Vers une régulation marchande des relations entre l’État et les entreprises d’économie sociale en aide domestique : étude de cas au Saguenay
Dans le contexte de la reconfiguration du système de santé et de services sociaux québécois, la place qu’occupe le tiers secteur dans la réponse aux besoins des populations est de plus en plus grande. Dans le secteur du soutien à domicile, les centres de santé et de services sociaux (CSSS) sont appelés à établir des partenariats avec les entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD). Ces partenariats ont été accentués par les lois 25 (2003) et 83 (2005). De plus, le cadre dans lequel ils se déroulent a été transformé. La forme que prendront ces partenariats fixe plusieurs enjeux pour l’économie sociale. Dans cet article, à partir de l’étude d’un cas au Saguenay, nous nous demandons si, dans le cadre de la reconfiguration du système de santé et de services sociaux, les relations entre l’État et les EESAD empruntent le modèle de l’économie marchande et ne participent pas ainsi à l’élargissement de la démocratisation de l’espace public.