La dépression mixte

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S4-S4
Author(s):  
G. Bertschy

La dépression mixte correspond à un syndrome dépressif avec des éléments d’activation psychomotrice de la lignée hypomaniaque. Cette situation pathologique reste mal connue des cliniciens alors qu’elle est présente chez 10 à 20 % des patients dépressifs. Sa faible reconnaissance a été probablement liée à l’absence de ce concept dans les classifications internationales. Le DSM-5 a proposé une refonte de la définition des états mixtes, dépassant une conception particulièrement restrictive dans le DSM-IV. Des « caractéristiques mixtes » peuvent servir de spécificateur pour un épisode de trouble de l’humeur, dépressif ou maniaque. La dépression avec caractéristique mixte est définie par la présence de trois symptômes de la lignée maniaque associée à la dépression, hors agitation, distractibilité ou irritabilité. L’approche proposée par le DSM-5 manque de cohérence clinique et est finalement assez difficile à appliquer. Surtout elle ne permet pas d’identifier la majorité des dépressions mixtes. En effet les formes les plus fréquentes bien décrites dans les travaux de Koukopoulos ou Bennazzi se caractérisent par des symptômes hypomanes peu spécifiques comme l’irritabilité et l’agitation psychomotrice (ou parfois surtout l’absence de ralentissement psychomoteur) et des symptômes hypomanes limités à l’activation psychique qui s’exprime notamment à travers la tachypsychie subjective (avec des caractéristiques phénoménologiques différentes de celle de l’hypomanie) et la pression du discours. Les patients avec une dépression mixte sont particulièrement à risque de conduites suicidaires, d’abus de substances mais surtout de résistance thérapeutique car, même si on manque d’essais cliniques à leur sujet, ces patients non seulement nécessitent la prescription de thymorégulateurs mais aussi le plus souvent un arrêt des antidépresseurs qui ont souvent induit le caractère mixte de la dépression.

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 565-565
Author(s):  
S. Weibel ◽  
G. Bertschy

La dépression mixte correspond à un état dépressif où coexistent des éléments d’excitation de la lignée hypomaniaque. Si le tableau a déjà été décrit par les auteurs classiques, il a été remis à jour depuis les années 1990 et notamment par Koukopoulos. Cependant, jusqu’alors, les classifications internationales ignoraient totalement ce tableau puisque les critères du DSM-IV pour un état mixte étaient particulièrement étroits, requérant la présence d’un plein syndrome maniaque associé à un plein syndrome dépressif. La conséquence est une carence d’études sur la question et des incertitudes sur les principes de prise en charge. Le DSM 5 a annoncé et mis en œuvre un changement dans l’approche des états mixtes, et permettant notamment un diagnostic de dépression mixte : à un diagnostic d’épisode dépressif peut être associé un « spécificateur de caractéristiques mixtes ». Il requiert la présence de trois symptômes maniaques en plus de critères pour un épisode dépressif majeur. Mais sont exclus de la liste des symptômes maniaques l’agitation, l’irritabilité et la distractibilité : ils sont considérés pouvant être à part entière des symptômes de dépression. Nous passons en revue les arguments issus de la littérature suggérant que cette définition des dépressions mixtes est encore probablement trop restrictive, inadaptée par rapport à la réalité clinique, et présentant un certain nombre de contradictions. Ainsi, nous argumentons que ces nouveaux critères n’apportent pas plus de clarté dans le diagnostic de dépression mixte, et ne permettent pas d’améliorer ce diagnostic souvent méconnu. Cela pourrait avoir des incidences sur l’avancée des connaissances sur la caractérisation clinique, la thérapeutique et le pronostic des dépressions mixtes.


Author(s):  
Christine M. Freitag
Keyword(s):  
Dsm 5 ◽  
Icd 10 ◽  

Die Autismus-Spektrum Störung (ASS) wird in DSM-5 als eine Erkrankung aus den ICD-10 bzw. DSM-IV TR-Diagnosen frühkindlicher Autismus, Asperger Syndrom und atypischer Autismus/PDD-nos zusammengefasst und weist entsprechend revidierte Kriterien auf. In dem vorliegenden Artikel werden diese Kriterien vergleichend dargestellt, Studien zu Validität und Reliabilität der neuen ASS-Diagnose präsentiert und offene Fragen diskutiert. Ein Ausblick auf die klinische und wissenschaftliche Bedeutung wird gegeben.


