scholarly journals La bibliothèque du Nigog

2016 ◽  
pp. 177-214
Author(s):  
Marie-Thérèse Lefebvre

Le Nigog (1918) : revue moderne ou d’avant-garde ? Nous avons cherché à répondre à cette question par l’analyse des nombreuses références, citées ou non, qui traversent les textes. Loin d’être liés au courant avant-gardiste de l’Art Nouveau des années 1910 (cubiste, futuriste, bruitiste, dadaïste), les membres de la revue adhèrent davantage aux auteurs classiques et à l’esthétique du Mercure de France, revue qui représentait le mieux le mouvement symboliste fin de siècle. Le cadre référentiel que nous ainsi dégagé nous a permis de reconstituer la bibliothèque des membres du Nigog.

2006 ◽  
Vol 32 (3) ◽  
pp. 95-113
Author(s):  
Pierre Rajotte

Résumé L'engouement sans précédent que connaît la pratique québécoise du récit de voyage à la fin du XIXe siècle témoigne d'une certaine ouverture au monde. Mais selon quelles modalités cette ouverture se réalise-t-elle? La présente étude tente de répondre à cette question en s'intéressant à la représentation de l'Autre dans les récits de voyage en Terre sainte. Représentatifs d'une pratique littéraire qui a marqué le Québec d'une autre fin de siècle, ces récits attestent d'une ouverture à l'Autre par littérature interposée. Mais l'Ailleurs est sans cesse décrit indirectement, à travers une vision préexistante, un modèle culturel préétabli. Que cette médiation soit réitérée, revue ou corrigée, c'est toujours l'Autre des autres qui est donné à voir.


2019 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
pp. 1-17
Author(s):  
Laure-Hélène Tron-Ymomet

L’arrivée de 1900 terrifie les consciences françaises. Le sentiment de déréliction véhiculé par cette apocalypse s’incarne de manière privilégiée dans l’organe génital féminin. Il est celui qui a permis la première transgression : sa mise à nu sécrète les éléments d’une épiphanie redoutable. La littérature et la clinique fin-de-siècle captent cette inclination et mettent en scène les multiples transgressions féminines : transgressions psychiques (folles et hystériques), corporelles (avortées et femmes châtrées), pathologiques (syphilitiques et nymphomanes) ou encore sexuelles (onanistes et saphistes) balayent toutes les productions écrites de l’époque. L’objectif de cette communication serait ainsi d’étudier la représentation de ces transgressions du sexe féminin dans les textes romanesques, du naturalisme au décadentisme, mais aussi des textes issus de la clinique, thèses et articles de médecine, montrant par là une complémentarité des écritures. A cette question s’ajoute celle de la finalité : pourquoi exposer le mal ? Faire le choix d’une telle thématique n’est-ce pas proprement provocateur ? Ne traduit-il pas, in fine, une volonté du romancier et du médecin de s’affirmer soi-même comme transgressif ? Dans quelle mesure cette exposition ne correspondrait-elle pas à un exercice cathartique ? Nous analyserons cet espace de tension organique et littéraire posée par la matrice fin-de-siècle.


2019 ◽  
Vol 55 (1) ◽  
pp. 17-31
Author(s):  
Clive Thomson

Georges Hérelle (1848-1935) est bien connu, de son vivant, pour ses excellentes traductions en français de l’oeuvre de l’écrivain italien Gabriele D’Annunzio et pour ses travaux d’érudition sur le théâtre populaire basque. Dans notre étude récente, Georges Hérelle : archéologue de l’inversion sexuelle « fin de siècle » (Paris, Éditions du Félin, 2014), nous avons insisté sur l’important rôle qu’il a joué comme historien et surtout archiviste de l’homosexualité, en examinant son journal intime, ses notes de voyage, ses albums de photographies et ses manuscrits inédits. Se caractérisant comme « timide et un peu sauvage », Hérelle avoue, dans son journal intime, « sa crainte d’être indiscret ». Il décide, très jeune, de mener une double vie. Dans le contexte de sa longue carrière de professeur de philosophie, il conserve l’image publique d’un homme convenable et modeste. C’est une question de survie, dit-il, parce qu’il est entouré d’une société extrêmement hostile et intolérante. Par ailleurs, il fréquente discrètement dans sa vie privée un tout petit groupe d’amis homosexuels. Dans l’article présent, nous abordons un nouvel objet d’étude, à savoir les lettres des années 1860 et 1870 qu’Hérelle a adressées à Paul Bourget et à d’autres amis intimes. Hérelle et ses amis se racontent les menus détails de leur vie quotidienne, mais aussi leurs aventures amoureuses, pensées intimes et ambitions littéraires. Ces jeunes gens sont à la recherche d’un langage qui leur permettrait de décrire avec précision la nature de leurs sentiments amoureux. Notre analyse révèle une image singulièrement riche de la vie homosexuelle à un moment historique précis – les premières années de la Troisième République – pour lequel il existe très peu de témoignages autobiographiques d’homosexuels.


2015 ◽  
Vol 4 (2) ◽  
pp. 113-135
Author(s):  
Lucila Mallart

This article explores the role of visuality in the identity politics of fin-de-siècle Catalonia. It engages with the recent reevaluation of the visual, both as a source for the history of modern nation-building, and as a constitutive element in the emergence of civic identities in the liberal urban environment. In doing so, it offers a reading of the mutually constitutive relationship of the built environment and the print media in late-nineteenth century Catalonia, and explores the role of this relation as the mechanism by which the so-called ‘imagined communities’ come to exist. Engaging with debates on urban planning and educational policies, it challenges established views on the interplay between tradition and modernity in modern nation-building, and reveals long-term connections between late-nineteenth-century imaginaries and early-twentieth-century beliefs and practices.


Author(s):  
Megan Coyer

If Blackwood’s helped to generate a recuperative medical humanism in the first half of the nineteenth century, what was its legacy? This ‘Coda’ turns to the fin de siècle to trace some key examples of a resurgence of the magazine’s mode of medical humanism at a time of perceived crisis for the medical profession, when many began ‘to worry that the transformation of medicine into a science, as well as the epistemological and technical successes of the new sciences, may have been bought at too great a price’....


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