scholarly journals Sciences humaines et sociales-sciences naturelles, une distinction inappropriée pour expliquer la propension à former des centres de recherche

2005 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 557-577
Author(s):  
Marie-Josée Legault

On constate au Québec une tendance croissante à l'implantation de centres de recherche en sciences de l'humain et du social. Lors d'une étude ethnographique réalisée dans trois de ces centres, l'auteure a constaté que les différences dans l'organisation locale du travail pouvaient l'interpréter à la lumière du traitement de l'incertitude dans la tâche. Cette interprétation remet en cause la dichotomie traditionnelle entre les sciences de l'humain et du social et les sciences de la nature et suggère qu'il s'avère utile de mettre en rapport certaines composantes d'ordre théorique et méthodologique et les choix en matière d'organisation locale du travail de recherche.

2000 ◽  
Vol 30 (3) ◽  
pp. 1-31
Author(s):  
Mathieu Albert

La présente étude vise à évaluer dans quelle mesure deux aspects de la stratégie déployée par les organismes subventionnaires (OS) canadiens et québécois en sciences humaines et sociales (SHS) pour faire face aux compressions budgétaires gouvernementales ont atteint leurs objectifs. Plus spécifiquement, nous avons vérifié si la mise sur pied et la consolidation des programmes de recherche orientée au début des années 90 ont permis aux OS en SHS de générer des revenus additionnels à ceux octroyés par les gouvernements, et comparer ces revenus à ceux générés en sciences naturelles et génie (SNG) dans le cadre de programmes équivalents. Nous avons également vérifié dans quelle mesure les professeurs en SHS ont transformé leurs pratiques de recherche afin de répondre favorablement à l'accroissement de l'offre de subventions de recherche orientée. Les résultats suggèrent que les programmes de recherche orientée n'ont pas véritablement générés de nouveaux revenus en SHS et, qu'en fait, ces programmes ont eu pour effet d'accentuer les inégalités économiques entre les SHS et les SNG. Pour ce qui est des professeurs, ceux-ci n'ont pas véritablement modifié leur pratiques de recherche dans le but de répondre à l'offre croissante de subventions de recherche orientée.


2018 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 127-135 ◽  
Author(s):  
Florence Parent ◽  
Grégory Aiguier ◽  
Alexandre Berkesse ◽  
Manoé Reynaerts ◽  
Franck Rolland ◽  
...  

Problématique : Plusieurs mouvements tentent de reformuler les fondements d’une clinique en tant que praxis, centrée sur un « agir-en-santé » : promotion de la santé, soins palliatifs, éducation thérapeutique du patient, médecine centrée sur le patient, courant du patient-partenaire, humanités et sciences humaines et sociales pour la santé, etc.. Ils s’efforcent d’apporter leurs contributions propres à la redéfinition de la santé et à sa traduction en tant qu’objet d’enseignement et d’apprentissage dans les curriculums de formation des professionnels de la santé. Exégèse : Les auteurs proposent la notion d’éthique des curriculums en santé pour désigner l’idée que les choix alternatifs relatifs aux conceptions de l’agir en santé, qui sous-tendent l’organisation des curriculums de formation des professionnels de la santé, devraient être rendus explicites au regard des dimensions constitutives d’un paradigme en philosophie des sciences (ontologique, épistémologique et méthodologique), dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet. Conclusion : En lien avec une telle perspective, les auteurs argumentent qu’il est possible et nécessaire de caractériser l’agir professionnel en santé en tant que nouvel objet d’enseignement et d’apprentissage, au regard des trois dimensions, respectivement en privilégiant la centralité de l’action, en invitant à une rupture pragmatiste et à un élargissement gnoséologique et méthodologique, et en exploitant le concept de compétence à des fins didactiques et pédagogiques, dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet, en favorisant une participation et une représentativité interdisciplinaires et interprofessionnelles. Une telle démarche est de nature éthique.


ONCOLOGIE ◽  
2018 ◽  
Vol 20 (7-12) ◽  
pp. 145-189
Author(s):  
D. Serin ◽  
S. Adnot ◽  
C. Allioux ◽  
S. Alran ◽  
B. Bazin ◽  
...  

Les 40es Journées de la SFSPM se sont tenues à Avignon du 7 au 9 novembre 2018. Le thème abordé—Cancer du sein : optimisation du parcours de soins — a réuni plus de 1 200 participants sous les voûtes du Palais des Papes. La fluidité de chaque segment du parcours a été analysée en termes de risques de rupture de continuité des soins tant au sein du segment lui-même qu’en amont et en aval. Dans un parcours par essence pluridisciplinaire et plurimétiers, la nécessité d’une réflexion globale et d’une coordination active réalisées par des professionnels formés a été rappelée à chaque session. Chacun des intervenants a esquissé de potentiels indicateurs de qualité tenant compte à la fois de son implication dans son segment d’intervention, mais tenant compte aussi d’une vision plus globale de ce que devrait être le parcours au travers de la maladie et des soins. La parole a été très largement partagée entre soignants et associations de malades, entre paramédicaux et acteurs en sciences humaines et sociales, entre responsables de la santé publique HAS, ARS, CNAM–CPAM 84 et représentants des différents modes d’hospitalisation publique/privée et ESPIC. La session grand public a été l’occasion d’échanges fructueux et instructifs sur la perception des difficultés comme des satisfactions rencontrées que nous ont fait partager les malades, leurs proches et les représentantes des associations. Au total, un congrès de réflexion partagé par de nombreux acteurs qui cherchent tous à améliorer le parcours de soins des malades atteintes de cancer du sein. La publication le 21 janvier par l’INCa de dix indicateurs de qualité du parcours de soins pour les malades atteints de cancer du sein est une étape importante qu’attendaient tous les participants d’Avignon — SFSPM 2018.


2004 ◽  
Vol 83 (1) ◽  
pp. 185-190
Author(s):  
Sylvie Aprile ◽  
Marie-Anne Matard-Bonucci ◽  
Stéphane Michonneau ◽  
Sandrine Kott ◽  
Isabelle Heullant-Donat ◽  
...  

1987 ◽  
Vol 2 (2) ◽  
pp. 135-138
Author(s):  
D. Widlocher

RésuméL’intérêt pour la recherche connaît, depuis une dizaine d’années, un grand développement au sein de la communauté psychiatrique française. Ceci est dû en grande partie à une politique volontariste des organismes publiques de recherche et tout particulièrement de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM). Un inventaire des actions spécifiques en faveur de la recherche psychiatrique est dressé.Un panorama des principaux axes de recherche est ensuite brossé. Certaines lacunes sont ensuite soulignées : méthodologie de l’évaluation des soins, toxicomanie, recherche sur les psychothérapies.Des suggestions sont ensuite proposées en vue de maintenir ce développement : formation à la recherche, structures coopératives en réseaux intéressant les différents secteurs de la profession. Un danger doit être dénoncé : celui d’un hiatus entre la recherche articulée avec la biologie et celle articulée avec les sciences humaines et sociales.


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