scholarly journals L’évaluation et la prise en charge de la paralysie néonatale du plexus brachial

2021 ◽  
Vol 26 (8) ◽  
pp. 498-503
Author(s):  
Vibhuti Shah ◽  
Christopher J Coroneos ◽  
Eugene Ng

Résumé La paralysie néonatale du plexus brachial, qui se manifeste à la naissance, peut être débilitante et avoir des conséquences prolongées. La présentation à la naissance dépend de l’importance de la lésion nerveuse et peut varier entre une faiblesse transitoire et une parésie globale qui touche l’amplitude active des mouvements. Il est essentiel de procéder à des examens cliniques sériels après la naissance et pendant la période néonatale (jusqu’à l’âge d’un mois) pour évaluer le rétablissement et prédire le pronostic à long terme. Le présent document de principes décrit l’évaluation des facteurs de risque des nouveau-nés à la naissance, l’orientation précoce vers une équipe multidisciplinaire spécialisée et les communications entre les intervenants communautaires et les spécialistes pour optimiser le pronostic pendant l’enfance.

2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 273-287 ◽  
Author(s):  
Laurianne Coutier ◽  
Patricia Franco

Introduction : Chez l’enfant, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) constitue un trouble du sommeil fréquent dont la prévalence est d’environ 3 % entre trois et huit ans. Matériels et méthodes : Son origine est multifactorielle (hypertrophie de tissus mous pharyngés, étroitesse des voies aérifères osseuses, atteinte du tonus neuromusculaire). Les symptômes et les signes cliniques diurnes et nocturnes à rechercher sont directement en rapport avec l’obstruction des voies aérifères supérieures (VAS) ou avec la mauvaise qualité de sommeil. Après une évaluation anamnestique et clinique complètes, incluant une nasofibroscopie, le spécialiste ORL s’orientera vers une adéno-amygdalectomie ou vers un enregistrement nocturne par polysomnographie ou polygraphie pour confirmer le diagnostic chez l’enfant. Chez l’adolescent, la prévalence du SAOS serait entre 0,5 et 6 %. Les facteurs de risque principaux sont l’obésité, le sexe masculin et les antécédents d’amygdalo-adénoïdectomie. Outre les symptômes classiques du SAOS de l’enfant, ce syndrome peut, chez l’adolescent, se manifester par une sémiologie trompeuse à type de dyssomnie, somnolence diurne excessive et/ou troubles de l’humeur. Les diagnostics différentiels à type de conduites à risque, retard de phase ou narcolepsie doivent être systématiquement évoqués. L’enregistrement de la respiration pendant le sommeil s’impose. Même si l’index d’apnées/hypopnées obstructives est faible, il doit être considéré. Conclusion : Chez l’enfant comme chez l’adolescent, la prise en charge multidisciplinaire (ORL, orthodontiste, kinésithérapeute maxillo-facial, pneumologue) doit être précoce afin d’éviter les complications neurocognitives, comportementales, cardiovasculaires et métaboliques. Une chirurgie maxillo-faciale pourra être discutée à partir de l’âge de 15 ans. Il ne faudra pas oublier de veiller aux règles d’hygiène de vie et de sommeil ainsi qu’à la prise en charge de l’obésité.


2019 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 87-94
Author(s):  
G. Mick ◽  
D. Gillet ◽  
S. Heritier ◽  
C. Garcia-Porra ◽  
E. Bochet

Du fait de l’augmentation du nombre de prescription de prégabaline dans le domaine de la douleur chronique et de cas relevés de mésusage récréatif ou toxicomaniaque avec ce médicament dans le monde, dans le contexte de la crise sanitaire en cours avec l’usage des opioïdes aux États-Unis, la crainte d’un risque addictif directement lié à l’usage de cette molécule a incité les autorités de divers pays à une surveillance accrue. Les recueils effectués par les centres de pharmacovigilance concernant la prégabaline relevant avant tout les situations considérées comme anormales, la description de l’usage de cette molécule au quotidien par un ensemble de prescripteurs et d’utilisateurs durant une période prolongée reflète mieux les conditions naturelles d’emploi de cette molécule et permet d’identifier les divers types de comportements des professionnels et usagers de santé à son égard. Une analyse rétrospective des dossiers de patients utilisateurs de prégabaline reçus et suivis dans une structure d’évaluation et prise en charge de la douleur pendant six ans a été réalisée, comprenant des données précises concernant les conditions d’usage et les effets du médicament. Les données issues de la littérature internationale et celles issues de l’étude montrent que le risque de mésusage et addictif est faible dans un contexte de prescription antalgique et de suivi médical adéquat, alors qu’il est élevé et directement lié à un mésusage de type récréatif ou toxicomaniaque en association avec les opioïdes ou l’alcool, en particulier dans la population jeune et en dehors du milieu des soins. Des recommandations d’usage de la prégabaline sont proposées aux professionnels afin de rappeler ces facteurs de risque.


2019 ◽  
Vol 11 (4) ◽  
pp. 180-186
Author(s):  
R. Kojayan ◽  
R. Vasseur ◽  
C. Doublet ◽  
N. Baille ◽  
K. Havasi ◽  
...  

