scholarly journals Ruralité et acquisition lexicale au Manitoba : le vocabulaire disponible dans les écoles Saint-Eustache (milieu rural) et Provencher (milieu urbain)

2009 ◽  
Vol 19 (2) ◽  
pp. 141-158
Author(s):  
Liliane Rodriguez

Résumé Cet article analyse les traits dominants du vocabulaire de jeunes Manitobains vivant en milieu francophone rural et urbain. Il s’appuie sur les résultats de nos enquêtes en lexicométrie (analyse statistique des langues), notamment sur nos enquêtes de « disponibilité lexicale », menées auprès de jeunes de 8 à 13 ans (1990-2006). Les corpus établis d’après les données d’enquête comprennent les mots les plus fréquemment utilisés dans seize contextes de conversation (champs lexicaux, tels que les vêtements, l’école, les métiers). C’est plus précisément sur l’enquête réalisée à l’école Saint-Eustache et à l’école Provencher (Saint-Boniface) que se fondent les résultats analysés ci-après. Parmi tous les critères constitutifs de l’analyse, nous avons choisi de présenter celui du lieu d’habitation des témoins. Les écarts entre les indices lexicométriques obtenus pour Saint-Eustache (milieu rural) et pour Provencher (milieu urbain) sont comparés d’un point de vue quantitatif (tel le nombre de mots par témoin) et qualitatif (tel le contenu notionnel). Nous réfléchissons, en conclusion, sur différents moyens de répondre à certains des besoins pédagogiques des enfants en milieu rural.

2012 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 33-43
Author(s):  
L Tonmyr ◽  
SM Jack ◽  
S Brooks ◽  
G Williams ◽  
A Campeau ◽  
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Introduction L'objet de cette étude était l'analyse de l'utilisation faite par les décideurs de niveau supérieur des organismes de protection de l'enfance des données de surveillance de l'Étude canadienne sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI). Méthodologie Pour cette étude de triangulation, nous avons utilisé des méthodes mixtes, combinant méthodes quantitatives et qualitatives, dans le but de faciliter une exploration en profondeur des différentes perspectives. Nous avons interviewé des décideurs des organismes de protection de l'enfance en Ontario afin d'évaluer l'utilisation de l'ECI dans le cadre de l'élaboration des politiques. Résultats La majorité des répondants étaient informés de l'existence des données de l'ECI. Les décideurs ont indiqué qu'ils utilisaient ces données pour déterminer l'affectation des ressources, comprendre les tendances des signalements de cas de violence et valider les constats qui étaient faits au sein de leurs organismes respectifs. Les organismes situés en milieu urbain faisaient un plus grand usage des données que ceux situés en milieu rural. Conclusion Cette étude est la première à avoir triangulé les données dans le but de comprendre et d'améliorer l'utilisation des données de surveillance relatives à la maltraitance des enfants. Les participants à l'étude ont indiqué que les données présentaient pour eux un intérêt considérable; ils ont en outre fait des suggestions afin que des améliorations soient apportées au cycle de surveillance.


2012 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 102-113
Author(s):  
H. Coo ◽  
H. Ouellette-Kuntz ◽  
M. Lam ◽  
C.T. Yu ◽  
D. Dewey ◽  
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Introduction La détection précoce des troubles du spectre autistique (TSA) est importante, étant donné qu’une exposition rapide à des programmes d’intervention comportementale peut améliorer les résultats pour l’enfant. De plus, elle permet aux familles d’accéder rapidement à d’autres traitements et services de soutien. Méthodologie À l’aide d’une modélisation linéaire généralisée, nous avons examiné l’association entre les caractéristiques de l’enfant et de la famille et l’âge auquel 2 180 enfants ont reçu un diagnostic de TSA entre 1997 et 2005 dans six régions du Canada. Résultats Un diagnostic de trouble envahissant du développement non spécifié (TED-NS) ou de syndrome d’Asperger, le fait d’habiter en milieu rural, un diagnostic posé récemment et le fait d’être né à l’étranger étaient associés à un âge avancé au moment du diagnostic. Les enfants appartenant à une minorité visible ou ayant une sœur ou un frère atteint de TSA étaient plus nombreux à recevoir un diagnostic précoce. Toutefois, considérés dans leur ensemble, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer la variation de l’âge au moment du diagnostic. Conclusion S’il est encourageant de constater que l’identité ethnoculturelle, le revenu du quartier, le fait d’habiter en milieu urbain ou rural et le sexe de l’enfant ne constituaient pas des facteurs majeurs contribuant aux disparités liées à l’âge auquel les enfants reçoivent un diagnostic de TSA, il y a tout de même lieu de poursuivre les recherches afin de déterminer les facteurs qui expliquent vraiment les différences observées. Les variations régionales des effets de plusieurs facteurs laissent croire que l’agrégation des données ne constitue peut-être pas une stratégie optimale si les conclusions visent à orienter les politiques et la pratique clinique à l’échelle locale.


