Vers une mesure des « vides alimentaires » dans un contexte urbain hétérogène

2020 ◽  
Vol 30 (1-2) ◽  
pp. 85-104
Author(s):  
Luc Merchez ◽  
Hélène Mathian ◽  
Julie Le Gall

La question de l’alimentation et de la caractérisation des environnements alimentaires a déjà fait l’objet de nombreuses études et développements méthodologiques pour rendre compte des différentiels d’accessibilité. Aux Etats-Unis, essentiellement à l’aune de questions sur la santé, ces études ont conduit à identifier des « déserts alimentaires ». Cette question éminemment spatiale, qui repose sur la notion d’accessibilité, est souvent approchée par des enquêtes et entretiens ou des approches quantitatives basées sur des calculs d’accessibilités géographiques. Dans la lignée de ces travaux, nous proposons d’explorer la transférabilité de cette notion de « désert » à un espace métropolitain français. La démarche exige un retour sur les données disponibles et une justification de l’enchaînement méthodologique mis en œuvre au regard des spécificités du terrain métropolitain étudié. Cette première étape de modélisation constitue le fondement d’un outil d’exploration, sous différentes dimensions, de la notion de « vide alimentaire »..

2006 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
Author(s):  
Chrystel Morgan

L’article suivant se propose d’étudier le transformisme dans les oeuvres de Diderot en l’appliquant plus particulièrement à la vue diderotienne du monstre. L’hypothèse que nous proposons est le fait que Diderot pense que le monstre n’est pas en soi « monstrueux » mais que c’est la société qui impose ce libellé aux personnes qui sont « différentes ». Le « monstre », pour Diderot est un produit normal de la nature où tout se transforme. Seule la matière perdure. Qu’est qu’un monstre ? Cette question a hanté l’homme, depuis la nuit des temps. De nombreuses


2014 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 75-88
Author(s):  
Annemarie Dinvaut

Le sensoriel et l’expression plastique sont-ils des outils de formation pertinents pour aller à la rencontre de l’altérité et de la diversité linguistique et culturelle ? Nous nous proposons de répondre à cette question en analysant des productions d’étudiants : ceux-ci rendent compte de leur fréquentation d’une langue par une création plastique qui privilégie les aspects sensoriels de cette expérience. Ce double processus les amène à une réflexion métalinguistique et à une posture d’accueil du plurilinguisme. We sketch our languages and develop teaching skills Abstract: Are sensorial and plastic activities appropriate tools to develop language awareness and intercultural skills, in a college of education? To answer this question, we ask students to express their sensorial and affective experience of a language they choose: scrutinizing their productions enables us to see the impact of this activity, regarding their metalinguistic reflection and their receptiveness to linguistic and cultural plurality.


2003 ◽  
Vol 55 (3) ◽  
pp. 533-560
Author(s):  
Eric Edo

RésuméLe problème de Jung-Nagata (cf. [J], [N]) consiste à savoir s'il existe des automorphismes dek[x; y; z] qui ne sont pas modérés. Nous proposons une approche nouvelle de cette question, fondée sur l'utilisation de la théorie des automates et du polygone de Newton. Cette approche permet notamment de généraliser de façon significative les résultats de [A].


2019 ◽  
Vol 140 (1-2) ◽  
pp. 165-202
Author(s):  
Liliane Hilaire-Pérez ◽  
Helen Clifford

Résumé La sous-traitance dans les métiers londoniens est un phénomène massif au XVIIIe siècle qui transforme l’économie et la culture technique artisanales. Elle est liée à la recherche de producteurs qualifiés capables de répondre à la demande en nombre d’articles hautement composites, censés varier les effets visuels et fonctionnels des objets de consommation. L’économie de la variété, appliquée à une production importante, favorise l’extension des circuits entre producteurs et l’essor des marchés de production, c’est-à-dire une organisation ramifiée complexe fondée sur la mobilisation d’opérateurs externes spécialisés, sous l’égide d’artisans-entrepreneurs. Nous nous proposons d’examiner l’impact de cette organisation du travail sur la culture technique et les identités professionnelles en milieu artisanal. On abordera cette question d’une part à travers l’écrit économique, d’autre part à partir d’actes de la pratique.


