scholarly journals DILEMAS DA TRADUÇÃO DO MARXISMO NA PERIFERIA: ANTONIO GRAMSCI E OS FUNDAMENTOS DOS SUBALTERN STUDIES

Author(s):  
Camila Góes

Resumo Este artigo busca analisar os usos realizados do pensamento de Antonio Gramsci na Índia com Subaltern Studies. Detemo-nos, com maior ênfase, à análise da primeira fase do grupo, ao longo dos anos 1980, marcada pela influência do pensamento gramsciano e pela liderança do historiador Ranajit Guha. A proposta consiste em situar a discussão subalternista no âmbito da circulação das ideias de Gramsci em contextos periféricos, adotando como contraponto o caso latino-americano, em particular através da produção dos gramscianos argentinos e brasileiros. Além de incidir no específico objetivo de destacar a internacionalização das ideias do marxista italiano, buscaremos examinar, de modo subjacente, a forma como a própria obra de Marx foi repensada nesses contextos a partir da influência gramsciana, tendo como hipótese tratar de tentativas de tradução do marxismo para a periferia do capitalismo. Buscamos demonstrar essa hipótese através da análise pormenorizada das teses subalternistas, bem como sugerir pontos de encontro com latino-americanos, em especial àqueles vinculados às revistas Pasado y Presente e Presença.

Plural ◽  
2015 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 222
Author(s):  
Camila Massaro de Góes

Os Subaltern Studies indianos surgiram no início dos anos 1980 com o objetivo de reescrever criticamente a história das classes subalternas na Índia, tendo como principal influência teórico-política o pensador italiano Antonio Gramsci. A partir de 1988 identificamos uma “virada pós-estruturalista” no trabalho subalternista, com destaque para a obra de Michel Foucault. Neste artigo buscamos chamar a atenção para a influência do pensamento pós-estruturalista no projeto subalternista, bem como retomar o conflito desta corrente teórica com as ideias marxistas, principalmente no que tange às teorizações sobre os modos de poder e dominação.


2008 ◽  
Vol 40 (3) ◽  
pp. 376-378 ◽  
Author(s):  
John Chalcraft

More than twenty-five years ago, a small group of South Asianists challenged the bourgeois-nationalist and colonialist historiography of Indian nationalism. Based mostly in India and critical of “economistic” Marxism, they aimed to recover the occluded histories of what Antonio Gramsci calls “subaltern social groups” and to put into question the relations of power, subordination, and “inferior rank” more generally. The influence of subaltern studies quickly became international, inspiring research projects in Africa, Asia, the Caribbean, Latin America, and the Middle East.


2015 ◽  
pp. 179-192
Author(s):  
Camila Massaro de Góes

Esse artigo possui o objetivo de apresentar os resultados de um estudo exploratório sobre a apropriação do pensamento político e social de Antonio Gramsci no âmbito dos chamados Subaltern Studies, destacando os trabalhos de Dipesh Chakrabarty, Gyanendra Pandey, Partha Chatterjee, Ranajit Guha e Gayatri Chakravorty Spivak. Por meio desse estudo pretendeu-se identificar as formas de tradução do pensamento gramsciano e, principalmente, dos conceitos de hegemonia e subalterno pelos Subaltern Studies e individualizar a contribuição específica destes para a compreensão dos processos de constituição de uma direção político-cultural na sociedade.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 43-62 ◽  
Author(s):  
Leandro Galastri

The purpose of this article is to draw a theoretical distinction between the notions of ‘social classes’ and ‘subaltern groups’ as defined in The Prison Notebooks by Antonio Gramsci. This distinction will involve a brief discussion about the notions of ‘social classes’ evolved by other key authors in the area, apart from Gramsci himself, such as Marx, D. Bensaïd, E. P. Thompson and N. Poulantzas, who, on this question, have close affinities with the ideas of Gramsci. Finally, I seek to make suggestions about how this distinction can be applied, together with some critical observations on ‘Subaltern Studies’ and some final considerations with regard to this article as a whole.


