“Little Is Known of the Interior”: Applied Historical Cartography and Métis Aboriginal Rights in the Île-à-la-Crosse Region, Saskatchewan
Dans sa décision de principe sur les droits de chasse des Métis rendue à la suite de l’affaire R. c. Powley, la Cour suprême du Canada recourt au concept de mainmise effective pour marquer les limites de la période à considérer afin de déterminer si des pratiques particulières (p. ex., la chasse) font partie intégrante du mode de vie des Métis. Si ces pratiques n’ont pas été explicitement abolies par l’État avant 1982, alors elles font partie aujourd’hui des droits ancestraux des Métis et à ce titre, elles sont protégées par la Constitution. Déterminer la date de la mainmise effective de l’État est un problème empirique qui exige des recherches historiques approfondies. Devant les revendications de la Couronne quant à sa souveraineté et à l’extinction de droits autochtones, diverses activités peuvent servir de critères quant à l’établissement de la mainmise effective sur les régions pionnières (p. ex., les recensements). Des documents historiques montrent que des activités de topométrie et de cartographie ont matérialisé les efforts du gouvernement fédéral pour acquérir des connaissances géographiques. En ce qui concerne la nécessité constante de clarifier les droits ancestraux des Métis, la valeur des sources cartographiques historiques comme moyen de reconstruire la lente évolution des connaissances géographiques de l’État est illustrée par l’exemple de la région d’Ile-à-la-Crosse. La cartographie historique, par conséquent, peut contribuer à clarifier les droits des Métis.