produits végétaux
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Author(s):  
Julia Nurse

Cet article traite des pigments identifiés récemment dans une étude non publiée sur l’état de conservation de la Wellcome Collection qui contient deux manuscrits médicaux du XVIIe siècle. Ces pigments, extraits de produits végétaux et minéraux, remplissaient un double objectif, médicinal et pigmentaire, en fonction de leurs propriétés. L’examen des procédés d’utilisation de ces pigments – notamment par les apothicaires, les médecins, les « médecins de cuisine » et les artisans – révèle l’importance de la couleur en Europe au début de l’ère moderne. La documentation étudiée sur la longue période qui s’étend du XVIe au XVIIIe siècle démontre la persistance des théories médicales traditionnelles. Confronter les livres de recettes, les traités médicaux, les guides de santé, d’une part, et les textes d’artisans d’autre part, dévoile ainsi les frontières floues qui séparent les univers de la médecine et de l’art. Si l’analyse des couleurs effectuée par les conservateurs sur les textes datant du Moyen Âge et du début de l’ère moderne est cruciale pour la préservation des pigments, elle permet également de mieux comprendre quels produits pigmentés étaient alors utilisés, tout en nous renseignant sur la vie et la médecine de cette période.


Author(s):  
Chantal LE MOUËL ◽  
Olivier MORA

Les scénarios d’usage des terres et de sécurité alimentaire en 2050, issus de la prospective Agrimonde-Terra, offrent l’opportunité de réexaminer les termes du débat sur la place des productions animales dans l’usage des terres et la sécurité alimentaire, et par suite sur leur rôle au regard de l’avenir des systèmes alimentaires globaux. Les résultats d’Agrimonde-Terra confirment le rôle majeur des productions animales pour l’usage des terres et la sécurité alimentaire en 2050. Agrimonde-Terra conclue qu’une transition vers des systèmes alimentaires plus durables nécessitera d’agir simultanément du côté de la demande de produits animaux et du côté de l’offre de produits végétaux et animaux, mais en apportant quelques nuances, notamment en insistant sur le rôle de la production animale pour la sécurité alimentaire dans les pays en développement. Ainsi, les hypothèses d’Agrimonde-Terra conduisent, quel que soit le scénario, à une expansion significative de la surface agricole dans certaines régions en développement, en particulier en Afrique sub-saharienne.


Author(s):  
Didier RÉMOND

L’image de l’élevage et des produits alimentaires d’origine animale n’a cessé de se dégrader suite aux crises sanitaires successives, aux problèmes de pollution, et plus récemment à la dénonciation de pratiques d’élevage et d’abattage ne respectant pas le bien-être animal. En réponse à cette détérioration d’image, des modes de consommation « alternatifs » se développent, allant du flexitarisme au végétalisme. Il faut cependant rappeler que sur le plan nutritionnel, en raison de la qualité de leur apport en protéines et minéraux (calcium, fer, zinc), et de leur spécificité dans l’apport en vitamine B12 et en acides gras polyinsaturés à longue chaine, la présence de produits animaux dans l’alimentation garantit une couverture optimale des besoins de notre organisme. Bien que souvent attaqués sur le plan de la santé, il faut également rappeler que les études épidémiologiques ne mettent pas en évidence d’effet négatif de leur consommation lorsque celle-ci est modérée (moins de 50 % de l’apport protéique journalier, moins de 500 g de viande rouge par semaine). Il est clair cependant que dans les pays occidentaux, une consommation excessive de produits animaux a pu déséquilibrer l’alimentation et favoriser l’émergence de pathologies non transmissibles. Aussi, pour les gros consommateurs de produits animaux, une réduction de consommation s’impose. Celle-ci entrainerait une importante réduction (– 30 %) de l’impact environnemental des productions animales. Un élevage respectueux des animaux, minimisant les émissions de gaz à effet de serre et les rejets azotés et maximisant l’utilisation de produits végétaux non consommables par l’Homme, associé à une consommation humaine raisonnable, garantira le maintien des produits animaux dans l’alimentation de demain.


2019 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 165-180 ◽  
Author(s):  
Yves DRONNE

Les produits agricoles cultivés et utilisés dans le monde servent traditionnellement à nourrir les Hommes et les animaux et aussi à certains usages non-alimentaires. Compte tenu de l’importance du débat sur la complémentarité et/ou la concurrence entre l’Homme et l’animal et de l’importance de celles-ci en nutrition humaine et animale, les tonnages de tous les produits végétaux et animaux qui ont des compositions extrêmement diverses ont été exprimés en protéines brutes. Cet article analyse successivement la production mondiale de protéines végétales, la répartition de leurs utilisations sous forme de produits non transformés et de produits et coproduits issus des industries agricoles et alimentaires, la répartition des consommations par grandes espèces animales, les évolutions structurelles en termes de consommation humaine et animale, le poids croissant du « système maïs/soja », les aspects de concurrence et/ou de complémentarité entre usages humains et animaux et enfin les aspects liés à l’instabilité croissante des prix du soja et du maïs et les systèmes de régulation de ces marchés. La production mondiale de protéines végétales (environ 800 millions de tonnes (mt)) est utilisée pour environ 630 millions par l’alimentation animale (400 de fourrages, 230 de concentrés, produits utilisés en l’état comme les céréales, et surtout coproduits des industries agricoles et alimentaires comme les tourteaux, dont plus de 80 pour le seul soja) et permet la production d’environ 68 millions de tonnes de protéines animales. L’industrie des aliments composés a connu un développement considérable depuis trente ans et apporte actuellement les deux tiers des protéines de concentrés utilisés par l’ensemble des animaux, mais seulement 18 % du total fourrages inclus. Au cours des dernières décennies un modèle d’alimentation animale maïs/soja s’est fortement développé dans le monde, mais à un moindre degré en Europe. Les prix de la graine et du tourteau de soja comme ceux des autres grands produits agricoles tels que les céréales ont fortement augmenté par paliers au cours des dernières décennies et font preuve d’instabilité croissante, mais le rapport de prix soja/maïs est resté sur longue période très stable ce qui tend à contredire l’idée d’une pénurie croissante sur le marché des protéines.


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