l'alimentation en eau de la vigne (ETR/ETP) et la constitution chimique des moûts. Malgré l'interférence d'autres facteurs naturels (températures, ensoleillement, nature des sols, etc...), il apparaît que la richesse en acides des moûts (et notamment la teneur en acide malique) est d'autant plus grande que l'alimentation en eau de la vigne se fait dans de bonnes conditions (il s'agit ici de la qualité de l'alimentation en eau et non de la pluviosité puisque nous avons eu l'occasion de souligner qu'il pouvait y avoir une très bonne alimentation en eau de la vigne avec de faibles précipitations).</p><p style="text-align: justify;">Concernant les teneurs en sucres réducteurs et en acide tartrique (qui est le principal acide du moût et du vin), il intervient des phénomènes de régulation qui, dans ces grands crus médocains, permettent d'obtenir un vin dont les deux principaux constituants varient dans des marges relativement étroites d'une année à l'autre.</p>


2016 ◽  
Vol 35 (1) ◽  
pp. 49-71
Author(s):  
Simon Labbé St-Vincent ◽  
André Blais
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Nous avons mené une expérience électorale hors laboratoire. Un total de 1065 citoyens du Québec ont voté en ligne lors de six élections, six jours consécutifs, sous deux différents systèmes électoraux au cours de la campagne électorale provinciale au Québec en mars et avril 2014. Les électeurs devaient choisir entre les six principaux partis provinciaux. Afin qu’ils considèrent avec sérieux les résultats de nos élections, nous offrions un incitatif « hybride » basé partiellement sur leur appréciation « naturelle » de chaque parti et partiellement sur le succès de leurs partis préférés à l’élection. Également, plus ils participaient à une grande proportion des élections, plus ils étaient récompensés. Cet incitatif consistait en des points, chaque point donnant une chance de gagner un des six prix de 1000 $. L’objectif principal de l’étude était de comparer le vote entre deux systèmes électoraux, le système pluralitaire et le système proportionnel. La règle proportionnelle est basée sur le quota de Hare qui est appliqué à trois circonscriptions de quatre sièges. Sous le système pluralitaire, il y a douze circonscriptions avec un siège chacune. Nous trouvons davantage de désertions stratégiques sous le système pluralitaire, mais la différence est petite. De façon plus surprenante, nous observons un effet d’entraînement (ralliement au parti le plus fort) de même importance que la tendance à la désertion stratégique. En conclusion, nous discutons des avantages et des limites des expériences hors laboratoire.


1966 ◽  
Vol 24 ◽  
pp. 256-261
Author(s):  
R. Canavaggia

Je voudrais exposer quelques vues sur les renseignements que l'on peut tirer de la photométrie en six couleurs de l'Observatoire Lick, pour l'étude des étoiles de types avancés, aux points de vue du rougissement interstellaire et de la composition chimique. Mianes et moi avons déjà publié deux notes aux Comptes Rendus à ce sujet (1, 2). Généralisant une méthode exposée dans un mémoire déjà ancien (3), nous avons entrepris de déterminer le rougissement interstellaire des étoiles F, G, K, supergéantes, géantes ou naines, par comparaison avec les couleurs intrinsèques des céphéides de population I, supposées connues. En ce qui concerne les naines, nous avons abouti à ce qui paraît être, pour les étoiles F et G tout au moins, une excellente méthode pour la mise en évidence d'une déficience en métaux. En plus de cela, la comparaison avec les céphéides fait ressortir, chez les étoiles de types G avancés et K, un défaut de rayonnement dans le visible qui pourra être utile dans l'analyse difficile des étoiles K.


2005 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 199-220
Author(s):  
L. Duhaime ◽  
B. Pinel-Alloul