2021 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 275-284
Author(s):  
Gaudence Niyonsenga ◽  
Darius Gishoma ◽  
Ruth Sego ◽  
Marie Goretti Uwayezu ◽  
Bellancille Nikuze ◽  
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Contexte : Dans le monde, le cancer du col utérin arrive au troisième rang des cancers les plus fréquents chez les femmes, mais il passe au deuxième rang en Afrique orientale, où se trouve le Rwanda. Le dépistage périodique est un moyen de prévention efficace. Malgré cela, en Afrique, on estime que le taux de dépistage de ce cancer se situe entre 10 et 70 %. Plusieurs facteurs entravent le dépistage, surtout en Afrique subsaharienne. Au Rwanda, on recense peu d’écrits sur l’utilisation des services de dépistage et les facteurs nuisant au dépistage du cancer du col utérin. Objectif : Évaluer les connaissances sur le dépistage du cancer du col utérin qu’ont les femmes fréquentant les hôpitaux de district de Kigali (au Rwanda), recenser l’utilisation de ce service et déterminer les obstacles qui empêchent d’y recourir. Méthodologie : Une étude transversale descriptive a été menée, et les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire structuré. Des questions nominales de type « oui ou non » ont mis en lumière les connaissances des femmes sur le cancer du col utérin et l’utilisation des services de dépistage. Pour cerner les obstacles au dépistage, nous avons utilisé des questions de type « échelle de Likert ». Ces données ont ensuite fait l’objet d’une analyse statistique descriptive et déductive. La sélection des répondantes s’est faite par échantillonnage aléatoire systématique depuis la base de données des patientes fréquentant les services gynécologiques de trois hôpitaux de district de Kigali (Rwanda). Résultats : Au total, 329 femmes ont répondu au sondage. La moitié d’entre elles (n = 165) connaissaient bien le dépistage du cancer du col utérin. Le pourcentage de dépistage se situe à 28,3 %. Nous avons décelé un lien entre l’utilisation du dépistage et une bonne connaissance du sujet (P = 0,000, r = -0,392) ainsi que certains facteurs démographiques (P = 0,000). Parmi les obstacles qui concourent à restreindre l’accès au dépistage, nous avons relevé des obstacles individuels (méconnaissance de l’existence des services de dépistage), géographiques (milieu rural) et liés au système de santé et aux prestataires de soins (campagnes de sensibilisation déficientes, attitudes négatives des prestataires de soins envers les patientes et longs délais d’attente). Conclusion : Dans les hôpitaux de district étudiés de Kigali (Rwanda), on constate un faible pourcentage de dépistage du cancer du col utérin causé par plusieurs obstacles. Il est donc fortement recommandé d’engager une campagne d’information permanente sur ce cancer et son dépistage. Enfin, il est crucial que les prestataires de soins qualifiés encouragent les femmes à se soumettre au dépistage, et qu’ils s’efforcent de réduire les obstacles qui s’y rattachent.


2014 ◽  
Vol 34 (2/3) ◽  
pp. 131-142
Author(s):  
SC Kaai ◽  
SR Manske ◽  
ST Leatherdale ◽  
KS Brown ◽  
D Murnaghan

