Stratégie d’optimisation de la profondeur des forages en contexte de socle : application à la région du Denguélé, Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire

2010 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 1-15 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Konan Kouadio ◽  
Soro Nagnin ◽  
Isslaka Savane

Résumé Ce travail a pour objectif de mettre au point une méthodologie permettant d’optimiser la profondeur d’arrêt des forages en milieu de socle cristallin et cristallophyllien lors des campagnes d’hydraulique villageoise. Cette méthodologie permet d’établir des équations d’optimisation de la profondeur des forages. Elle s’appuie sur des données acquises en Côte d’Ivoire. La méthodologie proposée est basée sur des méthodes statistiques, notamment l’Analyse en Composantes Principales (ACP) et la régression linéaire multiple, afin de concevoir ces équations. Le logiciel NCSS6.0 a été l’outil de travail. L’analyse montre que certains paramètres de forage, à savoir la vitesse d’avancement dans le socle (Vas), la profondeur de la première arrivée d’eau significative (Pae) et le nombre d’arrivées d’eau (Nae) sont l’expression de l’existence des nappes de fissures. En conséquence, ils sont déterminants dans la conception des équations d’optimisation de la profondeur des forages. On y ajoute l’épaisseur de socle foré (Soc) qui constitue le paramètre à optimiser. L’équation a été testée sur 171 forages de la région du Denguélé et sur 43 autres forages répartis dans divers faciès géologiques de Côte d’Ivoire. Le résultat est positif à 90 % pour l’ensemble des formations géologiques rencontrées. L’application de l’équation a montré que l’on pourrait éviter un surcreusement inutile de 728 m sur une profondeur cumulée de 9 221 m, soit environ 8 % d’économie. La stratégie permet donc de gérer rationnellement le budget alloué à un projet donné en hydraulique villageoise et, le cas échéant, d’approvisionner en eau potable un plus grand nombre de populations.

2021 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 54-60
Author(s):  
KL Kouame ◽  
AB Yao ◽  
KI N'Dri

Contexte: Le covid-19 (coronavirus disease – 19) est une infection causée par un coronavirus dit SARS-Cov_2 (Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2), un virus très contagieux qui affecte les voies respiratoires. On en compte un grand nombre de patients dans le monde causant de nombreuses pertes en vies humaines. En Côte d'Ivoire comme partout ailleurs, les gouvernements et les spécialistes se sont engagés dans une dynamique de lutte contre le covid-19. Jusqu'à ce jour, le moyen de lutte par excellence reste la prévention.Objectif : Faire un état des lieux de la pandémie de covid-19 en Côte d'Ivoire en vue d'en améliorer la lutte.Méthodes : La première étape a consisté à l'analyse de la progression de la pandémie en Côte d'Ivoire sur la période de mars à mai 2020. La deuxième étape a été le diagnostic du mode de transmission de la pandémie. La troisième étape a consisté en la recherche des facteurs de risque à partir d'enquêtes de terrain et d'analyse des faits observés de façon générale en Côte d'Ivoire.Résultats : L'analyse de la progression de la pandémie montre que celle-ci se propage de façon aléatoire et à un rythme très élevé en Côte d'Ivoire. Le nombre de personnes infectées est inégalement réparti sur l'étendue du territoire national et dans le temps. Les résultats du diagnostic du mode de transmission de la pandémie en Côte d'Ivoire à partir de la carte de contrôle des moyennes ont montré que la transmission de la pandémie dans le pays est hors contrôle. La recherche des facteurs de risque à partir d'enquêtes de terrain et d'analyse des faits observés dans le pays révèle que plusieurs causes sont à la base de cette rapide propagation de la pandémie en Côte d'Ivoire. Celles-ci ont été regroupées en classes suivant les 5 M en accord avec le diagramme d'ISHIKAWA.Conclusion : Le COVID-19 représente un réel problème de santé publique majeur en Côte d'Ivoire. Sa propagation est rapide et non maîtrisée. La population ne s'est pas encore approprié les gestes barrières. Et les causes de cette diffusion exponentielle de la pandémie ont été identifiées. Recommandations : A la lumière des résultats, certaines recommandations telles que l'automatisation des dispositifs de lavage des mains dans les lieux public, la pulvérisation régulière des lieux publics, le port obligatoire des masques, la bonne protection des aliments directement consommables …ont été faites afin de freiner la propagation de cette pandémie en Côte d'Ivoire.


