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(FIVE YEARS 52)

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9
(FIVE YEARS 1)

2021 ◽  
pp. 247-265
Author(s):  
Alain Perusset
Keyword(s):  

Depuis le milieu des années 1980, l’expérience s’est imposée comme objet d’étude incontournable de la recherche en marketing. De nombreux auteurs anglophones comme francophones se sont intéressés à la question et ont cherché à conceptualiser cet objet, en lui donnant le nom d’experiental marketing. Néanmoins, les acceptions de cette notion divergent encore. Aussi, l’objectif de cet article est-il d’apporter une expertise sémiotique sur la question pour, d’une part, saisir où se situent les points de désaccord entre spécialistes en marketing, et, d’autre part, dépasser la conception globalement trop réductrice de l’expérience qu’en a le marketing. En l’occurrence, un des arguments de cette contribution est de rappeler que tout produit ou toute offre, peu importe sa nature, donne à vivre une expérience. À partir de là, ce sont quatre types d’expériences qui sont proposées à l’analyse à partir de la théorie des « régimes de sens » d’Eric Landowski : la « prise », l’« emprise », la « surprise » et la « déprise ». Ces quatre types d’expériences sont enfin rattachées à des catégories d’offres générales, également introduites et décrites dans cette contribution : les « biens », les « dispositifs », les « existences » et les « oeuvres ». De manière générale, l’objectif de cet article est de montrer comment la sémiotique post-greimassienne peut clarifier des problématiques de management parfois complexes.


2021 ◽  
Vol 46 (181) ◽  
pp. 19-29
Author(s):  
Wolfgang Asholt

Selon le Trésor de la langue française, le substantif ‚libertaire‘ apparaît pour la première fois dans l’essai philosophique de Pierre-Joseph Proudhon De la justice dans la Révolution et dans l’Eglise paru en 1858, dans lequel il revendique une société juste où les individus seraient des sujets libres. Mais l’œuvre de référence aurait pu aussi renvoyer à une revue qu’un „précurseur de l’anarchisme“ (Maricourt), Joseph Déjacque, édite à New York et qui s’appelle Le Libertaire (1858-1861), même si cette revue était certainement peu connue et lue dans la France du Second Empire (Asholt 1998: 351-363). Déjacque avait dû s’exiler en 1851 et l’étude citée a fait condamner Proudhon et l’a obligé à s’exiler. Vallès, grand lecteur de Proudhon, avait publié un an plus tôt une première œuvre avec laquelle il se fait remarquer: L’Argent (1857) qui est un hypertexte du Manuel du spéculateur de Bourse de Proudhon paru en 1856, où celui-ci revendique de remplacer „l’anarchie industrielle“ du capitalisme par la „République industrielle“, c’est-à-dire le fédéralisme et le mutuellisme (Asholt 1984: 5-15). Si deux représentants du début de l’anarchisme en France se servent de cette notion de ‚libertaire‘, elle doit faire partie de leur vocabulaire philosophique et idéologique. Mais, malgré ce contexte, cette notion ne devient véritablement une référence pour l’anarchisme que vers la fin du XIXe siècle où des auteurs comme Zola ou Anatole France s’en servent.


Refuge ◽  
2021 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 93-105
Author(s):  
Myriam Richard
Keyword(s):  

Même si la vulnérabilité constitue une des pierres angulaires de l’accès à la protection et aux services d’aide humanitaire pour les personnes réfugiées, elle fait rarement l’objet d’une définition en dehors du sens commun - le risque de subir un préjudice - et de son usage comme outil de mesure de la précarité socioéconomique. Cet article propose d’élargir les contours de cette notion en s’appuyant sur une recherche empirique ancrée dans l’approche théorique féministe transnationale (Mohanty, 2003; McLaren, 2017; Zeweri, 2017) qui visait à documenter les expériences d’un groupe de femmes réfugiées considérées comme particulièrement vulnérables puisque détenant la responsabilité du soutien financier et des soins du quotidien de leur famille (HCR, 2014).  Des entrevues de type récits de vie ont ainsi été effectuées avec 12 femmes réfugiées en provenance de Syrie détenant la responsabilité principale du soutien leur famille au Liban (7 femmes) et au Québec (5 femmes). Le cadre conceptuel de la vulnérabilité ambivalente (Oliviero, 2016) est mobilisé afin de faire ressortir la complexité des sources de difficultés, d’opportunités, de continuités qui caractérisent les expériences des femmes en contexte de migration forcée. L’article conclut avec la nécessité d’ancrer les pratiques de recherche et d’intervention auprès des personnes réfugiées dans des cadres conceptuels et méthodologiques dynamiques, inclusifs et solidaires qui permettent de placer au centre la voix des premières concernées et une prise en compte élargie de leurs expériences en contexte de migration forcée.


