groupes ethniques
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124
(FIVE YEARS 10)

H-INDEX

8
(FIVE YEARS 1)

2021 ◽  
Vol 17 (28) ◽  
pp. 127
Author(s):  
Ismaïla Datidjo ◽  
Claudin Karim Nana ◽  
Pierre François Edongo Ntede

Le Cameroun est considéré comme une Afrique en miniature. Cette caractéristique lui est attribuée du fait de sa diversité humaine faite de communautés culturelles quasi représentatives des composantes sociales disséminées à travers le continent noir. À en croire plusieurs sources écrites, il compte au-delà de 250 groupes ethniques et linguistiques dont la cohabitation est un fait. Toutefois, l’histoire du pays témoigne de temps en temps des ressentiments ou des heurts entre communautés voisines, toutes animées par une tendance à l’ethnocentrisme au point où il convient de se demander si la pluralité culturelle que connaît ce pays ne serait pas une entrave à sa bonne marche. Dans un contexte où des voix s’élèvent pour préconiser l’adoption d’une langue ou d’un corpus de langues pour en faire le verbe auxiliaire pour les Camerounais, alors même que les langues officielles que sont l’anglais et le français sont des objets de désaccord entre les concitoyens, une préoccupation à enjeux anthropologiques se dégage. Sacrifier la pluralité au profit d’une unité linguistique avec son caractère réducteur des richesses culturelles est-il envisageable, et à quel prix ? La réflexion que mène cet article explore les atouts et inconvénients de la diversité culturelle du Cameroun et la confronte à l’éventualité de réduire à un dénominateur commun, des expressions culturelles que le hasard des circonstances a rassemblées pour la construction du dessein national. À travers une démarche de type qualitatif et au moyen d’entretiens guidés réalisés auprès de trente individus provenant des dix régions du pays et appartenant à différents groupes ethniques, la perception qu’ont les Camerounais de diverses générations de la configuration multiculturelle de leur pays et des enjeux que celle-ci représente est questionnée. Par une approche déductive d’analyse, il s’est agi d’entrevoir ce à quoi un Cameroun réduit à une ou à quelques langues pourrait ressembler.   Cameroon is considered a miniature Africa by many researchers and other thinkers. This characteristic is given due to its human diversity made up of cultural communities that are almost representative of the social components scattered throughout the black continent. According to several written sources, there are more than two hundred and fifty (250), ethnic and linguistic groups whose cohabitation remains a fact. However, from time to time, the history of the country bears witness to resentment or clashes between neighboring communities, all of which are driven by this very human impulse of ethnocentrism, to the point where we have to ask ourselves whether the cultural plurality of this country might not be an impediment to the smooth running of the nation. In a context where voices are being raised to advocate the adoption of a language or a corpus of languages as an auxiliary verb for Cameroonians, even though the official languages of English and French are the subject of disagreement among fellow citizens, a concern with anthropological stakes emerges. Is sacrificing plurality in favor of a linguistic unit with its reductive character of cultural wealth conceivable, and at what cost? This article explores the strengths and drawbacks of Cameroon's cultural diversity and confronts it with the possibility of reducing to a common denominator, cultural expressions that have been brought together by chance, for the construction of the national project. That is to say, through a qualitative approach and guided interviews conducted with thirty individuals spread throughout the ten administrative regions of the country and identified from different ethnic groups, the perception of Cameroonians of various generations of the multicultural configuration of their country and the challenges it represents is investigated. Through a deductive approach of analysis, it is a question of glimpsing what a Cameroon reduced to one language or some languages could look like.


2021 ◽  
Vol 17 (9) ◽  
Author(s):  
Badjaré Bériname ◽  
Adjayi Macomba Bétidé ◽  
Abbey Abbévi Georges ◽  
Segla Kossi Novinyo ◽  
Kokou Kouami ◽  
...  