2017 ◽  
Author(s):  
Jacques D'adesky

Forgée au départ par Antonio Gramsci (Liguori 2016) la notion de « subalterne », définie comme relation de subordination, renvoie au départ de l’année 1988, aux subaltern studies qui proposent sous l’instigation de l’historien Ranajit Guha (1997) d’analyser la place et les groupes subalternes dans l’histoire moderne de l’Inde. Ces études accorderont une place importante à l’analyse des discours pour y appréhender les voix bâillonnées des individus appartenant aux groupes se situant à la base de la pyramide sociale, considérés comme les agents du changement social et politique. Elles développeront une critique de l’historiographie nationaliste et anti-coloniale dans le même temps qu’elles essaieront de restituer la capacité des « sans-voix » marginalisés comme les paysans pauvres, les femmes, les intouchables, et d'autres voix. De nos jours, les subaltern studies sont englobées par les théories postcoloniales qui émergent dans les années 1990 en Asie du Sud. Celles-ci questionnent la perspective du colonisateur sur les colonisés et accusent la pensée occidentale d’imposer, aux élites intellectuelles et aux classes populaires des pays du Sud, une conception éloignée des réalités locales. Cette hégémonie intellectuelle tend donc à limiter l’expression des subalternes et à en réduire la diversité issue d’un grand nombre de communautés locales, ce qui a des conséquences désastreuses sur la communication Nord-Sud. Les subaltern studies, portées à l’origine par des intellectuels d’Asie du Sud (Guha et Spivak 1988), se déploient notamment vers le Nord, nommément dans l’espace anglo-saxon, mais également dans les pays de l’Amérique latine. Dans ce dernier champ, elles ont contribué, entre autres, à mettre en exergue, les effets négatifs de la mondialisation. Les travaux critiques d’Edgardo Lander et d’Aníbal Quijano (2005) se concentrent sur l’analyse de la colonialité du pouvoir et du savoir, ainsi que sur la critique de l’eurocentrisme, compris comme une perspective binaire et dualiste de la connaissance qui est venue à s’imposer mondialement de manière hégémonique au fur et à mesure de l’expansion européenne sur la planète. Au Brésil, à travers le prisme de la critique postcoloniale, Claudia Miranda (2006), se penche, sur les discours des intellectuels afrodescendants, jugés en situation de subalternité, qui se mettront en évidence à l’occasion de la lutte pour la démocratisation et de la mise en œuvre des politiques publiques d’action positive en faveur de l’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. La production d’études subalternes dans le monde francophone est, quant à elle, récente et moins abondante. Néanmoins, il faut mentionner l’existence dans ce champ de courants de pensée antérieurs qui participent bien avant les années 1980 à la critique de la situation des colonisés en Afrique et dans les départements d’outre-mer. Citons à ce titre, les critiques effectuées par les chantres de la négritude que sont Léopold Sédar Senghor (1964, 1977), Aimé Césaire (2004[2004]) ou encore Frantz Fanon (2001[1952]) même si celles-ci ne viennent pas à s’appuyer expressément sur la notion de « subalternité ». C’est dans cette large perspective que la « subalternité » découle de deux phénomènes historiques : la décolonisation et la mondialisation. Même s’ils ne sont pas concomitants, leurs effets politiques, économiques et sociaux impliquent différents groupes subalternes au Nord comme au Sud, notamment les réfugiés, les émigrés, les minorités ethniques ou sexuelles opprimées, voire les femmes soumises aux diktats de cultures machistes. Après avoir été adopté et enrichi par des penseurs du Sud, le terme est aujourd’hui devenu un concept adapté aux deux hémisphères. Outre la restriction au droit à la parole — donc au pouvoir d’énonciation —, ce qui rapproche les subalternes du Nord et du Sud, c’est leur bas niveau de revenu, qui les prive d’aisance matérielle; leur qualité de vie, leur bien-être et leurs libertés qui sont donc moindres que ceux des autres groupes nationaux. Ces restrictions les enferment dans la spirale décrite par Amartya Sen (2010) : la limitation de la liberté économique réduit les libertés sociales, ce qui entraîne une nouvelle perte de liberté économique. Ce cercle vicieux affaiblit les subalternes, les opprime et les maintient dans un silence qui réduit leur capacité d’action. La liberté de parole libère une énergie et une puissance singulières pour dénoncer et abolir les servitudes. Participer aux débats et aux décisions collectives suppose l’existence d’une reconnaissance mutuelle fondée sur la liberté d’expression et la perception d’une égale dignité. L’égalité de parole découle précisément de l’expérience de l’égale dignité, comme, par exemple, dans la reconnaissance d’une même qualité d’honneur chez les anciens Spartiates ou d’une même valeur chez les citoyens athéniens, et dans l’usage de la palabre chez les sages et chefs de villages africains. Pour les groups subalternes, la liberté de parole est donc une arme de libération contre les discours qui les ignorent et contre les pratiques et les dispositifs qui les réduisent au silence. Face à l’immédiatisme du journalisme et de l’économie, l’anthropologie a, sur ce thème, l’avantage du temps de la réflexion, de l’enquête approfondie et de la comparaison. L’étude ethnographique, la reconstruction des récits de vie et l’analyse de discours permettent une nouvelle approche des relations politiques, sociales et culturelles Nord-Sud. Habitués à la prise de distance face à leur propre culture, les anthropologues sont particulièrement bien outillés pour porter un regard neuf sur les pratiques de discrimination et d’exclusion et le sentiment d’abandon vécu par les groupes subalternes (difficultés de se faire entendre et voir leurs problèmes pris en charge par les pouvoirs publics) dans les pays du Nord comme du Sud. Rien d’extraordinaire donc à ce que les anthropologues, d’où qu’ils soient, viennent à s’emprunter concepts et arguments et à communiquer davantage.


