scholarly journals PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET MÉCANIQUES DU BOIS DE TECK DE PROVENANCES TANZANIENNE ET LOCALE AU BÉNIN

2017 ◽  
Vol 331 ◽  
pp. 45-53
Author(s):  
Montcho Crépin Hounlonon ◽  
Clément A. Kouchade ◽  
Basile B. Kounouhewa

Le teck (Tectona grandis L. f.) est une espèce ligneuse tropicale dont le bois est très demandé. Au Bénin, la provenance tanzanienne et la provenance locale sont les deux variétés de cette espèce les plus plantées. Pour contribuer à la caractérisa- tion du bois de teck du Bénin, nous avons déterminé et comparé, pour le bois de chaque provenance, les modules d’élasti- cité et de cisaillement, la longueur du fût, la circonférence et l’épaisseur d’écorce à hauteur d’abattage, le pourcentage de bois de cœur, la circonférence à une hau- teur de 1,30 m du sol et la masse volu- mique (ou la densité) à 12 % de teneur en eau. Les échantillons ont été préle- vés dans les plantations de la Lama sur des arbres de 20 à 25 ans (six billes de provenance locale et quatre billes de provenance tanzanienne). Les résultats obtenus sur la base de cet échantillon indiquent que, pour cette classe d’âge, les valeurs de ces propriétés pour le bois de teck de provenance locale sont supé- rieures à celles de la provenance tanza- nienne, sauf pour le pourcentage de bois de cœur. Sur la base de notre échantil- lonnage, le teck de provenance locale semble donc d’une certaine qualité, qu’il faut tendre à valoriser par la sélection bio- logique ou clonale des meilleurs sujets, aptes à s’adapter non seulement au chan- gement climatique mais aussi aux struc- tures des sols. Cela permettrait de favori- ser la production du bois de teck sur toute l’étendue du territoire national, voire de la sous-région. Toutefois, la mise en place d’une variété hybride conciliant les atouts des deux provenances pourrait aussi être une grande avancée dans l’amélioration des essences exploitées au Bénin.

2009 ◽  
Vol 302 (302) ◽  
pp. 43 ◽  
Author(s):  
Adzo Dzifa Kokutse ◽  
Kossi Adjonou ◽  
Kouami Kokou ◽  
Messanvi Gbeassor

Originaire d'Asie du Sud et introduit au Togo depuis le début du siècle dernier, le teck (Tectona grandis L.f.) y est devenu la première espèce commercialisable. Mais depuis les années 1990, une nouvelle provenance dite teck tanzanien, reconnue pour ses bonnes performances, est préférée par le service forestier et les planteurs privés. Cette étude compare les performances morphologiques et technologiques du teck tanzanien à celles du teck cultivé depuis un siècle au Togo. Pour ce faire, les caractéristiques dendrométriques, l'indice de productivité (Ip), le pourcentage de bois de coeur à 1,30 m de hauteur de tige, les propriétés physiques et mécaniques ont été mesurés sur deux parcelles âgées de 7 ans. Les résultats montrent qu'à ce stade de croissance la provenance tanzanienne est plus productive (Ip = 6,75) que la provenance locale (Ip = 6,06). Les hauteurs du teck tanzanien (hauteur dominante H0, hauteur totale Ht et hauteur fût Hf) sont significativement supérieures à celles du teck local. En revanche, chez les arbres dominants, le teck local présente un diamètre moyen Dd significativement supérieur à celui du teck tanzanien. La provenance tanzanienne renferme en moyenne 40 % de plus de bois de coeur que le teck local. Cependant, les deux provenances ne montrent aucune différence significative en ce qui concerne les caractéristiques physiques (densité du bois à 12 % d'humidité) et mécaniques du bois (module d'élasticité et contrainte de rupture en flexion). (Résumé d'auteur)


