scholarly journals Romanticismo en la segunda mitad del siglo XVIII: Soirées de mélancolie de Loaisel de Tréogate

Çédille ◽  
2008 ◽  
Vol 4 ◽  
pp. 253 ◽  
Author(s):  
Antonio J. De Vicente-Yagüe Jara

Entre Rousseau et Chateaubriand, Loaisel de Tréogate (1752-1812) est un de ces romanciers sentimentaux et moralisateurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui cultivent le sentiment et la sensibilité. Nous avons considéré intéressant d’étudier l’œuvre et le personnage de Loaisel de Tréogate, où on peut voir des traits précurseurs qui ont aidé à formuler le Romantisme du XIXe siècle. Grâce à l’analyse des différents récits des Soirées de mélancolie (1777), ouvrage représentatif de cette période, nous prouvons que Loaisel de Tréogate mérite d’être connu comme écrivain «romantique», à côté des grands auteurs romantiques du XIXe siècle.

Author(s):  
Stéphane Hardy

Le présent article s’inscrit dans le contexte des recherches scientifiques dédiées à l’onomastique, plus particulièrement aux études sur l’anthroponymie, voire sur la pseudonymie, et répond au besoin actuel d’analyses onomastiques en romanistique. L’usage du pseudonyme a longtemps été considéré comme une pratique marginale, et, de ce fait, a été peu étudié jusqu’à présent. Nous avons soumis à notre analyse un corpus de pseudonymes de prostituées exerçant leur métier à Paris. Ce corpus regroupe 357 pseudonymes et couvre une période comprise entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Les données ont été recueillies dans des rapports de police (travail dans le cadre d’archives) ainsi que dans des ouvrages sociologiques traitant de la prostitution parisienne aux XVIIIe et XIXe siècles. Selon plusieurs critères, à savoir morphosyntaxiques et sémantiques, nous tenterons d’appliquer aux pseudonymes de prostituées une taxonomie développée précédemment distinguant plusieurs types de procédés de formation des pseudonymes de criminels allemands au XIXe siècle.


1970 ◽  
Vol 25 (1) ◽  
pp. 229-248
Author(s):  
André Abbiateci

L'enquête sur « crimes et criminalité dans la France d'Ancien Régime » inaugurée par notre ami François Billacois (Annales, 1967, pp. 340-349) aboutira à la prochaine publication d'un premier bilan. L'article de M. Abbiateci, qui paraît ici, est extrait de l'une des études qui composent cette publication. Le présent travail, entrepris sous la direction de P. Goubert, s'appuie essentiellement sur les archives criminelles du Parlement de Paris (tribunal d'appel qui a légué des séries continues mais sèches d'arrêts, et des séries charnues mais lacunaires de pièces d'instruction). Faute du loisir de s'enfoncer dans les séries B d'une trentaine de départements, l'auteur n'a consulté en première instance que les fonds du Châtelet. Avec sagesse, il s'est abstenu de donner une géographie ou une chronologie du crime d'incendie. La typologie psychosociale qu'il dresse ici n'épuise cependant pas son analyse du phénomène. Crime redoutable que beaucoup de juristes estiment « cas royal » et passible du bûcher, faute que l'Église punit d'excommunication, arme à portée de tous, l'incendie est, dans une société éminemment « fragile », un « moyen de pression » des isolés, ou, selon l'expression d'E. Hobsbawm une façon de « marchandage collectif ».Une étude du crime peut-elle fonder une observation sociale ? Peut-on pour l'Ancien Régime, et pour les campagnes en particulier, tenter ce que Louis Chevallier a fait pour le Paris du XIXe siècle ? C'est pour essayer de répondre à cette question que nous avons étudié un crime, l'incendie volontaire, à partir des procès jugés en appel au Parlement de Paris entre 1730 et 1789.L'incendie, crime de tous les temps, est susceptible d'interprétations variées, et variables. Au Moyen Age, le boutefeu est lié au démon, aux puissances de l'enfer. A l'époque contemporaine, le pyromane passe pour un fou : le crime d'incendie révèle moins des conflits sociaux que des troubles psychiques et sexuels.


