Eléments de prise de décision thérapeutique, en cas d’asymétrie. 2e partie : les asymétries avec symptômes de DTM

2021 ◽  
Vol 55 (3) ◽  
pp. 321-349
Author(s):  
Paul Saulue ◽  
Sandro Palla ◽  
Jean-François Laluque ◽  
Ambra Michelotti ◽  
Armelle Maniere-Ezvan ◽  
...  

Il est important pour les orthodontistes, selon les recommandations internationales, de dépister les patients à risque de dysfonctionnements temporomandibulaires (DTM). Plusieurs questions se posent : quel patient est à risque ? Quel patient dépister ? Que doit dépister l’orthodontiste ? La littérature montre que l’occlusion a un rôle étiologique insignifiant; mais cependant, certains patients peuvent présenter des difficultés à s’adapter aux modifications occlusales. Ceci peut être lié à des facteurs comme l’hypervigilance, la somatisation, l’amplification sensorielle, une mauvaise attribution de stimuli normaux comme causes de maladie ainsi que des conditions biopsychosociales défavorables, lesquels doivent tous être évalués en préalable. En cas de présence de DTM, sa prise en charge est à envisager avant un traitement orthodontique. La correction orthodontique des asymétries est décidée après ce bilan initial et en accord avec le patient sur ses besoins réels, les bénéfices attendus et les résultats fonctionnel et esthétique espérés.

2010 ◽  
Vol 81 (2) ◽  
pp. 113-126 ◽  
Author(s):  
Christian Molé ◽  
Étienne Simon ◽  
Christophe Billiotte ◽  
Michel Stricker

En fin de croissance, après une succession de traitements chirurgicaux, orthopédiques et orthodontiques visant à l’obtention d’un équilibre esthétique et fonctionnel, se pose, pour les patients porteurs de fentes labio-maxillo-palatines (FLMP), le problème crucial de la fin de traitement et de la réhabilitation prothétique d’usage. Lorsqu’un espace édenté a été maintenu ou recréé entre les dents proximales de chaque fragment, deux types d’orientation du plan de traitement se présentent au praticien odontologiste: l’implantation ou la prothèse conjointe traditionnelle. Quatre problématiques sont évoquées pour décrire les difficultés liées à cette prise de décision thérapeutique: l’affrontement des berges, le déficit osseux résiduel, les dents bordant la fente et la place de l’odontologiste dans la prise en charge globale du patient. Le choix du contexte chirurgico-prothétique final doit s’inscrire dans une démarche d’analyse multifactorielle et être intégré suffisamment tôt dans la stratégie thérapeutique multidisciplinaire. Ainsi pourra-t-il s’inscrire dans le cadre d’une bonne acceptation psychologique et dans la recherche rationnelle d’une finalité esthétique durable.


2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 247-262
Author(s):  
Philippe AMAT

Introduction : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une affection très répandue et insuffisamment diagnostiquée, ce qui en fait un problème majeur de santé publique et de sécurité. Objectifs : Cet article avait pour objectif de préciser quelques éléments fondés de la prise de décision thérapeutique et de l’information délivrée au patient et à sa famille sur le rapport bénéfice-coût-sécurité de plusieurs de ses options thérapeutiques. Matériels et méthodes : Les données publiées sur l’efficacité des orthèses et des dispositifs orthopédiques fonctionnels dans le traitement de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant, sur la pérennité de leurs effets, sur les possibilités thérapeutiques de l’expansion maxillaire ou bimaxillaire, et sur les interrelations entre extractions de dents permanentes et troubles respiratoires obstructifs du sommeil, ont été recherchées et analysées. Résultats : D’après les données probantes disponibles, chez les patients en croissance et en malocclusion de classe II, un traitement par dispositif orthopédique fonctionnel peut augmenter le volume des voies oropharyngées et permettre ainsi d’espérer réduire le risque d’apparition d’un SAOS. Une amélioration de l’indice d’apnées-hypopnées et de la plus faible saturation en oxygène, a été observée chez les enfants traités par expansion maxillaire rapide. Les extractions de dents permanentes prescrites pour le traitement d’une dysharmonie dents-arcades chez un patient d’âge orthodontique n’entrainent aucun changement significatif des voies aérifères supérieures. Conclusions : Le rôle de dépistage et de prise en charge des troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) assuré par l’orthodontiste au sein de l’équipe pluridisciplinaire est essentiel. En associant son expérience clinique aux données publiées sur les diverses approches thérapeutiques, l’orthodontiste aide son patient à bénéficier de soins mieux adaptés et au résultat davantage pérenne, tout en tenant compte de ses préférences.