2021 ◽  
Author(s):  
Valentin Bourdon

En tant qu’alternative aux modèles de l’État et du marché, le «commun» ne cesse d’apparaître dans le débat contemporain. Ses implications sont évaluées sur le plan politique, économique ou social; l’architecture n’a, par contre, pas encore identifié ses propres prises en la matière et peine à discerner les formes du commun, dans ses manifestations spatiales et prospectives. Cet écart exige d’être comblé au vu du potentiel de ce troisième espace, le commun, qui dépasse la dichotomie traditionnelle opposant le public au privé et ouvre des perspectives inédites sur la conception de l’urbain au 21e siècle. Le commun réoriente l’architecture des villes bien avant l’invention de sa définition conceptuelle. Retracer avec l’auteur les antécédents urbains de cette notion au fil des siècles et explorer son histoire, marquée par les recherches d’Elinor Ostrom en économie, permet au lecteur d’en comprendre la valeur actuelle autant que le potentiel. Ainsi, les récurrences récentes de ce grand thème interdisciplinaire invitent à porter un regard renouvelé sur l’héritage bâti, en matière d’éthique de l’aménagement, et sur les trajectoires fondamentales de l’architecture: la maîtrise de l’environnement, le logement pour le plus grand nombre et la ville de tous les possibles.


2021 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 35-53
Author(s):  
Mohamed Bourasse

A lire Illusions perdues, le premier constat qui frappe le lecteur, est l’extrême diversité du langage de ses personnages. Balzac ouvre sa langue littéraire sur une infinité de discours oraux et écrits, de nature familière, régionale, diachronique.... Et ce, par l’usage d’une palette diverse de variantes linguistiques, se répartissant en sociolectes, idiolectes, régiolectes…, phénomène que certains chercheurs appellent ‘’l’hétéroglossie[1] littéraire’’. Tous les types de variation parsèment le roman et la langue balzacienne n’est pas homogène et monolithique, mais hétérologique et hétéroglossique. Notre objectif dans cette réflexion est de problématiser cette notion d’hétéroglossie littéraire dans une perspective littéraire et sociolinguistique (variationniste). Pour ce faire, nous étudierons les raisons et les motivations de cette pratique, ainsi que ses effets et ses fonctions. Aussi, nous examinerons les écueils que ce phénomène peut produire dans l’œuvre.   [1] Terme de Rainier Grutman. In : Grutman, R. Des langues qui résonnent. L’hétérolinguisme au XIXe siècle québécois. Montréal : Fides/Cétuq, 1997.


Author(s):  
Judith Cohen

L’œuvre de Roland Barthes oscille entre modernité et classicisme, pour autant, loin de considérer qu’il faille prendre parti et choisir sa propre conception de Roland Barthes, il s’agit de penser ce lien dans un rapport dynamique entre ces deux pôles au prisme de la notion d’utopie elle-même oscillant entre une forme de retour à un état antérieur et à la construction d’un programme idéal à venir. En effet, on peut penser avec Diana Knight dans son ouvrage Roland Barthes and Utopia : Space, Travel, Writting, que l’utopie est une thématique centrale au sein de l’œuvre de Roland Barthes ce qui rend son écriture ancrée dans sa propre modernité mais aussi dans la nôtre. L’utopie constitue un concept à deux jambes : l’une pratique et politique et l’autre théorique. À ce titre, on peut considérer que cette dualité propre à cette notion dès l’ouvrage de Thomas More construit en deux parties inséparables l’une de l’autre, explique en partie l’oscillation qui anime l’œuvre du critique français. On s’interrogera tout au long de cet article sur les liens que l’utopie noue entre le théâtre, la sexualité et l’amour au sein de l’œuvre de Roland Barthes en en suivant les « phases » tout en tentant d’en dégager des structures transversales et linéaires qui cherchent à remettre en question la dimension hétérogène et monolithique de ces « phases ».   utopie – théâtre – sexualité - amour.


