La consommation d’alcool et les « recommandations en France »

Author(s):  
Laurent Karila
Author(s):  
Kara Thompson ◽  
Daniel J. Dutton ◽  
Kathleen MacNabb ◽  
Tong Liu ◽  
Sarah Blades ◽  
...  

Introduction Les restrictions liées à la pandémie de COVID 19 ont eu des effets pervers importants sur les habitudes de consommation d’alcool des Canadiens, en particulier l’émergence d’une plus grande détresse émotionnelle et ses répercussions potentielles sur la consommation d’alcool. Cette étude examine : 1) les modifications de la consommation d’alcool des adultes pendant la pandémie de COVID 19 au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse, 2) si le fait de boire de l’alcool plus fréquemment pendant la pandémie est associé à des ressentis accrus de stress, de solitude et de désespoir et 3) si le genre a un effet modérateur sur cette relation. Méthodes Les participants ont été sélectionnés à partir d’une enquête transversale menée auprès de 2 000 adultes. Des modèles de régression multinomiale ajustés ont été utilisés pour évaluer l’association entre la fréquence de consommation d’alcool et l’augmentation des ressentis de stress, de solitude et de désespoir. Des analyses supplémentaires ont été stratifiées selon le genre. Résultats Environ 12 % des répondants ont déclaré avoir bu de l’alccol plus fréquemment après le début de la pandémie de COVID 19, et 25 à 40 % ont fait état d’une augmentation de leur détresse émotionnelle. L’augmentation des ressentis de stress (rapport de cotes [RC] = 1,99; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,35 à 2,93), de solitude (RC = 1,79; IC à 95 % : 1,22 à 2,61) et de désespoir (RC = 1,98; IC à 95 % : 1,21 à 3,23) était associée à une consommation d’alcool plus fréquente pendant la pandémie. Quoique les femmes interrogées aient signalé des taux supérieurs de détresse émotionnelle, les associations avec une augmentation de la fréquence de consommation d’alcool n’étaient significatives que chez les hommes dans les analyses stratifiées selon le genre. Conclusion Si les individus ayant fait état de ressentis accrus de stress, de solitude et de désespoir pendant la pandémie de COVID 19 étaient plus nombreux à déclarer une fréquence accrue de consommation d’alcool, ces associations n’étaient significatives que pour les hommes dans les analyses stratifiées. Comprendre comment la pandémie a eu une influence sur la santé mentale et à la consommation d’alcool peut éclairer les politiques de contrôle de l’alcool et les interventions en santé publique visant à limiter les méfaits de l’alcool.


2020 ◽  
Vol 44 ◽  
Author(s):  
George Drosatos ◽  
Emily Arden-Close ◽  
Elvira Bolat ◽  
Raian Ali

Online gambling, as opposed to land-based gambling and other mediums of problematic and addictive behaviour such as alcohol and tobacco consumption, offers unprecedented opportunities for monitoring and understanding users’ behaviour in real-time. It also provides the ability to adapt persuasive messages and interactions that would fit the gamblers usage and personal context. These features open a new avenue for research on the monitoring and interactive utilization of gambling behavioural data. In this paper, we explore the range of data and modalities of interaction which can facilitate richer interactive persuasive interventions, and offer additional support to limit setting, with the ultimate aim of aiding gamblers, who gamble at low to moderate levels, to stay in control of their gambling experience. The exploration is based on our previous research on online addiction and interviews with experts (ne = 13) from different relevant multidisciplinary backgrounds and different points of view. We also interviewed gamblers (ng = 6) about their perception of the utilization of their data for aiding more conscious gambling. Directed at multiple stakeholders, including the gambling software providers, compliance and responsible gambling personnel, as well as policymakers, this paper aims to provide a basis and a reference point for empowering future responsible gambling socio-technical tools through the capture and utilization of relevant online gambling behavioural data.RésuméLe jeu en ligne, contrairement aux formes de jeu hors ligne et à d’autres types de comportements problématiques et de dépendance comme la consommation d’alcool et de tabac, offre des possibilités sans précédent de surveillance et de compréhension du comportement des utilisateurs en temps réel, ainsi que la capacité d’adapter des messages persuasifs et des interactions adaptées à l’utilisation des joueurs et au contexte personnel. Cela ouvre une nouvelle voie pour la recherche sur la surveillance et l’utilisation interactive des données comportementales relatives au jeu. Dans cet article, nous explorons à cette fin la gamme de données et les modalités d’interaction qui peuvent faciliter des interventions persuasives interactives plus riches et permettre un soutien accrû pour l’établissement de limites, dans le but ultime d’aider les joueurs de niveaux faibles à modérés à demeurer en contrôle de leur expérience de jeu. L’exploration est basée sur nos recherches antérieures sur la dépendance en ligne et sur des entretiens avec des experts (ne = 13) issus de différents contextes multidisciplinaires pertinents et ayant différents points de vue. Nous avons également interrogé des joueurs (ng = 6) à propos de leur perception de l’utilisation de leurs données pour contribuer à un jeu plus conscient. Ce document vise à fournir une base et un point de référence pour l’autonomisation de futurs outils socio-techniques du jeu responsable grâce à la saisie et l’utilisation de données pertinentes sur les comportements de jeu en ligne, et il est destiné à de multiples parties prenantes, notamment des fournisseurs de logiciels de jeu, du personnel de conformité et de jeu responsable ainsi que des décideurs.


