scholarly journals Les Centres locaux de services communautaires et la santé : table ronde

Une table ronde consacrée à ce thème a réuni huit personnes impliquées dans l’évolution récente des CLSC, particulièrement en ce qui concerne leur activité médicale et sanitaire. Les CLSC entendent promouvoir une nouvelle conception de la santé (et non de la maladie). Si leurs débuts ont été difficiles (conflits entre les groupes professionnels, les administrateurs, les usagers, le gouvernement), ils semblent avoir acquis leur vitesse de croisière. Les CLSC produisent des pratiques vraiment nouvelles, dans les modalités de la pratique médicale, la prise en charge communautaire de la santé, la santé familiale et infantile, la santé au travail, etc. La table ronde décrit de nombreuses initiatives dans ces domaines qui toutes mettent l’accent sur la participation de la population, l’approche globale, multidisciplinaire et déprofessionalisante des problèmes identifiés. Si les CLSC sont encore en nombre restreint (80 sur 250 prévus), si leur budget ne représente même pas celui du principal hôpital de Montréal ($63 millions), leur influence n’en est pas moins de plus en plus déterminante sur l’ensemble du réseau des établissements sanitaires et sociaux, ainsi que sur les organisations professionnelles médicales. Pour toutes ces raisons, les CLSC représentent un enjeu politique de taille et la volonté du gouvernement d’assurer leur développement est très incertaine. Il importe que la population se mobilise pour exiger la poursuite de la réforme socio-sanitaire dont ils sont le symbole.

2002 ◽  
pp. 145-158 ◽  
Author(s):  
Agnès Pitrou

RÉSUMÉ Les recherches qui traitent des relations entre les personnes âgées et leur famille se sont principalement centrées soit sur les services mutuels qui s'échangent lorsque les grands-parents sont encore actifs, soit sur la prise en charge de ces derniers par les enfants lorsqu'ils perdent leur autonomie. La réflexion menée dans l'article tente d'examiner dans quelle mesure les nouveaux processus du vieillissement et les transformations des structures familiales — en particulier leur instabilité — peuvent modifier ces rapports et le rôle qu'ils jouent, en particulier auprès des jeunes au cours de leur évolution. Le changement probable des conditions de vie et d'insertion des personnes âgées risquent-ils de transformer ces échanges intrafamiliaux ?


Author(s):  
Khalid Djeriri ◽  
Christelle Suet ◽  
Pierre-Yves Bouloton ◽  
Nathalie Bardot ◽  
Patricia Rubio

Author(s):  
Xavier Deparis ◽  
Chloé Berthier ◽  
Dominique Morvan ◽  
Marc-Antoine Brochart ◽  
Jean-Luc Venisse

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 73-74
Author(s):  
E. Loeb

Envisager ce que sera le métier de psychiatre dans 20 ans est un exercice périlleux tant les composantes qui le modèlent au fil des siècles ne connaissent de lois absolues. Si nous devions néanmoins réfléchir sur les évolutions possibles pouvant infléchir sur ce devenir, il est indéniable qu’il appartiendra à la société d’en définir les contours tant la place de l’individu, qu’il soit soigné ou soignant, y joue un rôle central. Cette notion de la place du psychiatre à travers les époques et les courants de pensée est parfaitement illustrée par l’ouvrage de Jacques Postel et Claude Quetel « Nouvelle histoire de la psychiatrie ». En effet, la place du psychiatre au sein de ses contemporains soulève un grand nombre de questions, dont nous pouvons extraire quelques grands thèmes, sans pour autant rentrer dans une énumération exhaustive.Depuis le Traité médico-philosophique sur l’aliénation ou la Manie de Pinel, jusqu’à nos jours, la place de la psychiatrie au sein du corpus médical et son implication dans le mode de prise en charge des patients ne cessent de faire débat entre les tenants d’une approche psycho-dynamicienne et les tenants d’une approche biologique. Pourtant, comme le relève Georges Lantéri-Laura : « Quand on se demande si la psychiatrie renvoie à une pathologie psychique ou à une pathologie organique, on laisse de côté l’évidence assez peu récusable que toute la vie psychique, aussi bien consciente qu’inconsciente, aussi bien intellectuelle qu’affective, et ainsi du reste, fonctionne grâce au système nerveux central et, en particulier, à l’encéphale, et, dans l’encéphale, au cortex. ».La prise en charge « communautaire » du soin psychiatrique, à travers la mise en place des secteurs, reste également une question d’actualité, notamment au travers de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires qui, sans remettre en cause l’organisation des soins en psychiatrie, a remplacé la notion de secteur par celle de territoire.La place du psychiatre dans le cadre de l’accès aux soins primaires est également à redéfinir dans un contexte démographique défavorable, nécessitant de préserver un accès aux soins égalitaire pour tous et sur l’ensemble du territoire, où la notion de parcours de soins prédomine et au sein duquel, et à juste titre, l’ensemble des professionnels de santé et des associations de patients ont un rôle central à jouer. À ce titre, le psychiatre, par le suivi au long cours des patients qu’il accueille, a développé une haute expertise de la prise en charge de la pathologie chronique et des processus qui l’accompagnent que sont l’éducation thérapeutique et la réhabilitation des patients.Enfin, la place du psychiatre à travers l’expertise psychiatrique ne cesse d’interroger la société sur la vision qu’elle a des troubles psychiques et de leurs conséquences juridiques. Depuis la loi de 1838 et jusqu’à encore très récemment, les droits des patients atteints de troubles psychiques nécessitent une vigilance particulière pour leur garantir une protection indispensable dans laquelle le psychiatre joue un rôle clé.


