Une révolution dans le goût musical au XVIIIe siècle : l'apport de Diderot et de Jean-Jacques Rousseau

1963 ◽  
Vol 18 (1) ◽  
pp. 20-43
Author(s):  
Georges Snyders

On trouvera, ici, quelques pages extraites d'une étude qui se propose de considérer l'évolution du goût musical en France aux xviie et xviiie siècles, plus particulièrement l'opéra et les problèmes qu'il soulève. Une première partie a voulu montrer que, pris dans son ensemble, le xvne siècle rencontre une grande difficulté à donner à la musique place et valeur. L'idée dominante est celle de la musique comme langage imitatif ; on veut qu'elle ait une signification comme le mot, le cri, le geste, qu'elle se modèle sur eux, qu'elle les rehausse simplement par ses accents et ses rythmes. Une musique qui n'exprimerait pas un contenu précis paraîtrait aussi vaine aux contemporains de Louis XIV que paraît déraisonnable à beaucoup d'hommes d'aujourd'hui une peinture dont on ne peut trouver le sujet et la ressemblance directe.

1971 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 40-45
Author(s):  
J.-L. Van Regemorter

Sous les dehors modestes d'une étude purement agronomique, le récent livre de M. Confino aborde sous un jour nouveau, une question toujours débattue, que l'historiographie soviétique a trop souvent tendance à résoudre en partant de schémas abstraits : la rigidité de l'agriculture russe au temps du servage.La première partie décrit la diversité des terroirs dans l'ensemble du pays, pour mieux démontrer que l'assolement triennal, prétendûment ancestral en Russie centrale, était en fait le produit d'une évolution probablement récente. Comme dans toutes les zones pauvres en pâturages naturels, le succès en résultait d'une adaptation heureuse aux conditions climatiques : sans la jachère, il eût été impossible de nourrir un bétail particulièrement affaibli par la longue stabulation hivernale. Mais la brièveté de la saison végétative entraînait une servitude supplémentaire : le calendrier agricole très serré réduisait l'éventail des cultures à la succession monotone du seigle et de l'avoine, car le froment semé sur la sole de printemps risquait de mûrir en même temps que les céréales d'hiver (p. 79).


2019 ◽  
Vol 33 ◽  
pp. 171-205
Author(s):  
Silvia Suciu ◽  

Conçu comme une continuation de l’essaye „L’affaire de l’Art. Le Marché d’Art aux Pays Bas, au XVIIe siècle” (AMET 2018), cette étude suit la création artistique et le destinataire de l’œuvre d’art en France, aux XVIIe et XVIIIe siècles. À la Cour du Roy Soleil, la possession d’un capital culturel (objets de luxe, tableaux, bijoux, calèches) était un moyen de montrer le rang, la vertu et la grandeur à travers la valeur associée à ces objets. Louis XIV a exercé un contrôle absolu de la production des œuvres d’art crées à Versailles, dans tous les domaines d’art : architecture, sculpture, peinture, théâtre, ballet, musique… Il y a réalisé un mouvement culturel et artistique et s’est entouré d’une pléiade d’artistes : Charles Le Brun, Nicolas Poussin et Pierre Mignard (premiers peintres du Roy), Molière (ses pièces étaient jouées à Versailles et dans les salons de Paris), Jean-Baptiste Lully (qui encourageait la passion du Roy pour la danse), Jean Racine (l’„historique officiel” du Roy), André le Nôtre (architecte du parc et des jardins de Versailles), Jean de la Fontaine, Charles Perrault etc. Parallèlement à la vie artistique de Versailles, pendant le XVIIIe siècle on assiste au développement du marché libre d’art à Paris ; dans le magasin appartenant à Edme-François Gersaint, Au Grand Monarque, les clients achetaient des tableaux, des gravures, des sculptures, des naturalia et d’autres objets de luxe. Gersaint a été le premier à Paris qui a réalisé des ventes aux enchères, suivant le modèle des Pays Bas. Ces enchères et les chroniques d’art de Denis Diderot ont beaucoup contribué à la „démocratisation” du public des arts plastique en France et dans tout le monde, à partir du XVIIIe siècle.


2007 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 11-46 ◽  
Author(s):  
Joëlle Prungnaud

Résumé La traduction du roman gothique anglais en France au tournant du XVIIIe siècle — Au cours de la dernière décennie du XVIIIe siècle et au début du siècle suivant, le roman gothique anglais fait l'objet d'une entreprise de traduction systématique en France. Cet article entend montrer l'ampleur de cette vague d'importations, s'interroger sur le traitement des oeuvres originales et inviter à réfléchir sur les effets d'une diffusion aussi massive dans la culture d'accueil. Dans une première partie, nous démontrons, chiffres à l'appui, l'existence du phénomène, en centrant la recherche sur un corpus restreint de titres. Après un commentaire du diagramme obtenu, quelques éléments d'explication sont avancés. Puis nous envisageons la qualité des adaptations françaises, ce qui nous conduit à nous interroger sur le rôle et le statut des traducteurs à cette époque. Nous constatons que le souci de plaire aux lecteurs prévaut sur l'exigence de fidélité aux textes. Enfin, nous tentons d'évaluer les conséquences de cette vogue sur la production des auteurs nationaux. Un premier effet pervers se manifeste par la multiplication des fausses traductions et des imitations: il est possible d'observer les différentes formes de manipulation du texte source. Tout cela perturbe les données du marché de la librairie et aboutit à une prolifération d'ouvrages de médiocre qualité. Cependant, il est indéniable que l'école de la Terreur a exercé, à long terme, une féconde influence sur les romanciers français du XIXe siècle, grâce à la médiation de ces traductions d'inégale qualité.


XVII-XVIII ◽  
1983 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
pp. 109-127
Author(s):  
Madeleine Blondel

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