scholarly journals œuvre condéenne pour la jeunesse : entre échec littéraire et mises en scène de l’échec

2022 ◽  
Vol 2 (10) ◽  
pp. 65-78
Author(s):  
Merveilles Mouloungui

Le présent article s’interroge sur la place de la littérature de jeunesse de Maryse Condé au sein de sa bibliographie générale, et dans la réception critique. La relative marginalisation de ces œuvres semble due à des facteurs spécifiques au secteur éditorial dans son ensemble –, et à d’autres facteurs propres à littérature francophone féminine, comme le manque de spécialistes dans le domaine et le manque d’instances de légitimation. Dans ce même corpus destiné, Maryse Condé déploie le plus souvent une écriture de l’échec, ce qui pourrait être interprété comme un écho de la faible visibilité institutionnelle des œuvres concernées. Quoi qu’il en soit, ces échecs dans la fiction sont certainement à mettre sur le compte des intentions réalistes d’un auteur qui ne cesse de renvoyer à la dureté d’un monde post-colonial auquel ses lecteurs seront ainsi préparés.

Ethnologies ◽  
2010 ◽  
Vol 31 (2) ◽  
pp. 43-67
Author(s):  
Katell Colin

Le présent article expose les conclusions partielles d’une recherche menée au cours du stage postdoctoral de l’auteure et qui portait sur « La figure de l’ancêtre africain chez les romanciers antillais ». Y est mise en évidence la relation conflictuelle entretenue par ces derniers à l’icône africaine, à partir de la notion de stéréotype et suivant une approche de type imagologique. S’appuyant sur une analyse des oeuvres de René Maran, Joseph Zobel, Jacques-Stephen Alexis, Aimé Césaire, Paul Niger, Édouard Glissant, Maryse Condé et Patrick Chamoiseau, l’étude s’efforce de repérer les prédicats convoqués par les locuteurs-énonciateurs dans leur appréhension du sujet africain et montre que, oscillant entre vigilance doxique et reconduction inconsciente des stéréotypes intériorisés depuis l’ère coloniale, le discours des romanciers antillais se donne à voir surtout comme une négociation jamais aboutie entre un dire et un dit ouvrant, finalement, sur une timide tentative de dépassement des catégories instituées et de pacification avec un passé exigeant d’être finalement assumé.


2020 ◽  
Vol 8 (7) ◽  
pp. 88-97
Author(s):  
Himadri Shyam

In the contemporary era, immigration, exile and expatriation are related to home, identity, nostalgia, memory and isolation. These are the recurrent theme in the diasporic writings of the post-colonial writers like V.S. Naipaul, Salman Rushdie, Bharati Mukherjee, Jhumpa Lahiri and so on. Identity is a topical issue in the contemporary study of culture with many ramifications for the study of ethnicity, class, gender, race, sexuality and subcultures. It becomes an issue when something assumed to be fixed, coherent, and stable is displaced by the experience of doubt and uncertainty. When a period of uncertainty and confusion upsets a person’s identity, it becomes insecure, usually due to a change in the expected aims or role in society. This identity trauma brings a sense of longing and loss as seen in Lahiri’s stories.  The present article focuses on the first generation and second generation immigrants adherence to the old and new land as can be found in Jhumpa Lahiri’s The Namesake. Lahiri represents her characters struggling to balance the two worlds that involve the issues of immigration, race, class, and culture. 


2010 ◽  
Vol 15 ◽  
pp. 227-242
Author(s):  
Laura López Morales
Keyword(s):  

En su novela La Vie Scélérate, Maryse Condé, nacida en la isla de la Guadalupe, traza dos líneas históricas paralelas: una que recorre la trayectoria de cuatro generaciones de una familia y, la otra, inscrita en la primera, relacionada con la historia oficial en la que destacan algunas de sus páginas más significativas. Sobresale la manera como la autora entreteje los principales ejes temáticos desarrollados en otras de sus obras: los conflictos identitarios, la discriminación racial, el papel de la mujer…


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 185-198
Author(s):  
Odile Hamot

C’est la question des rapports entre fiction et autobiographie dans l’écriture de Maryse Condé que cette étude aimerait examiner à travers le cas du Cœur à rire et pleurer dont l’ambiguïté générique n’a pas toujours été perçue par les lecteurs, enclins à y voir la relation factuelle de l’enfance guadeloupéenne de l’écrivain. Or, tel n’était sans doute pas le dessein de l’auteur et nombre d’éléments, paratextuels notamment, invitent à la circon­spec­tion : à commencer par la notion, restée ininterrogée, de « conte vrai », mais encore l’épigraphe proustienne qui semble, à l’orée du livre, dénoncer comme vaines toute prétention à la restitution du passé et toute tentation d’une lecture trop clairement biographique. Sans doute est-ce dans cette oscillation entre les deux pôles contra­dictoires de la réalité et de la fiction que s’inscrit l’esthétique du masque et de l’obliquité mise en œuvre par Maryse Condé, comme unique façon, peut-être, d’accéder à une vérité de l’être, éminemment littéraire et, en définitive, seule vraie.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document