Intérêt, spécificités et bénéfices d’un programme de remédiation cognitive pour les patients bipolaires

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 650-651
Author(s):  
C. Isaac ◽  
A. Faivre ◽  
S. Braha-Zeitoun ◽  
N. Bouaziz ◽  
D. Januel

IntroductionLa présence d’une symptomatologie cognitive marqueur trait dans les troubles bipolaires est actuellement reconnue dans la littérature scientifique [1]. Ces déficits cognitifs spécifiques, présents dès le premier épisode et persistant tout au long de la vie, ont un impact fonctionnel important sur la vie les patients [2]. La remédiation cognitive est une thérapie prometteuse pour cette population en demande. Une diminution des troubles cognitifs et fonctionnels des patients bipolaires suite à une thérapie de remédiation cognitive a été observée [3,4]. Cependant, les programmes proposés actuellement présentent un intérêt limité en raison d’un manque d’adaptation à la spécificité des troubles cognitifs prévalents dans les troubles bipolaires [4].ObjectifNotre objectif est d’observer sur le plan cognitif et fonctionnel, l’effet d’un programme de remédiation cognitive spécifiquement développé pour les patients souffrant d’un Trouble Bipolaire.MéthodologieNous présentons une première étude de cas d’un patient ayant bénéficié du programme ECo, actuellement en cours de validation dans le cadre d’étude contrôlée, randomisée en double aveugle. Une évaluation neuropsychologique ainsi que des échelles de fonctionnement psycho-social ont été administrées avant et après la thérapie. Le programme ECo se compose de 24 séances individuelles comprenant deux séances de psychoéducation sur les troubles cognitifs et des séances de généralisation des stratégies acquises à des situations de la vie quotidienne. Ce programme cible majoritairement les déficits cognitifs des patients souffrant d’un trouble bipolaire : mémoire et apprentissage verbal, flexibilité, planification, inhibition, raisonnement, vitesse psychomotrice et attention [2].DiscussionLes améliorations observées sur le plan cognitif et fonctionnel permettent d’émettre l’hypothèse du bénéfice d’un programme spécifiquement adapté aux difficultés des patients souffrant d’un trouble bipolaire. Notre étude de validation en cours permettra de préciser l’intérêt, la spécificité et les bénéfices de cette prise en charge.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 108-109
Author(s):  
C. Isaac ◽  
D. Fouques ◽  
S. Braha Zeitoun ◽  
D. Januel

IntroductionLe trouble bipolaire est une maladie psychiatrique caractérisée par une alternance d’épisodes de dépression et/ou de manie, ainsi que de périodes de rémission plus ou moins partielles. Des études ont observé des déficits cognitifs chez les patients bipolaires, qui seraient présents dès le premier épisode et qui persisteraient tout au long de leur vie [4]. Ces troubles auraient un impact sur le fonctionnement psychosocial des patients [1]. Il n’existe actuellement aucune thérapie ciblant les déficits cognitifs des patients bipolaires. La remédiation cognitive est une thérapie permettant un entraînement des capacités cognitives et un apprentissage de stratégies de résolution de problèmes. Plusieurs études concluent à un effet bénéfique persistant de la thérapie chez les patients schizophrènes [3]. De nombreux auteurs suggèrent que la thérapie de remédiation cognitive pourrait également être bénéfique aux patients bipolaires [2].MéthodologieNotre étude a pour objectif d’observer l’intérêt que peut présenter la remédiation cognitive pour les patients bipolaires, à travers l’étude du parcours de Monsieur V., un patient bipolaire de type I, qui a suivi une thérapie individuelle de remédiation cognitive durant trois mois. Nous avons administré avant et après la thérapie un bilan clinique, un bilan neuropsychologique et le test de Rorschach.RésultatsLes résultats indiquent une amélioration des capacités cognitives et fonctionnelles du patient. Nous avons observé des améliorations comportementales, mais également un changement plus profond dans la manière dont le patient mobilise des capacités cognitives.ConclusionCes résultats suggèrent que des patients bipolaires pourraient bénéficier d’une thérapie de remédiation cognitive, et nécessiteraient d’être reproduits sur une plus large population.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 25-26 ◽  
Author(s):  
Y. Quintilla ◽  
E. Olié ◽  
N. Franck ◽  
S. Gard ◽  
P.-M. Llorca ◽  
...  