Les publications de plus en plus nombreuses sur l’épigénétique valident, jour après jour, une démarche d’accompagnement pluridisciplinaire coordonnée et personnalisée, pour modifier positivement et précocement l’environnement de l’enfant et de ses parents. Le défi est de réussir à intégrer toutes ces dimensions avec rigueur et respect mutuel des places et des compétences de chacun, surtout lorsqu’il s’agit de situations à risque médicopsychosocial extrêmes. L’antériorité des collaborations médicopsychologiques ainsi que l’action soutenue des réseaux périnataux* ont préparé le terrain du décloisonnement des pratiques entre les disciplines concernées, tant dans le secteur public que libéral. Sous l’impulsion d’un pédopsychiatre, d’une psychomotricienne et d’une orthophoniste en lien étroit avec les trois sites de naissance de la ville, soit 9 000 naissances par année, une expérience de prise en charge précoce des bébés issus de ces situations extrêmes a pu voir le jour en pratique libérale, articulée avec le CHU. Le recul actuel est de huit années. D’emblée, le regard d’un médecin rééducateur extérieur** a considérablement enrichi l’approche portée sur le développement précoce. Sans se polariser sur les facteurs de risque, l’attention a changé d’axe par une observation fine des stades précoces du développement du bébé jusqu’à 18 mois. L’accent a été mis sur l’analyse de la posture et l’activité motrice spontanée, en particulier la période des mouvements généraux dont on sait l’importance pour le devenir : observer avec les parents les modalités d’organisation précoce du bébé face à l’environnement, partager avec eux et avec les professionnels concernés ce qui se dégage dans la dynamique du bébé et les éventuels aménagements à proposer. Cette observation conjointe avec les parents les plus fragiles a ouvert des pistes pour définir le concept de continuité et optimiser les suivis.


2012 ◽  
Vol 16 (5-6) ◽  
pp. 364-371 ◽  
Author(s):  
T. Challand ◽  
S. Thureau ◽  
B. Dubray ◽  
P. Giraud

2010 ◽  
Vol 17 (6) ◽  
pp. 79
Author(s):  
M. Bouhabib ◽  
C. Lambe ◽  
F. Bajolle ◽  
A. Maltret ◽  
O. Goulet ◽  
...  

1970 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 29-36
Author(s):  
K Touré ◽  
SN Diagne ◽  
LB Seck ◽  
A Sow ◽  
M Ndiaye ◽  
...  

Description Les AVC constituent un problème de santé publique avec une mortalité élevée. Objectif Identifier les facteurs prédictifs de mortalité par accidents vasculaires cérébraux à la Clinique Neurologique du CHU de Fann, Dakar. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective du 1er Janvier 2001 au 01 Novembre 2003 portant sur des patients avec AVC et ayant eu un examen tomodensitométrique cérébral. Les données sociodémographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les signes de gravité associés au tableau neurologique et le pronostic vital ont été collectés. Des analyses uni, bi et multivariées par la régression logistique multiple ont été effectuées. Résultats La population de patients (314) était composée de 56,1% de femmes avec une moyenne d’âge de 61,3 ans (±13,8), un délai moyen d’admission de 8,4 jours (±23,5). Les facteurs de risque d’AVC étaient dominés par l’HTA, l’antécédent d’AVC et le diabète. Les AVCI représentaient 60,2%. Un coma et une HTA étaient associés au tableau neurologique. Soixante dix huit (78) patients sont décédés soit un taux de létalité de 24,8%. Lors de l’analyse de régression logistique multivariée, seuls les antécédents d’AVC et l’existence de coma étaient associés de manière indépendante à la mortalité par AVC. Conclusion Ces résultats démontrent la nécessité d’une amélioration de la prise en charge des patients en unité de soins intensifs et la prévention des récidives d’AVC par une éducation sanitaire des malades.Mots-clés: accident vasculaire cérébral, mortalité, pronostic, Sénégal.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 554-555
Author(s):  
P. Courtet

La dépression, deuxième source de handicap, constitue le principal facteur de risque de suicide. Il a été proposé à juste titre que le traitement de la dépression soit une stratégie efficace de prévention du suicide. Pourtant la dernière décennie a été marquée par les controverses sur le risque suicidaire potentiel des antidépresseurs, qui ont eu des effets néfastes sur la prise en charge des patients. Puisque les alertes sur ce risque ont été proposées à partir des résultats d’études qui n’avaient pas comme objectif de s’intéresser au processus suicidaire, nous avons réalisé une étude destinée à évaluer la survenue d’idées et de tentatives de suicide chez 4357 patients déprimés ambulatoires traités par antidépresseur et suivis 6 semaines en condition naturelles. Une idéation suicidaire est apparue de novo chez 9 % des patients qui n’en avaient pas à l’inclusion. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie anxieuse ou dépressive et l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur. Deux pour cent des patients ont réalisé une TS au cours des 6 semaines de suivi. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie dépressive ou du désespoir, l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur, et l’existence de mésusage d’alcool et d’antécédents de TS. Ces résultats suggèrent que le risque suicidaire en début de traitement soit lié aux facteurs de risque suicidaires, dont l’inefficacité du traitement antidépresseur. Par ailleurs, nous avons montré que l’initiation d’un traitement par non ISRS ou d’un traitement ISRS à forte dose augmente le risque d’aggravation des idées de suicide. L’ensemble de ces données, confortées par la littérature, nous indique que les médecins possèdent les outils de prévention en évaluant précisément et régulièrement la dépression et le risque suicidaire au cours du traitement antidépresseur.


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