Excess(ive) Shame and Shamelessness

A look at a variety of texts by Calixthe Beyala that continue the treatment of the feminine in African literature in order to consider the phenomenon of “excess(ive) shame” and its risks and challenges. The consideration continues with a look at multiple texts by Soni Labou Tansi, as well as the play “Three Suitors… One Husband” by Guillaume Oyônô-Mbia.

La « féminitude » de Calixthe Beyala : négociation identitaire, entre négritude et féminisme

Cet article se concentre sur la notion de « féminitude », développée par l’écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala dans Lettre d’une Africaine à ses sœurs occidentales, en associant les notions de « négritude » et de « féminisme ». On montrera que Beyala promeut un féminisme qui essentialise à la fois les femmes et les Subsahariens, ces deux groupes qui auraient, d’après l’autrice, un rapport sensible et intuitif au monde, par opposition avec le féminisme occidental que Beyala juge trop intellectualisant. Ensuite, nous analyserons deux romans, Le Petit Prince de Belleville et Maman a un amant pour comprendre les spécificités des problématiques féministes qui se posent aux personnages d’immigrées subsahariennes en France : Maryam doit accepter une organisation misogyne de la famille pour avoir le droit symbolique d’appartenir à la communauté immigrée. Si elle refuse cette organisation, elle court le risque d’être exclue et de perdre ses enfants. Enfin, nous étudierons les lacunes du dialogue avec le féminisme occidental incarné par Mme Saddock.

Réactions des femmes face au conflit de genre dans C’est le soleil qui m’a brûlée et Tu t’appelleras Tanga de Calixthe Beyala

This paper examines the reactions of women to gender conflict in Calixthe Beyala‟s C’est le soleil qui m’a brulée and Tu t’appelleras Tanga. Driven by the impulse of feminism, Beyala brings to the fore the age-old conflict between man and woman as fuelled by traditional values which serve as ideological grounding for manipulation and oppressive exploitation of women by their male counterparts. This antithetical situation resulting from biological differences between the two sexes is the source of perpetual conflict which serves as raw material for these two Beyala‟s narrative texts. The study seeks to critically reflect on the various ways women in Beyala‟s C’est le soleil qui m’a brulée and Tu t’appelleras Tanga react to oppression and exploitation resulting from patriarchal domination. It therefore examines the sources, nature of this conflict, and how women react to it in the two novels. Besides, it critically examines the extent to which these reactions are justified. The study points to the fact that, much as conflict emanating from patriarchal oppression and male‟s domination in human societies is inimical to the rights of women, the methods used by the latter to free themselves from this state of being remain questionable, in that, these methods defy rational thinking and are also a kind of reversal oppression and domination which are equally unacceptable. The paper is posited within Carolyn Allen‟s (1978) feminist conceptual framework. It is based on critical literary analysis of textual data collected from the aforementioned narrative texts of Beyala.

Le Mariage Et La Dot Dans Les OEuvres De Buchi Emecheta Et De Calixthe Beyala

Le contexte réaliste qui inspire les oeuvres des deux romancières va influencer cette étude des personnages féminins créés par Buchi Emecheta et Calixthe Beyala qui seront analysés dans leur contexte romanesque et seront reliés à la réalité quotidienne. Les deux auteures sont ressortissantes des cultures et des aires linguistiques différentes : Buchi Emecheta, anglophone du Nigeria et Calixthe Beyala, francophone du Cameroun. Bien que l’on soutienne l’idée que les Africains partagent les memes cultures, cet article vise à concrétiser cette opinion tout en relevant également les convergences et les divergences dans les perspectives des deux auteures. Les personnages ont été etudiés dans le cadre patriarcal qui occasionne leur réaction et détermine leur disposition psychique. Cet article mettra en relief quelques exigences patriarcales contraignantes et aliénantes qui relèguent la femme au deuxième rang et étouffent son existence. Il abordera le sujet du mariage et de la dot qui sont les moyens adoptés par le système patriarcat pour contrôler le corps et la sexualité de la femme. Les auteures amènent aussi le lecteur à se retrouver dans le fil de narration des évènements réels auxquels il pourrait s’identifier. Mots clés: sexualité, dot, mariage, contraintes patriarcales

La chair linguistique des femmes

At length stripped of any free and independent voice by male writers, Haitian and African novelists shattered the taboos surrounding sex and a liberated sexual expression during the second half of the 20th century. By exploring sexuality and sensuality in their work, these writers courageously managed to break free from the outskirts of society and reshape the inferior identity unjustly attributed to them by the literary canons. As there is a gap in in-depth research on this subject, our study aims to explore the different ways in which female sexuality is constructed on paper. The novels by Calixthe Beyala, Frieda Ekotto, Ken Bugul, Margaret Papillon, Yanick Lahens and Kettly Mars will allow us to focus on three themes often recurring in the female universe: violence, madness and prostitution. Particularly, the research will take into consideration the enunciative and discursive modalities, as well as the stylistic techniques that enabled these authors to enhance a strong female subjectivity through their bodies.

« La mémoire au féminin : Lecture de C’est le soleil qui m’a brûlée de Calixthe BEYALA et de Déchoucaj’ œuvre photographique de Myriam MIHINDOU »

Ce travail : «la mémoire au féminin : Lecture de C’est le soleil qui m’a brûlée de Calixthe Beyala et de Déchoucaj’ œuvre photographique de Myriam Mihindou » interroge la question de la représentation de la femme par la femme dans le monde ancestral et phallocratique. À travers les notions de corps, d’écriture et d’évocation mémorielle, politique et historique, cet article décline les enjeux d’une implication féministe dans l’acte de représentation de la mémoire de la femme. Ainsi, cette étude montre comment nos deux auteurs, à travers un univers photographique et un espace littéraire au féminin, travaillent à une certaine réhabilitation ontologique et sociale de l’être féminin notamment, par une déconstruction des dominations et des violences de la société sur les femmes.