Avoir du nez ! Intérêt de l’olfaction dans l’évaluation et la prise en charge des troubles cognitifs et comportementaux dans les pathologies neuropsychiatriques

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S31-S31
Author(s):  
R. David

Les déficits de l’olfaction sont de plus en plus mis en évidence dans les pathologies psychiatriques (troubles bipolaires) comme dans les pathologies neurologiques et dégénératives (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer). Ils peuvent constituer un marqueur de vulnérabilité et de dépistage précoce pour certaines de ces pathologies, mais ils peuvent aussi constituer une alternative prometteuse dans la prise en charge non pharmacologique de certaines perturbations émotionnelles et comportementales (anxiété, dépression, troubles du sommeil…), ainsi que de certains déficits cognitifs et mnésiques dans le spectre des pathologies neuropsychiatriques. L’objectif de ce symposium est tout d’abord de présenter les bases neurobiologiques de l’olfaction et de ses déficits, puis d’aborder l’intérêt du dépistage précoce des déficits de l’olfaction dans les pathologies neuropsychiatriques ainsi que les modalités thérapeutiques de la stimulation sensorielle olfactive en lien avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S82-S82
Author(s):  
I. Poirot

Le recours aux benzodiazépines à visée hypnotique est fréquent dans la prise en charge des plaintes d’insomnie chronique, notamment en médecine générale. L’ANSM estime que 4,2 millions de français a utilisé une benzodiazépine à visée hypnotique en France en 2012 et souligne l’augmentation de leur utilisation dans cette indication chez les femmes de plus de 65 ans (18 % des femmes de cette tranche d’âge). La littérature internationale actuelle est à charge : troubles cognitifs, somnolence, dépendance, chutes… Oubliant les effets thérapeutiques recherchés de ce type de traitement en tant qu’« antidouleur psychique » puissant. Si on peut s’interroger sur l’intérêt des benzodiazépines dans le long terme pour la prise en charge des troubles du sommeil, notre expérience montre qu’elles constituent une alternative de court terme dans le cadre d’une souffrance psychique certaine. Dès lors, quelle place peuvent-elles avoir dans la prise en charge de l’insomnie ? Quelles sont les préconisations actuelles de leur utilisation ? Quelles alternatives peut-on proposer pour améliorer la prise en charge des troubles du sommeil et éviter leur recours abusif ?


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S31-S31 ◽  
Author(s):  
L. Jacquot

Il est maintenant clairement établi que de nombreuses maladies neurodégénératives, en particulier la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer, sont associées à des troubles olfactifs qui peuvent même précéder l’apparition des symptômes moteurs ou cognitifs. Décrits pour la première fois il y a près de quatre décennies [1,2], les déficits de l’olfaction dans ces pathologies ont depuis fait l’objet de nombreuses études qui mettent notamment en avant leur importante prévalence (autour de 95 % pour la maladie de Parkinson ) et leur apparition dans les stades précoces de la maladie . Des travaux récents soulignent ainsi l’intérêt de l’évaluation clinique des déficiences olfactives dans l’établissement du diagnostic précoce ou différentiel. L’objectif de cette présentation est de faire une synthèse de l’état des connaissances sur les déficits olfactifs dans les pathologies neurodégénératives et, en particulier, dans la maladie de Parkinson. La première partie de l’exposé abordera de façon générale les troubles de l’olfaction, leurs étiologies les plus fréquentes et présentera les différents tests permettant l’examen des fonctions olfactives. La deuxième partie portera plus spécifiquement sur la nature et la physiopathologie des altérations olfactives dans la maladie de Parkinson et sur les analogies et les différences avec d’autres pathologies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer. Enfin, une dernière partie présentera les résultats de quelques études récentes montrant les effets bénéfiques potentiels de l’entraînement olfactif sur la récupération de certaines fonctions olfactives.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S48-S48
Author(s):  
P. Robert ◽  
R. David

Les objets technologiques, dont les nouvelles technologies de l’information et de la communication (nTIC), ainsi que les jeux vidéo dits « sérieux » (serious games) envahissent notre quotidien depuis quelques années. Leur utilisation dans les disciplines médicales est actuellement en développement croissant, notamment dans le domaine des neurosciences et du vieillissement. L’objectif de ce symposium est de présenter, en premier lieu, les recommandations scientifiques actuelles sur l’utilisation des nTIC et des serious games dans la prise en charge du sujet âgé et des atteintes neuropsychiatriques pouvant être associées. Ensuite, seront présentées les méthodes, utilisant les nTIC et les serious games, permettant d’améliorer l’évaluation et le dépistage des troubles cognitifs et des symptômes thymiques et comportementaux, ainsi que les stratégies non pharmacologiques, utilisant ces outils technologiques, permettant la stimulation des performances cognitives et la prise en charge des perturbations thymiques.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S106-S107
Author(s):  
A. Laniepce ◽  
S. Bodin ◽  
C. Lannuzel ◽  
C. Boudehent ◽  
S. Segobin ◽  
...  

