Reh@b’ ET CCOMS – Quel « panier » de soins et de services dans la cité pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques chroniques ?

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S89-S89
Author(s):  
D. Leguay ◽  
J.-L. Roelandt

Les soins de réhabilitation constituent désormais un registre incontournable de la prise en charge des personnes présentant des troubles psychiatriques chroniques et invalidants. Mais quels soins de réhabilitation sont-ils indispensables ? Prenant place dans quels parcours de santé ? Et proposés par quels dispositifs ? En d’autres termes, qu’est-ce qui constitue le « panier de soins » de réhabilitation exigible aujourd’hui par les usagers et les familles pour ne pas subir une « perte des chances » de se rétablir ? Dans le prolongement de ces soins, quels accompagnements et aménagements sociaux doivent-ils être systématiquement recherchés ? Les intervenants s’attacheront à définir ce que doit être un parcours de rétablissement, les standards de soins et les services qui doivent être mis en œuvre. Au terme de cette session, les participants auront une vue globale des outils et de l’organisation du système de santé permettant de mettre en œuvre les soins de réhabilitation.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 87-87
Author(s):  
J.P. Fagot ◽  
S. Samson ◽  
J. Merlière ◽  
P. Gabach ◽  
A. Fagot

Introduction.Les fréquences des pathologies somatiques chez les adultes atteints de maladies psychiatriques sont peu documentées.Méthodes.Les bénéficiaires du régime général de l’Assurance Maladie en 2010, âgés d’au moins 18 ans, pris en charge pour troubles psychiatriques ont été identifiés dans le SNIIRAM à partir des diagnostics liés aux :– affections de longue durée ;– hospitalisations (PMSI-MCO, SSR, RIM-P) ;– arrêts de travail et invalidité [1].Les maladies somatiques ont été déterminées à partir des diagnostics liés aux affections de longue durée et aux hospitalisations [1]. Les prévalences ont été standardisées sur âge et sexe pour comparaison à celles observées en population générale.Résultats.En 2010, près de 2,1 millions d’adultes (5 %) avaient un trouble psychiatrique retrouvé dans le SNIIRAM, et 44 % d’entre eux avaient également une pathologie somatique retrouvée. Les pathologies somatiques les plus fréquemment retrouvées étaient les maladies cardiovasculaires (15 %), les affections respiratoires (11 %), le diabète (10 %) et les cancers (9,3 %). Par rapport à la population générale, une maladie cardiovasculaire était moins fréquemment retrouvée en cas de schizophrénie (fréquence brute : 5 %, ratio standardisé : 0,9), mais plus souvent en cas d’autres pathologies psychiatriques (16 %, ratio : 1,8 en cas d’épisode dépressif ou troubles de l’humeur). Un cancer était également moins souvent retrouvé que dans la population générale en cas de schizophrénie (3,3 %, ratio : 0,8), mais plus souvent en cas d’addictions (10,7 %, ratio : 2,1) ou de troubles anxieux (12 %, ratio : 1,6).Discussion.Par rapport à la population générale, certaines pathologies somatiques sont plus fréquemment retrouvées en présence de troubles psychiatriques, sauf en cas de schizophrénie. La connaissance de ces associations peut permettre aux soignants d’améliorer la prise en charge des pathologies somatiques comme des pathologies psychiatriques.


Author(s):  
A. Chauvin ◽  
C. Massoubre ◽  
C. Gil-Jardine ◽  
R. Sicot ◽  
P. Le Conte ◽  
...  