2013 ◽  
Vol 54 (2-3) ◽  
pp. 359-388
Author(s):  
Annick Desjardins ◽  
Céline Giguère

Dans le présent article, les auteures souhaitent mettre en lumière les lacunes de l’encadrement juridique au regard des problèmes de santé mentale au travail dans une perspective de santé publique. Tandis que des recherches dans le domaine de la santé au travail permettent de mettre en évidence des facteurs de risques et de connaître de mieux en mieux les pratiques de gestion à privilégier, le droit peine à appuyer ces efforts vers une meilleure gestion organisationnelle qui épouserait une approche préventive. Somme toute, le droit est tributaire, dans ce domaine, de l’interprétation jurisprudentielle, laquelle hésite, voire se refuse, à faire porter un fardeau supplémentaire aux entreprises en vue d’une meilleure prise en charge des problèmes de santé mentale des salariés. Les auteures illustrent leur propos à l’aide des développements jurisprudentiels en matière de droit à l’égalité et d’accommodement des déficiences d’ordre psychologique, ainsi qu’en matière de prévention du harcèlement psychologique au travail. Enfin, elles abordent succinctement les raisons pour lesquelles le régime de prévention en matière de santé et de sécurité du travail pourrait servir de levier à un virage vers une approche de prévention systémique.


Criminologie ◽  
2007 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 103-122 ◽  
Author(s):  
Marc Daigle ◽  
Gilles Côté

Résumé L'article porte sur un échantillon de 243 hommes incarcérés dans deux villes différentes, échantillon au sein duquel on retrouve des taux élevés d'antécédents suicidaires et de troubles mentaux. Les niveaux de gravité, d'urgence et de risque suicidaires caractérisant ce groupe d'hommes étaient également élevés. Des 243 détenus à l'étude, 43 (17,7 %) présentaient une urgence suicidaire élevée et/ou un trouble mental grave. L'analyse des dossiers institutionnels de ces individus en difficulté a révélé que seulement 35 % d'entre eux avaient été dépistés formellement, mais que 75 % avaient au moins été identifiés informellement. Les dossiers étaient peu annotés et ne rendaient peut-être pas justice au travail clinique qui n'est pas toujours consigné. Ce manque d'informations pouvait néanmoins laisser entrevoir un problème au niveau du suivi des individus. Par ailleurs, de grandes différences étaient observées entre les détenus des deux villes. Les services psychiatriques et de déjudiciarisation offerts dans les communautés respectives pourraient expliquer ces différences en ce qui concerne les prisons. Cela tendrait à démontrer que la prise en charge communautaire des délinquants suicidaires ou souffrant de troubles mentaux peut avoir une influence sur la qualité de vie de ces derniers mais aussi, indirectement, sur celle des personnes vivant ou travaillant en milieu carcéral.


2006 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 126-132 ◽  
Author(s):  
Luc Blanchet ◽  
Renée Dauphinais ◽  
Henri Lavigueur ◽  
Robert Mayer

Après une brève analyse critique de certaines limites de la psychiatrie communautaire, les auteurs font une revue historique du réseau psychiatrique social et de ses caractéristiques. Ils décrivent alors leur manière d’appliquer le concept de réseau, une approche dont l’originalité consiste à demander au patient de réunir son réseau primaire (famille, amis, voisins, etc.) en vue d’identifier les problèmes et de déterminer comment le réseau peut l’aider. Ils développent une approche différente de celle de la psychiatrie communautaire, en mettant l’accent sur le rôle des réseaux primaires comme structure de soutien émotif et comme une solution non psychiatrique. Toutefois, l’intervention de réseau n’est pas prescrite comme une solution à tout et les auteurs concluent en décrivant les limites de leur approche.


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