scholarly journals Les contraintes socio-environnementales du manque d’eau potable au sein des villages Avikam du cordon littoral de Grand-Lahou (Côte d’Ivoire)

2021 ◽  
Vol 17 (14) ◽  
Author(s):  
Dadi Reine Prisca

L’objectif du présent article est d’analyser les contraintes socioenvironnementales qui font obstacle à l’accès à l’eau potable au sein des villages Avikam du cordon littoral de Grand-Lahou. Les contraintes ici représentent un ensemble de réalités naturelles, économiques, organisationnelles, matérielles et morales qui entravent le processus d’acquisition en eau potable. Cet article, s’inscrivant dans une approche qualitative, a mobilisé des techniques de recueils de données telles que : l’étude documentaire, l’entretien semi-directif, l’observation et l'échantillonnage. La méthode par choix raisonné a permis de sélectionner les 40 personnes enquêtées. Il ressort de cette étude que les contraintes socioenvironnementales qui entravent l’accès à l’eau potable au sein des villages Avikam du cordon littoral de Grand-Lahou sont : le refus de l’État à investir à perte, l’attachement des populations à leur patrimoine ancestral, l’enclavement de l’espace, l’érosion côtière, l’absence de voie terrestre et la proximité des villages aux sources d’eau naturelles.

2010 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 1-15 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Konan Kouadio ◽  
Soro Nagnin ◽  
Isslaka Savane

Résumé Ce travail a pour objectif de mettre au point une méthodologie permettant d’optimiser la profondeur d’arrêt des forages en milieu de socle cristallin et cristallophyllien lors des campagnes d’hydraulique villageoise. Cette méthodologie permet d’établir des équations d’optimisation de la profondeur des forages. Elle s’appuie sur des données acquises en Côte d’Ivoire. La méthodologie proposée est basée sur des méthodes statistiques, notamment l’Analyse en Composantes Principales (ACP) et la régression linéaire multiple, afin de concevoir ces équations. Le logiciel NCSS6.0 a été l’outil de travail. L’analyse montre que certains paramètres de forage, à savoir la vitesse d’avancement dans le socle (Vas), la profondeur de la première arrivée d’eau significative (Pae) et le nombre d’arrivées d’eau (Nae) sont l’expression de l’existence des nappes de fissures. En conséquence, ils sont déterminants dans la conception des équations d’optimisation de la profondeur des forages. On y ajoute l’épaisseur de socle foré (Soc) qui constitue le paramètre à optimiser. L’équation a été testée sur 171 forages de la région du Denguélé et sur 43 autres forages répartis dans divers faciès géologiques de Côte d’Ivoire. Le résultat est positif à 90 % pour l’ensemble des formations géologiques rencontrées. L’application de l’équation a montré que l’on pourrait éviter un surcreusement inutile de 728 m sur une profondeur cumulée de 9 221 m, soit environ 8 % d’économie. La stratégie permet donc de gérer rationnellement le budget alloué à un projet donné en hydraulique villageoise et, le cas échéant, d’approvisionner en eau potable un plus grand nombre de populations.


2021 ◽  
Vol 17 (2) ◽  
Author(s):  
Arsène Kadjo ◽  
Jean-Baptiste Blay Anoh Ezan

Institution traditionnelle de cohésion sociale, l’Abissa représente pour la société N’Zima le socle des valeurs. Il marque le début du nouvel an consacré à la critique sociale, à la purification et au renforcement des liens communautaires et sociaux. Cependant, fort des dissensions internes qui apparaissent en 2018, une rupture dans sa pratique s’est observée. Le présent article se propose alors de comprendre comment les dissensions internes du peuple N’zima affectent la pratique de l’Abissa ainsi que les conséquences qui en découlent. Pour ce faire, l’entretien et l’observation ont été mobilisés comme techniques. L’enquête a mis en lumière l’intrusion des tiers dans la pratique de l’Abissa et les dissensions politiques comme facteurs de rupture. En effet, l’interventionnisme des pouvoirs dans la fixation des dates des festivités de l’Abissa sont interprétées par une frange ultra-conservatrice de la population comme un acte de désacralisation. A ce facteur, s’ajoute la position politique jugée partisane du souverain N’zima qui a exacerbé des tensions sociales et communautaires déjà assez fortes dans un contexte électoral cristallisé par la violence. Comme conséquences de cette situation confligène, la profanation de l’Abissa avec son corollaire la perturbation des énergies cosmiques en faveur du peuple, de même que la fragilisation des relations sociales se soldant par la récurrence des conflits intercommunautaires. La compréhension du phénomène s’est faite à partir la théorie des parties prenantes (J.D. Rendtoff, M. Bonnafous-Boucher, 2014) qui permet à partir de leur positionnement dans les actions d’identifier les acteurs en confrontation et les logiques de leurs actions.


