Cartographica The International Journal for Geographic Information and Geovisualization
Latest Publications


TOTAL DOCUMENTS

1497
(FIVE YEARS 66)

H-INDEX

42
(FIVE YEARS 4)

Published By University Of Toronto Press Inc

1911-9925, 0317-7173

Author(s):  
Frank J. Tough

Dans sa décision de principe sur les droits de chasse des Métis rendue à la suite de l’affaire R. c. Powley, la Cour suprême du Canada recourt au concept de mainmise effective pour marquer les limites de la période à considérer afin de déterminer si des pratiques particulières (p. ex., la chasse) font partie intégrante du mode de vie des Métis. Si ces pratiques n’ont pas été explicitement abolies par l’État avant 1982, alors elles font partie aujourd’hui des droits ancestraux des Métis et à ce titre, elles sont protégées par la Constitution. Déterminer la date de la mainmise effective de l’État est un problème empirique qui exige des recherches historiques approfondies. Devant les revendications de la Couronne quant à sa souveraineté et à l’extinction de droits autochtones, diverses activités peuvent servir de critères quant à l’établissement de la mainmise effective sur les régions pionnières (p. ex., les recensements). Des documents historiques montrent que des activités de topométrie et de cartographie ont matérialisé les efforts du gouvernement fédéral pour acquérir des connaissances géographiques. En ce qui concerne la nécessité constante de clarifier les droits ancestraux des Métis, la valeur des sources cartographiques historiques comme moyen de reconstruire la lente évolution des connaissances géographiques de l’État est illustrée par l’exemple de la région d’Ile-à-la-Crosse. La cartographie historique, par conséquent, peut contribuer à clarifier les droits des Métis.


Author(s):  
Massimiliano Grava ◽  
Nicola Gabellieri ◽  
Giancarlo Macchi Janica

L’analyse des sources géohistoriques pour l’étude de la saisonnalité rurale du passé et des changements climatiques a commencé à susciter l’intérêt de la recherche internationale. Plusieurs chercheurs réclament de nouvelles sources afin de concevoir un cadre interprétatif qualitatif ou quantitatif. Dans cet esprit, l’article présente une élaboration cartographique d’un cadastre créé par le Grand-Duché de Toscane au XIXe siècle et auparavant inconnu, qui contient la liste de tous les produits agricoles et leurs temps de maturation dans les communautés toscanes. Sur la base de la cartographie du XIXe siècle, les données du registre ont été numérisées et géolocalisées à l’aide d’applications d’applications basées sur un SIG. Cette source permet de reconstituer la distribution spatiale et temporelle des semaines nécessaires dans le passé pour que ces produits murissent dans différentes régions de la Toscane. Ensuite, les périodes pendant lesquelles les espèces herbacées et arborées atteignaient la maturité et où elles étaient commercialisées ont été cartographiées. L’analyse montre qu’il existe entre les régions toscanes, au XIXe siècle, de nombreuses différences que les facteurs environnementaux ne suffisent pas à expliquer. De plus, l’examen des périodes de maturation du châtaignier entre le XIXe siècle et aujourd’hui nous permet d’étudier les effets de la hausse des températures sur la maturation. Pour conclure, nous présentons un portail SIG en ligne où les disciplines intéressées par la phytologie peuvent consulter les données.


Author(s):  
Christopher Prener

Aux côtés des approches qualitatives de cueillette des données, le croquis cartographique constitue un moyen intuitif de récolter les impressions de participants et de participantes sur l’espace et les lieux. Mais les données recueillies sont souvent difficiles à traiter, en particulier à numériser et à visualiser. Après une description de ces difficultés, cet article présente une approche « semi-structurée » de la cueillette, de la numérisation et de l’analyse des données en vue d’un croquis cartographique, ainsi qu’un progiciel à code source ouvert, QualMap, qui offre des outils de numérisation de ces données en langage de programmation R. Cette approche conserve les cartes de base précises employées dans d’autres travaux préparatoires à des croquis cartographiques. Pour aider à la numérisation et à l’analyse, elle leur surimpose toutefois une unité spatiale, déterminée par la chercheuse ou le chercheur. L’utilisation d’une unité spatiale normée ouvre encore d’autres possibilités de cartographie et d’analyse. L’applicabilité de cette approche est illustrée par un projet d’échantillonnage qui analyse les perceptions de l’espace recueillies auprès d’un échantillon de commodité formé d’étudiants et d’étudiantes de niveau collégial. Le groupement sur les cartes ainsi produites montre, autour du campus, une « bulle » qui rend compte de l’essentiel des déplacements hebdomadaires de la population étudiante. Ces données sont appariées à des données sur la criminalité, ce qui suggère la possibilité d’étendre par des méthodes mixtes cette approche « semi-structurée » du croquis cartographique.


