Il est estimé qu’environ 8 millions des Canadiens, soit 23% de la population canadienne, s’identifient comme francophones (1). De ces 8 millions, près d’un million vivent en situation minoritaire, dispersés dans des régions majoritairement anglophones tels que l’Ontario, les maritimes, les provinces de l’ouest et les régions du nord canadien (1). En tant que minorités linguistiques, les Franco-canadiens ne sont pas étrangers aux inégalités qui assaillent le tissu social au Canada. Bien qu’il existe peu de recherche récente à ce sujet, il est bien connu que les communautés francophones dans un contexte minoritaire ont tendance à être moins scolarisées, moins nombreuses sur le marché du travail, ont un revenu moyen moins élevé que la population anglophone et se concentrent souvent à des endroits marqués par une économie instable (2). Étant donné le faible statut socioéconomique des Canadiens français en situation minoritaire, il n’est pas surprenant de constater que ces individus rapportent une perception individuelle de leur santé plus basse que les anglophones majoritaires (3).