Formations aux approches orientées sur le rétablissement en santé mentale : étude lexicale des perceptions d’un dispositif participatif de formation

2021 ◽  
Vol 22 (4) ◽  
pp. 177-188
Author(s):  
Emmanuelle Jouet

Contexte : Les formations des professionnels de santé et de l’accompagnement social aux approches orientées sur le rétablissement en santé mentale se développent depuis une dizaine d’année en France. Peu d’entre elles bénéficient d’une description de leurs effets sur les participants. Objectifs : Quels sont les effets d’un dispositif de formation à l’attention des professionnels de santé visant : 1) l’acculturation des professionnels à la notion de rétablissement en santé mentale ; 2) la transmission des caractéristiques de ce processus et 3) le changement de pratiques afférent. Échantillon : Pendant cinq années (2013–2017), 363 professionnels ont bénéficié de 25 sessions de formations sur le thème de l’accompagnement au rétablissement des personnes dans le champ de la santé, du social et de celui des personnes en situation de handicap. Méthode : Le verbatim, recueilli au moyen de questionnaires ouverts, a fait l’objet d’une analyse lexicale à l’aide du logiciel Iramuteq. Résultats : Les analyses lexicales montrent que, selon les participants, un tel dispositif de formation permettrait d’atteindre les objectifs : 1) d’acculturation (sensibiliser) ; 2) de transmission des caractéristiques de ce processus singulier (faire comprendre) et 3) d’accompagnement au changement des pratiques professionnelles induites dans l’approche orientée sur le rétablissement (pratiquer). Conclusion : La formation des professionnels de santé aux approches orientées sur le rétablissement doit faire l’objet, en France, de davantage de recherche en pédagogie médicale, et sciences humaines et sociales, afin d’accompagner le déploiement et l’évaluation des pratiques en santé mentale et psychiatrie.

L Encéphale ◽  
2020 ◽  
Vol 46 (3) ◽  
pp. S73-S80 ◽  
Author(s):  
W. El-Hage ◽  
C. Hingray ◽  
C. Lemogne ◽  
A. Yrondi ◽  
P. Brunault ◽  
...  

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S52-S52
Author(s):  
P. Hardy ◽  
A.L. Penchaud ◽  
B. Lavigne ◽  
M. Lardinois

L’internat est une période de stress chronique élevé pour les étudiants en médecine qui doivent relever le défi d’apprendre à travailler en équipe, de devenir des médecins compétents, responsables et empathiques, dans un climat parfois compétitif. Les premières études analysant la prévalence des troubles psychiatriques chez les internes dans les années 1960 retrouvaient une prévalence de la dépression d’environ 30 %. Des travaux récents retrouvent des taux identiques ainsi qu’une augmentation significative de la prévalence du burn-out et des symptômes anxieux au cours de l’internat . Cependant, il semblerait que les internes souffrant de troubles psychiatriques se tournent peu vers les professionnels de santé , alors même que l’aggravation des symptômes retentit sur leur fonctionnement, notamment professionnel. Actuellement, il n’existe pas en France de recommandation claire quant à la prise en charge médicale et universitaire des internes en souffrance psychique, malgré des résultats encourageant d’interventions individuelles ou groupales . L’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie a donc mené une enquête auprès des représentants des internes en psychiatrie de chaque subdivision et des coordonnateurs locaux du diplôme d’études spécialisées (DES) de psychiatrie. Ce travail, présenté pour la première fois, a pour but de décrire les dispositions médicales et universitaires prises pour les internes en souffrance et celles souhaitées. L’objectif final de cette étude est d’élaborer des recommandations nationales et consensuelles aidant à la prise en charge spécifique de ces étudiants. Le professeur Hardy apportera son regard avec sa double expertise de coordonnateur du DES de psychiatrie de Paris-IDF et de psychiatre intéressé par les troubles affectifs et les facteurs de risques psychosociaux. L’approche sociologique de Madame Penchaud viendra enrichir cette session où elle présentera une revue de la littérature en sciences sociales sur les motivations présidant au choix de la filière psychiatrique et proposera une analyse compréhensive de l’expérience et l’apprentissage professionnel des internes en psychiatrie.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S41-S41
Author(s):  
S.M. Consoli