2021 ◽  
Vol 17 (14) ◽  
Author(s):  
Dadi Reine Prisca

L’objectif du présent article est d’analyser les contraintes socioenvironnementales qui font obstacle à l’accès à l’eau potable au sein des villages Avikam du cordon littoral de Grand-Lahou. Les contraintes ici représentent un ensemble de réalités naturelles, économiques, organisationnelles, matérielles et morales qui entravent le processus d’acquisition en eau potable. Cet article, s’inscrivant dans une approche qualitative, a mobilisé des techniques de recueils de données telles que : l’étude documentaire, l’entretien semi-directif, l’observation et l'échantillonnage. La méthode par choix raisonné a permis de sélectionner les 40 personnes enquêtées. Il ressort de cette étude que les contraintes socioenvironnementales qui entravent l’accès à l’eau potable au sein des villages Avikam du cordon littoral de Grand-Lahou sont : le refus de l’État à investir à perte, l’attachement des populations à leur patrimoine ancestral, l’enclavement de l’espace, l’érosion côtière, l’absence de voie terrestre et la proximité des villages aux sources d’eau naturelles.


2013 ◽  
Vol 317 (317) ◽  
pp. 51 ◽  
Author(s):  
Aurélien Masson ◽  
Jean-Marc Julien ◽  
Luc Boedt

L'importance de l'hévéa (caoutchouc), Hevea brasiliensis, en tant que culture de rente ne cesse d'augmenter justifiant de s'intéresser à de nouvelles techniques de clonage plus efficaces que le greffage (écussonnage) traditionnellement utilisé pour la production industrielle de matériel de plantation de qualité supérieure. Les bonnes performances sur le terrain (croissance rapide, haut rendement) des hévéas produits par embryogenèse somatique n'ont été constatées jusqu'à présent qu'à l'échelle expérimentale. La propagation de masse in vitro par embryogenèse somatique ou microbouturage de clones d'hévéas sur leurs propres racines reste pénalisée par un manque de réactivité de la plupart des génotypes sélectionnés et par des coûts de production prohibitifs. Face à cette situation, la propagation par bouturage de clones matures sélectionnés issus de micropropagation in vitro a été tentée par la SoGB en Côte d'Ivoire comme une alternative possible à l'utilisation exclusive des techniques in vitro. Les deux clones matures industriels, A (70 ans) et B (53 ans), ont d'abord été rajeunis in vitro par embryogenèse somatique puis micropropagés en plus grand nombre par microbouturage. Après acclimatation, les microboutures enracinées in vitro ont été rempotées dans des pots individuels pour être gérées de manière intensive comme pieds-mères destinés au bouturage. Après 3 semaines en conditions horticoles adéquates, les taux d'enracinement obtenus pour les boutures des clones A et B ont été respectivement de 74,6 % (1203/1613) et 76,5 % (198/259). Les racines adventices néoformées étaient généralement vigoureuses. A l'issue d'une phase d'acclimatation réussie, les boutures se sont développées de façon conforme pour atteindre 4 mois plus tard une hauteur de 25-30 cm suffisante pour être plantées au champ. En sus d'une plus grande vigueur et conformité sur le terrain, les clones issus de bouturage peuvent être produits plus rapidement, sur des surfaces plus réduites à moindre coût et dans des conditions de travail plus faciles par rapport aux plantes issus d'écussonnage. Des analyses en cours devraient permettre d'établir les avantages comparatifs des boutures par rapport aux plants écussonnés en ce qui concerne d'autres caractères à fort impact économique tels que le rendement de latex.


2014 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 81-97
Author(s):  
Emile Assie Assemian ◽  
Fernand Koffi Kouamé ◽  
Mahaman Bachir Saley ◽  
Kouadio Affian ◽  
Marc Youan Ta ◽  
...  