2014 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 81-97
Author(s):  
Emile Assie Assemian ◽  
Fernand Koffi Kouamé ◽  
Mahaman Bachir Saley ◽  
Kouadio Affian ◽  
Marc Youan Ta ◽  
...  

Résumé Dans le département de Bongouanou, l’essentiel de l’approvisionnement en eau potable de la population est assuré par les eaux souterraines contenues dans les aquifères de socle des granites et des schistes. Malheureusement, plus de 20 % des forages réalisés sont négatifs, en raison de leur trop faible productivité. Ce travail a donc pour objectif d’améliorer la connaissance de ce type d'aquifère et d’évaluer ses potentialités en eau souterraine. Pour ce faire, des analyses statistiques des paramètres hydrogéologiques de 230 forages réalisés dans le département de Bongouanou ont été effectuées. Cet aquifère bénéficie d’une recharge moyenne annuelle de 145 mm. La moyenne du débit des forages est de 4,34 m3•h‑1 et la transmissivité moyenne est de 1,5•10‑4 m2•s‑1. Les aquifères de socle de la région de Bongouanou sont donc modestement productifs, caractéristique typique des milieux de socle altérés. Les résultats statistiques révèlent que les schistes, qui occupent plus de 80 % du territoire, sont plus productifs que les granites. Généralement, les forages implantés sur les pentes et les fonds de vallée, dans cette région, présentent des débits plus importants que ceux des plateaux. L’influence de l’altération sur la productivité des forages est démontrée. Statistiquement, elle se traduit par une relation apparente entre l’épaisseur des altérites meubles (saprolite) et la productivité. Ainsi, pour des épaisseurs de saprolite inférieures à 15 m (interprétées comme dues à l’absence de l’horizon fissuré perméable sous-jacent) et supérieures à 60 m (interprétées comme dues au fait que le forage recoupe une discontinuité subverticale argilisée), les débits sont très faibles. On observe aussi que ce sont seulement les 30 premiers mètres de l’horizon fissuré, situé juste sous la base des altérites meubles, qui sont les plus perméables, et donc les plus productifs; au-delà de cette limite, la perméabilité diminue sensiblement avec la profondeur. Ainsi, dans cette région, à partir de la surface du sol, les profondeurs optimales les plus productives en eau souterraine sont comprises entre 40 et 70 m pour les granites et 40 à 80 m pour les schistes. Enfin, ce travail permet de proposer un modèle conceptuel de la structure et des propriétés hydrodynamiques des aquifères de socle de cette région de la Côte d’Ivoire.


Author(s):  
Kouakou Séraphin Konan ◽  
Kouakou Benoit Kouamé ◽  
Félix Koffi Konan ◽  
Koffi Charles Boussou ◽  
Kouassi Lazare Kouakou

