Nouvelle Revue Synergies Canada
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Published By University Of Guelph

2292-2261

Author(s):  
Valérie Narayana
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Ce travail examine la correspondance d’exil de Louise Michel et y recense les objets qui permettent à la déportée de poursuivre ses projets d’écriture en Nouvelle-Calédonie​.  Ces quelques possessions rendent manifestes les conditions de précarité dans lesquelles écrit l’ancienne Communarde. Les lettres, en plus de montrer la fortune de ces objets, témoignent du minimalisme radical de la militante.  Cette qualité explique largement l’ascendant que Michel exerce sur ses camarades exilés avec qui elle partage biens et écrits. Parmi ces déportés, l’on compte Henry Bauër, fils naturel d’Alexandre Dumas. La singularité du caractère de Louise Michel éclaire également la correspondance entretenue avec Victor Hugo.  En plus de vers envoyés au poète, Michel expédie des objets naturels, sortes d’emblèmes de son regard sur le monde matériel.  Le tout est fragmentaire, résultat des pressions de la surveillance et des remous politiques; bref, ces textes épistolaires sont à l’image de la vie mouvementée de l’auteure.     


Author(s):  
Fabrice Szabo
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Lorsqu’il s’agit d’évoquer les adaptations des Misérables, l’énoncé le plus évident et le plus attendu est le suivant : c’est le destin de Jean Valjean. Pourtant il existe une toute première tradition cinématographique dans laquelle Les Misérables, c’est l’histoire des «Chandeliers de l’Evêque». Dans cet article, nous allons essayer de retrouver cette tradition, d’exhumer quelques films-jalons, en commençant par l’une des toutes premières adaptations du roman réalisée par Albert Capellani en 1906 ou encore celle de Lewis Milestone en 1953. L’essentiel de notre analyse se concentrera sur ce film dont l’originalité tient au fait qu’il propose une lecture conservatrice -au sens nord-américain du terme- du roman et qu’il constitue l’avatar le plus tardif de la tradition des «Chandeliers de l’Evêque».


Author(s):  
Karin Schwerdtner
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Sylvie Le Bon de Beauvoir est la fille adoptive et héritière de Simone de Beauvoir. Elle est également l’éditrice de la correspondance beauvoirienne. Nous lui devons récemment l’Album, conçu pour accompagner la publication des Mémoires (2018) de Beauvoir dans la Pléiade. Les propos ici recueillis de Sylvie Le Bon de Beauvoir portent sur son travail de tri et d’édition, sur les circonstances qui ont amené la publication entre autres des Lettres à Sartre (1990), et sur le cadeau que Simone de Beauvoir nous a fait en conservant ses « lettres reçues ».


Author(s):  
Geneviève De Viveiros
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Un entretien d'Emile Zola publié dans le quotidien canadien The Globe (l’ancêtre du Globe and Mail) en date du 12 novembre 1892 réalisé par Carl Sadakichi-Hartman (1867-1944), poète symboliste et critique d’art américain.


Author(s):  
Karin Schwerdtner

Lydia Flem est écrivaine, psychanalyste et photographe. Elle est l’auteure notamment de Comment j’ai vidé la maison de mes parents (2004), Lettres d’amour en héritage (2006), La Reine Alice (2011), Journal implicite. Photographies 2008-2012 (2013), et Je me souviens de l'imperméable rouge que je portais l'été de mes vingt ans (2016). Dans le présent entretien, Lydia Flem revient avec nous sur son rapport personnel aux objets, pour la plupart de l'expérience commune, ainsi que sur le rôle qu’ils jouent dans son travail, dans le processus créateur.


Author(s):  
Bertrand Bourgeois

Victor Hugo achète « Hauteville House » en 1856 grâce aux gains des Contemplations et c’est dans cette même demeure qu’il finit Les Misérables en 1862 : « Hauteville House » est donc intrinsèquement liée à sa création littéraire. C’est en outre la première maison dont il est propriétaire et dans laquelle il vivra pendant quinze ans. De 1857 à 1862, il façonne la décoration intérieure de la maison, pour laquelle il fabrique même certains meubles. Cet article démontre qu’Hugo transforme ce lieu de vie en « maison-musée » qui constitue une autre de ses œuvres d’art, la maison-livre de l’écrivain-architecte. Finalement, Hugo met en scène une véritable architecture du moi dans cette maison-miroir narcissique, car ses initiales et sa signature sont partout inscrites à « Hauteville House ».


Author(s):  
Diana Buglea
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Le roman Vacuum (2003) de Christian Mistral se fait l’écho à notre époque de deux obsessions majeures : celle de la technologie et celle de se dire. Nous allons montrer que dans ce texte, qui a pris d’abord la forme d’un journal (éponyme) en ligne, l’utilisation du dispositif informatique (outil de communication privilégié en ce début de nouveau millénaire) et la manipulation de la matière du journal (support de l’œuvre à venir) sont le mobile d’un régime émotionnel chez le narrateur – un écrivain abandonné par sa muse qui raconte et commente son quotidien alors que son livre en chantier tarde à se concrétiser. Dans l’attente des mots justes et dociles, cet exutoire, vacuum extractor est salutaire : convié dans son « Bunker » où l’ordinateur, Memory Babe, a pris la place d’une vieille Underwood, le lecteur apprend la complicité de la nouvelle machine, l’épuisement de cette magie et le changement de destin du livre qui peine à mûrir.


Author(s):  
Philippe Basabose

Cet article analyse le premier roman de Dany Laferrière, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. Il démontre que lu du point de vue de son architecture narrative, son organisation de l’espace, de la place qu’il accorde à la production, à la circulation et à la réception de l’œuvre artistique, ce roman est une représentation claire de l’objet-livre. Il entend ainsi contribuer à compléter les analyses qui se sont limitées aux facettes subsidiaires de cet élément clé qui donne matière et forme au roman.   Mots clés: représentation, objet-livre, architecture narrative, lieux, réception


Author(s):  
Simona Emilia Pruteanu

Visant à envisager les (nouveaux) objets de l’écrivain à l’ère numérique, ce travail prend pour exemple le cas des deux écrivains et professeurs en création littéraire québécois, Alain Farah et Alain Beaulieu. Cette étude de leurs profils numériques démontre comment le réel, le potentiel et la fiction s’imbriquent dans les sphères publiques, privées et académiques investies par le statut d’auteur assumé par les deux écrivains. L’investissement médiatique des écrivains a pour résultat l’apparition de nouvelles formes de paratexte tout en changeant les modalités de partage entre auteur et son public. L’article suit aussi les modalités de « mise en scène du soi » en tenant compte de la citation de l’artiste allemand Joseph Beuys qu’on retrouve sur les pages sociales d’Alain Farah aussi bien que dans ses entretiens : « Je souhaiterais m’en tenir à cela aussi longtemps que ce m’est possible : jouer encore et encore ce rôle, être tout ce qu’on peut dire de moi. »


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