2015 ◽  
Vol 324 (324) ◽  
pp. 65 ◽  
Author(s):  
Mohamed Tahar ELAIEB ◽  
Abdelhamid KHALDI ◽  
Kévin CANDELIER

Les pins Pinea sont utilisés depuis l’ère préhistorique pour leurs pignons de pin comestibles. Plus récemment, ces pins ont été introduits en tant qu’essence ornemen- tale dans les régions à climat méditerra- néen, où ils sont fréquents dans les parcs et jardins. Cependant, dans le Maghreb, ils se sont naturalisés au-delà des villes au point d’être classés comme essence inva- sive. De par ses dimensions (au moins 15- 20 m de hauteur et 30-40 cm de diamètre), Pinus pinea offre un potentiel intéressant comme source de bois d’œuvre en Tunisie. Cette étude visait à analyser les effets de la situation géographique et des conditions forestières sur certaines propriétés phy- siques et mécaniques du bois de Pinus pinea dans le nord de la Tunisie. Les échan- tillons analysés ont été recueillis dans qua- tre sites différents, sur 87 parcelles clas- sées selon la densité des arbres et les para- mètres de fertilité des sols. Des mesures de densité, de retrait et teneur en eau ont été effectuées sur chacun des échantillons, ainsi que des tests de résistance méca- nique. Les premiers résultats indiquent un rapport stable entre les dimensions et la densité du bois de Pinus pinea tunisien. Cependant, le module de rupture (MOR) en flexion et en compression est plus faible que pour d’autres résineux en Tunisie, quelles que soient la situation géogra- phique et la fertilité des sols. L’analyse de régression linéaire montre que la densité des peuplements est le seul paramètre ayant une influence significative sur la variabilité des propriétés du bois, à l’ex- ception de la stabilité dimensionnelle et le retrait volumique. Nos résultats indiquent que la densité croissante des peuplements de Pinus pinea est un paramètre forestier déterminant pour les propriétés physiques et mécaniques du bois de cette essence. Il y aurait ainsi intérêt à améliorer les condi- tions forestières pour obtenir un bois de meilleure qualité.


2015 ◽  
Vol 324 (324) ◽  
pp. 51 ◽  
Author(s):  
Kossi Novinyo Segla ◽  
Adzo Dzifa Kokutse ◽  
Kossi Adjonou ◽  
Patrick Langbour ◽  
Gilles Chaix ◽  
...  

Pterocarpus erinaceus (Poir.) est l’une des espèces des domaines climatiques soudanien et guinéen du Togo. Son importance socio-économique tient à ses nombreuses utilisations. Toutefois, la sylviculture et les propriétés technolo- giques du bois sont mal connues. C’est dans ce contexte qu’un travail a été mené pour déterminer les propriétés physiques et mécaniques (densité, retraits, PSF, MOE, MOR, compression, dureté) de son bois en relation avec les conditions du milieu. Les résultats observés sur les bois de 19 arbres, âgés de 18 à 60 ans environ, prélevés dans deux zones écolo- giques (Parc de la Kéran, zone souda- nienne ; Abdoulaye, zone guinéenne), montrent des différences de densité, d’infra-densité, de contrainte de rupture en compression et d’anisotropie des retraits. Ces propriétés sont plus élevées à Kéran qu’à Abdoulaye. Pour les retraits, le PSF, le MOE, la contrainte de rupture en flexion et la dureté, il n’y a pas de dif- férence significative entre les deux sites. Cette étude met en évidence des corréla- tions attendues entre la densité et la dureté. Elle montre aussi que les proprié- tés physiques et mécaniques du bois de vène sont très peu influencées par l’âge cambial.


