scholarly journals Vingt-deux espèces d’arbres autochtones plantées en arboretum à Korhogo au nord de la Côte d’Ivoire : trois décennies de suivi

2021 ◽  
Vol 348 ◽  
Author(s):  
Dominique LOUPPE ◽  
N’klo OUATTARA ◽  
Anatole N’GUESSAN KANGA ◽  
Irié ZO-BI ◽  
Fabrice TIÉOULÉ ◽  
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En Afrique tropicale, dans les plantations forestières, la majorité des espèces autochtones ont été délaissées au profit d’espèces exotiques à croissance initiale rapide. Cette tendance est encore plus marquée dans les zones soudanienne et soudano-guinéenne à longue saison sèche. Ainsi s’explique le manque de connaissances sur les potentialités et la sylviculture des espèces d’arbres autochtones ou « locales ». Pour contribuer à l’acquisition de ces connaissances indispensables, un arboretum de 2,56 ha a été installé en 1990 à proximité de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire. Sa particularité réside dans la mise en place de grandes parcelles de 1 596 m² avec 224 plants par espèce afin d’y mener une sylviculture qui conserverait de 10 à 16 arbres adultes de chaque espèce, exploitables notamment pour le bois d’œuvre, au terme de la révolution. Par manque de maîtrise des techniques de pépinière pour certaines espèces, seules 12 espèces sur 22 ont été plantées avec les 224 plants prévus au départ. Les résultats sont présentés pour l’ensemble des espèces testées, aussi bien en pépinière qu’en plantation. Cet arboretum a été régulièrement suivi jusqu’en 1999 puis ne l’a plus été en raison des évènements politiques qui ont perturbé la bonne administration du pays. Une campagne de mesures a été diligentée en novembre 2019 qui a permis notamment de tirer des conclusions intéressantes sur l’aptitude de 15 espèces à croître en peuplements équiennes monospécifiques, dont deux (Pterocarpus erinaceus Poir. et Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr.) qui montrent une productivité remarquable. L’ensemble des données recueillies depuis la récolte des graines et tout au long de la vie de l’arboretum sont présentées ici et discutées dans l’espoir que les sylviculteurs de cette zone phytogéographique en tirent le meilleur profit. Les enseignements acquis doivent servir à la restauration des forêts et des paysages grâce aux reboisements auxquels les États se sont engagés pour lutter contre les variations climatiques, la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques aux populations.

2019 ◽  
Vol 341 ◽  
pp. 5
Author(s):  
Alice Estère Goba ◽  
Kouamé Guillaume Koffi ◽  
Raoul Sylvère Sié ◽  
Léonie Clémence Kouonon ◽  
Yeboa Alexis Koffi

Pterocarpus erinaceus Poir. (Fabaceae) est un arbre des forêts claires et des savanes arborées d’Afrique, très prisé pour son bois, son fourrage et ses vertus thérapeutiques, cause de sa surexploitation en Côte d’Ivoire. La présente étude analyse la structure démographique des peuplements naturels et les potentialités de régénération de cette essence en fonction de l’intensité d’exploitation dans les trois types de savanes (guinéenne, subsoudanienne et soudanienne) de la Côte d’Ivoire en vue de leur conservation. Des mesures dendrométriques (diamètre à 1,30 m du sol, hauteur totale et hauteur du fût de l’arbre) ont été effectuées dans 30 transects de 200 m de large, sur des individus de P. erinaceus de diamètre égal ou supérieur à 5 cm dans six sites. La régénération a été évaluée dans 186 placettes de 30 m x 30 m équidistantes de 50 m à l’intérieur des transects. Les résultats révèlent que les plus grandes valeurs moyennes de densité d’arbres et de densité de régénération ont été obtenues en savane guinéenne (9,9 arbres/ha et 33,8 tiges/ha) et subsoudanienne (12,6 arbres/ha et 25,2 tiges/ha) alors que le diamètre moyen (33,9 cm), la hauteur totale moyenne (10,6 m) et la hauteur moyenne du fût (3,83 m) présentent des valeurs significativement plus élevées (p < 0,001) en savane soudanienne. L’étude montre que l’espèce se régénère par semis naturels, rejets de souche et drageons. La distribution en classe de diamètre s’ajuste à la distribution de Weibull avec une forme en « J renversé » en savane guinéenne et subsoudanienne et en « cloche » en savane soudanienne avec des arbres de taille moyenne. Hormis l’aire protégée de Kouassi-Ndawa, les cinq autres peuplements sont soumis à diverses pressions anthropiques (coupes, écorçage et émondage).


1981 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 63-72 ◽  
Author(s):  
D. Domergue

La trypanosomiase ou maladie du sommeil existe a l'état endémique en Afrique tropicale et done en Côte d'Ivoire où elle a constitué de 1900 à 1945 un grave danger. La lutte contre cette endémie a connu deux périodes: la première periode de 1900 à 1938 est une phase de découvertes avec une tentative de lutte organisée en 1931, mais qui fut un échec; la deuxième période 1938–1945 fut plus fructueuse avec la création du Service général autonome de la maladie du sommeil qui parvint à circonscrire l'endémie. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la diffusion de la trypanosomiase pendant la période coloniale. On a mis en cause tour a tour la pacification et les déplacements de population. En réalité cette diffusion ne s'exerce que lorsque se produit des modifications profondes des milieux physiques et humains à la fois. En ce sens, la mise en valeur coloniale a joué un rôle de premier plan.


2018 ◽  
Vol 14 (30) ◽  
pp. 438 ◽  
Author(s):  
N’golo Bamba ◽  
Noufou Doudjo Ouattara ◽  
Djézou Konan ◽  
Adama Bakayoko ◽  
Fezan Honora Tra Bi

Pterocarpus erinaceus Poir (Fabaceae) is a sudanese multipurpose species ranging in Côte d'Ivoire, at the north of the 8 th parallel. This species is object of illegal exploitation and the survival of its natural populations is strongly threatened. The sustainable management of this resource requires an improvement of its germinative capacities. To achieve this goal, five pretreatments were applied to seeds collected from a population of Pterocarpus erinaceus in the “Réserve du Haut Bandama”. These treatments include flowing water soaking during three days or 72 hours (STE 3), water soaking at 60 ° C (STE 60), and at 100° C (STE 100), removal of the shell of the fruit (SD) and light fire burning (SF) as well as a control (no pretreatment applied, SND). Germination rate (TG), germination time (DG) and mean germination time (GMT) were evaluated. The results showed that the husked seeds have good germination ability with a rate of 68.5% and a germination time of a week. It also appears that the seeds of the species are very sensitive to heat. Indeed no germination was observed under the pretreatments of light fire burning and soaking in boiling water (100 °C). In addition to this, the shell of the fruit is a factor of dormancy (seed coat / pericarp dormancy). This dormancy can be removed with soaking inflowing water.


Author(s):  
GOBA Koudougnon Alice Estère ◽  
KOUONON Léonie Clémence ◽  
KOFFI Kouamé Guillaume ◽  
KOFFI Adjoumani ◽  
TRE Bi Irié Ghislain ◽  
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2019 ◽  
Vol 13 (4) ◽  
pp. 369-374
Author(s):  
A. Yao ◽  
A. Hué ◽  
J. Danho ◽  
P. Koffi-Dago ◽  
M. Sanogo ◽  
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