ContexteLe trouble bipolaire est une pathologie chronique qui nécessite la mise en place de stratégies non médicamenteuses éducatives [2]. Récemment, le concept de Serious game (jeu sérieux) [1] a fait son apparition dans les programmes d’éducation thérapeutique [4]. BIPOLIFE®[3], programme d’information ludoéducatif sur le trouble bipolaire accessible sur Internet, a été développé afin de s’intégrer dans la panoplie psychoéducative. BIPOLIFE® consiste à faire évoluer son avatar au quotidien. Ce jeu est basé sur 3 cibles : les règles hygiénodiététiques, l’observance médicamenteuse, le recours au médecin/psychiatre.ObjectifMise en place d’une étude pilote évaluant l’acceptabilité de BIPOLIFE® et son effet sur la connaissance de la maladie auprès de 63 patients bipolaires sur 3 semaines. Les patients ont été évalués avec l’échelle de connaissance du trouble bipolaire et une échelle d’acceptabilité de BIPOLIFE®.RésultatsBIPOLIFE® semble être mieux accepté par des jeunes (p = 0,011) et plus efficace sur des hommes (p = 0,043) ayant une moins bonne connaissance de la maladie initiale (p ≤ 0,001). La majorité des patients a rapporté en avoir tiré bénéfice sur leur vie quotidienne, leur connaissance ou leur gestion de la maladie. Les patients ont déclaré que BIPOLIFE® est à conseiller à des personnes souffrant de TB (32 %), à leur proche entourage (32 %) ou au grand public (16 %). ConclusionNotre étude montre que BIPOLIFE® est déjà un outil pertinent dans la prise en charge des patients bipolaires. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer précisément sa place dans les programmes de psychoéducation.


2017 ◽  
Vol 63 (5) ◽  
pp. 314-321 ◽  
Author(s):  
Frédéric Coppola ◽  
Philippe Courtet ◽  
Emilie Olié

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le trouble bipolaire fait partie des dix maladies les plus couteuses et invalidantes sur le plan mondial. La prise en charge habituelle de cette pathologie comprend un suivi psychiatrique dont la fréquence est adaptée à l’état thymique, et la mise en place d’un traitement thymorégulateur. Toutefois, le devenir des patients atteints de trouble bipolaire reste insatisfaisant. Les répercussions psychosociales, majorées par la présence fréquente de comorbidités somatiques et psychiatriques sont importantes (Bonnin et al., 2010) et peuvent être invalidantes: désinsertion socioprofessionnelle, isolement social, retentissement familial, bas niveau socio-économique, moindre qualité de vie. Une altération fonctionnelle est ainsi retrouvée lors des phases de décompensations aigues, mais également en période intercritique où différents facteurs peuvent être impliqués: symptomatologie résiduelle thymique ou cognitive, comme conséquences des épisodes, présence de comorbidités…En effet, 30% des patients bipolaires présentent pendant cette phase de la maladie des déficits cognitifs, objectivables par des tests neuropsychologiques (Gualtieri and Morgan, 2008). Près de deux tiers présentent des plaintes cognitives subjectives (Martinez-Aran et al., 2005) qui sont négativement corrélées avec la qualité de vie. Parmi ces déficits, l’atteinte de la mémoire de travail est rapportée par plusieurs études (Bora et al., 2009; Robinson et al., 2006), et semble jouer un rôle important dans le handicap fonctionnel. Prendre en charge les troubles cognitifs semble être un enjeu important afin d’améliorer le fonctionnement, la qualité de vie du patient ainsi que la stabilité du trouble. Cependant, les techniques de remédiation cognitive, largement développées pour les patients atteints de schizophrénie, restent limitées dans le trouble bipolaire, malgré l’impact majeur des déficits cognitifs dans ce trouble. L’objectif de cet article est de faire le point sur le profil neuropsychologique du patient bipolaire en période intercritique, en mettant en avant le rôle prépondérant de la mémoire de travail dans le handicap fonctionnel. Nous discuterons également des avancées thérapeutiques actuelles permettant de prendre en charge ces déficits et améliorer le fonctionnement du patient.


