scholarly journals Une peinture sombre de l’amour dans Les Ombres sanglantes

Author(s):  
Łukasz Szkopiński

La présente étude a pour objectif de se pencher sur le thème de l’amour dans Les Ombres sanglantes (1820) de J. P. R. Cuisin. Quatre histoires de ce recueil seront analysées dans ce but : La demeure d’un parricide, ou le triomphe du remords ; L’Infanticide, ou la fausse vertu démasquée ; La guérite de la religieuse, ou la vestale prévaricatrice ; et Niobé, ou l’élève de la nature. On s’intéressera particulièrement aux crimes décrits par l’auteur dans chacun de ces récits : le parricide, l’infanticide, la rupture des vœux religieux et l’inceste. La manière violente, corrosive et parfois caricaturale dont les différentes relations sentimentales, souvent de nature illicite, voire pathologique, sont peintes dans Les Ombres sanglantes diverge considérablement de la vision de l’amour typique du roman noir tel qu’il se pratique en France à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, et marque clairement l’avènement du genre frénétique de plus en plus présent dans la littérature française de cette période.

2018 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 52-65
Author(s):  
Miao Li

L’exotisme chinois tel que conçu à l’époque des Lumières est étudié, souvent en tant que partie de l’exotisme oriental, depuis le début du XXe siècle (citons entre autres L’Orient dans la littérature française au XVIIe et au XVIIIe siècle de Pierre Martino, L’Orient romanesque en France (1704-1789) de Marie-Louise Dufrenoy). Malgré de nombreuses recherches déjà faites, la Chine abordé du point de vue de sa présence dans les romans des Lumières n’a pas été scruté dans ses enjeux à la fois philosophique et esthétiques. Pour saisir la spécificité de l’engouement pour ce pays, nous proposons d’examiner les Lettres chinoises du marquis d’Argens, une des nombreuses œuvres de l’époque qui s’inspirent du roman épistolaire polyphonique des Lettres persanes (1721) de Montesquieu. Dans le roman du marquis d’Argens, la Chine ne constitue pas toujours un exemple positif. Les divers aspects de la réalité chinoise et occidentale sont utilisés dans des comparaisons et des analogies qui révèlent la faiblesse universelle de l’être humain: la cupidité, la vanité, l’intolérance et l’hypocrisie, etc.. En donnant la parole aux personnages chinois, l’auteur invite le lecteur à participer à la réflexion et à la critique de la situation en France par le biais d’un miroir qui lui tend l’Autre. La forme épistolaire polyphonique empêche de tirer des conclusions trop rapides et univoques. Cependant, par ces comparaisons systématiques, d’Argens formule les critères universels d’un pays bien géré et d’une condition humaine bien vécue.


2010 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
Author(s):  
Raoudha Kallel

D’une façon générale, le lien entre l’ennui et le libertinage n’est pas ambigu ; plusieurs textes, comme nous le verrons, en témoignent.


2008 ◽  
Vol 43 (4) ◽  
pp. 535-558 ◽  
Author(s):  
Thomas Wien
Keyword(s):  
De Se ◽  

RÉSUMÉ Les recherches de ces dernières années ont mis en lumière les ressemblances entre l'ancienne agriculture canadienne et celle de bien des paysanneries françaises de l’Ancien Régime. Dans un contexte comme dans l’autre, le marché étriqué et les forces de production peu développées créent un déséquilibre fondamental : trop de céréales, pas assez de bétail et donc pénurie de fumier. Ne pouvant amender leur terre de façon satisfaisante, les producteurs sont obligés de se contenter de rendements relativement faibles. De vieilles contraintes et non les vastes espaces de l’Amérique expliquent le caractère extensif de l’agriculture canadienne. Son originalité résulte donc de l’adaptation à d’autres particularités du nouvel environnement. Pour trouver des traces de cet ajustement, l’article étudie le régime d’assolement, élément-clé de l’agriculture paysanne qui exprime les contraintes du calendrier agricole. Il démontre que la coexistence de deux régimes différents dans la colonie est due à l’influence déterminante de la brève saison végétative sur la productivité.


2005 ◽  
Vol 9 (3) ◽  
pp. 247-264 ◽  
Author(s):  
Marie Fleury-Giroux

La fécondité de la population canadienne-française est célèbre. Parmi les populations connues, « celle qui a eu la fécondité la plus élevée paraît être celle de la province de Québec vers 1850 » . Depuis cette époque le Québec s'est urbanisé et industrialisé. Le comportement des familles en matière de fécondité a beaucoup changé. Le nombre moyen d'enfants par famille complète, de 8.39 qu'il était au début du XVIIIe siècle, passe en 1850 à 7.96 et doit se situer actuellement aux environs de 2.5. Il ressort de cette constatation que la population canadienne-française cesse de se singulariser et adopte le comportement démographique des sociétés modernes. Si nous connaissons les points de départ et d'arrivée de ce mouvement, par contre nous ne savons pas autre chose des diverses étapes de cette évolution. Quand a-t-elle commencé? Où a-t-elle pris naissance? Seules des recherches historiques permettront de répondre à cette question. Sans avoir la prétention de résoudre ces problèmes, l'étude entreprise ici se situe dans cette perspective.


Author(s):  
Per Nilsén

Après des études en Allemagne et aux Pays-Bas, David Nehrman devient professeur à l’Université de Lund de 1720 à 1753. L’étude de ses œuvres et du catalogue de sa bibliothèque permet de se faire une idée de l’influence de la littérature juridique étrangère dans la Suède du xviiie siècle.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document