Plusieurs approches tentent de mesurer l'impact des perturbations anthropiques sur les écosystèmes. L'approche BACI (Before-After Control-Impact) consiste à suivre deux groupes de sites (contrôle et impact), avant et après une perturbation, afin de mesurer l'effet de cette dernière sur les écosystèmes. Les études BACI permettent de contrôler la variabilité naturelle entre les groupes de sites, par le suivi des mêmes sites d'impact avant et après la perturbation, tout en minimisant la variabilité naturelle entre les années grâce au suivi de sites de contrôle échantillonnés également avant et après la perturbation. Puisque la variation naturelle entre les années dans les sites d'impact est estimée à partir de celle des sites de contrôle, il est nécessaire de sélectionner des sites de contrôle dont les caractéristiques limnologiques sont semblables à celles des sites d'impact. Ceci est essentiel pour une bonne application de l'approche BACI, afin de s'assurer que les sites naturels et perturbés répondent de la même façon aux variations naturelles interannuelles dans l'environnement et que les différences observées dans les sites d'impact avant et après la perturbation soient attribuables à celle-ci. Cet article propose une méthode de sélection des sites de contrôle dans le cadre d'une étude BACI portant sur l'impact des coupes forestières sur le zooplancton des lacs de la forêt boréale au Québec. Le zooplancton de 16 lacs de la forêt boréale a été échantillonné un an avant (2000) et deux ans après (2001-2002) des coupes forestières sur le bassin versant de certains lacs. Six lacs ont subi des coupes importantes sur 44 à 77 % du bassin versant (lacs de coupe: DA2, DF2, DF7, DF9, K4, K8) et 10 lacs sont restés à l'état naturel ou n'ont subi que des coupes négligeables sur moins de 2 % du bassin versant (lacs de référence: K2, AB34, AB35, AB40, CSL5, DA4, DF4, N35, N89, N43). Parmi ces dix lacs de référence, nous avons sélectionné les six lacs les plus semblables aux lacs de coupe, à l'aide d'analyses en composantes principales (ACP) basées sur la similarité des variables morphométriques, de la qualité de l'eau et du zooplancton avant la coupe (2000). De plus, les variables ayant la plus grande contribution à la variation totale au niveau de ces trois groupes de variables ont été déterminées. Quatre lacs ont été exclus (K2, N89, AB35, AB40) et six lakes (AB34, CSL5, DA4, DF4, N35, N43) ont été sélectionnés comme référence. Finalement, la validité du choix des six lacs de référence a été testée par des analyses de redondance (RDA) avec une variable binaire qui permettait de distinguer les lacs de coupe des lacs de référence sélectionnés. Les analyses de redondance ont montré que les variables de la morphométrie, de la qualité de l'eau et du zooplancton des lacs de référence sélectionnés ne différaient pas significativement de celles des lacs de coupe avant la perturbation. En conséquence, les différences observées après la perturbation dans les six lacs de coupe, relativement aux variations naturelles dans les six lacs de référence sélectionnés, devraient être attribuables à l'effet de la coupe forestière. La méthode de sélection développée dans le cadre de cette étude peut être utilisée pour évaluer à l'aide d'une approche BACI les effets de toute perturbation anthropique sur les écosystèmes


2019 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 89-108
Author(s):  
Laura Sims
Keyword(s):  

L’intégration des perspectives autochtones en éducation est importante lorsqu’on entreprend d’aborder les inégalités et les injustices subies depuis longtemps par les Autochtones à cause de stéréotypes négatifs et du racisme. Comme pédagogues non autochtones et alliés, nous avons un rôle à jouer. Par contre, appuyer le processus avec dignité et respect n’est pas toujours évident. En effet, cette démarche amène un questionnement sur le sens réel de l’intégration des perspectives autochtones et sur les stratégies d’enseignement à déployer pour y parvenir: que devrais-je faire sur le plan pédagogique? Par où commencer? Le but de cet article est de partager mon expérience comme facilitatrice de l’apprentissage et des connaissances autochtones lors de l’enseignement du cours Perspectives autochtones en contexte scolaire au baccalauréat en éducation, à l’Université de Saint-Boniface. Contextualisée par la littérature pertinente, cette exploration traite de la façon dont j’ai abordé et mis en oeuvre le cours depuis les six dernières années. Plus précisément, j’explore mon rôle en tant que pédagogue, mes objectifs, mon approche pour construire une communauté d’apprentissage enrichissante. Je discute de la façon dont le cours a été mis en oeuvre de manière participative. Des considérations pour l’enseignement de ce cours dans un contexte francophone minoritaire manitobain sont explorées.


2007 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 129-136 ◽  
Author(s):  
J. AUFRÈRE ◽  
R. BAUMONT ◽  
L. DELABY ◽  
J.R. PECCATTE ◽  
J. ANDRIEU ◽  
...  

La digestibilité pepsine-cellulase est largement utilisée pour prévoir la digestibilité de la matière organique (dMO) des fourrages. Les équations de prévision utilisées jusqu’à présent avaient été établies en 1989 sur 85 échantillons d’espèces pures de graminées, de légumineuses, et sur des prairies permanentes riches en graminées, récoltées en vert ou en foin. Certaines espèces fourragères comme le trèfle violet, les mélanges ray-grass/trèfle blanc, et les fourrages récoltés en ensilage n’avaient pas été inclus dans cette équation. Pour conforter et élargir les équations de prévision, nous avons analysé la relation entre la dMO et la digestibilité pepsine-cellulase d’une banque de données constituée de 384 échantillons dont la digestibilité in vivo a été mesurée sur moutons à l’INRA de Theix en Auvergne ou à l’INRA du Pin-au-Haras en Normandie et dont la digestibilité pepsine-cellulase a été déterminée à l’INRA de Theix. Cette banque de données comporte 269 échantillons de fourrages verts (121 de graminées, 60 de mélanges ray-grass/trèfle blanc, 32 de légumineuses et 56 de prairies permanentes), 64 échantillons de fourrages fermentés (39 de graminées, 25 de légumineuses) et 51 échantillons de foins (37 de graminées et 14 légumineuses). Sur l’ensemble des données (n = 384), la plage de variation de la dMO est de 48,5 à 84,6 et celle de la digestibilité pepsine-cellulase de 38,6 à 86,5. L’analyse de cette base de données nous a permis de conforter les équations de prévision proposées pour les fourrages verts et les foins (écarts-types résiduels compris en 2,2 et 2,9 points de digestibilité), de préciser les différences de pente dans les équations de prévision entre les fourrages de graminées et de légumineuses, de proposer une équation pour les fourrages verts issus d’association ray-grass/trèfle blanc et des équations pour les fourrages fermentés (ensilages et balles rondes) avec une précision inférieure à 2 points de digestibilité. Une étude de validation a été réalisée à partir de 122 échantillons extérieurs à ceux utilisés pour établir les équations de prévision et dont la composition chimique et la digestibilité pepsine-cellulase ont été déterminées dans un laboratoire d’analyse extérieur à l’INRA. Les écarts-types de prévision de la dMO à partir de la digestibilité pepsine-cellulase varient de 2,7 et 3,2 points de digestibilité selon la catégorie de fourrages considérée. Ils sont inférieurs à ceux obtenus pour la prévision à partir de la composition chimique (MAT, CB) qui varie entre 3,5 et 5,1 points de digestibilité.