Les espèces ligneuses du nord du Togo sont sujettes à de diverses utilisations pour satisfaire des besoins multiples des populations et leur gestion implique plusieurs acteurs. L’objectif de l’étude est d’apprécier les connaissances endogènes de ces espèces ligneuses, les préférences et les similarités. L’approche méthodologique est basée sur des enquêtes ethnobotaniques et socioéconomiques menées auprès de 14 groupes ethniques par interview individuel et par focus groups. Les analyses ont porté sur la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) des usages selon la méthode de Sorensen et sur la catégorisation des parties prenantes. Au sein des différents groupes socioculturels ciblés, il ressort un consensus, notamment sur les espèces utilisées pour une catégorie d’usage donnée. L’utilisation courante des espèces ligneuses est orientée simultanément sur deux grands types d’usages à savoir : (i) usages alimentaires, médicinaux, fourragères et rituels ; et (ii) usages artisanal, bois énergie et bois de service. Elle est rare pour un type spécifique d’usages cosmétiques ou hygiéniques. Ces usages sont similaires à quatre grands regroupements ethniques. Le résultat des inventaires réalisé sur l’ensemble des espèces ligneuses montrent que, 42 de ces espèces présentent une vulnérabilité forte. Les réalités socioculturelles et la promiscuité entre les groupes ethniques déterminent les connaissances et les choix de biens et services écosystémiques. Ainsi, il est recommandé que les programmes d’aménagements forestiers tiennent compte de ces facteurs y compris, les responsabilités locales de même que les influences et les intérêts des parties prenantes.


Author(s):  
A.R. Assi ◽  
J. Gnadoh ◽  
C. Daouda ◽  
J.-B. Bledoumou ◽  
J.-B. Beugre
Keyword(s):  

Author(s):  
Felipe Javier Galán López ◽  
Sergio Iván Navarro Martínez

La Región de la Sierra de Tabasco cuenta con grupos de población indígena ch’ol y zoque de gran importancia para la configuración del territorio, la cual tiene que ver con límites políticos en un largo proceso histórico. Este ensayo analiza la conformación histórico-cultural de la zona, resaltando los elementos de identidad étnica y estableciendo la diferencia, principalmente, entre la región instrumental y la ontológica. El trabajo examina también la política educativa indigenista de aculturación que, durante el siglo xx, influyó en la definición de estos grupos étnicos en el área de estudio, frente a un proceso en el cual se impuso un imaginario de identidad relacionada con el mundo olmeca. Los procesos temporales presentados en este estudio llevan a identificar a la región como producto de un proceso contradictorio determinado por elementos mezclados, a lo largo del tiempo, en dinámicas yuxtapuestas.Palabras clave: Etnicidad, Identidad, Indigenismo, Territorio, PolíticasResignification of the Sierra de Tabasco Region based on historical elements and public policies of ethnicityAbstractThe Sierra de Tabasco Region has Ch’ol and Zoque indigenous population groups of great importance for the configuration of the territory, which has to do with political limits in a long historical process. This essay analyzes the historical and cultural conformation of the area, highlighting the elements of ethnic identity and establishing the difference, mainly, between the instrumental and the ontological region. The work also examines the indigenist educational policy of acculturation that, during the 20th century, influenced the definition of these ethnic groups in the area of study, faced with a process in which an imaginary of identity related to the Olmec world was imposed. The temporal processes presented in this study lead to identifying the region as the product of a contradictory process shaped by a mixture of elements over time in juxtaposed dynamics.Key words: Ethnicity, Identity, Indigenism, Territory, PoliticsResignification de la Région Sierra de Tabasco à partir d’éléments historiques et de politiques publiques d’ethnicitéRésuméLa Région de la Sierra de Tabasco dispose de groupes de population indigène ch’ol et zoque de grande importance pour la configuration du territoire, laquelle implique des limites politiques dans un long procès historique. Cet essai analyse la conformation historique-culturelle de la zone, en mettant l’accent sur les éléments d’identité ethnique et en établissant la différence, principalement, entre la région instrumentale et l’ontologique. Le travail examine aussi la politique éducative indigéniste d’acculturation qui, pendant le XXe. Siècle, a influencé dans la définition de ces groupes ethniques dans l’axe d’étude, face à un procès dans lequel un imaginaire d’identité s’est imposé en relation avec le monde olmèque. Les procès temporels présentés dans cette étude emmènent à identifier la région comme produit d’un procès contradictoire déterminé par d’éléments mélangés  au cours du temps dans de dynamiques juxtaposées.Mots clé : Ethnicité, Identité, Indigénisme, Territoire, Politiques


Author(s):  
Seydou Ramde ◽  
Marc Bidan

Cet article s’intéresse aux éléments de contexte liés à une opérationnalisation de technologies innovantes telles que le financement participatif de proximité (FPP) en Afrique subsaharienne (Burkina Faso) impliquant des populations modestes dans le cadre de projets concrets (puits, pompes, énergie, plantation, etc.) La recherche est basée théoriquement sur les travaux de Shamba et Livian (2014) et sur ceux de Gallo (2017) et empiriquement sur une démarche qualitative investigant trois communautés villageoises (Arbollé, etc.) au sein desquelles furent testés des dispositifs type FPP. Nos résultats montrent qu'une mécanique d'aide – via les Organisations Non Gouvernementales ou via les communautés religieuses - malgré une efficacité sur l'urgence ont contribué à installer une logique de dépendance face à l’aide extérieure qui ne facilite pas l'implication des populations. Cette aide exterieure inhibe de facto les tentatives d'opérationnalisation du FPP. Toutefois, les apports potentiels du FPP semble entrer en cohérence avec les liens familiaux et la diversité des groupes ethniques notamment s'il est déployé au niveau de ce qu'il est possible de nommer le « bassin de vie ».