Author(s):  
Odile Moreau

This chapter explores movement and circulation across the Mediterranean and seeks to contribute to a history of proto-nationalism in the Maghrib and the Middle East at a particular moment prior to World War I. The discussion is particularly concerned with the interface of two Mediterranean spaces: the Middle East (Egypt, Ottoman Empire) and North Africa (Morocco), where the latter is viewed as a case study where resistance movements sought external allies as a way of compensating for their internal weakness. Applying methods developed by Subaltern Studies, and linking macro-historical approaches, namely of a translocal movement in the Muslim Mediterranean, it explores how the Egypt-based society, al-Ittihad al-Maghribi, through its agent, Aref Taher, used the press as an instrument for political propaganda, promoting its Pan-Islamic programme and its goal of uniting North Africa.


Author(s):  
Ricardo Ferraz ◽  
Braida Lopes
Keyword(s):  

A literatura de cárcere retrata o espaço da prisão. Sempre esteve ligada a grandes nomes, como Graciliano Ramos (Memórias do cárcere), Antonio Gramsci (Cartas e Cadernos do cárcere), Fiódor Dostoiévski (Recordações da casa dos mortos), entre outros. Suas prisões foram de cunho eminentemente político, no sentido de uma discordância com o sistema operante que seus governos adotavam em suas respectivas épocas. Graciliano conflitava com o Governo Vargas; Gramsci com o fascismo; e Dostoiévski com o czarismo de Nicolau I. É de se destacar que o ponto comum entre eles é que tiveram uma experiência dentro de um ambiente carcerário para produzir suas obras, o que não é uma regra para a literatura de cárcere (há também as ficções como O último dia de um condenado, de Victor Hugo). Mergulhando nessa escrita, especificamente da experiência, pretendemos demonstrar que as literaturas de cárcere no contemporâneo também têm seu viés político, só que muitas vezes são sufocadas pelos novos discursos do fascismo. Não se trata de comparar escritos contemporâneos com Dostoiévski, Graciliano ou Gramsci, mas observar a posição que a literatura de cárcere ocupa no presente.


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