Protocole orthodontique et chirurgical : systématisation de la consultation d'annonce et apport de la médecine intégrative

2017 ◽  
Vol 88 (4) ◽  
pp. 367-375
Author(s):  
Emmanuel Racy ◽  
Elvire Le Norcy

Introduction : La consultation d'annonce est une des périodes clefs dans la réalisation d'un protocole orthodontique et chirurgical. Cette consultation doit non seulement comprendre un diagnostic clinique esthétique et orthodontique, mais également une analyse fine de la psychologie du patient et de sa famille avant de proposer un plan de traitement. La médecine intégrative, évolution récente de la médecine dans le cadre de la relation médecin-malade, a démontré l'impact sur la guérison du relationnel soignant-soigné. Matériels et méthodes : Que ce soit pour l'observance du traitement, la gestion du stress pré- et post-opératoire ou plus simplement l'acceptation de la chirurgie dans le plan de traitement, la collecte d'informations préalables sur le psychisme du patient et son intégration à la décision finale font maintenant partie des bonnes pratiques. La tenue parfaite d'un dossier systématisé montrant que le patient a été considéré dans sa globalité, et non pas seulement par le diagnostic de sa dysmorphose, est un élément déterminant de la qualité de la prise en charge.

Author(s):  
A. Chauvin ◽  
C. Massoubre ◽  
C. Gil-Jardine ◽  
R. Sicot ◽  
P. Le Conte ◽  
...  

De nombreux patients consultant aux urgences souffrent de pathologies psychiatriques préexistantes ou ont une symptomatologie évocatrice d’une pathologie psychiatrique. En effet, les troubles psychiatriques touchent un adulte sur quatre, et 75%des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans. Le parcours de soins d’un patient adulte à présentation psychiatrique dans les structures d’urgences concerne de multiples intervenants. La complexité inhérente à ces patients complexes ainsi qu’à l’interdisciplinarité induite dans la prise en charge impose un cadre de prise en charge clair et consensuel. Des experts de la psychiatrie, de la gérontopsychiatrie et de la médecine d’urgence se sont réunis pour émettre ces recommandations de bonnes pratiques. Le choix de présenter des recommandations de bonnes pratiques et non des recommandations formalisées d’experts a été fait devant l’insuffisance de littérature de fort niveau de preuve dans certaines thématiques et de l’existence de controverses. À travers ces recommandations de bonnes pratiques cliniques, ils se sont attachés à décrire la prise en charge de ses patients aussi bien en préqu’en intrahospitalier. Les objectifs de ces recommandations sont de présenter les éléments indispensables à l’organisation du parcours de soins de ces patients, la gestion de l’agitation ainsi que la prise en charge pharmacologique ou non. Une partie spécifique est consacrée aux aspects réglementaires.


2021 ◽  
Vol 9 (09) ◽  
pp. 596-600
Author(s):  
Ngakani Offobo S. ◽  
◽  
Sima Cedric ◽  
Diallo Kadidiatou ◽  
Socaras Poduermo ◽  
...  

La gangrene de Fournier est une fasciite necrosante perineale a developpement rapidement progressive, fatale dans 20 a 80 % des cas. Elle fut decrite en 1883 par Alfred de Fournier devant une gangrene foudroyante sans cause evident. Il sagit dune infection pluri microbienne associant des germes aerobies et anaerobies. La source de linfection est, soit cutanee, urogenitale ou colorectale. Des facteurs favorisants, comme lage, le diabete et limmunodepression, sont souvent presents chez les patients atteints. Une reconnaissance du diagnostic clinique precoce, une connaissance de lecologie bacterienne ainsi quune prise en charge medico- chirurgicale precoce et adaptee peuvent permettre dameliorer le pronostic de cette affection. Lobjectif etait detudier les caracteristiques epidemiologique, cliniques, paracliniques et therapeutiques de cette pathologie.