2020 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 97-109
Author(s):  
Abdoul Aziz Elhadji Sanoussi Issoufou ◽  
Habou Rabiou ◽  
Idrissa Soumana ◽  
Maman Kamal Abdou Habou ◽  
Ali Mahamane

En zone sahélienne où les ressources ligneuses sont relativement rares, l’espèce Leptadenia pyrotechnica joue un rôle très important dans la vie des populations locales. La présente étude dont l’objectif est de répertorier les connaissances locales sur les modes d’utilisation et de gestion des peuplements naturels par les populations locale de Leptadenia pyrotechnica a été conduite dans la région de Diffa. Des enquêtes ethnobotaniques ont été conduites au niveau de cinq villages. Il s’agit de: Issari; Guelborno Mounimari, Jalori, Joulou Kriyé et le marché de Digurdi. Dans l’ensemble des villages, un total de 150 personnes a été interviewé à travers des entretiens individuels. Les principales rubriques du questionnaire administré sont relatives aux principales utilisations et leur impact sur la ressource. Il ressort de l’étude que toutes les parties de Leptadenia pyrotechnica (feuilles; rameaux, tiges, racines, écorce et la sève) sont utilisées par les différents groupes ethniques et socioprofessionnels de la zone d’étude (Haoussa, Peulh et Kanouri). Cependant, la connaissance de l’importance et les différentes catégories d’utilisation dépendent d’un groupe à un autre. Les principales catégories d’utilisations dénombrées dans le cadre de la présente étude sont: l’utilisation comme bois énergie, fixation des dunes, fourrage et pharmacopée traditionnelle. La fixation des dunes et la transhumance s’avèrent être les principaux facteurs limitant la disponibilité de cette espèce. Pour une conservation durable de l’espèce, une norme de prélèvement de Leptadenia pyrotechnica doit être définie pour la fixation des dunes et la capacité de charge des formations à Leptadenia pyrotechnica doit être contrôlée vis-à-vis des transhumances. © 2020 International Formulae Group. All rights reserved. Mots clés: Leptadenia pyrotechnica, utilisation, bois, sève, rameaux, racine English Title: Ethnobotanical importance of Leptadenia pyrotechnica Forsk. in the department of Diffa in Niger English Abstract In the Sahelian zone where wood resources are relatively rare, the species Leptadenia pyrotechnica plays a very important role in the lives of local populations. The purpose of this study, which is to identify local knowledge on the use and management of natural stands by local populations of Leptadenia pyrotechnica, was conducted in Diffa region. Ethnobotanical surveys were conducted at five villages. These are: Issari; Guelborno Mounimari, Jalori, Joulou Kriyé and Digurdi market. In all the villages, a total of 150 people were interviewed through individual interviews. The main sections of the questionnaire administered relate to the main uses and their impact on the resource. The study shows that all parts of Leptadenia pyrotechnica (leaves, twigs, stems, roots, bark and sap) are used by the different ethnic and socio-occupational groups in the study area (Hausa, Fulani and Kanuri). However, knowledge of importance and the different categories of use depend on one group to another. The main categories of uses enumerated in this study are: wood energy use, dune fixation, fodder and traditional pharmacopoeia. The fixation of the dunes and the transhumance appear to be the main factors limiting the availability of this species. For a sustainable conservation of the species, a Leptadenia pyrotechnica sampling standard must be defined for the fixation of the dunes and the carrying capacity of Leptadenia pyrotechnica formations must be checked against transhumance. © 2020 International Formulae Group. All rights reserved. Keywords: Leptadenia pyrotechnica, use, wood, sap, twigs, root