Author(s):  
Luís Manuel Baptista ◽  
Ana Figueiras

La planification territoriale demande que nous disposions de plusieurs cartes faisant référence aux différentes couches d’information nécessaires pour représenter le territoire en fonction d’un grand nombre de variables. Au Portugal, à l’échelon municipal, le Plan directeur municipal (PDM – plano diretor municipal) est l’outil de gestion qui fonde la planification et l’organisation à long terme du territoire. Puisque le PDM impose des contraintes à la population, celle-ci devrait pouvoir y accéder et l’interpréter facilement. Pourtant, à cause de l’énorme quantité d’information qu’il contient, les gens ont souvent du mal à comprendre son contenu, présenté uniquement sous la forme d’éléments cartographiques statiques. La comparaison de 60 sites web offrant des renseignements géographiques à un vaste public a permis de constater que les données sont plus engageantes quand elles s’accompagnent d’éléments narratifs, visuels et interactifs et qu’elles sont présentées en portions variables, avec l’information nécessaire pour les partitionner, y naviguer ou y faire des recherches. Cette flexibilité est particulièrement importante dans les grands ensembles de données, dont la compréhension et l’analyse adéquates exigent un niveau décroissant de complexité. Nous avons constaté que les géoportails consacrés aux politiques publiques en matière de territoire souffraient d’un manque d’éléments narratifs et que ceux-ci en amélioreraient la compréhension. Puisqu’il est difficile pour le grand public de comprendre la stratégie que la municipalité cherche à implanter, la participation citoyenne, bien que possible, ne produira pas les résultats escomptés.


Author(s):  
Eleni Gkadolou ◽  
Poulicos Prastacos

Les cartes historiques constituent un outil précieux pour la recherche en histoire, puisqu’elles sont dépositaires de renseignements sur l’espace qui reflètent la littératie géographique, l’idéologie et les préoccupations géopolitiques de l’époque où elles ont été établies – renseignements qui souvent ne sont pas fournis par d’autres sources. Les cartes historiques sont aussi un élément fondamental des applications dédiées au patrimoine culturel et aux sciences humaines numériques puisqu’elles donnent, en tant que cartes de base, une image de l’espace historique sur laquelle sont projetées d’autres ressources et le nom des lieux historiques, ce qui permet d’organiser et de géocoder diverses informations. Les cartes historiques devraient être abordées selon une approche sémantique qui considère les modèles et les normes de données des différentes disciplines liées au patrimoine culturel et aux sciences humaines numériques. C’est dans cet esprit que notre recherche poursuit des travaux antérieurs consistant à élaborer un profil d’application pour documenter les cartes historiques à partir du modèle du CIDOC et créer une base de données annotée de cartes historiques. Ce profil tient compte des concepts définitionnels de la carte et de ses relations aux objets, aux personnes, aux évènements et aux processus culturels. En vue de rassembler ces données et de les visualiser, une application web a été conçue à partir d’Arches, plateforme logicielle à code source ouvert destinée à la gestion du patrimoine culturel et compatible à la fois avec les normes du CIDOC et celles de l’information géographique.


Author(s):  
Bárbara Polo-Martin

Les documents cartographiques sur la ville de Burgos existent en très grande quantité, à cause de son importance géographique et historique, qui en fait un lieu clé de la configuration politique, militaire et administrative de l’Espagne tout au long de son histoire. Nous avons dû, par conséquent, réaliser en plusieurs étapes distinctes la collecte et l’analyse du matériel cartographique disponible, et la sélection des cartes et des plans que nous allions utiliser pour porter et structurer nos recherches. Comme dans toutes les études, et malgré les avancées technologiques, y compris dans les appareils employés pour numériser les artéfacts, il existe une possibilité d’erreur, qui fait que le document consulté à l’écran n’est pas aussi fiable qu’on pourrait le souhaiter. En tenant compte de l’exactitude hypothétique des cartes réunies et utilisées, nous proposons ici une analyse thématique des documents qui repose sur leur sélection, leur géolocalisation et leur comparaison avec le plan actuel de la ville, en fonction de différents critères. La richesse de la documentation nous permet d’extrapoler les résultats à d’autres villes d’Espagne, et de mieux connaitre le processus d’établissement des cartes qui avait cours aux 19e et 20e siècles.