2009 ◽  
Vol 2 (3) ◽  
Author(s):  
Syntyche Nakar Djindil ◽  
Mirjam De Bruijn

Lorsqu’une catastrophe humanitaire fait la une des médias, la communauté internationale se mobilise à réduire les conséquences les plus sérieuses. La population du Tchad connaît cependant des crises endémiques qui ne sont liées à aucun élément déclencheur particulier# ; elle ne reçoit pas l’assistance internationale nécessaire pour faire face à ces problèmes. La présente étude concerne 111 ménages de migrants de la région du centre du Tchad, qui ont, à cause de la guerre et de la sécheresse, tout perdu, et qui vivent désormais dans de N’Djamena et de Mongo#; ces familles sont confrontées à la précarité et à d’autres éléments qui menacent leurs moyens de subsistance. Des méthodes qualitatives et quantitatives ont été combinées dans l’étude pour révéler l’histoire intrigante de leur vie quotidienne au milieu de crises complexes et endémiques. Des données anthropométriques et sanitaires ont été utilisées pour déterminer l’état nutritionnel des mères et de leurs enfants de moins de cinq ans. Des narrations de vie, des entretiens en profondeur et des observations participatives ont permis aux chercheurs de déterminer les stratégies de négociation que ces familles adoptent pour accéder à leur nourriture et à leurs abris, leur expérience de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité sanitaire, ainsi que les conséquences que ces éléments ont sur leur vie quotidienne. Les résultats indiquent que 62% des ménages sont dirigés par des femmes, qu’il existe de forts taux de malnutrition aiguë (40-50%) et chronique (35-40%) et que 46% des mères sont sous-alimentées et anémiées. Les taux de mortalité infantile se sont avérés également élevés#: de 30% à 42%. 97% des enfants n’ont pas été complètement vaccinés, voire pas vaccinés du tout, dans certains cas. Aucun des ménages n’a accès à l’eau potable et aux services sociaux de base. La corruption endémique et l’abus manifesté par les autorités tchadiennes ont été identi$és comme sources d’insécurité quotidienne. Ces migrants considèrent cette situation misérable comme normale.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 591-592
Author(s):  
I. Jalenques

L’objectif d’un diagnostic et d’un programme thérapeutique personnalisés pour chaque patient souffrant de troubles schizophréniques n’est aujourd’hui qu’en partie atteint. Cette session fait le point sur les dernières avancées et celles à venir concernant les outils et stratégies diagnostiques ainsi que les thérapeutiques médicamenteuses et cognitives.Si l’hétérogénéité des tableaux cliniques répondant aux critères diagnostiques de schizophrénie est une constatation bien établie, on ne sait pas encore clairement ce que recouvre cette hétérogénéité : maladies distinctes ou variabilité d’expression d’une même maladie. Outre l’intérêt théorique, identifier une étiologie revêt un intérêt pratique pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée chez un patient donné car certaines caractéristiques cognitives ou évolutives ont une incidence sur les options thérapeutiques. Reste à déterminer un algorithme réaliste permettant de hiérarchiser outils et examens pour affiner le bilan diagnostique de l’ensemble des patients.L’évolution des troubles schizophréniques a été amplement modifiée suite à l’avènement des neuroleptiques en 1952. Les antipsychotiques de seconde génération sont venus compléter l’offre de soins. Les données récentes insistent sur la nécessité de traiter sans retard car la souffrance engendrée par la maladie est réelle. Avec les nouvelles molécules la prise en charge devrait être individualisée, prenant en compte les attentes et appréhensions des patients notamment face au traitement pharmacologique.Les troubles cognitifs très fréquents, hétérogènes, contribuent fortement au pronostic fonctionnel. Le profil des compétences dégradées et préservées est propre à chaque patient : une remédiation cognitive pertinente nécessite donc des prises en charge individualisées. Le bilan neuropsychologique, dans le cadre d’une évaluation intégrative multidisciplinaire, permet d’établir des liens entre les profils cognitif et fonctionnel. Les éventuelles indications de remédiation cognitive qui en découlent ne doivent pas viser l’amélioration des performances cognitives pour elles-mêmes, mais la réussite de projets concrets dans les domaines social ou professionnel à laquelle cette amélioration peut contribuer [1,2].