2021 ◽  
Vol 347 ◽  
Author(s):  
Jean

L’Atlas des bois tropicaux publié en 2016 par les Éditions Quæ en version française (aux formats papier, epub et pdf) puis en 2017 en version anglaise (aux formats epub et pdf) présente des informations technologiques sur les bois destinées à tous les professionnels qui transforment et mettent en œuvre des bois tempérés ou tropicaux. Il réunit les principales caractéristiques technologiques de 283 essences tropicales et 17 essences de régions tempérées les plus employées en Europe, associées à leurs principales utilisations. Sa réalisation a bénéficié du soutien financier de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), et d’Agropolis Fondation pour la version anglaise. Les descriptifs techniques d’une sélection d’essences tropicales seront régulièrement publiés dans la revue Bois et Forêts des Tropiques. Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif de l’Équipe Bois tropicaux du Cirad qui, depuis des décennies, a étudié dans ses laboratoires les caractéristiques technologiques de plus de 1 200 espèces tropicales en réalisant plusieurs centaines de milliers d’essais. La collecte récurrente d’informations sur le terrain est venue compléter ces données pour constituer une base de connaissances qui se décline aujourd’hui sous différents types d’applications. Outre sa fonction de mémoire collective et de réservoir d’informations pour alimenter des produits documentaires de vulgarisation sur la qualité des bois tropicaux (fiches ou guides techniques, atlas, logiciels, etc.), cette base de connaissances constitue un outil d’étude des relations entre les propriétés des bois et les usages des produits forestiers. Aujourd’hui, les recherches et les études conduites par les chercheurs et les techniciens de l’Unité de recherche BioWooEB du Cirad continuent à alimenter cette base de connaissances sur le comportement technologique et les potentialités d’utilisations d’un nombre toujours plus important d’espèces forestières issues des régions tropicales des quatre continents. L’Atlas des bois tropicaux décrit les caractéristiques de 300 essences. C’est un outil de référence pour les opérateurs de la filière bois en France et à l’étranger, ainsi que pour les établissements de recherche et d’enseignement, les institutionnels, les donneurs d’ordre, les architectes, les maîtres d’œuvre, les maîtres d’ouvrage et, de façon générale, pour tous les professionnels qui transforment et mettent en œuvre des bois tempérés ou tropicaux, ou qui projettent de le faire. Pour chaque essence, le descriptif technique reprend les informations suivantes : famille et appellation(s) botanique(s), origine géographique, éventuelle restriction commerciale selon la convention de Washington (CITES), description de la grume, description du bois, principales propriétés physiques et mécaniques, durabilité naturelle et imprégnabilité du bois, traitement de préservation, séchage, sciage et affûtage, assemblage, classements commerciaux, réaction au feu, principales utilisations, principales appellations vernaculaires. Chaque descriptif est illustré par deux photos de débit sur dosse et sur quartier (ou faux quartier), par deux macrophotographies aux grossissements 20 et 115 et par une photo d’un ouvrage construit avec le bois décrit. Les détails sur le contenu de ces descriptifs techniques, sur la nature et l’intérêt des informations, des caractéristiques et des données qu’elles contiennent sont disponibles dans une notice d’informations générales sur le site web de Bois et Forêts des Tropiques, annexée uniquement à la version web de cet article. Jean Gérard Rédacteur scientifique de la revue Bois et Forêts des Tropiques et chercheur de l’unité de recherche BioWooEB


2012 ◽  
Vol 311 (311) ◽  
pp. 5 ◽  
Author(s):  
Dorenn Kim Soh Goh ◽  
Olivier Monteuuis