Author(s):  
Mohamed Alkhuzamy Aziz ◽  
Nayef Alghais

L’histoire urbaine du Koweït se divise en deux périodes : l’urbanisation, entre le 7e siècle et le début du 20e, et l’extension urbaine rapide qui commence peu après. À ce jour, les facteurs historiques et géographiques qui animent ces mouvements ne sont pas étudiés dans le détail. Dans notre étude, nous employons une grande quantité de données cartographiques brutes et secondaires pour analyser l’expansion urbaine et l’évolution formelle de Kuwait City depuis l’Antiquité. L’analyse de la première période porte surtout sur la cartographie des premiers établissements, et la rattache aux évènements marquants de l’histoire régionale. Pour la seconde période, nous avons produit de nombreuses cartes que nous avons étudiées pour comprendre et expliquer les mouvements de l’expansion urbaine. Nos résultats montrent que la première urbanisation du Koweït est motivée par la topographie, de même que par la disposition stratégique d’établissements commerciaux et défensifs. Par la suite, l’expansion urbaine est motivée par le rattachement aux zones d’activité économique, d’abord, puis par le tracé des routes commerciales, plus tard. Enfin, depuis 70 ans, l’évolution sur place de la forme urbaine s’explique entièrement par la planification centralisée du gouvernement.


Author(s):  
Dexter Robson ◽  
Christopher Bone ◽  
Crystal Tremblay

Cette étude évalue une approche particulière de la cartographie numérique, la cybercartographie, en tant qu’outil d’autodétermination autochtone. L’étude, réalisée auprès des Premières Nations du Canada, s’appuie sur les principes autochtones de propriété, de contrôle, d’accès et de possession pour reconnaitre les moyens précis par lesquels la cybercartographie peut aborder certains aspects de l’autodétermination. Les résultats montrent que les exigences en matière d’applications cybercartographiques sont propres à chaque communauté, et que ces applications peuvent faciliter l’autodétermination quand les communautés participent activement à la sélection de la technologie pendant le processus de recherche. L’étude de cas présentée ici révèle que la cybercartographie, et la cartographie numérique en général, peuvent véhiculer d’importants éléments culturels autochtones et servir à rehausser les épisodes éducatifs pendant lesquels se transmettent les connaissances entre les générations.


Author(s):  
Yaroslav Chibryakov

Cette étude décrit la révolution scientifique qui se produit en cartographie au tournant des années 1960 (et que nous proposons de nommer « révolution méthodologique »). Dans les premières phases de son existence en tant que science indépendante, la cartographie est liée de près au concept de chorologie tel qu’il s’emploie en géographie, et la cartographie économique de Baranskiy est l’une des premières options à concurrencer cette cartographie chorologique. La révolution méthodologique a deux sources. La première est la révolution quantitative en géographie, qui se manifeste par l’intégration des modèles topologiques au domaine de la cartographie, par son influence sur la cartographie d’objets et de phénomènes et sur la généralisation et la théorie des projections cartographiques et, en général, par sa contribution à l’usage actif des méthodes mathématiques en cartographie. La seconde est la formulation et le développement de la théorie sur la méthode de recherche cartographique. La révolution méthodologique provoque un changement de paradigme, entre celui qui s’inspire de la chorologie et celui de la « nouvelle cartographie ». L’établissement de la dualité essentielle des cartes géographiques par Bunge et Kansky (les cartes allient les propriétés du langage et du modèle) contribue à l’émergence de plusieurs concepts qui coexistent au sein de la « nouvelle cartographie ». Ce nouveau paradigme allait préparer la cartographie à son entrée dans le monde des technologies numériques.


Author(s):  
Ahmed Shams
Keyword(s):  

Il est temps qu’une nouvelle carte vienne compléter le relevé britannique du Sinaï, inachevé depuis 150 ans. À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, le passage de l’individualité à institutionnalisation (chez les autorités responsables des levés) et la transformation du sud de l’histoire (biblique) en nord géopolitique (champ de bataille) conduisent à la détérioration des données cartographiques. Ces deux faits, révélés par le groupe Sinai Peninsula Research (SPR) à la suite de vingt années de travail de terrain, soulèvent une question cruciale sur la réalité des cartes postcoloniales au Moyen-Orient. Ils contredisent, en effet, le présupposé géopolitique selon lequel la péninsule est une région bien cartographiée, du fait de la production intensive de cartes par différentes autorités coloniales (pendant leur mandat) et postcoloniales (nationales : britanniques, étatsuniennes, soviétiques, israéliennes et égyptiennes). En fait, peu de ces cartes sont fondées sur des levés de terrain, ce qui a des conséquences à plusieurs niveaux, dans la mesure où l’absence de compatibilité entre les données cartographiques ne permet pas de prendre des décisions éclairées. La gouvernance, l’usage des terres et la propriété sont les questions les plus problématiques, car elles ont des conséquences sur tous les secteurs, toutes les industries et toutes les disciplines scientifiques.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document