2010 ◽  
Vol 39 (7-8) ◽  
pp. e158-e164 ◽  
Author(s):  
Catherine Hill ◽  
Agnès Laplanche

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S34-S34
Author(s):  
M. Balès ◽  
S. Barandon ◽  
E. Pambrun ◽  
M. Melchior ◽  
N. Glangeaud-Freudenthal ◽  
...  

La plupart des travaux ne considèrent pas les interrelations potentielles entre les différents facteurs de risque reconnus de troubles émotionnels maternels périnataux. L’Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance (ELFE) a permis d’interroger l1 643 mères sur leur santé mentale périnatale (contrat ANR-DSSA, 2012). Les facteurs influençant indépendamment l’existence de difficultés psychologiques durant la grossesse et l’accès aux mesures de dépistage et de prévention anténatales (entretien prénatal précoce [EPP] ; préparation à la naissance et à la parentalité [PNP]) ont été étudiés par des régressions multivariées. Des analyses en équations structurelles ont ensuite permis de tester les relations directes et indirectes entre 9 groupes de facteurs de risque (niveau socioéconomique, soutien anténatal, soutien postnatal, accompagnement à la parentalité, complications obstétricales, facteurs psychologiques maternels, santé physique du bébé, comportements maternels envers le bébé et capacités d’autorégulation du bébé) et l’intensité des symptômes dépressifs postnataux évalués par l’Edingburgh Postnatal Depression Scale , selon un modèle multifactoriel inspiré du modèle théorique de Milgrom et al. . Douze pour cent des femmes rapportaient des difficultés psychologiques anténatales (plus fréquentes en cas de niveau économique bas, consommation d’alcool/tabac, grossesse non planifiée, déclaration tardive, multiparité, grossesse compliquée) . Les femmes primipares, nées en France, de niveau éducatif élevé, en situation d’emploi, ou déclarant des difficultés psychologiques avaient plus souvent bénéficié de l’EPP et de la PNP . Les mères jeunes, bénéficiant de la CMU, ambivalentes quant à leur grossesse, ayant moins de 7 visites prénatales et des complications obstétricales suivaient, elles, moins fréquemment une PNP . Enfin, le soutien anténatal et les capacités d’autorégulation du bébé avaient des effets directs sur l’intensité de la symptomatologie dépressive à 2 mois post-partum, et le niveau socioéconomique, les problèmes de santé du bébé et la compréhension maternelle des pleurs avaient eux des effets indirects. L’impact prépondérant de facteurs anténatals et liés au bébé orientent vers des pistes originales de recherche et d’adaptation de la prévention des difficultés psychologiques périnatales maternelles au population socioéconomiquement vulnérables.


2011 ◽  
Vol 37 (1) ◽  
pp. A28
Author(s):  
C. Lange ◽  
O. Lantieri ◽  
B. Balkau ◽  
B. Balkau

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