2020 ◽  
Vol 16 (01) ◽  
pp. 183-203
Author(s):  
João Batista de Almeida Costa

Objetivando discutir sobre as diversidades e direitos territoriais no Semi-árido brasileiro, baseado em estudos de caso, realizo uma leitura sobre as raízes históricas de formação das diferentes etnias e da constituição de territórios nessa região para em seguida fazer uma digressão sobre as bases legais que alicerçam o direito à diversidade. É realizada, também, uma abordagem sobre as bases conceituais para o entendimento da emergência de sujeitos coletivos que buscam concretizar os direitos territoriais por meio da visibilização de suas gentes a partir da auto-afirmação de si em suas territorialidades. Para finalizar é focalizada a fricção de interesses territoriais entre as camadas superior e inferior da sociedade nacional que opõem diversidade de lógica de apropriação x mercantilidade com casos de gentes do Nordeste do Brasil e do Norte de Minas Gerais. E, nesse caso, elenco as estratégias de concretização do direito territorial de comunidades tradicionais norte mineiras. Palavras Chaves: Diversidade. Direitos Territoriais. Semi-árido   DIVERSITY AND TERRITORIAL RIGTHS IN SEMI-ARID ABSTRACT Aiming to discuss territorial diversity and rights in the brazilian semi-arid region, based on case studies, I make a reading about the historical roots of formation of the different ethnic groups and the constitution of territories in this region and then digress on the legal bases that underpin the right to diversity. It is also carried out an approach on the conceptual bases for the understanding of the emergence of collective subjects that seek to concretize the territorial rights through the visibility of its people from the self-affirmation of themselves in their territorialities. Finally, the friction of territorial interests between the upper and lower strata of the national society that opposes the diversity of appropriation and mercantile logic with cases of people from Northeast Brazil and Northern Minas Gerais is focused. And, in this case, cast strategies for the realization of the territorial law of traditional norte mineiras communities. Key Words: Diversity. Territorial rights. Semi-Arid   DIVERSITÉS ET DROITS TERRITORIAUX DANS LE SEMI-ARIDE RESUMÉE Sur la base d'études de cas, viser une discussion sur les origines historiques de la formation des différents groupes ethniques et des constitutions territoriales dans cette région semi-aride brésilienne a été consacrée à la discussion de la diversité et des droits territoriaux dans la région est faite et ensuite la digression sur les bases juridiques qui soutenir le droit à la diversité. Une approche est également menée sur les bases conceptuelles pour la compréhension de l'émergence de sujets collectifs qui cherchent à concrétiser les droits territoriaux par la visibilité de leur peuple par affirmation d'eux-mêmes dans leurs territoires. Enfin, la friction des intérêts territoriaux entre les strates supérieure et inférieure de la société nationale qui s'oppose à la diversité  de la logique d'appropriation et à la mercantilité à travers les cas du peuple du Nord-Est du Brésil et du Nord de Minas est concentrée. Et, dans ce cas, énumérez les stratégies pour la réalisation de la loi territoriale des communautés minières traditionnelles du Nord. Mots Clés: Diversité. Droits Territoriaux. Semi-Aride


2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Mohamed Cissé ◽  
Babou André Bationo ◽  
Salifou Traoré ◽  
Issaka Joseph Boussim

En zone tropicale, les services écosystémiques associés aux espèces agroforestières sont peu connus. Une enquête ethnobotanique a été conduite dans le bassin versant de Boura pour appréhender la perception des espèces agroforestières et leurs services écosystémiques. Des interviews semi-structurées et des observations directes ont été réalisées auprès de 214 chefs d'exploitation (CE) appartenant aux groupes ethniques Sissala, Dagara et Mossi. Les caractéristiques socio-économiques des CE, les espèces ligneuses conservées dans les champs et leurs services écosystémiques ont été recensés. L’importance des espèces a été déterminée selon la méthode de l’indice culturel d’importance (ICT). Des tests de comparaison des réponses et des modèles linéaires généralisés ont été réalisés à l’aide du logiciel R.3.3.2. Au total, 64 espèces ligneuses appartenant à 59 genres et 30 familles ont été recensées. Ces espèces fournissent aux communautés 17 services écosystémiques répartis en quatre catégories. Vitellaria paradoxa (ICT = 10,45) et Parkia biglobosa (ICT = 7,80) sont deux espèces agroforestières clés pourvoyeuses de services écosystémiques à l’ensemble des communautés. L’ordination non métrique (NMS) de la matrice d’occurrence des espèces agroforestières indique qu’en dépit des similitudes de connaissances ethnobotaniques les groupes ethniques Dagara et Sissala manifestent différentes préférences dans la conservation d’essences ligneuses spécifiques dans les champs. Le groupe ethnique, le genre, la taille du ménage, le niveau d’éducation et l’expérience du chef d’exploitation sont les principaux facteurs déterminant la perception et la conservation des espèces agroforestières. La sélection d’essences végétales pour les interventions agroforestières doit tenir compte des facteurs socio-économiques déterminant les préférences des communautés.


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