La catégorie « trouble : symptômes somatiques » du DSM-V répond à une exigence d’intelligibilité et d’acceptabilité du trouble, pour les patients comme pour les professionnels de santé, tout en renvoyant à une réalité éprouvante au quotidien pour les patients qui en souffrent, consommateurs d’examens et de soins médicaux, plus que psychiatriques. Elle recouvre une diversité de configurations, depuis les troubles les plus banals et passagers jusqu’aux manifestations les plus durables et/ou les plus résistantes, voire à celles que l’on peut considérer comme largement redevables aux effets « iatrogènes » d’approches médicales inappropriées ou aux réactions revendicatives de la part de malades ou de leurs associations, à la recherche d’une identité socialement reconnue. Avec le DSM-V, non seulement l’existence d’une pathologie médicale concomitante n’exclue pas le diagnostic, mais la présence de facteurs de stress ou d’anomalies psychologiques n’est plus exigée comme condition nécessaire à la survenue du trouble, ce qui permet de dépasser à la fois l’opposition réductrice entre organique et fonctionnel et la recherche d’une psychogenèse à tout prix. Et pourtant le trouble reste considéré comme un trouble mental, en raison de la place occupée par la rumination anxieuse dans sa définition. Quant aux facteurs psychosociaux, il peut être utile de différencier ceux qui interviennent en tant que facteurs prédisposants, précipitants ou d’entretien, voire de renforcement. Un tel assouplissement dans l’approche du trouble peut permettre d’espérer une facilitation des prises en charges conjointes ou une meilleure efficience des adressages de ces patients auprès d’un spécialiste en santé mentale. Il importe aussi de savoir, contrairement à une idée reçue, que la présence d’une préoccupation somatique n’est pas sans conséquence pour l’avenir somatique, puisqu’elle prédit une mortalité accrue par causes naturelles, raison de plus pour considérer le trouble comme « sérieux » et pour s’engager dans sa prise en charge.


2021 ◽  
Author(s):  
Nathalie Muller Mirza ◽  
Marcelo Dos Santos Mamed

Cet ouvrage contribue aux travaux qui définissent la pensée humaine de manière dialogique, en psychologie et en éducation. Sans chercher à unifier un champ de recherche extrêmement vivant, il rend compte des enjeux d’une approche dialogique qui interroge les frontières habituellement admises entre Soi et l’autre et entre les disciplines des sciences humaines et sociales. À partir de leur étude de différents contextes du quotidien et de pratiques professionnelles (d’enseignement, de tests psychologiques, de rencontres artistiques, de conversation, etc.), les auteur·e·s qui y sont réuni·e·s apportent des éléments de méthode et d’analyse permettant de mettre en lumière les processus de construction de sens et leur ancrage dans des dynamiques interactives et culturelles. En convoquant l’«Autre» dans la compréhension de la pensée humaine, c’est également la posture de chercheur·e qui est interrogée, dont la responsabilité éthique et citoyenne est rappelée. Les travaux présentés contribuent de manière innovante au développement d’outils théoriques et méthodologiques permettant de mieux comprendre comment les personnes pensent, communiquent et apprennent. Cet ouvrage collectif se révèle ainsi un très bon guide pour les chercheur·e·s, étudiant·e·s et praticien·ne·s qui souhaitent s’initier aux approches dialogiques en psychologie, en formation et en éducation.


2012 ◽  
Vol 31 (2) ◽  
pp. 1-16 ◽  
Author(s):  
Marie-Laurence Poirel ◽  
Ellen Corin ◽  
Lourdes Rodriguez Del Barrio

2016 ◽  
Vol 174 (10) ◽  
pp. 825-831
Author(s):  
Xavier Saloppé ◽  
Benjamin Thiry ◽  
Ronald Clavie ◽  
Louis de Page ◽  
Angélique Dugauquier ◽  
...  

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