Les troubles du sommeil et l’alcoolo-dépendance (AD) sont deux comorbidités fréquemment associées dans les pathologies psychiatriques, telles que l’anxiété, la dépression, les troubles bipolaires ou la schizophrénie [1]. Depuis plusieurs années, les études conduites dans l’AD ont permis de mieux préciser les atteintes cognitives et cérébrales de ces patients [2]. Par ailleurs, certains résultats ont également souligné chez les AD la présence d’altérations du sommeil (36 à 72 % selon les études) qui seraient un facteur de risque de rechute [3]. En pratique clinique, l’évaluation du sommeil est principalement réalisée à l’aide de questionnaires, du fait de leur rapidité de passation et leur facilité d’analyse. L’objectif de cette étude est d’explorer les liens entre la plainte du sommeil évaluée à l’aide d’un autoquestionnaire nommé le « Pittsburg Sleep Quality Index » (PSQI) [4], les troubles cognitifs et les altérations cérébrales structurales des patients AD. Trente-neuf patients AD et 16 sujets sains recrutés au sein du protocole ALCOBRAIN ont été inclus dans la présente étude. Nos données indiquent que plus de 76 % des patients AD abstinents évoquent une plainte de sommeil. Les patients qui ne rapportent pas de plainte de sommeil présentent les troubles exécutifs les plus sévères. Par ailleurs, ces patients présenteraient également des altérations cérébrales plus importantes que ceux présentant une plainte de sommeil, notamment au sein de régions impliquées dans les capacités de métacognition. Ces résultats suggèrent qu’une forme infraclinique d’anosognosie pourrait être présente chez certains patients AD, entraînant une conscience partielle de leurs troubles du sommeil. En pratique clinique, il semble donc nécessaire de rester vigilant vis-à-vis de l’évaluation subjective du sommeil par le biais de questionnaires. Des études complémentaires sont nécessaires afin de préciser les liens entre sommeil, cognition et cerveau, notamment à l’aide de mesures objectives de la qualité du sommeil.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 547-548
Author(s):  
I. Osmond ◽  
N. Bouaziz ◽  
P. Schenin-King ◽  
S. Braha ◽  
D. Januel

IntroductionLa rTMS est une technique non invasive modulant l’excitabilité corticale. Elle peut améliorer les performances mnésiques des patients âgés souffrant de troubles cognitifs. L’objectif est de présenter l’évolution des fonctions mnésiques de patients traités par rTMS. Sujet 1 : 73 ans, patient inclus dans une étude ayant pour but d’évaluer l’impact de la rTMS sur les troubles cognitifs. Le critère principal est l’évolution de la MoCA.MéthodeStimulation du cortex préfrontal dorso-latéral droit à 1 Hz. Le patient reçoit 20 séances sur 4 semaines, 8 séances le 2e mois, 4 séances le 3e mois puis 6 séances les 3 derniers mois.RésultatsMoCA pré-inclusion : 25/30. Augmentation progressive jusqu’à M6 pour atteindre 30/30 puis diminution entre M6 et M12 jusqu’à 27/30. Sujet 2 : 81 ans, patient atteint de la maladie d’Alzheimer depuis 5 ans, traité par Donepezil. Méthode : protocole iTBS, 600 pulses, sur cortex dorso-latéral préfrontal gauche, à 80 % du seuil moteur gauche. Quarante séances sur 4 semaines. Le MMSE initial est de 16/30. Le MMSE post-rTMS immédiat s’élève à 20/30 et le MMSE à 3 mois à 24/30. Sujet 3 : 73 ans, patiente présentant des plaintes mnésiques à type d’atteinte isolée de la mémoire épisodique verbale. Elle est traitée par Duloxétine 30 mg/j et Rivastigmine patch 4,6 mg/. Méthode : 30 séances d’iTBS, 600 pulses, à 80 % du seuil moteur appliqué sur le cortex dorso-latéral préfrontal gauche, sur 3 semaines, répétée à M3. La MoCA pré-stimulation est à 15/30 et augmente à 19/30 après la seconde série.ConclusionLa rTMS a montré des résultats positifs et encourageants pouvant être une piste pour la future prise en charge des troubles mnésiques chez le sujet âgé.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S119-S119
Author(s):  
G. Ben-Sadoun ◽  
G. Sacco ◽  
J. Piano ◽  
P. Foulon ◽  
R. David ◽  
...  