2016 ◽  
Vol 78 (4) ◽  
pp. 22
Author(s):  
D Yeung ◽  
Luigina Sorbara

Ce cas décrit deux complications à long terme importantes rencontrées par une patiente après le traitement de la dégénérescence pellucide marginale (DPM). Deux ans après avoir subi une kératectomie photoréfractive guidée par topographie (T-PRK) combinée à une procédure de réticulation du collagène cornéen (CXL), la patiente continuait à éprouver des éblouissements et une sécheresse associés à une opacité stromale persistante et à un œil sec. Ces procédures ont causé une insatisfaction avec le résultat final, ce qui a conduit la patiente à utiliser des lentilles de contact pour corriger sa vision. La prise en charge des séquelles oculaires symptomatiques avec des lentilles de contact toriques souples spécialement conçues pour les cornées irrégulières a favorisé sa rééducation visuelle.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 560-561
Author(s):  
F. Cyprien

L’association « AZUR Psy » regroupe des psychiatres investis dans la recherche et l’innovation en psychiatrie qui mènent des travaux en collaboration entre les hôpitaux de l’inter-région Sud. La schizophrénie est une des thématiques privilégiée de cette association, les symptômes négatifs et les troubles cognitifs étant des facteurs pronostics majeurs du fonctionnement quotidien des patients. Ces symptômes restent encore aujourd’hui peu accessibles aux stratégies thérapeutiques pharmacologiques. L’objet de cette session « Forum des associations » est de présenter des travaux récents et en cours qui s’attachent à mieux comprendre les symptômes négatifs et améliorer la prise en charge des patients par des innovations thérapeutiques. Le professeur Eric Fakra présentera une revue de la littérature sur la physiopathologie des symptômes négatifs et des dysrégulations émotionnelles chez les patients schizophrènes [1]. Les travaux récents des membres de l’association utilisant une approche intégrant la biologie moléculaire et l’imagerie fonctionnelle seront également exposés. Le docteur Bruno Giordana présentera une revue de la littérature sur les méthodes de remédiation cognitive actuellement disponibles [2]. Il présentera l’intérêt de développer un nouveau programme intégratif s’adressant à des patients déficitaires et hospitalisés au long cours. Le docteur Jérôme Attal présentera les techniques de neurostimulation (stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS), stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS), stimulation cérébrale profonde) qui font actuellement l’objet de plusieurs protocoles de recherche dans le champ des symptômes négatifs [3]. Ces techniques pourraient devenir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les patients. Il exposera ainsi un projet de recherche en cours sur l’efficacité de la tDCS sur les symptômes négatifs dans la schizophrénie impliquant plusieurs membres de notre association. Enfin, cette session souhaite être l’occasion de présenter et de partager ce modèle de partenariat inter-régional original dans le champ de la recherche en psychiatrie et d’ouvrir notre association à de futures collaborations.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 26-26
Author(s):  
E. Olié ◽  
N. Franck ◽  
S. Gard ◽  
P.-M. Llorca ◽  
M. Maurel-Raymondet ◽  
...  

