Le chat et la sorcière

Reinardus ◽  
2019 ◽  
Vol 31 ◽  
pp. 182-200
Author(s):  
Claudia Tassone
Keyword(s):  

Résumé Si de nos jours l’image du chat est entourée d’ambiguïté, puisque dans l’imaginaire collectif cette bête représente d’un côté le tendre ami de l’homme, de l’autre le fidèle serviteur du diable, cela est probablement dû à l’imaginaire qu’inspire le Moyen Âge. Tel est du moins le cliché qui alimente nos représentations modernes, où le chat est souvent considéré comme le compagnon par excellence de la sorcière. À l’aide de sources du domaine juridique et démonologique, cette étude se propose donc de reparcourir la naissance et le développement du cliché du chat diabolique. On s’arrêtera sur les premières mentions du chat-diable, adoré par les hérétiques de diverses sectes, et sur les premiers procès de sorcellerie qui ont eu lieu en Suisse, dans le canton de Vaud, où le chat occupe une place de prestige parmi les animaux infernaux. On touchera aussi à la question de la métamorphose des sorcières, abordée surtout dans les traités de démonologie plus tardifs, qui a peut-être renforcé le lien déjà fort entre le chat et la sorcière d’une telle façon qu’il a pu traverser les siècles.

Moreana ◽  
2003 ◽  
Vol 40 (Number 153- (1-2) ◽  
pp. 143-158
Author(s):  
Marie-Claire Phélippeau
Keyword(s):  

L’article a pour but de décrire l’œuvre de More : The Last Things, à l’occasion de sa première traduction en français. Il analyse les différentes caractéristiques du traité et en rattache la filiation au Moyen Age, par certains aspects, et à la Renaissance par certains autres. L’originalité de More est mise en évidence : elle réside à la fois dans la forte cohérence du discours, dans son éloquence avérée, ainsi que dans le caractère pastoral de l’œuvre.


Hawliyat ◽  
2018 ◽  
Vol 9 ◽  
pp. 69-79
Author(s):  
François Clément
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L'étude des sociétés anciennes n'est pas sans évoquer le travail du paléon- tologue. De même que celui-ci doit se contenter, pour comprendre ce qui fut un être vivant, d'ossernents la plupart du temps en désordre, l'historien ne dispose que de matériaux squelettiques, de la carcasse du passé. La recherche sur l'Islam médiéval n'y échappe pas. Annales et chroniques, géographies, listes bio-biblio- graphiques, aussi riches soient-elles, ne sont, pour l'essentiel, qu'une collection de dates, de toponymes, de distances, de filiations, le tout sous une forme suc- cincte et dans un état de conservation trop souvent fragmentaire. S'il s' agit sim- plement d'établir une chronologie, ou d'ébaucher une histoire des États, cela suffit sans doute. Quant à une histoire des vivants, c'est une autre affaire. Bien sûr, on entrevoit les gens, leurs habitudes, leurs gestes, grâce aux recueils de jurisprudence, aux manuels de bisba, à une notation ici ou là, au détour d'un récit, d'un poème, et l'on éprouve alors une satisfaction comparable à celle du fouilleur découvrant une empreinte de tégument ou la griffure d'une glissade. Ce n'est pas encore la vie, certes, mais on s'en approche. L'archéologie permet de faire quelques pas supplémentaires. Hélas, il faut dans tous les cas se rendre à l'évidence : aussi minutieuse soit l'enquête, on aboutit toujours à une maison vide.


1919 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 190-207 ◽  
Author(s):  
Georges Dottin
Keyword(s):  

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