scholarly journals L’urbanisation, entre la déviance et l’éthique

Afrika Focus ◽  
2021 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 237-261
Author(s):  
Augustin Ramazani Bishwende ◽  
Carlos Alberto Tello

Résumé Deux études de cas de villes très étalées (Kinshasa et Mexico) illustrent mieux la question de l’urbanisation de grandes villes du point de vue de la déviance et de l’éthique. À travers une analyse méthodologique de faits concrets nous parlons de l’espace urbain comme probable conducteur de la ségrégation sociale. L’article considère qu’il faudrait gérer la déviance le mieux possible, parce qu’elle travaille contre toute initiative d’éthique et de développement durable. Une discussion indique que sans une approche sociale, sans des politiques urbaines justes; des espaces de ségrégation sociale continueront d’exister avec des fortes conséquences sur l’étalement urbain et la qualité de vie (qdv) et la qualité d’un lieu (qdl) des populations. Pour mieux gérer cette situation, l’accent est mis sur le principe du développement durable afin de remédier aux problèmes de la déviance. L’article conclut qu’une nouvelle configuration urbaine beaucoup plus éthique serait plus bénéfique aux populations et aux nombreuses villes du monde dans l’avenir.

2016 ◽  
Vol 28 (4) ◽  
pp. 449-466
Author(s):  
André-Hubert Mesnard

La prise en compte de l’environnement s’impose de plus en plus en France, pour des raisons de sécurité, de qualité de vie et de développement durable dans un contexte d’urbanisation forte, dans des zones localisées et souvent sensibles sur le plan écologique. La législation et le droit reflètent cette généralisation des préoccupations d’environnement depuis la loi du 10 juillet 1976 qui fait de la protection du patrimoine naturel un objectif « d’intérêt général », c’est-à-dire un objectif général, tant public que privé, individuel que collectif. Cette obligation concerne aussi bien les contractants de droit privé (propriétaires, exploitants) que les industries et les pouvoirs publics (permis de construire, plans d’urbanisme...). Tous les projets doivent intégrer les préoccupations d’environnement, et le droit de l’urbanisme les impose d’une façon expresse, autant dans le contenu de la planification de l’occupation du territoire, que lors de la délivrance des autorisations d’occupation des sols... Les études d’environnement (dont les études d’impact) sont de plus en plus exigeantes et nombreuses. Enfin la jurisprudence des tribunaux, administratifs, ou pénaux, « responsabilise » de plus en plus les acteurs publics de la construction et de l’urbanisme, en matière de défense de l’environnement.


2021 ◽  
Vol 15 (3) ◽  
pp. 93-98
Author(s):  
P. Justin ◽  
G. Dorard ◽  
A. Untas

La littérature montre que de nombreux enfants et adolescents confrontés au cancer d’un proche apportent une aide significative et régulière. Ces jeunes sont nommés jeunes aidants (JA). Cette situation a des conséquences importantes sur le bien-être et la qualité de vie de ces jeunes. Pourtant, les JA sont aujourd’hui peu identifiés et reconnus en France, et il existe peu de dispositifs pour les soutenir. Cet article se propose d’exposer la place des JA dans le cancer dans notre société, leurs besoins et les dispositifs d’accompagnement pouvant y répondre.


2014 ◽  
Vol 7 ◽  
pp. c18-a37
Author(s):  
Thomas Leveiller ◽  
Nathalie Long

Sur l’aire urbanisée de la région Ile-de-France, la succession des schémas directeurs d’aménagement depuis 1965 a privilégié de plus en plus l’environnement et la qualité de vie. Le développement urbain durable s’impose ainsi progressivement comme le moteur de l’évolution de la morphologie de l’aire urbanisée. La création des villes nouvelles, puis les projets d’écoquartiers, en sont une illustration. Leur aménagement favorise l’émergence de nouvelles structures morphologiques : un tournant urbanistique (Chevalier, 2007) a ainsi été amorcé dès les années 1990 et identifié à travers les documents d’urbanisme. Ce changement d’orientation politique peut être mis en relation, en grande couronne, avec un ralentissement de la consommation d’espace agricole et une diminution de l’étalement urbain.


2015 ◽  
Vol 60 (2) ◽  
pp. 89-100
Author(s):  
Jacky Ndjepel

Depuis quelques années, l’approche milieu de vie (AMV) est devenue populaire parce qu’elle représente une avenue intéressante pour améliorer la qualité de vie des résidants dans les milieux d’hébergement. Malgré sa pertinence, l’AMV peine encore à être intégrée dans la pratique quotidienne des centres d’hébergement. En 2014, seuls quelques-uns se distinguent à cet égard. De nombreux facteurs expliquent cette situation notamment les difficultés que rencontrent les professionnels dans la réalisation de leurs tâches, le manque de personnel, une plus importante charge de travail et surtout l’assise conceptuelle de l’AMV qui semble encore mal comprise par plusieurs. Au plan organisationnel, malgré la volonté politique de transformer les centres en milieux de vie, ceux-ci fonctionnent encore avec des logiques institutionnelles centrées sur l’offre de soins. Afin de pallier ces difficultés, certains développements conceptuels récents en promotion de la santé, en l’occurrence le modèle de l’AMV de Poland et Dooris (2010), pourraient être mis à contribution afin d’améliorer l’implantation de l’AMV dans les CHSLD.