IntroductionLa psychoéducation du trouble bipolaire favorise l’adhésion thérapeutique et le maintien de l’euthymie à 2 ans [1]. Au terme d’un tel programme, les patients peuvent avoir besoin d’aide pour perpétuer la mise en place des apprentissages concernant l’observance thérapeutique, les routines de vie quotidienne, l’évitement des toxiques et le repérage des prodromes thymiques. Le Serious Game BIPOLIFE®, jeu centré sur un avatar souffrant de trouble bipolaire évoluant dans des situations de la vie courante, s’articule aussi autour de ces cibles. ObjectifsÉvaluer la qualité de l’observance thérapeutique par la Medication Adherence Rating Scale (MARS) [2], les indicateurs de routine de vie et de recours aux soins psychiatriques à 1 et 4 mois de la dernière séance de psychoéducation chez les patients utilisant BIPOLIFE® vs. suivi habituel.MéthodologieÉtude pilote multicentrique randomisée contrôlée à 2 bras (durée : 24 mois) incluant des sujets euthymiques (score de dépression MADRS ≤ 12 et de manie YMRS ≤ 8 depuis 3 mois), bénéficiant d’un programme de psychoéducation. Les patients du groupe « intervention » se connecteront au site BIPOLIFE®, de manière hebdomadaire, pendant un mois (durée de connexion libre). À l’inclusion (dernière séance de psychoéducation), 1 et 4 mois, seront évalués l’attitude vis-à-vis du traitement, la qualité du sommeil, l’indice de masse corporelle, le périmètre ombilical, la consommation de toxiques, le fonctionnement psychosocial et le recours aux soins psychiatriques.PerspectivesProposer BIPOLIFE® en add-on de la psychoéducation pour renforcer les compétences acquises lors du programme et le maintien de l’euthymie.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 620-620
Author(s):  
K. M’Bailara ◽  
S. Gard ◽  
E. Rouan ◽  
M. Chive ◽  
L. Zanouy ◽  
...  

Vivre au quotidien avec un trouble bipolaire ou vivre avec un patient atteint d’un trouble bipolaire génère un stress familial intense [1]. Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) et le développement parallèle de l’éducation thérapeutique du patient proposent 3 axes prioritaires de prise en charge des aidants familiaux : l’information sur le trouble, l’aide dans la gestion du trouble au quotidien et le soutien psychologique. Dans ce contexte, les programmes de psychoéducation familiale constituent un dispositif pertinent pour répondre à la question complexe de la place des familles dans la prise en charge : comment inclure les aidants dans le soin tout en leur garantissant de ne pas devenir des soignants [2] ? Des nombreuses études ont pointé le bénéfice d’une telle prise en charge sur l’évolution de la pathologie [3,4]. Ainsi dans le cas des troubles bipolaires, la psychoéducation a un impact sur le nombre d’épisodes dépressifs et maniaques, sur leur durée et leur intensité. À l’heure actuelle peu de travaux nous renseignent sur les mécanismes qui permettent une telle amélioration et en particulier sur les processus favorisant les modifications de stratégies des personnes dans la gestion du trouble bipolaires. Un des leviers essentiel à évaluer concerne la représentation de la maladie. En effet, l’éducation thérapeutique place d’emblée la personne au cœur du dispositif en s’appuyant sur ses connaissances et sa représentation de la maladie et ne peut se réduire à l’instruction. Notre objectif est donc d’évaluer le poids de l’évolution des représentations sur les stratégies d’adaptation des patients et des familles confrontées au trouble bipolaire. Cette étude a été effectuée auprès de patients ayant reçu un diagnostic de trouble bipolaires et de leur famille pris en charge dans un programme de psychoéducation de 12 séances (sur 6 mois). Nos résultats offrent des pistes de compréhension des processus en jeu au cours d’une psychoéducation multifamiliale.


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