scholarly journals Perception d’espèces agroforestières et de leurs services écosystémiques par trois groupes ethniques du bassin versant de Boura, zone soudanienne du Burkina Faso

2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Mohamed Cissé ◽  
Babou André Bationo ◽  
Salifou Traoré ◽  
Issaka Joseph Boussim

En zone tropicale, les services écosystémiques associés aux espèces agroforestières sont peu connus. Une enquête ethnobotanique a été conduite dans le bassin versant de Boura pour appréhender la perception des espèces agroforestières et leurs services écosystémiques. Des interviews semi-structurées et des observations directes ont été réalisées auprès de 214 chefs d'exploitation (CE) appartenant aux groupes ethniques Sissala, Dagara et Mossi. Les caractéristiques socio-économiques des CE, les espèces ligneuses conservées dans les champs et leurs services écosystémiques ont été recensés. L’importance des espèces a été déterminée selon la méthode de l’indice culturel d’importance (ICT). Des tests de comparaison des réponses et des modèles linéaires généralisés ont été réalisés à l’aide du logiciel R.3.3.2. Au total, 64 espèces ligneuses appartenant à 59 genres et 30 familles ont été recensées. Ces espèces fournissent aux communautés 17 services écosystémiques répartis en quatre catégories. Vitellaria paradoxa (ICT = 10,45) et Parkia biglobosa (ICT = 7,80) sont deux espèces agroforestières clés pourvoyeuses de services écosystémiques à l’ensemble des communautés. L’ordination non métrique (NMS) de la matrice d’occurrence des espèces agroforestières indique qu’en dépit des similitudes de connaissances ethnobotaniques les groupes ethniques Dagara et Sissala manifestent différentes préférences dans la conservation d’essences ligneuses spécifiques dans les champs. Le groupe ethnique, le genre, la taille du ménage, le niveau d’éducation et l’expérience du chef d’exploitation sont les principaux facteurs déterminant la perception et la conservation des espèces agroforestières. La sélection d’essences végétales pour les interventions agroforestières doit tenir compte des facteurs socio-économiques déterminant les préférences des communautés.

2020 ◽  
Vol 152 ◽  
pp. 15698-15708
Author(s):  
COULIBALY DIAKITE Mariam ◽  
PARKOUDA Charles ◽  
COMPAORE Sidbewendé Clarisse ◽  
SAVADOGO Aly