Suchttherapie ◽  
2015 ◽  
Vol 16 (S 01) ◽  
Author(s):  
D Piontek ◽  
E Gomes de Matos ◽  
L Kraus
Keyword(s):  
Dsm 5 ◽  

2015 ◽  
Vol 12 (02) ◽  
pp. 110-117
Author(s):  
O. Pogarell ◽  
G. Koller
Keyword(s):  
Dsm 5 ◽  
Icd 10 ◽  

Zusammenfassung Hintergrund: Im Jahr 2014 wurde das DSM-IV durch die fünfte Version des Diagnostischen und Statistischen Manuals Psychischer Störungen (DSM-5) abgelöst. In der vorliegenden Übersicht soll auf die Darstellung der Abhängigkeitserkrankungen im DSM-5 (Kapitel: Substance Related and Addictive Disorders, in der Übersetzung: Störungen im Zusammenhang mit psychotropen Substanzen und abhängige Verhaltensweisen) eingegangen werden. Ziel: Nach einem Überblick über die neue Systematik werden die entsprechenden Änderungen und Besonderheiten gegenüber DSM-IV und ICD-10 erläutert, sowie die Rezeption im deutschsprachigen Raum dargestellt.


2014 ◽  
Vol 11 (03) ◽  
pp. 149-155
Author(s):  
M. Zaudig

ZusammenfassungDer vorliegende Artikel beschreibt die aktuellen diagnostischen Entwicklungen im Bereich der Somatoformen Störung unter Zugrundelegung der aktuellen S3-Leitlinien für „Nichtspezifische funktionelle und somatoforme Körperbeschwerden“ und der historischen Entwicklung der Somatoformen Störungen (einschließlich der Hypochondrie). Neben einem Vergleich von ICD-10 mit DSM-IV-TR und DSM-5 werden die neuen Kriterien für Somatic Symptom Disorder und Illness Anxiety Disorder (vormals Hypochondrie) nach DSM-5 vorgestellt und diskutiert.


2021 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
Author(s):  
Mette U. Fredskild ◽  
Sharleny Stanislaus ◽  
Klara Coello ◽  
Sigurd A. Melbye ◽  
Hanne Lie Kjærstad ◽  
...  

Abstract Background DSM-IV states that criterion A for diagnosing hypomania/mania is mood change. The revised DSM-5 now states that increased energy or activity must be present alongside mood changes to diagnose hypomania/mania, thus raising energy/activity to criterion A. We set out to investigate how the change in criterion A affects the diagnosis of hypomanic/manic visits in patients with a newly diagnosed bipolar disorder. Results In this prospective cohort study, 373 patients were included (median age = 32; IQR, 27–40). Women constituted 66% (n = 245) of the cohort and 68% of the cohort (n = 253) met criteria for bipolar type II, the remaining patients were diagnosed bipolar type I. Median number of contributed visits was 2 per subject (IQR, 1–3) and median follow-up time was 3 years (IQR, 2–4). During follow-up, 127 patients had at least one visit with fulfilled DSM-IV criterion A. Applying DSM-5 criterion A reduced the number of patients experiencing a hypomanic/manic visit by 62% at baseline and by 50% during longitudinal follow-up, compared with DSM-IV criterion A. Fulfilling DSM-5 criterion A during follow-up was associated with higher modified young mania rating scale score (OR = 1.51, CL [1.34, 1.71], p < 0.0001) and increased number of visits contributed (OR = 1.86, CL [1.52, 2.29], p < 0.0001). Conclusion Applying the stricter DSM-5 criterion A in a cohort of newly diagnosed bipolar patients reduced the number of patients experiencing a hypomanic/manic visit substantially, and was associated with higher overall young mania rating scale scores, compared with DSM-IV criterion A. Consequently, fewer hypomanic/manic visits may be detected in newly diagnosed bipolar patients with applied DSM-5 criterion A, and the upcoming ICD-11, which may possibly result in longer diagnostic delay of BD as compared with the DSM-IV.


2013 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 221-224
Author(s):  
Jarymke Maljaars
Keyword(s):  
Dsm 5 ◽  

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