De nombreux patients consultant aux urgences souffrent de pathologies psychiatriques préexistantes ou ont une symptomatologie évocatrice d’une pathologie psychiatrique. En effet, les troubles psychiatriques touchent un adulte sur quatre, et 75%des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans. Le parcours de soins d’un patient adulte à présentation psychiatrique dans les structures d’urgences concerne de multiples intervenants. La complexité inhérente à ces patients complexes ainsi qu’à l’interdisciplinarité induite dans la prise en charge impose un cadre de prise en charge clair et consensuel. Des experts de la psychiatrie, de la gérontopsychiatrie et de la médecine d’urgence se sont réunis pour émettre ces recommandations de bonnes pratiques. Le choix de présenter des recommandations de bonnes pratiques et non des recommandations formalisées d’experts a été fait devant l’insuffisance de littérature de fort niveau de preuve dans certaines thématiques et de l’existence de controverses. À travers ces recommandations de bonnes pratiques cliniques, ils se sont attachés à décrire la prise en charge de ses patients aussi bien en préqu’en intrahospitalier. Les objectifs de ces recommandations sont de présenter les éléments indispensables à l’organisation du parcours de soins de ces patients, la gestion de l’agitation ainsi que la prise en charge pharmacologique ou non. Une partie spécifique est consacrée aux aspects réglementaires.


2018 ◽  
Vol 12 (4) ◽  
Author(s):  
Rakin Jamal ◽  
Caroline Mariano

Humoral hypercalcemia of malignancy is common in many cancers but is rarely present in colorectal cancers with only 24 documented cases in the literature. In this report, we present a case of a 67-year-old woman complaining of right sided abdominal pain and diarrhea. Imaging showed an obstructing cecal mass and the pathological diagnosis was poorly differentiated adenocarcinoma. After a hemicolectomy, she developed humoral hypercalcemia of malignancy which was treated with intravenous bisphosphonates. She continued to worsen due to her rapid progression of disease and died less than one month after her initial diagnosis. We reviewed the 24 other documented cases to investigate the prognosis of hypercalcemia in colorectal cancers along with reviewing the clinical presentation and management of humoral hypercalcemia of malignancy. Résumé L’hypercalcémie humorale maligne est courante dans de nombreux cas de cancers, mais elle est rare dans les cancers colorectaux; la documentation recense 24 cas seulement. Dans le présent article, nous décrivons le cas d’une femme de 67 ans se plaignant de douleurs abdominales du côté droit et de diarrhée. Un examen d’imagerie indiqua la présence d’une masse caecale obstructive dont le diagnostic pathologique s’est avéré être celui d’un adénocarcinome peu différencié. À la suite d’une hémicolectomie, la patiente a développé une hypercalcémie humorale maligne qui a été traitée à l’aide de bisphosphonates intraveineux. Son état a continué de se détériorer en raison de la progression rapide de la maladie et la patiente est décédée moins d’un mois après le diagnostic initial. Nous passons en revue les 24 cas documentés pour analyser les pronostics d’hypercalcémie dans les cas de cancers colorectaux, tout en examinant le tableau clinique et la prise en charge de l’hypercalcémie humorale maligne.    


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 26-27
Author(s):  
C. Demily ◽  
G. Saucourt ◽  
C. Rigard ◽  
A. Poisson ◽  
N. Franck ◽  
...  

La prise en charge des troubles mentaux résultant d’une affection génétique reste complexe actuellement. D’une part, l’offre de soins psychiatriques spécifique destinée à ces populations particulières est quasiment inexistante et, d’autre part, le diagnostic d’une affection somatique qui est à l’origine des symptômes psychiatriques n’est pas souvent posé si les points d’appel cliniques somatiques ne sont pas au premier plan. La question de l’organicité des troubles mentaux est pourtant majeure puisque 6 % des psychoses seraient secondaires à une affection organique. Il s’agit essentiellement de psychoses observées dans un cadre syndromique. Notons ici qu’il est également fort probable que certaines psychoses isolées (non syndromiques) aient une composante constitutionnelle, c’est-à-dire que leur survenue pourrait être favorisée par une constitution génétique particulière. La méconnaissance d’une pathologie sous-jacente à des troubles d’allure psychiatrique peut induire une véritable « perte de chance » pour le patient. Parmi les affections somatiques responsables des troubles psychiatriques, les affections cytogénétiques (par exemple, la microdélétion 22q11, le syndrome de Prader-Willi ou le syndrome de Smith-Magenis…) occupent une place importante et restent parfois méconnues et difficiles à repérer. Les maladies héréditaires du métabolisme (comme la maladie de Wilson ou les troubles du cycle de l’urée…) sont également pourvoyeuses de troubles mentaux. Le point important est que certaines de ces affections sont accessibles à un traitement étiologique, d’autres pouvant bénéficier de soins de stimulation adaptés au déficit. Fort de ce constat, il nous est apparu important de pouvoir développer un outil en direction de ces patients afin d’organiser le dépistage, des soins spécifiques et des stratégies de réinsertion socio-professionnelle. Parallèlement, nous avons constaté que les patients déjà pris en charge pour une affection génétique en Centre expert ne bénéficiaient pas toujours de soins psychiatriques adaptés, faute de connaissance précise de leurs difficultés. Le « Centre régional de dépistage et de prise en charge des troubles psychiatriques d’origine génétique » s’est structuré à Lyon en décembre 2012 grâce au soutien de l’ARS Rhône-Alpes et à une collaboration étroite entre les services de psychiatrie et de génétique clinique. Ce centre accueille et évalue les patients selon un protocole particulier qui sera détaillé.