La prise en charge non-pharmacologique de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (MA) représente un enjeu de santé majeur chez les personnes âgées . L’environnement Enrichi (EE), combinaison de stimulations cognitive, physique et d’engagement social en contexte émotionnel positif, apparaît comme une méthode efficace pour lutter contre la progression d’une MA . La principale difficulté est de proposer aux patients un EE adapté et motivant. Les serious games peuvent aider dans ce sens . Xtorp est un Serious exerGame (à activité physique, SeG) d’action/aventure développé pour KinectTM. Le joueur pilote un sous-marin (Fig. 1). Il doit devenir Amiral 5 étoiles en collectant de l’expérience au cours de batailles et missions. Dix patients (MA stade léger) et 8 témoins ont suivi un programme d’entrainement avec le jeu durant 1 mois, réparties en 12 séances. Les performances au jeu, les émotions perçues (PANAS) et l’intensité d’effort physique induite par le jeu ont été étudiées. Tous les participants ont terminé au moins une fois Xtorp. Les patients ont une capacité de jeu inférieure aux témoins (temps total de jeu et vitesse de progression patents : 420 minutes et 185 points d’expérience/minute, témoins : 489 minutes et 287 points d’expérience/minute). Les patients et les témoins n’ont quasiment ressenti que des émotions positives, légèrement plus fortes pour les témoins (PANAS positifs patients : 27/50, témoins, 36/50 ; PANAS négatifs patients : 12/50, témoins 11/50). Enfin, le jeu a été stimulant physiquement mais à un moindre degré chez les patients (fréquence cardiaque de réserve moyenne et pic par séance patients : 33 % et 53 %, témoins : 44 % et 62 %). En conclusion Xtorp est un EE utilisable, motivant qui permet de réaliser une activité physique potentiellement modérée chez des patients présentant des troubles cognitifs.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 650-651
Author(s):  
C. Isaac ◽  
A. Faivre ◽  
S. Braha-Zeitoun ◽  
N. Bouaziz ◽  
D. Januel

IntroductionLa présence d’une symptomatologie cognitive marqueur trait dans les troubles bipolaires est actuellement reconnue dans la littérature scientifique [1]. Ces déficits cognitifs spécifiques, présents dès le premier épisode et persistant tout au long de la vie, ont un impact fonctionnel important sur la vie les patients [2]. La remédiation cognitive est une thérapie prometteuse pour cette population en demande. Une diminution des troubles cognitifs et fonctionnels des patients bipolaires suite à une thérapie de remédiation cognitive a été observée [3,4]. Cependant, les programmes proposés actuellement présentent un intérêt limité en raison d’un manque d’adaptation à la spécificité des troubles cognitifs prévalents dans les troubles bipolaires [4].ObjectifNotre objectif est d’observer sur le plan cognitif et fonctionnel, l’effet d’un programme de remédiation cognitive spécifiquement développé pour les patients souffrant d’un Trouble Bipolaire.MéthodologieNous présentons une première étude de cas d’un patient ayant bénéficié du programme ECo, actuellement en cours de validation dans le cadre d’étude contrôlée, randomisée en double aveugle. Une évaluation neuropsychologique ainsi que des échelles de fonctionnement psycho-social ont été administrées avant et après la thérapie. Le programme ECo se compose de 24 séances individuelles comprenant deux séances de psychoéducation sur les troubles cognitifs et des séances de généralisation des stratégies acquises à des situations de la vie quotidienne. Ce programme cible majoritairement les déficits cognitifs des patients souffrant d’un trouble bipolaire : mémoire et apprentissage verbal, flexibilité, planification, inhibition, raisonnement, vitesse psychomotrice et attention [2].DiscussionLes améliorations observées sur le plan cognitif et fonctionnel permettent d’émettre l’hypothèse du bénéfice d’un programme spécifiquement adapté aux difficultés des patients souffrant d’un trouble bipolaire. Notre étude de validation en cours permettra de préciser l’intérêt, la spécificité et les bénéfices de cette prise en charge.


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