Résumé Dans le département de Bongouanou, l’essentiel de l’approvisionnement en eau potable de la population est assuré par les eaux souterraines contenues dans les aquifères de socle des granites et des schistes. Malheureusement, plus de 20 % des forages réalisés sont négatifs, en raison de leur trop faible productivité. Ce travail a donc pour objectif d’améliorer la connaissance de ce type d'aquifère et d’évaluer ses potentialités en eau souterraine. Pour ce faire, des analyses statistiques des paramètres hydrogéologiques de 230 forages réalisés dans le département de Bongouanou ont été effectuées. Cet aquifère bénéficie d’une recharge moyenne annuelle de 145 mm. La moyenne du débit des forages est de 4,34 m3•h‑1 et la transmissivité moyenne est de 1,5•10‑4 m2•s‑1. Les aquifères de socle de la région de Bongouanou sont donc modestement productifs, caractéristique typique des milieux de socle altérés. Les résultats statistiques révèlent que les schistes, qui occupent plus de 80 % du territoire, sont plus productifs que les granites. Généralement, les forages implantés sur les pentes et les fonds de vallée, dans cette région, présentent des débits plus importants que ceux des plateaux. L’influence de l’altération sur la productivité des forages est démontrée. Statistiquement, elle se traduit par une relation apparente entre l’épaisseur des altérites meubles (saprolite) et la productivité. Ainsi, pour des épaisseurs de saprolite inférieures à 15 m (interprétées comme dues à l’absence de l’horizon fissuré perméable sous-jacent) et supérieures à 60 m (interprétées comme dues au fait que le forage recoupe une discontinuité subverticale argilisée), les débits sont très faibles. On observe aussi que ce sont seulement les 30 premiers mètres de l’horizon fissuré, situé juste sous la base des altérites meubles, qui sont les plus perméables, et donc les plus productifs; au-delà de cette limite, la perméabilité diminue sensiblement avec la profondeur. Ainsi, dans cette région, à partir de la surface du sol, les profondeurs optimales les plus productives en eau souterraine sont comprises entre 40 et 70 m pour les granites et 40 à 80 m pour les schistes. Enfin, ce travail permet de proposer un modèle conceptuel de la structure et des propriétés hydrodynamiques des aquifères de socle de cette région de la Côte d’Ivoire.


Author(s):  
Kouakou Séraphin Konan ◽  
Kouakou Benoit Kouamé ◽  
Félix Koffi Konan ◽  
Koffi Charles Boussou ◽  
Kouassi Lazare Kouakou

Abstract. Pour résoudre les problèmes d'approvisionnement en eau potable des centres urbains, le gouvernement ivoirien a décidé d'utiliser les ressources pérennes telles que le fleuve Sassandra. Ainsi, le sous bassin du fleuve Sassandra en amont du barrage de Buyo est pressenti pour alimenter les villes de la région du Haut Sassandra et du département de Duekoué. Cependant, les intrants agricoles, les activités d'orpaillage et les déchets ménagers entrainent une forte contamination des eaux de ce fleuve en éléments traces métalliques (ETM). Ainsi, les tendances spatiales et temporelles de la pollution métallique ont été évaluées par le calcul des facteurs d'enrichissement, des indices de géo-accumulation, de l'indice de charge polluante, de l'indice de pollution sédimentaire et de l'indice de risque écologique individuel sur vingt-huit (28) échantillons provenant de sédiments de surface de ce fleuve. Les résultats montrent que des pollutions modérées à modérément sévères sont enregistrées au niveau du mercure (Hg) et du cuivre (Cu). Le Pb, l'As et le Cd connaissent un enrichissement modéré, avec des facteurs d'enrichissement respectifs de 1,77; 1,60 et 1,79 suggérant l'existence d'autres sources de métaux autres que la source naturelle terrigène. L'indice de pollution sédimentaire estimé à 5,95 (<10) montre que les sédiments sont moyennement pollués. Le risque écologique moyen lié aux Cd, As, Pb, Cu et Zn est largement inférieur à 40 traduisant un risque bas en référence à ces métaux avec le risque écologique moyen lié au Hg (160) largement supérieur à 40. L'analyse temporelle couplée au test SEQ-Eau montre également que le stockage des éléments traces métalliques au niveau des sédiments n'est pas définitif. Les risques de relargage, de remobilisation, de biodisponibilité et donc de toxicité, sont à craindre et constituent ainsi un danger permanent pour toute la chaîne trophique. Des mesures de prévention doivent donc être prises pour anticiper sur les difficultés que pourrait rencontrer le traitement de ces eaux pour les usages domestiques.