1968 ◽  
Vol 23 (6) ◽  
pp. 1181-1210 ◽  
Author(s):  
Imre Wellmann

« La vie agraire de la France apparaît, à partir du XVIIIe siècle, au plein jour de l'histoire », disait Marc Bloch . La vie agraire de la Hongrie apparaît, elle aussi, à partir du XVIIIe siècle, avec des traits plus clairs qu'auparavant. Et en même temps avec des traits nouveaux. Après la domination turque qui dura un siècle et demi, après les seize années de la guerre de libération (1683-99), puis après la guerre d'indépendance de Ràkoczi (1703-11), les territoires du Centre et du Midi, les plus précieux au point de vue agricole, pouvaient enfin se réintégrer à la vie du pays. Une nouvelle étape s'ouvrait, la dernière de l'ancien régime : en Hongrie, elle ne se termina qu'en 1848.


Author(s):  
Delphine Pereitti-Courtis

Le corps des Africain·e·s devient, à partir de la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, un objet d’étude prisé des médecins français dans un contexte où la taxinomie raciale et les contacts entre Africain·e·s et Européen·ne·s se développent. Les médecins métropolitains, assistés ensuite des médecins coloniaux, dissertent sur l’anatomie des Noir·e·s d’Afrique et sur les contours de leur altérité raciale et sexuelle. Les femmes d’Afrique, et plus particulièrement les Hottentotes et les Boschimanes du Sud du continent, semblent incarner leur race à travers leurs caractères sexuels décrits comme exubérants : la stéatopygie et le tablier. Les attributs sexuels des femmes noires ne constituent pas uniquement un marqueur racial intéressant pour les médecins, leur analyse leur permet aussi d’émettre des hypothèses sur l’hypersexualité africaine. À ces imaginaires médicaux sur le sexe et la sexualité des Africain·e·s s’ajoutent, dans les écrits des médecins français jusqu’au milieu du XXe siècle, de nombreux questionnements sur les causes des mutilations sexuelles.


2008 ◽  
Vol 55 (2) ◽  
pp. 217-240
Author(s):  
Christine Hudon

RÉSUMÉ L'étude analyse la correspondance cléricale en cherchant à mettre en lumière le rôle des plaintes et des rumeurs relatives au clergé dans les communautés rurales de la Gaspésie, à la fin du xviiie siècle et au début du xixe siècle. Elle montre que les unes et les autres sont étroitement liées et qu'elles remplissent deux fonctions bien distinctes : celle d'instrument de contrôle des prêtres par la population, qui loin d'être totalement soumise aux ecclésiastiques sait manifester son mécontentement et exprimer ses aspirations, et celle d'outil politique qu'utilisent les différents groupes pour faire valoir leurs intérêts dans les conflits et les luttes de pouvoir qui secouent les paroisses.


2006 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 273-282
Author(s):  
David A. Bell

Je me propose d'examiner ici un coup d'État français. C'est un coup d'état qui est attendu depuis plusieurs années, à la suite de longs conflits entre le pouvoir exécutif et les soi-disant représèntants du peuple. Il est médité, préparé et exécuté par le chef de l'État lui-même contre les représentants du peuple. Il est suivi par l'exécration quasiuniverselle du chef de l'État par l'opinion publique. Néanmoins, après un certain temps, le coup d'Etat semble avoir réussi. Les protestations diminuent, l'opinion publique accepte les changements. Les opposants se désespèrent et dénoncent la lassitude de leurs compatriotes. Quel est ce coup d'État ? Pour les historiens du XIXe siècle, la réponse est évidente : ce ne peut être que celui de Louis-Napoléon Bonaparte contre la Seconde République. Mais pour les his,toriens du XVIIIe siècle, il y a une autre réponse possible: le coup d'Etat du Chancelier Maupeou contre les parlements, c'est-à-dire les cours souveraines, au mois de décembre 1770.


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