2019 ◽  
Vol 341 ◽  
pp. 29
Author(s):  
Claude Andary ◽  
Damien Longepierre ◽  
Kiet Le Cong ◽  
Sovanmoly Hul ◽  
Alba Zaremski ◽  
...  

Le genre Aquilaria Lam. (Thymelaeaceae) comprend 21 espèces d’arbres (The Plant List, 2013) et se trouve principalement en Asie du Sud-Est. Lorsque l’arbre est infecté (champignons, bactéries), son bois devient brunâtre ou noirâtre (appelé bois d’agar) en raison de la sécrétion d’une oléorésine en réaction à l’infection. La résine est très parfumée et a été recherchée et utilisée pendant des siècles par les bouddhistes, les hindous et les musulmans pour faire de l’encens pour les cérémonies religieuses. Cette oléorésine se trouve principalement dans les espèces du genre Aquilaria, mais aussi dans quelques espèces des genres Gyrinops Gaertner et Gonystylus Teijsmann & Binnendijk. Il est difficile de faire la distinction entre ces espèces, et ce manque de connaissances taxonomiques a conduit à une surutilisation des arbres, mettant en danger ces espèces endémiques inscrites à l’Annexe II de la CITES. Nous avons utilisé la chimiotaxonomie comme outil de discrimination pour analyser les molécules polyphénoliques, métabolites secondaires, qui sont connus pour agir comme marqueurs taxonomiques dans d’autres plantes. En utilisant une technique d’analyse simple, efficace et peu coûteuse (chromatographie bidimensionnelle en couche mince), nous avons trouvé la même molécule polyphénolique dans les six espèces du genre Aquilaria étudiées, qui a été identifiée comme mangiférine par analyse colorimétrique et chromatographique en comparaison avec la mangiférine de contrôle. Au cours de ces analyses, nous avons trouvé une relation entre les genres Aquilaria et Gyrinops (botaniquement démontrée) par l’existence occasionnelle de mangiférine chez trois espèces du genre Gyrinops. Nous avons également constaté qu’un laps de temps de cent-quarante ans entre deux échantillons d’herbier de la même espèce n’avait pratiquement aucun effet sur la concentration de mangiférine dans la plante. Ces travaux ont montré les mérites de la chimiotaxonomie dans la recherche de marqueurs taxonomiques et l’originalité de l’analyse colorimétrique d’un métabolite de plante chromatographié en couche mince.


2018 ◽  
pp. 108-127
Author(s):  
Maxime Felder ◽  
Laurence Ossipow ◽  
Isabelle Csupor
Keyword(s):  

Les communes suisses organisent un rituel pour célébrer l’accession à la majorité civile et civique de leurs résident·e·s qui atteignent l’âge de dix-huit ans. Dans les six communes que nous avons étudiées, les autorités invitent les jeunes à participer à une séance du conseil communal, les convient à un repas ou un apéritif, ou leur organisent une soirée de témoignages, de spectacle ou encore de jeux en plein air. Ces événements font place à des discours dans lesquels des représentant·e·s des autorités enjoignent les jeunes à être de « bonnes » et « bons » citoyens. Si l’appel au vote est toujours le leitmotiv, les discours se centrent aussi sur des définitions plus larges de la citoyenneté, insistant tantôt sur l’engagement associatif et local, tantôt sur la nécessité d’agir pour l’écologie ou contre les inégalités. Le croisement de ces analyses avec celles des entretiens menés avec de jeunes participant·e·s fait émerger des tensions. En effet, les autorités s’adressent à des jeunes qu’elles ne considèrent pas tout à fait comme des adultes (et qui ne se considèrent pas non plus comme tel·le·s), qui sont pour certain·e·s déjà engagé·e·s dans ces formes de citoyenneté vernaculaire, et qui s’apprêtent à quitter leur commune pour étudier ou voyager. Ces promotions citoyennes permettent ainsi de mettre en scène l’intérêt des élu·e·s pour les jeunes, considéré·e·s comme des citoyen·ne·s en apprentissage dont dépend le renouvellement de la démocratie.


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