2020 ◽  
Vol 13 (7) ◽  
pp. 3347-3354
Author(s):  
Nadré A. Gbedie ◽  
Kouakou T. Kouadio ◽  
Yaya Ouattara ◽  
Klotioloma Coulibaly ◽  
Bouadou Bonsson ◽  
...  

La maladie du balai de sorcière du colatier est la maladie la plus importante du colatier car elle engendre d’énormes pertes de production. L’objectif principal de cette étude était d’identifier des clones de colatiers d’origine ivoirienne qui affichent le meilleur profil de tolérance à la maladie du balai de sorcière et ayant des paramètres de rendement intéressants. Pour atteindre cet objectif, un dispositif expérimental en bloc complètement randomisé à 3 répétitions a été utilisé et le facteur étudié est le clone avec 13 modalités. Les résultats obtenus montrent que 5 clones (clones 305, 314, 318, A2 et A3) n’ont pas subi d’attaque de la maladie. Les clones 311, 313, 315, 321 et 322 ont été moyennement attaqués. Sur la base des paramètres de rendement tels que le poids des noix par follicule et le nombre de noix par follicule, les clones 313 et 323 ont produit les plus grosses noix dont le poids moyen varie entre 31,98±11,60 g et 34,97±8,54 g et le clone 316 a donné un plus grand nombre de noix par follicule (en moyenne, 10,63±1,55 noix par follicules). Une classification combinant le niveau de tolérance des clones et les paramètres de rendement étudiés ont permis d’identifier les clones 313, 322 et 323 comme étant les meilleurs.Mots clés : Maladie du balai de sorcière, colatier, pertes de production, rendement.


Author(s):  
Issouf Binaté

Ce travail porte sur l’usage des médias numériques dans les pratiques reli- gieuses des musulmans en Côte d’Ivoire, dans un contexte de visibilité accrue de l’islam dans l’espace public depuis l’avènement du pluralisme politique en 1990. Il étudie l’entrée des musulmans dans l’ère des médias, particulièrement du numé- rique, marquée par une pluralité de canaux de communication dont Facebook, le ré- seau social comptant le plus grand nombre d’utilisateurs dans ce pays ouest-africain. Suivant une approche plus descriptive que théorique, cette étude analyse les activités en ligne des musulmans (rencontres, échanges, da’wa, etc.) à travers les multiples opportunités qu’offre la plateforme sociale Facebook.


2003 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 85-110 ◽  
Author(s):  
Marie Nathalie LeBlanc

Résumé Dans le contexte postcolonial africain, les jeunes contribuent activement à l’émergence de nouvelles identités sociales qui s’articulent autour de la pratique religieuse, surtout en ce qui a trait aux nouvelles pratiques du christianisme et de l’islam. Dans un grand nombre de cas, l’émergence de ces nouveaux mouvements religieux s’affirme à travers des notions de modernité et de tradition. Dans un tel contexte, l’objet de cet article est de décrire le rôle des jeunes dans la construction de l’expérience religieuse. À partir d’études de cas réalisées auprès de jeunes musulmans et de membres de nouvelles Églises indépendantes en Côte-d’Ivoire, nous examinons, dans un premier temps, les modalités selon lesquelles la religion définit les pratiques et les enjeux de la modernité. Par la suite, nous explorons dans quelle mesure la religion permet aux jeunes de se négocier un espace de légitimité sociale face aux diverses relations de pouvoir, dont la gérontocratie. La juxtaposition de ces cas permettra de mettre en relief les dynamiques qui sont propres à chaque expérience religieuse, au contexte de leur manifestation, ainsi qu’aux différentes notions de la modernité qui sont renouvelées par ces jeunes.


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