Introduction Il est essentiel de comprendre les caractéristiques du tabagisme expérimental chez les jeunes pour élaborer des programmes de prévention. Dans cette étude, nous avons analysé, à partir d'un échantillon représentatif des élèves canadiens de la 9e à la 12e année, les facteurs relatifs aux élèves et les facteurs relatifs aux écoles qui différenciaient les fumeurs à titre expérimental des élèves n'ayant jamais fumé. Méthodologie Des données relatives aux écoles recueillies dans le cadre du Recensement de 2006 ainsi qu'une caractéristique relative au milieu bâti (densité des détaillants de produits du tabac) ont été reliées à des données relatives aux élèves du secondaire tirées de l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes de 2008-2009 et ont été soumises à une série d'analyses par régression logistique multiniveaux. Résultats Le taux de tabagisme expérimental variait d'une école à l'autre (p $lt; 0,001). Après ajustement en fonction des caractéristiques des élèves, on a observé une association entre l'emplacement (rapport de cotes ajusté = 0,66, intervalle de confiance à 95 % : 0,49 à 0,89) de l'école (milieu urbain ou rural) et le risque qu'un élève soit fumeur à titre expérimental plutôt qu'élève n'ayant jamais fumé. Les élèves étaient plus susceptibles d'être fumeurs à titre expérimental s'ils étaient d'un niveau scolaire inférieur, s'ils avaient un faible sentiment d'appartenance à leur école, s'ils consommaient de l'alcool ou de la marijuana, s'ils croyaient que le tabagisme avait un effet apaisant, s'ils recevaient de l'argent de poche chaque semaine et si un membre de leur famille ou un de leurs amis intimes fumait des cigarettes. Conclusion Les programmes de prévention du tabagisme en milieu scolaire doivent à la fois être adaptés au niveau scolaire et exhaustifs, comprendre des stratégies visant à accroître le sentiment d'appartenance des élèves à leur école et tenir compte du phénomène de polyconsommation, des croyances relatives au tabagisme et de l'utilisation qui est faite de l'argent de poche. Ces programmes devraient également cibler les élèves dont un ami ou un membre de la famille fume. Par ailleurs, les écoles situées en milieu rural pourraient avoir besoin de ressources supplémentaires.


1986 ◽  
Vol 41 (3) ◽  
pp. 601-624 ◽  
Author(s):  
V. Johansen ◽  
Henrik Stevnsborg

Au cours des vingt-cinq dernières années, deux théories générales ont été avancées, par rapport auxquelles quiconque travaille sur l'histoire européenne de la criminalité se doit de prendre position. Selon la première, que l'on appelle la théorie « de la violence au vol » (en anglais : « violence to theft »), la nature de la délinquance se serait métamorphosée du tout au tout en Europe, du Moyen Age aux Temps modernes. Après avoir clairement été la forme de délit la plus répandue, la violence aurait été détrônée par l'atteinte à la propriété. Selon la seconde théorie, dite « des plaideurs réticents » (en anglais : « reluctant litigators »), les hommes auraient été peu enclins, dans l'Europe préindustrielle, à porter devant les tribunaux les affaires à caractères criminel. Des solutions de substitution extra-judiciaires auraient eu leur préférence.Plus de 16 000 affaires, jugées en milieu rural comme en milieu urbain, serviront ici de base documentaire pour apprécier l'aptitude de chacune de ces théories à prendre en compte la situation danoise des XVIIe et XVIIIe siècles.


2022 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 82
Author(s):  
R. Cherkaoui ◽  
H. Bamha ◽  
H. Arfaoui ◽  
H. Jabri ◽  
W. Elkhattabi ◽  
...  

2005 ◽  
Vol 18 (3) ◽  
pp. 273-305 ◽  
Author(s):  
G. Galéa ◽  
B. Vasquez-Paulus ◽  
B. Renard ◽  
P. Breil