2010 ◽  
Vol 41 (2) ◽  
pp. 39-61 ◽  
Author(s):  
Marcos Ancelovici

Résumé Comment expliquer l’émergence et le déclin de mobilisations contestataires ? Afin de répondre à cette question, nous développons une critique du modèle du processus politique sur la base de la théorie des champs de Pierre Bourdieu. Partant de l’idée voulant qu’une multitude d’espaces institutionnels organisés selon des logiques différentes coexistent au sein de chaque société, nous proposons de remplacer la notion de structure des opportunités politiques, qui est au coeur du modèle du processus politique, par celle de structure des opportunités du champ (SOC). Il y aurait donc autant de SOC qu’il y a de champs et la structure des opportunités politiques ne serait qu’une structure d’opportunités parmi d’autres. Après avoir présenté le modèle du processus politique ainsi que la théorie des champs de Bourdieu, nous distinguons une dimension statique d’une dimension dynamique de la SOC et expliquons en quoi chacun des aspects contribue à l’émergence, à la croissance ou au déclin des mobilisations et de la contestation.


2010 ◽  
Vol 49 (4) ◽  
pp. 585-613 ◽  
Author(s):  
Mariana Heredia ◽  
Olessia Kirtchik

La notion de ‘champ’ élaborée par Pierre Bourdieu reste un outil analytique très utile pour comprendre l’évolution et le fonctionnement de différents systèmes de production symbolique. Les concepts d’autonomisation et de différenciation comme processus constitutifs des champs sont fort heuristiques pour appréhender la dynamique historique des productions symboliques, celui d’autonomie relative permet de rendre compte de leurs rapports avec, notamment, la politique. Cependant, la notion de ‘champ’ n’est pas une catégorie a priori universelle et, à ce titre, elle ne peut pas être mécaniquement transposée dans d’autres lieux et temps historiques. Dans quelle mesure peut-elle être mobilisée dans des études portant sur les pays ‘périphériques’? Nous nous proposons, dans cet article, de mettre cette notion à l’épreuve d’une analyse historique et comparative des sciences économiques en Argentine et en Russie qui ont joué un rôle crucial dans les transformations vécues par ces deux pays depuis plus de 20 ans.


2013 ◽  
Vol 21 (2) ◽  
pp. 1-29
Author(s):  
Claude Romano
Keyword(s):  

Il n’y a pas de question plus urgente, pour la phénoménologie, que la question du « corps propre », comme il est convenu de l’appeler depuis Husserl. Mais il n’y a pas non plus de question qui ait été davantage négligée par les phénoménologues contemporains. À première vue, cette affirmation se heurte à l’évidence d’une production littéraire quasi exponentielle autour de cette notion depuis plus d’une trentaine d’années, aussi bien en histoire de la philosophie que dans des travaux qui se sont efforcés de croiser la perspective phénoménologique avec les apports des sciences du cerveau et de la cognition. L’ennui est que cette ample littérature ne pose aucune des questions préjudicielles à l’adoption du concept de corps propre ou de chair (Leib) en phénoménologie ; pour l’essentiel, elle fait comme si ce concept allait de soi et se borne à se demander de quelle manière il pourrait « féconder » des approches scientifiques plus positives. La légitimité du concept même de Leib et de ses prolongements à l’intérieur du courant phénoménologique n’y est jamais questionnée en tant que telle. Non seulement on ne se demande pas si les descriptions de cette « chair » au fil conducteur de l’expérience du toucher redoublé est tenable, mais on ne soulève même pas la question de savoir si l’adoption de ce concept chez Husserl et ses successeurs n’est pas conditionnée par des présupposés discutables et, en vérité, par tout un cadre théorique, de sorte que la mise en question de certains aspects centraux de ce cadre devrait conduire inévitablement à une révision en profondeur de ce concept. C’est cette question que nous voudrions aborder dans ces pages. Compte-tenu de l’ampleur du sujet, notre but sera uniquement d’indiquer un certain nombre de directions que pourrait – ou devrait – emprunter la réflexion.