Les graines de néré (Parkia biglobosa) sont transformées traditionnellement en Afrique de l’Ouest en des condiments fermentés sous différentes appellations : soumbala au Burkina Faso, nététu au Sénégal, soumbara en Guinée Conakry, dawadawa et iru au Nigéria, afitin, iru et sonru au Bénin. Ces produits sont caractérisés par la variabilité de leur qualité et des contraintes liées à leur production. La présente revue a pour objectif d’analyser les technologies traditionnelles utilisées pour la production de ces condiments fermentés à base de graines de néré et de faire ressortir les contraintes/difficultés de production de ces condiments. Les données ont été collectées à travers les documents physiques consultés (thèses et mémoires) et à partir des articles scientifiques et d’autres documents trouvés en ligne. Il en résulte que les technologies de production traditionnelle des condiments à base de graine de néré en Afrique de l’Ouest, incluent principalement selon les zones et les ethnies, une première cuisson des graines allant de 12-48 h, un décorticage manuel des graines cuites, une seconde cuisson des graines décortiquées et lavées variant de 1-4 h et enfin, une fermentation des cotylédons cuits allant de 24-120 h. Ces technologies ont également en commun, des contraintes majeures de pénibilités du processus de cuisson, du décorticage/lavage, de la consommation importante d’énergie, d’eau et de temps. Les données de cette revue ouvrent ainsi de nouvelles pistes de recherche pour l’amélioration des procédés traditionnels de transformation des graines de néré. Mots clés : Graines de néré, condiment, soumbala, procédé, pénibilité. Coulibaly Diakite et al., J. Appl. Biosci. 2020 Technologies traditionnelles de transformation des graines de néré (Parkia biglobosa Jacq. R.Br.) en Afrique de l’Ouest : revue des principaux produits dérivés et contraintes de production 15699 Traditional technologies for processing African locust bean seeds (Parkia biglobosa Jacq. R.Br.) in West Africa: review on the main derivatives and production constraints. ABSTRACT African locust bean (Parkia biglobosa) seeds are traditionally transformed in West Africa into fermented condiments under different names: soumbala in Burkina Faso, netetu in Senegal, soumbara in Guinea Conakry, dawadawa and iru in Nigeria, afitin, iru and sonru in Benin. These products are characterized by the variability of their quality and the constraints linked to their production. The objective of this study is to analyze the traditional technologies used for the production of these fermented condiments and to highlight the constraints/difficulties associated to their production. The data were collected through the physical documents consulted (theses and dissertations) and from scientific articles and other documents found online. It appear that the traditional technologies used to produce P. biglobosa seeds based-condiments in West Africa, mainly include, according to the zones and ethnic groups, a first cooking of the seeds ranging from 12-48 h, a manual dehulling of the cooked seeds, a second cooking of the dehulled and washed seeds varying from 1-4 h and finally, a fermentation of the cooked cotyledons ranging from 24-120 h. These technologies have in common the major constraints of hardness of the process of cooking and dehulling/washing, significant consumption of energy, water and time. Data from this review opens research perspectives for the improvement of the traditional processing of P. biglobosa seeds. Keywords: P. biglobosa seeds, condiment, soumbala, process.


Author(s):  
Philippe Cecchi

Les appellations de 152 pièces d’eau d’un bassin-versant du centre du Burkina Faso ont été répertoriées par l’autorité en charge de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau, dans l’objectif d’établir les bases d’une nomenclature du réseau hydrographique. 125 de ces pièces d’eau portent un nom en langue vernaculaire (en mòoré), dont le sens est indiqué en français dans le rapport technique qui synthétise les résultats de l’enquête. L’échantillon offre la possibilité de comparer le sens des noms attribués aux éléments naturels (les « cours d’eau ») et aux éléments artificiels (les « étendues d’eau » ou « petits barrages » comme on les dénomme localement). Les deux catégories ne partagent pas totalement les mêmes dénominations : les noms de l’eau varient, comme varient les perceptions et représentations qu’en ont leurs riverains. Des intuitions en lien avec l’appropriation plus ou moins revendiquée des réservoirs artificiels et les modalités de leurs mises en valeur peuvent être avancées.


Scientifica ◽  
2015 ◽  
Vol 2015 ◽  
pp. 1-8 ◽  
Author(s):  
Toma Buba

This study was aimed at finding the impacts of different tree species and individual trees of different sizes on species richness, diversity, and composition of the herbaceous layer. All the three tree species have greatly increased species richness and diversity both within and outside their crown zones compared with the open grassland. Both species richness and diversity were found to be higher under all the three tree species than outside their crowns, which was in turn higher than the open field.Daniella oliverihas the highest species richness and diversity both within and outside its crown zone followed byVitellaria paradoxaand thenParkia biglobosa. The result also revealed that the same tree species with different sizes leads to different herbaceous species richness, diversity, and composition under and around the trees’ crowns.P. biglobosaandV. paradoxatrees with smaller sizes showed higher species richness and diversity under their crowns than the bigger ones. The dissimilarity of species composition differs between the inside and outside crown zones of the individuals of the same tree species and among the different trees species and the open field.


2020 ◽  
Vol 181 ◽  
pp. 104237
Author(s):  
Kangbéni Dimobe ◽  
Amadé Ouédraogo ◽  
Korotimi Ouédraogo ◽  
Dethardt Goetze ◽  
Katharina Stein ◽  
...  

Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document