Author(s):  
Wendy Duggleby ◽  
Carole A. Robinson ◽  
Sharon Kaasalainen ◽  
Barbara Pesut ◽  
Cheryl Nekolaichuk ◽  
...  

RÉSUMÉLes navigateurs aident les adultes ruraux âgés avec des maladies avancées, ainsi que leurs familles, de se connecter aux ressources, à l’information, et aux gens qui peuvent améliorer leur qualité de vie. Cet article décrit le processus utilisé pour engager des experts—en vieillissement en milieu rural, les soins palliatifs en milieu rural, et la navigation—ainsi que les intervenants dans les collectivités rurales, d’élaborer une définition conceptuelle d’une telle navigation et de délimiter les compétences pertinentes pour la prise en charge de cette population. Un document de discussion sur les considérations importantes pour la navigation dans cette population a été développé, suivi d’un processus Delphi en quatre étapes avec 30 membres invités experts. Les résultats de l’étude ont abouti à cinq compétences générales de navigation pour les fournisseurs de soins de santé qui prennent soin des personnes âgées rurales et de leurs familles à la fin de vie: la capacité de fournir le dépistage des patients / famille; à préconiser pour le patient / famille; de faciliter les relations avec la communauté; de coordonner l’accès aux services et aux ressources; et de promouvoir l’engagement actif. Les compétences particulières ont également été développées. Ces compétences constituent la base pour la recherche et le développement de programmes d’études en navigation.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 559-560
Author(s):  
S. Berthoz

L’idée que certaines dimensions de la personnalité et du fonctionnement affectif prédisposent à l’émergence de comportements à risque pour la santé physique et/ou soient des facteurs de vulnérabilité pour différents troubles psychiatriques n’est pas nouvelle. Dans la lignée de ce courant, plusieurs instruments auto-rapportés de l’évaluation de la personnalité et/ou du fonctionnement socio-affectif ont été développés. Toutefois, la capacité de ces instruments à rendre compte des mécanismes neurobiologiques sous-jacents reste limitée, et le fait qu’ils constituent des reflets pertinents de mécanismes génétiques et cérébraux spécifiques est de plus en plus discuté [1]. Les échelles de personnalité développées par J. Panksepp et al. pallieraient cette limite. Plutôt que de se baser sur un lexique descriptif du ressenti émotionnel, leur construction repose sur les avancées dans le domaine des neurosciences affectives et l’identification des circuits cérébraux et neuromédiateurs impliqués dans la réaction et la régulation émotionnelle [2]. Ces « échelles neuroaffectives de personnalité » (Affective Neuroscience Personality Scales [ANPS]) permettraient l’évaluation d’endophénotypes émotionnels. Les ANPS rendraient compte du fonctionnement et de l’équilibre entre 6 systèmes émotionnels primaires (3 positifs : la maternance, la jovialité, l’exploration ; 3 négatifs : la peur, la colère et la tristesse). Leur élaboration, validation en langue française ainsi que les données de la littérature émergente en faveur de leur utilisation seront présentées. Les pistes proposées pour en améliorer les qualités psychométriques seront discutées ([3,4]).


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