Au début des années 1990 au Sabah (Malaisie orientale), la division " Biotech " du groupe Yayasan Sabah a développé avec des chercheurs du Cirad Forêt une technique efficiente de clonage industriel par bouturage et microbouturage de tecks, Tectona grandis, de tous âges. Les premiers clones ont été produits à partir de huit tecks "Plus" sélectionnés au Sabah, pour leurs caractéristiques phénotypiques et de croissance supérieures, sous 2 500 mm de pluie bien répartis sur l'année. Le comportement tout à fait convaincant au champ des premiers représentants de ces clones a favorisé rapidement leur propagation à grande échelle pour répondre aux fortes demandes, locales et internationales. Depuis, plusieurs millions de tecks clonés ont été produits à partir de ces huit têtes de clone initiales et la demande ne cesse d'augmenter. Cette situation nous a incités à synthétiser les informations disponibles sur le comportement de ces clones dans les différents sites où ils ont été introduits. Les premières observations indiquent que ce matériel a fait preuve d'une grande faculté d'adaptation dans des conditions environnementales très variées, surpassant dans chaque site d'introduction toutes les autres origines de tecks, tant du point de vue de la quantité que de la qualité du bois produit. Cette remarque vaut également pour des lieux ne recevant que 1 000 mm de pluie par an avec huit mois de saison sèche, conditions pluviométriques bien inférieures à celles du Sabah. Des situations bénéficiant d'une forte pluviométrie équitablement répartie sur l'ensemble de l'année sont néanmoins préférables pour garantir le meilleur de ces clones. Un de leurs attraits majeurs demeure la formation précoce de fûts droits et hauts avec un minimum de branches, ce qui encourage leur utilisation en agroforesterie et réduit les opérations d'élagage. La disponibilité en clones de tecks présentant de tels avantages comparatifs est à l'origine de l'essor actuel des plantations clonales industrielles de tecks dans de nombreux pays.


OENO One ◽  
1981 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 1 ◽  
Author(s):  
Jacques Duteau ◽  
Michèle Guilloux-Benatier ◽  
Gérard Seguin

<p style="text-align: justify;">Les vignobles de Pomerol et Saint-Emilion sont implantés sur des sols dérivant de roches-mères variées; ils produisent des vins de haute qualité mais différents suivant leur origine géologique.</p><p style="text-align: justify;">Dans les meilleurs crus, nous avons pu vérifier que les variations mésoclimatiques sont très faibles et ont peu d'influence sur les caractères des vins. Par contre, en 1979, une relation a été mise en évidence entre les conditions de l'alimentation en eau de la vigne (étroitement liées aux propriétés physiques des sols) et la constitution des raisins à maturité (<em>V. vinifera</em> var. Merlot noir).</p><p style="text-align: justify;">+++</p><p style="text-align: justify;">The vineyards of Pomerol and Saint-Emilion (France) are established on soils derived from different parent materials; they produce wines of high quality, which differ according to the geological origin of the soil.</p><p style="text-align: justify;">In the better vineyards, variations in the mesoclimates are small and have little influence on the characters of the wines. But, in 1979, a relationship was established betwen the conditions of wateruptake by <em>Vitis vinifera</em> (var. Merlot noir) and the composition or the grape at maturity.</p>