Emerita ◽  
2019 ◽  
Vol 87 (2) ◽  
pp. 203
Author(s):  
Pascale Paré-Rey

[fr] Nous proposons de relire la fameuse notice de Tite-Live sur l’introduction du théâtre à Rome en nous demandant s’il nous apprend véritablement ce que furent les origines de cette pratique, et, le cas échéant, ce qu’il nous propose de différent ou de complémentaire. Cette question sera traitée grâce à l’examen de la structure du passage et de sa situation dans l’économie de l’histoire livienne; grâce à la lecture des étapes parcourues par l’historien; grâce à l’analyse des questions soulevées par l’apparition des ludi scaenici et par le rôle de Livius Andronicus.


Phantasia ◽  
2019 ◽  
Author(s):  
Varia : Claire pages

Nous souhaitons ici développer une réflexion touchant l’ambivalence de la pensée psychanalytique de l’événement, telle du moins qu’on peut la thématiser à partir des textes de Freud, en présentant les oscillations qui sont les siennes non pas comme un motif d’invalidation mais comme une ressource pour une pensée soucieuse de faire doit et place aujourd’hui à l’événement. Nous proposons d’aborder cette question en partant de la réception des élaborations psychanalytiques de la notion d’événement par la « pensée française ». La théorie psychanalytique semble tantôt interprétée comme ouverture à l’événement, c’est-à-dire appréhendant la vie psychique du sujet comme tributaire d’une expérience, de ce qui lui arrive dans le monde, ce déterminant d’extériorité pouvant relever de l’accident, du contexte, de la rencontre, etc., tantôt comme pensée du fantasme, logique des images sans origine, soit d’une interprétation de la vie psychique du sujet qui indexe celle-ci à des structures ou à des logiques internes autonomes indépendantes de la réalité. L’exigence de penser l’événement qui s’impose à nombre de philosophes du second XXe siècle engage une attitude ambivalente à l’égard de la psychanalyse et cela parfois chez un même auteur. Tantôt la prise en compte de l’événement exige de rompre avec la psychanalyse, tantôt elle impose de s’inspirer de ses modèles et de ses concepts.


2012 ◽  
Vol 36 (1) ◽  
pp. 46-68 ◽  
Author(s):  
Paulin G. Djité

En dépit de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789, article 11), suivie de la Charte des Nations Unies (1945), de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948 : article 2) et de la Convention européenne des droits de l’homme (1950 : articles 4, 6, 10 11, et 14) dont plusieurs articles renvoient à la langue ou présentent une pertinence spécifique à ce propos, de nombreux pays africains, dont la Côte d’Ivoire, ont choisi la langue de l’ancien colonisateur comme langue officielle au moment de leur accès à l’indépendance. Toutes leurs institutions, tous leurs textes juridiques et tous les droits fondamentaux de leurs citoyens sont formulés uniquement et exclusivement dans une langue que la majorité de la population ne parle pas et ne comprend pas. Les droits de l’homme et du citoyen ne trouveraient-ils leur expression que dans la langue de l’ancienne puissance coloniale ? Nous nous proposons ici, après un bref aperçu historique, de répondre à cette question du point de vue de la sociolinguistique du développement : c’est-à-dire, du point de vue de l’impact de la politique des langues, ou de l’absence de celle-ci, sur le quotidien du citoyen, et tout particulièrement dans le cas de la Côte d’Ivoire et terminons cet article avec une réflexion plus générale sur le comportement et les attitudes linguistiques de l’État de Côte d’Ivoire et de ses citoyens.


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