2014 ◽  
Vol 43 (3) ◽  
pp. 252-262 ◽  
Author(s):  
Sylvie Rostaing-Rigattieri ◽  
Julien Guerin

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S5-S5
Author(s):  
M. Willard

Les problèmes psychosociaux dans le monde de l’entreprise sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves. L’augmentation continue du nombre de suicides au travail, dont les médias se font régulièrement l’écho, en témoigne. La France est l’un des pays les plus touchés. Pourtant, les réponses proposées dans le monde de l’entreprise restent limitées à la gestion du stress, semblant ignorer l’existence de réels troubles de l’humeur d’origine professionnelle. Il est vrai que la plupart des intervenants au sein des entreprises n’ont pas de formation psychiatrique. Il existe d’authentiques dépressions professionnelles qui surviennent suite à des difficultés dans le monde du travail et s’expriment principalement au travail. Ces dépressions représentent la majeure partie des dépenses médicales occasionnées par les problèmes de santé mentale. La dépression des dirigeants d’entreprise, souvent méconnue, est un facteur causal de certaines faillites. La sémiologie est spécifique, les éléments de prise en charge et de prévention primaire, sont très différents de ceux du stress professionnel. De la même façon, le cadre législatif est surprenant. La dépression n’existe pas dans le tableau des maladies professionnelles, et sa reconnaissance hors tableau est difficile, avec en particulier, une absence de présomption d’origine. Au contraire, le suicide est désormais fréquemment reconnu comme accident du travail. Notre intervention, après avoir rappelé la sémiologie spécifique des troubles de l’humeur d’origine professionnelle, fera le point sur les aspects de prévention spécifique et sur les éléments de prise en charge. Nous présenterons, pour conclure, la prise en charge que nous avons mise en place dans un établissement bancaire français.


2010 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 216-221 ◽  
Author(s):  
T. Meas ◽  
M. Laloi-Michelin ◽  
M. Virally ◽  
C. Ambonville ◽  
J.-P. Kevorkian ◽  
...  

Author(s):  
S. Maizeray ◽  
H. Herry ◽  
G. Valette ◽  
S. Boisramé

Pas facile de savoir communiquer efficacement en tant que chirurgien oral ! C’est probablement la raison pour laquelle nous parlons d’art pour un acte aussi banal que celui de communiquer avec son patient. L’Art de communiquer, c’est l’art de « tester »son interlocuteur pour se positionner rapidement dans sa personnalité et mettre en place le bon canal de communication. Les situations de stress simposent quotidiennement pour le patient et pour le chirurgien. Et la résolution de ces situations dépend de la qualité de communication car c’est la qualité de l’entente interpersonnelle qui va influencer celle du traitement, de la santé buccale du patient et du bien être du praticien. De nombreuses thérapeutiques sont actuellement utilisées pour faciliter la gestion du stress : la prémédication sédative (antihistaminiques, benzodiazépines, ), la sédation consciente, la psychothérapie (thérapies cognitives comportementales), l’hypnose, la musicothérapie Créée au début des années 1980 par T. Kahler, la Process Communication (PC) est un outil de compréhension du fonctionnement des différentes parties de la personnalité présentes à des degrés variables chez une personne. Cette méthode danalyse a démontré un intérêt majeur en tant quoutil positif de communication lors de séminaires de formation et pour les étudiants et enseignants (Hranicky, 2015) (Drouin 2015) (Collignon, 2013). La manière de dire les choses dans la PC a plus dimportance que le contenu du message. Dans une situation dite « stressante », le problème vient rarement de ce qui est dit mais surtout de la façon dont cela a été dit. La PC apporte une carte rapidement lisible des caractéristiques d’un type de personnalité : ses points forts, ses motivations, ses modes de communication, les environnements dans lesquels il sera à laise ou pas, les types de personnalité avec lesquels il interagira facilement ou difficilement. Il existe donc des stratégies individuelles face à chaque personnalité pour éviter les situations de «mécommunication» et pour retrouver la disponibilité intellectuelle et émotionnelle. Le premier intérêt de ce modèle est de soccuper de soi ; c’est à dire identifier nos points forts et nos motivations qui permettent d’accroître notre flexibilité et efficacité à communiquer, agir sur nos comportements de stress et utiliser au mieux nos talents personnels. Le second intérêt est de soccuper de lautre; C’est-à-dire savoir de quoi il a besoin dans sa relation. Ce modèle de communication présente un grand intérêt dans la prise en charge du patient stressé et transmetteur de stress en chirurgie orale. Il nous amène à réaliser que les difficultés de la communication ne sont pas à imputer au type de personnalité de lautre mais à la relation dysfonctionnelle existante entre deux types de personnalité. Ce changement de croyance ou dattitude mentale, vis-à-vis de lautre constitue un pré-requis indispensable à lamélioration de la flexibilité relationnelle et du professionnalisme du chirurgien oral. De futures recherches en santé seront à mener afin de diversifier les applications de cette méthode, notamment en chirurgie orale.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S63-S63
Author(s):  
D. Servant