Author(s):  
Serge Nabeneza ◽  
Vincent Porphyre ◽  
Fabrice Davrieux

Le miel est traditionnellement consommé dans les îles de l’océan Indien et utilisé également pour ses propriétés cosmétiques et thérapeutiques. Ce produit, issu du nectar de fleurs ou de miellat d’insectes, est collecté et transformé par les abeilles produisant ainsi un miel unique caractéristique de la flore de chaque île. A l’issue de la récolte, l’apiculteur doit nor­malement veiller à ce que le miel soit conforme et respecte des caractéristiques physico-chimiques spécifiques selon les recom­mandations du Codex alimentarius. De plus, il doit indiquer des informations, comme l’origine botanique et géographique, sur chaque pot de miel vendu. En pratique il est toutefois très diffi­cile de vérifier l’exactitude de ces informations, d’autant qu’elles sont mises en avant comme argument de vente.La spectrométrie dans le proche infrarouge (SPIR), basée sur les propriétés physiques d’absorption de la lumière par les com­posés organiques, peut être un outil de contrôle et de traçabi­lité des miels mis sur le marché (1, 3). L’objectif principal de cette étude a été d’évaluer la faisabilité d’un contrôle qualité (authentification de l’origine botanique et/ou géographique et détection d’adultération) des miels commerciaux produits dans l’océan Indien. Les perspectives de cette méthode de laboratoire sont importantes dans le cadre du développement des filières apicoles, notamment lorsqu’elles sont orientées vers les marchés d’exportation et vers la promotion de leur qualité auprès de consommateurs désireux de profiter de produits d’excellence et fortement attachés à des territoires insulaires uniques.Au total, 625 miels des pays de l’océan Indien (tableau I) ayant diverses origines botaniques (tableau II) ont été mesurés sans ajustement à 30 °C et après ajustement à 70 °Brix avec de l’eau distillée (3). La mesure a été réalisée en réflexion diffuse à l’aide d’une cellule ronde avec un fond réflecteur doré (trajet optique 0,1 mm) sur un spectromètre FOSS NIRSystem 5000 (1 100–2 500 nm, 2 nm). En parallèle, les mesures du degré Brix, de l’humidité et de la conductivité des miels bruts ont été réalisées au laboratoire. Après l’analyse en composantes prin­cipales (ACP) de la base spectrale des 625 miels et le calcul des distances H de Mahalanobis, 83 miels ont été identifiés comme spectralement atypiques et retirés du jeu de données (tableau I). Sur la base des distances spectrales (H, Mahalanobis), 64 miels représentatifs des 542 miels retenus ont été sélectionnés, ajustés à 70 °Brix, puis adultérés avec du sirop de sucre de canne du commerce (Mascarin®) à 25 et à 10 p. 100 par pesée.Les modèles prédictifs des teneurs en humidité, Brix et conducti­vité ont été établis en utilisant la régression modified partial least square (M-PLS) du logiciel WinISI 3 (Infrasoft, Port Mathilda, PA, Etats-Unis). Les modèles PLS ont été réalisés sur la base des dérivées premières des spectres normalisés (SNV) et corri­gés pour la ligne de base (Detrend). Pour expliquer les critères géographiques et botaniques, nous avons utilisé une méthode non supervisée de discrimination (Cluster Analysis, Unscrumbler 10.3, CAMO, Oslo, Norvège), qui constitue des groupements naturels, sur la base des distances spectrales. Les spectres des miels non adultérés ont servi de base pour définir un espace multidimensionnel (ACP centrée, non réduite sur dérivée seconde des spectres bruts). La projection des spectres (dérivée seconde des spectres bruts) des miels adultérés sur cet espace a permis d’identifier un plan factoriel (CP1–CP7) expliquant 65 p. 100 de la variance totale, sur lequel les miels adultérés étaient nettement séparés des miels non adultérés. Les modèles d’étalonnage obtenus par régression PLS pour le degré Brix, l’humidité et la conductivité ont été performants avec des R² de l’ordre de 0,92 et des erreurs de validation croisée acceptables (tableau III) (figure 1).Les essais de groupement des individus sur la base de leur spectre (recherche de clusters), de même que l’utilisation d’autres méthodes mathématiques, comme l’analyse discrimi­nante linéaire (LDA) et la classification support vecteur machine (SVM) à partir des origines géographiques et botaniques n’ont pas donné de résultats satisfaisants (tableau IV). Cette impossi­bilité de discriminer les miels de l’océan Indien serait peut-être due à une identification botanique imprécise des miels. Sans analyses polliniques des échantillons de miels, les origines bota­niques ne peuvent être certifiées, en particulier les miels dits monofloraux. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer l’impos­sibilité de discriminer les miels de l’océan Indien en fonction de leur origine géographique et/ou botanique. Parmi elles, les différences chimiques caractéristiques de l’origine géographique et/ou botanique correspondent à des classes de composés (aro­matiques par exemple) qui n’impactent pas suffisamment les empreintes spectrales, ne permettant pas de trouver des fac­teurs discriminants. La projection des miels adultérés à 25 p. 100 (figure 2), sur la base de miels non adultérés montre une sépara­tion nette des populations. En revanche, pour un niveau d’adul­tération à 10 p. 100, la séparation n’est pas évidente (figure 3).Les résultats obtenus montrent que la spectrométrie dans le proche infrarouge peut être utilisée pour prédire certains para­mètres physico-chimiques des miels. Ces premiers résultats montrent que la constitution d’une base spectrale de miels adultérés à différents niveaux au laboratoire, associée à des méthodes de régression ou de discrimination devrait permettre l’identification de miels non-conformes, comme montré précé­demment par Rios-Corripio et coll. (2).Ces résultats ne permettent pas, dans l’état actuel, de différencier l’origine géographique et botanique des miels collectés dans le commerce. La limite de détection des miels adultérés par du sucre de canne devra être déterminée. Elle se trouve entre 10 et 25 p. 100. Les fraudeurs adultérant fréquemment les miels avec du glucose, il serait important de poursuivre les essais avec ce produit. Il est donc possible de détecter, par la technique SPIR, des altérations importantes du miel par ajout de sucre de canne.