Abstract. Pour résoudre les problèmes d'approvisionnement en eau potable des centres urbains, le gouvernement ivoirien a décidé d'utiliser les ressources pérennes telles que le fleuve Sassandra. Ainsi, le sous bassin du fleuve Sassandra en amont du barrage de Buyo est pressenti pour alimenter les villes de la région du Haut Sassandra et du département de Duekoué. Cependant, les intrants agricoles, les activités d'orpaillage et les déchets ménagers entrainent une forte contamination des eaux de ce fleuve en éléments traces métalliques (ETM). Ainsi, les tendances spatiales et temporelles de la pollution métallique ont été évaluées par le calcul des facteurs d'enrichissement, des indices de géo-accumulation, de l'indice de charge polluante, de l'indice de pollution sédimentaire et de l'indice de risque écologique individuel sur vingt-huit (28) échantillons provenant de sédiments de surface de ce fleuve. Les résultats montrent que des pollutions modérées à modérément sévères sont enregistrées au niveau du mercure (Hg) et du cuivre (Cu). Le Pb, l'As et le Cd connaissent un enrichissement modéré, avec des facteurs d'enrichissement respectifs de 1,77; 1,60 et 1,79 suggérant l'existence d'autres sources de métaux autres que la source naturelle terrigène. L'indice de pollution sédimentaire estimé à 5,95 (<10) montre que les sédiments sont moyennement pollués. Le risque écologique moyen lié aux Cd, As, Pb, Cu et Zn est largement inférieur à 40 traduisant un risque bas en référence à ces métaux avec le risque écologique moyen lié au Hg (160) largement supérieur à 40. L'analyse temporelle couplée au test SEQ-Eau montre également que le stockage des éléments traces métalliques au niveau des sédiments n'est pas définitif. Les risques de relargage, de remobilisation, de biodisponibilité et donc de toxicité, sont à craindre et constituent ainsi un danger permanent pour toute la chaîne trophique. Des mesures de prévention doivent donc être prises pour anticiper sur les difficultés que pourrait rencontrer le traitement de ces eaux pour les usages domestiques.


2015 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 119-137
Author(s):  
Jean Patrice Jourda ◽  
Kan Jean Kouame ◽  
Mahaman Bachir Saley ◽  
Larissa Evrade Eba ◽  
Abenan Tawa Anani ◽  
...  

Cette étude a été effectuée dans le cadre d’un projet initié par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). En effet, pour faire face aux besoins toujours croissants en ouvrages d’alimentation en eau potable, des solutions adaptées doivent être envisagées. Parmi celles-ci, la réalisation de forages peu profonds (moins de 40 m) s’avère être l’une des solutions pour satisfaire les besoins en eau de certaines localités de la Côte d’Ivoire. Cette étude a donc été entreprise dans le but de localiser des zones où l’implantation de forages manuels est favorable. Elle a été réalisée à partir de la collecte de données géologiques, hydrogéologiques, géomorphologiques et de données relatives aux points d’eau existants. L’intégration de toutes ces données dans un Système d’Information Géographique (SIG) a permis l’élaboration d’une carte de zones favorables à l’exploitation des eaux souterraines à travers des puits peu profonds. Elles correspondent à de larges zones de substrat cristallin couvert d’une zone d’altération argilo-sableuse d’épaisseur significative (20–30 m), facteur particulièrement favorable aux perforations manuelles. On relève aussi un niveau partiellement favorable, qui devient favorable ou très favorable dans les vallées fluviales à faible pente (< 3 °). Les secteurs les moins favorables se situent dans les zones nord-orientales, sud-occidentales et dans la zone montagneuse de Man. Il est aussi important de considérer que les zones de bas-fonds présentent potentiellement des conditions plus favorables, mais nous constatons que la population est plus concentrée dans des zones élevées à cause du risque d’inondation et de conditions défavorables du terrain liées à la présence d’eau stagnante dans les zones les plus basses.


Africa ◽  
1981 ◽  
Vol 51 (2) ◽  
pp. 621-658 ◽  
Author(s):  
J. P. Chauveau ◽  
J. P. Dozon ◽  
J. Richard

IntroductionLes études de cas ont été effectuées par les auteurs de cet article en pays malinke, guro, gbã (ou gagu) et bete à l'ouest du Bandama, baule à l'est. Ces études ne sont pas toujours exhaustives et homogènes eu égard au sujet du présent article, et, de plus, elles concernent essentiellement les parties forestière et préforestière de la vallée du Bandama.


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