L’exposition à un stress professionnel augmente d’un facteur d’environ 2 le risque de survenue d’une dépression ou d’un trouble anxieux . Les tableaux cliniques rencontrés sont variés et décrits selon différentes dénominations : burn-out ou épuisement professionnel, trouble de l’adaptation, dépression d’origine professionnelle… À l’heure où les pouvoirs publics s’interrogent sur la possibilité de reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle il importe pour notre discipline de mieux définir le cadre diagnostique de ces différentes entités. Se posent aussi les questions de la prévention des risques psychosociaux (RPS) et de l’utilisation d’instruments validés et adaptés aux différents contextes professionnels. Une démarche qualitative et quantitative d’évaluation semble la mieux adaptée pour bien cerner les risques inhérents à une profession. Enfin, l’accès aux soins pour ces patients semble insuffisant comme le note un récent rapport du conseil économique social et environnemental qui recommande la création d’unités spécialisées pour la prise en charge. La gestion du stress par les thérapies comportementales et cognitives (TCC) semble bien adaptée à différentes situations comme la prévention primaire et secondaire et la reprise du travail . Elle peut être aussi associée aux soins pour beaucoup de patients psychiatriques confrontés à des difficultés professionnelles. De nouveaux outils de self-help utilisant des supports numériques sont aujourd’hui proposés pour faciliter l’accès à ces soins . À côté des protocoles classiques de TCC de gestion du stress de nouvelles approches thérapeutiques semblent utiles comme la thérapie ACT qui prend en compte les valeurs et les attentes du sujet . Nous présenterons dans cette séance 3 travaux originaux d’équipes françaises : une échelle originale des RPS chez les médecins, hospitaliers, une étude de faisabilité d’un programme numérique et une approche de reprise du travail basée sur l’ACT.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 39-39
Author(s):  
C. Lemogne

Après ajustement sur les facteurs de risque cardiovasculaires « classiques » (tabagisme, hypertension, hypercholestérolémie, sédentarité, diabète, etc.), la dépression est associée à un risque quasiment doublé de survenue d’un premier événement coronarien ainsi qu’à un risque augmenté de 25 à 50 % de survenue d’un accident vasculaire cérébral. Il en est de même pour les symptômes anxieux. De plus, après un premier événement coronarien, la présence de symptômes dépressifs est associée à un risque augmenté de 15 à 60 % de récidive voire de mortalité cardiovasculaire. Ce constat a conduit à la mise en place de plusieurs essais contrôlés randomisés de prévention secondaire visant à démontrer l’intérêt d’une intervention pharmacologique, psychologique ou mixte sur les symptômes dépressifs dans la prévention des récidives et de la mortalité chez les patients coronariens. Globalement, les résultats obtenus jusqu’à présent ont été plutôt décevants, en particulier en ce qui concerne les études de forte puissance statistique (SADHARD, ENRICHD, CREATE, MIND-IT). Parmi ces quatre essais, trois ont montré l’intérêt d’un traitement par inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine ou thérapie cognitive et comportementale sur la symptomatologie dépressive, mais sans effet préventif sur la récidive des événements coronariens et la mortalité cardiovasculaire. Ce résultat paradoxal pourrait résulter de facteurs confondants, par exemple génétiques, expliquant l’association entre dépression et risque cardiovasculaire sans lien causal direct. Toutefois, certaines pistes restent encourageantes, en particulier lorsque l’intervention cible des facteurs plus généraux que la dépression tels que la gestion du stress (p.ex. essai SUPPRIM) ou au contraire repose sur une prise en charge personnalisée de la dépression (p.ex. essai COPES).


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