2016 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 119 ◽  
Author(s):  
Sadoth Sandoval Torres ◽  
Wahbi Jomaa ◽  
Françoise Marc ◽  
Jean-Rodolphe Puiggali
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

Une analyse des mécanismes de discoloration du bois de chêne au cours d’un séchage sous vide sur plaques nous a permis de dégager les mécanismes principaux de l´altération de la couleur. Ces mécanismes sont la dégradation des hémicelluloses, l’oxydation des tannins et le dégagement de composants volatiles organiques. Nous avons étudié les altérations du matériau par la mesure de la couleur, le dosage du potentiel antioxydant et l’analyse des surfaces par spectroscopie infrarouge. Différentes conditions de séchage : 46 °C, 61 °C et 70 °C et niveaux de pression 6 kPa - 10 kPa (60 mBar - 100 mBar) ont été appliquées. Malgré la difficulté d’étudier et d’affirmer le rôle des extractibles dans la discoloration du chêne au cours du séchage, nous avons montré des relations entre la température appliquée, les valeurs des potentiels antioxydants et les intensités C=O des spectres FTIR. Par des phénomènes d’oxydation et d’hydrolyse, certains constituants chimiques sont modifiés. En outre, la présence d’eau et d’air accélère la formation d’acides organiques (acide acétique). Ces acides catalysent l’hydrolyse des hémicelluloses. L’augmentation de la saturation et de la luminosité peuvent être liées à la dégradation thermique des extractibles (éllagitanins principalement). Estudio de las alteraciones de color en madera de encino europeo durante el secado a vacío Un análisis de los mecanismos de decoloración de la madera de encino europeo durante un proceso de secado al vacío por contacto ha permitido identificar los principales mecanismos de la alteración del color. Estos mecanismos son la degradación de las hemicelulosas, la oxidación de taninos y la pérdida de compuestos orgánicos volátiles. Se estudiaron las alteraciones del material midiendo los cambios de color, determinando el potencial antioxidante y analizando la superficie del material por espectroscopía infrarroja. Las condiciones de secado aplicadas fueron las siguientes: 46 °C, 61 °C y 70 °C a niveles de presión de 6 kPa - 10 kPa (60 mBar - 100 mBar). A pesar de la dificultad de estudiar y establecer el papel de los extractivos en los cambios de color durante el secado a vacío, en este trabajo se muestra la relación entre la temperatura de secado, los valores de potencial antioxidante y las intensidades de los picos C=O de los espectros. Por medio de mecanismos de oxidación e hidrólisis, ciertos compuestos químicos son modificados. Por otro lado, la presencia de agua y aire aceleran la formación de ácidos orgánicos (ácido acético). Estos ácidos catalizan la hidrólisis de las hemicelulosas. Un aumento de la saturación del color y la luminosidad pueden estar relacionados con la degradación térmica de los extractivos (principalmente de los elagitaninos). 


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