Author(s):  
Jelena Ćeranić Perišić
Keyword(s):  

Malgré le fait que la construction communautaire est fondée sur le principe d’unité d’application de droit communautaire, dès le début de processus de l’intégration européenne le principe de différentiation a été appliqué. L’idée principale était de préparer le terrain pour pouvoir poursuivre les objectifs communs. Déjà, lors des premiers élargissements de la Communauté européenne, les périodes de transition de certains États ont été prévues. La prise de conscience de l’impossibilité pour l’ensemble des États d’avancer de la même vitesse a conduit à la constitutionalisation du concept de différentiation/ flexibilité. L’intégration différenciée a été institutionnalisée par le traité d’Amsterdam (1997) sous la forme du mécanisme de coopération renforcée. Les modalités d’intégration différenciée sont assez nombreuses et diversifiées. On peut les trouver dans des matières différentes. Presque tous les domaines d’actions de l’Union sont potentiellement ou effectivement concernées par la différenciation. L’hétérogénéité de l’intégration différenciée se manifeste aussi à travers la multitude d’expressions désignant cette notion. Une gamme des notions diverses est développée. Ainsi, cet article présente un essai de faire une typologie des modalités de l’intégration différenciée. La difficulté ne consiste pas dans la découverte d’un classement de la flexibilité, mais plutôt dans le choix de typologies décisives. Une classification est la plus courante en doctrine. On peut donc la qualifier de classique et elle est examinée dans la première partie de cet article. Étant donné que cette classification s’avère plutôt politique que juridique et qu’elle ne reflète pas suffisamment le droit positif, les nouvelles typologies sont analysées dans la deuxième partie.


2021 ◽  
pp. 223-243
Author(s):  
Florent CHAMPY
Keyword(s):  

L’action dans le contexte d’incertitude radicale liée au dérèglement climatique pose des défis majeurs. La philosophie offre une démarche pratique qu’il est possible d’adopter dans la perspective des risques et de leur gestion : la prudence. Un regard sur le manque de prudence d’une modernité industrielle montre l’importance et les apports potentiels de cette notion pour les défis contemporains.


2021 ◽  
Vol 17 (2) ◽  
pp. 86-103
Author(s):  
Jacques Fontanille ◽  
Alain Perusset
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

La notion de formes de vie a été introduite par Greimas il y a très exactement 30 ans dans le champ des études sémiotiques. Depuis, cette notion est devenue un concept intégré à l’organon sémiotique, mais sa signification est restée équivoque, et ce, bien que des propositions de définitions soient apparues au fil des décennies (Fontanille, 1993 ; 2008 ; 2015 ; Perusset, 2020). Cet article vise à offrir une synthèse générale de ces travaux d’explicitation avec comme ambition de rendre la notion la plus claire et opératoire possible pour des recherches sémiotiques renouvelées et ancrées dans les sciences de la culture. À cet égard, cette contribution vise aussi à confronter les formes de vie avec d’autres notions proches telles celles de sémiosphère (Lotman, 1966), de styles de vie (Landowski, 1997; 2004) et d’idéal de vie (Perusset, 2020).


HYBRIDA ◽  
2021 ◽  
pp. 57
Author(s):  
Farah Abdelali

Cet article étudie les traits d’une hybridité culturelle, relevés lors de la présentation d’un conte marocain revisité, dans le cadre d’un festival international du conte organisé en France. Nous montrons dans la première partie que, pour répondre aux exigences de cette notion, le conteur a eu recours à des symboles reconnaissables par le public et à d’autres traits qui ont un sens presque similaire dans sa culture d’origine et dans celle du pays d’accueil. La seconde partie montre que tout comme le texte, les gestes, le costume, la gestion de l’espace et même la durée du conte ont été soumis à la particularité de ce contexte interculturel. Dans la dernière partie, nous soulignons que malgré les efforts fournis par le conteur pour construire un pont entre sa culture et celle de son public, des contraintes linguistiques et sémantiques s’imposent au moment de la narration.


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