L’expression du déplacement en italien L2

Author(s):  
Simona Anastasio

Résumé Cet article vise à analyser la conceptualisation spatiale dans une tâche narrative orale (Frog story) chez des adultes apprenants d’italien langue seconde (L2) qui se distinguent (a) par leur langue maternelle (L1, anglais ou français) et (b) par leur niveau de compétence en L2 (intermédiaire vs avancé). Pour ce faire, nous adoptons une méthodologie impliquant des comparaisons entre les récits de groupes natifs et non natifs ayant accompli la même tâche, afin de comprendre de quelle manière les apprenants se rapprochent de la langue cible (LC) et s’ils sont influencés par leur L1 lors du discours spatial en L2. Les usages natifs des locuteurs des L1 observées confirment les différences inter-typologiques entre les langues à cadrage verbal, le français et l’italien, et à cadrage satellitaire, l’anglais (Talmy, 1985, 2000). Néanmoins, une variation intra-typologique entre l’italien et le français est attestée : seul l’italien exploite des constructions satellitaires. Les données en L2 révèlent que les productions des apprenants intermédiaires sont assez similaires quelle que soit la L1, alors que des phénomènes évidents de transfert conceptuel sont attestés aux stades avancés lorsqu’il y a des similarités structurelles entre la langue source (LS) et la LC et que l’input en fournit une évidence positive.

2009 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 57-77
Author(s):  
Jocelyne Bisaillon

Résumé Si l’apprentissage de l’écrit en langue maternelle n’est pas facile, il l’est encore moins en langue seconde. De même en est-il pour l’enseignement de l’écrit. Quel enseignant n’a pas ressenti le découragement à la lecture des textes d’étudiants où erreurs et faiblesses reviennent sans cesse, toujours les mêmes ! Il a l’impression de n’avoir rien enseigné et l’étudiant, de n’avoir rien appris. Les nouvelles connaissances sur le processus rédactionnel, et plus particulièrement sur le processus de révision, ouvrent des voies nouvelles. Cet article met l’accent sur l’enseignement de la révision et donne une démarche pour l’insérer dans l’enseignement de l’écrit. La révision conduit à de meilleures productions et donc à une plus grande satisfaction à la fois pour l’enseignant et l’apprenant. Les scripteurs découvrent, grâce à la révision, le plaisir d’écrire en langue seconde.


2018 ◽  
Vol 46 ◽  
pp. 10013
Author(s):  
Tatiana Pieters ◽  
Marie-Eve Michot ◽  
Michel Pierrard

Le genre grammatical (GG) présente un obstacle considérable pour toute personne, apprenant le français comme langue seconde (FL2). De nombreuses recherches s’y sont, intéressées depuis l’étude pionnière de Surridge (1993) mais ces analyses portaient souvent, sur les difficultés spécifiques du FL2, telles par exemple les limitations de sa prédictibilité,(Desrochers et al. 1989, Carroll 1989). Notre contribution se centre sur l’influence interlinguistique, en contexte d’appropriation et veut étudier l’impact du système d’assignation (SA),du genre (Corbett 1991) de la langue maternelle (L1) sur la maîtrise de celui de la L2. Elle, compare des productions orales de trois groupes d’apprenants FL2 de L1 différentes et d’un, groupe contrôle francophone. Les L1 convoquées sont l’allemand, l’anglais et l’espagnol,,et se distinguent par le positionnement différent de leur système par rapport à celui du français,,tant du point de vue des genres distingués que des critères d’assignation (Corbett 1991).,L’objectif de l’étude est d’examiner s’il existe une corrélation entre le positionnement des, SA des L1 vis-à-vis du SA français, d’une part, et les performances des apprenants L2, de, l’autre.


2020 ◽  
Vol 78 ◽  
pp. 10004
Author(s):  
Tatiana Pieters

La langue maternelle (L1) peut faciliter l’apprentissage du genre grammatical (GG) en langue seconde (L2), surtout lorsque les deux systèmes de genre montrent des similitudes (Sabourin 2001 & Sabourin et al. 2006. Néanmoins, peu d’études comparent l’appropriation du genre en L2 à partir de plus de deux groupes d’apprenants avec différentes L1, elles appréhendent souvent différents phénomènes morphosyntaxiques sous la même rubrique d’« accord grammatical » en genre et elles s’attardent peu sur les critères utilisés pour déterminer le degré de similitude entre la L1 et la L2. Notre contribution tente d’y remédier en dissociant la maîtrise de deux sous-systèmes, à savoir l’assignation de l’accord du GG, et elle étudie la maîtrise du genre en français L2 à partir de plusieurs L1 (l’anglais, l’allemand, et l’espagnol), tout en définissant de manière plus précise le degré de proximité entre ces langues et le français. Les résultats globaux indiquent que le degré de précision atteint pour ces sous-systèmes est le plus élevé chez le groupe d’apprenants chez qui les différences paramétriques observées entre le système de GG de leur L1 et celui du français sont les moins grandes.


Author(s):  
Martin Howard

Dans cet article nous visons la variation sociolinguistique en tant que composante primordiale de la compétence communicative orale des apprenants avancés d’une langue seconde (L2). En particulier, nous cernons la spécificité du défi que constitue le développement de la variation sociolinguistique au fur et à mesure que l’apprenant s’approprie une L2. D’une part, ce défi concerne le taux d’emploi de variantes (in)formelles pour s’approcher des normes sociolinguistiques des locuteurs natifs. D’autre part, le défi renvoie à l’acquisition de différents facteurs linguistiques, sociaux et socio-stylistiques qui contraignent le choix de variante chez les locuteurs natifs de sorte qu’il s’agit de variation systématique et non aléatoire. Nous concluons ce bilan en proposant quelques pistes de réflexion sur l’intégration de la variation sociolinguistique dans les classes de langue étrangère.


2007 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 211-231 ◽  
Author(s):  
Christine Klein-Lataud

Résumé Les voix parallèles de Nancy Huston — Cet article s'attache à la problématique des écrivains bilingues ou polyglottes (Eisa Triolet, Vladimir Nabokov, Julien Green), et plus particulièrement à celle de Nancy Huston. Quelles raisons poussent un écrivain ou une écrivaine à utiliser pour la création une langue seconde plutôt que sa langue maternelle ? Quand l'auteur s'auto-traduit, s'agit-il d'une nouvelle création ? Nancy Huston était-elle en droit de recevoir le Prix du gouverneur général dans la catégorie fiction fancophone pour Cantique des plaines, « réécriture » de Plainsong par l'auteure ?


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