2021 ◽  
Vol 55 (2) ◽  
pp. 281-297
Author(s):  
Paul Saulue ◽  
Jean-François Laluque ◽  
Emmanuel d’Incau ◽  
Marie-José Boileau ◽  
Jean-Daniel Orthlieb

Un projet de correction d’une asymétrie doit-il être fondé seulement sur la référence à une normalité ? L’asymétrie faciale est globalement la règle, tant sur le plan anatomique que fonctionnel. Les caractéristiques des asymétries doivent être abordées et traitées avec discernement. Lorsqu’il s’agit de pratiquer des interventions esthétiques, il est nécessaire de bien appréhender les désirs et les besoins du patient. Sur le plan fonctionnel, le seuil de prise en charge dépend des capacités d’adaptation de l’appareil manducateur. Pour cela, l’orthodontiste doit prévoir dans son examen clinique une étape de dépistage des signes et symptômes des dysfonctionnements temporo-mandibulaires (DTM), pour apprécier les limites de ce potentiel d’adaptation neurophysiologique. Le praticien prendra soin d’associer le patient dans une « décision partagée », ce qui favorisera l’observance du patient durant le traitement, pour obtenir un bon niveau d’alliance thérapeutique, gage de satisfaction du résultat obtenu. La prise de décision thérapeutique se basera donc sur la demande du patient, l’évaluation diagnostique et l’estimation pronostique, et tiendra compte de la notion de médecine fondée sur les valeurs.


Author(s):  
Joseph A. Tindale

RÉSUMÉCet article décrit l'utilisation de l'observation participante à des fins d'évaluation dans un contexte gérontologique structuré. L'observation participante fut utilisée pour savoir si une « search conference » permet à des personnes âgées d'identifier les besoins de leur communauté et de mettre sur pied une organisation communautaire pour y répondre. Les observations étaient consignées dans des notes de terrain et analysées en vue d'identifier les mécanismes de prise de décision. Les personnes âgées observées ont mis sur pied avec succès un programme de promotion de la santé. Ce faisant, elles ont orienté de façon décisive l'identification et la prise en charge de besoins sociaux et de santé importants pour elles. Les résultats obtenus attestent la flexibilité et la pertinence de l'observation participante sur des terrains de recherche structurés impliquant des personnes âgées. L'observation participante apparaît comme une méthode efficace pour recueillir des données sur un processus, à savoir comment un groupe de personnes âgées répond à une tâche spécifique à divers moments dans le temps.


2016 ◽  
Vol 10 (4) ◽  
pp. 243-248 ◽  
Author(s):  
D. Canivet ◽  
L. Peternelj ◽  
N. Delvaux ◽  
C. Reynaert ◽  
D. Razavi ◽  
...  

2019 ◽  
Vol 9 (3) ◽  
pp. 173-183
Author(s):  
J. Jacquet ◽  
G. Catala ◽  
J.-P. Machiels ◽  
A. Penaloza

La neutropénie fébrile (NF) est une situation fréquemment rencontrée aux urgences avec un taux de mortalité non négligeable variant de 5 à 40 %. Cette variabilité importante met en avant l’importance de stratifier le risque afin de permettre un traitement ambulatoire per os de certains patients à faible risque. En plus du MASCC (The Multinational Association for Supportive Care in Cancer) score, d’autres outils permettent d’évaluer ce risque ou sont à l’étude dans ce but, tels que le dosage de la CRP, la procalcitonine ou encore le score CISNE. Après une prise en charge rapide aux urgences incluant l’administration sans délai d’un traitement adéquat, la poursuite de l’antibiothérapie per os à domicile est envisageable chez les patients à faible risque. La combinaison amoxicilline–acide clavulanique et ciprofloxacine est le plus souvent recommandée, mais la moxifloxacine ou la lévofloxacine en monothérapie peuvent également être utilisées pour les patients traités à domicile. Le retour à domicile permet de réduire fortement les coûts engendrés par l’hospitalisation, de diminuer le risque d’infection nosocomiale et d’améliorer la qualité de vie des patients avec NF à faible risque. Dans cette optique, plusieurs critères doivent être remplis, et une discussion avec le patient reste primordiale à la prise de décision. Parmi ceux-ci, nous retiendrons notamment un score MASCC supérieur à 21, une durée attendue de neutropénie inférieure à sept jours, l’accord du patient et de son entourage ainsi que la proximité entre le domicile et un service de soin adapté.


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