Les besoins en eau pour l'irrigation des cultures des sous-bassins du Tescou et de la Séoune (Bassin Adour-Garonne) se sont considérablement accrus ces trente dernières années. Cela s'est manifesté, entre autres, par la création de très nombreuses retenues collinaires. Pour le sous-bassin du Tescou, aux crues rapides et peu volumineuses, on totalise 184 retenues individuelles dont le volume théorique cumulé s'élève à 4,3 Mm3 et qui interceptent environ un tiers (92 km2) de sa superficie (287 km2). Pour la Séoune, la pression due à l'usage de l'eau pour l'irrigation est un peu moins forte, compte tenu de sa taille (463 km2) et d'une ressource relativement abondante en hautes eaux. Près de 160 retenues collinaires sont dénombrées, elle représentent un volume de stockage théorique de 6,5 Mm3 pour une superficie interceptée d'environ un quart du sous-bassin (122 km2). Le suivi hydrométrique des sous-bassins permet de disposer pour chacun d'eux d'une chronique de débit influencée Q(t) sur une période d'observation d'environ 30 ans. A partir des débits observés, notre objectif a été d'identifier et de quantifier l'impact anthropique pour trois composantes du régime hydrologique : crue, module et étiage. L'approche saisonnière des crues et modules a permis une différenciation de l'impact anthropique selon les saisons "hiver" (mois 12 à 6) et "été" (mois 7 à 11). Cette saisonnalisation hydrologique reflète bien le mode de gestion actuel de la ressource en eau de ces sous-bassins agricoles : stockage l'hiver et irrigation à partir des retenues collinaires durant les premiers mois d'été. Pour identifier l'impact, nous avons fait usage de tests de détection de rupture de stationnarité des chroniques hydrologiques : de LANG (2004) pour les crues et d'une adaptation du test de BOIS (1986) pour les modules et étiages des sous-bassins. Pour ce qui concerne les crues d'été et les modules d'été les tests montrent que les chroniques sont stationnaires sur l'ensemble de la période d'observation. Pour les crues et les modules d'hiver par contre, les tests relèvent des ruptures de stationnarité des chroniques qui vont nous permettre de définir des sous-périodes stationnaires. Ces sous-périodes sont sensiblement cohérentes avec l'évolution des prélèvements théoriques cumulés de ces trente dernières années. L'analyse des ruptures de stationnarité menée sur les débits a été de même effectuée sur les pluies pour consolider nos résultats. La stationnarité des chroniques de pluie observées montre qu'il n'y a pas de composante climatique, autrement dit que la tendance détectée sur les débits est essentiellement d'origine anthropique. Il ne semble pas y avoir d'impact des éventuels pompages sur les débits d'étiage et tout particulièrement pour ce qui concerne la norme VCN30 "débit moyen minimum annuel sur 30 jours consécutifs" des deux sous-bassins. Finalement, l'usage de l'eau pour l'irrigation affecte essentiellement les crues et les modules de la saison hiver. Un essai de quantification de cette tendance a été menée à partir d'une analyse statistique associant les observations des sous-périodes stationnaires et les débits simulés pour une même référence pluviométrique. A partir des modélisations statistiques réalisées et des courbes de pression des besoins théoriques de l'irrigation, nous en avons déduit une tendance vraisemblable sur les quantiles de crue et les modules d'hiver. De manière générale, les crues de la saison hiver des deux sous-bassins sont fortement réduites en pointe et volume par l'ensemble des petites retenues. L'impact observé sur les quantiles de crue reste cohérent par rapport aux volumes théoriques prélevés dernièrement référencés. Les retenues collinaires sont sans action significative sur le temps de transfert (19j environ) du sous-bassin de la Séoune dont les crues sont volumineuses. Pour le Tescou par contre, aux crues rapides et peu volumineuses, le temps de transfert augmente sensiblement de 8h entre l'état de prélèvement zéro ("naturel" : 1,73j) et l'état actuel proche de 6 Mm3 (2,07j). Pour ce qui concerne les modules d'hiver des sous-bassins de la Séoune et du Tescou le coefficient d'écoulement moyen d'hiver diminue respectivement de 31% en moyenne et de 42% en moyenne entre l'état "naturel" et l'état anthropisé actuel. Cette diminution des coefficients d'écoulement est sans commune mesure avec les volumes théoriques stockés à partir des retenues collinaires. Autrement dit, les volumes théoriques des retenues collinaires ne peuvent expliquer à eux seuls la forte diminution des coefficients d'écoulement observés. Cependant, la cohérence des divers contrôles effectués, tant sur les chroniques observées que sur les modélisations effectuées, nous incitent à valider ces résultats. Ceux-ci devraient être retenus pour des objectifs de gestion immédiats ou ultérieurs de la ressource, si les conditions climatiques et d'occupation du sol n'évoluent guère.


2013 ◽  
Vol 38 (2) ◽  
pp. 351-371
Author(s):  
Théogène-Octave Gakuba ◽  
Myriam Graber

Cet article analyse les effets de l’acculturation sur l’apprentissage des étudiant(e)s d’Afrique subsaharienne suivant une formation professionnelle en santé et travail social en Suisse romande. Il concerne une recherche que nous avons menée pour comprendre les conditions d’apprentissage et d’intégration de ces étudiants. Notre approche se fonde sur les théories de la communication interculturelle, de l’interculturalisation et de l’apprentissage des adultes avec une démarche méthodologique qualitative : entretiens compréhensifs et semi-directifs ainsi que l’étude de dossiers administratifs d’étudiants. Des pistes de réflexion pour une meilleure intégration des étudiants étrangers sont proposées.


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