Author(s):  
Karima Frendi ◽  
Zoulikha Ait-lhadj

La préoccupation liée à la préservation, la sauvegarde et la valorisation du village kabyle traditionnel en Algérie, comme témoignage de notre histoire et symbole de notre identité, se chevauche inévitablement avec celle du développement local des régions de la zone de montagne, notamment du Djurdjura. Actuellement, ses villages se dépeuplent vue l’absence d’alternative de développement, ce qui les faits sombrer dans l’oubli et la désuétude, « cas du village traditionnel d’Ath El Kaid, situé au coeur de la montagne du Djurdjura, malgré qu’il soit érigé en secteurs sauvegardés après son classement comme patrimoine culturel national année 2009». En vue d’une valorisation du village traditionnel, il est crucial d’opter pour sa redynamisation, et d’en faire un élément actif dans son territoire. Ainsi, l’intégration d’une activité touristique mobilisant ses potentialités naturelles et culturelles s’imposent, pour un développement local certain. Le tourisme culturel-patrimonial est une forme de tourisme qui a pour but de découvrir le patrimoine culturel et architectural d’une région. Il doit être réfléchi comme un agent de développement durable, et s’appliquer aux valeurs fondamentales à savoir l’authenticité des projets et la protection du patrimoine. Le tourisme culturel-patrimonial, peut contribuer de façon significative à la prospérité économique de la région de la Kabylie du Djurdjura, comme il peut générer des retombées sociales à savoir la reconnaissance de son patrimoine culturel et architectural comme composante du territoire. Et par conséquent la promotion de sa culture locale vivante, la découverte des différentes activités et traditions de la population locale. Ainsi les apports de ce type de tourisme, contribuent à améliorer la qualité de vie des habitants et leur procurent un sentiment de fierté renouvelé à l’égard de leur culture et leur patrimoine et deviennent soucieux de leur préservation à travers le temps.


2006 ◽  
Vol 18 (1) ◽  
pp. 57-72 ◽  
Author(s):  
Gilles Côté ◽  
Christiane Gagnon

Le fait que la participation citoyenne aux décisions d’environnement soit une valeur acceptée par les administrations publiques et les organismes privés ne doit pas constituer une raison pour faire l’économie d’un questionnement sur son apport sur les plans social, politique et administratif. L’examen détaillé de cas nous permet d’effectuer une confrontation entre la théorie et la pratique. Dans cet article, nous présentons les résultats d’une étude portant sur la participation des acteurs sociaux à l’évaluation et au suivi des impacts d’un projet industriel, la construction du complexe industriel d’Alcan à Alma (Québec). Notre étude s’inscrit dans une réflexion plus globale sur la place d’une gouvernance environnementale participative, quatrième pilier d’un développement durable viable. Sur le plan des résultats, malgré l’ampleur des moyens déployés, le bilan de la participation à l’évaluation et au suivi des impacts est plutôt mitigé. Deux catégories de raisons expliquent cette situation : les lacunes des dispositifs participatifs et la conduite des acteurs. En outre, il ressort de l’étude que les dispositifs participatifs ont contribué à l’application de normes sociales favorisant l’autocensure et la construction d’un consensus cherchant à assurer la réalisation du projet, perçu par la communauté comme essentiel à sa survie.


2013 ◽  
Vol 57 (160) ◽  
pp. 25-40 ◽  
Author(s):  
Lydia Hadji

Résumé Dans un esprit de développement durable, les grandes villes s’efforcent d’atteindre de nouveaux objectifs qui mettent en question l’aménagement de l’espace public. La recherche d’un outil d’aide à la décision pour l’évaluation de la qualité des espaces publics devient une nécessité primordiale. Face à ce défi, il faut aborder l’espace public en tant que système compris comme un organisme holistique. Cette approche nous a permis d’établir une méthode d’évaluation de la qualité de l’espace public basée sur une série de critères et d’indicateurs d’évaluation scientifiquement valides et en mesure d’appuyer les décideurs dans leurs choix, cela, dans une perspective de développement durable. La méthode pourrait s’appliquer, en outre, dans les pays en développement tels que l’Algérie qui ne dispose pas d’outils d’évaluation de la qualité des espaces publics afin d’assurer une qualité de vie urbaine.


2021 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
Author(s):  
Kouassi Koffi Bertin ◽  
Adon Kouadio Patrick

Cet article vise à analyser les mécanismes de réussite et de rupture d’avec les pratiques non viables, de la mise en œuvre des projets de développement durable dans la ville d’Abidjan. Il s’agit de mécanismes sociaux dont le rôle dans les projets s’accroit avec la vision globale du grand Abidjan. Ensemble de stratégies et de moyens de contournement, ces mécanismes sont souvent inefficaces et inadaptés pour affronter les résistances sociales face au développement durable. En lieu et place des mécanismes institutionnels dans les actions publiques, ont été élaborés des mécanismes sociaux et d’arrangement entre les opérateurs économiques et les agents publics chargés de mettre en œuvre le développement durable. Cette situation freine les initiatives des villes durables en Côte d’Ivoire.


Author(s):  
Hermann Mikonda ◽  
Bertrand-Michel Mahini

Certaines études considèrent la République du Cameroun comme faisant partie de la catégorie d’États fragiles. Le présent article se propose, à partir de ces travaux, d’ouvrir à nouveau le débat sur l’appartenance supposée ou réelle de cet État à ladite catégorie. Dès lors, l’analyse puise l’essentiel de sa démarche dans le portefeuille théorique du constructivisme social et de l’interactionnisme. Il est concrètement question de se demander s’il est vrai que le Cameroun présente les traits de caractère de la fragilité. Ce faisant, l’on montrera que les dynamiques développementalistes mises en œuvre par les pouvoirs publics et les partenaires internationaux le soustraient de cette situation négative pour l’orientation résolument sur le sentier du développement durable.


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