scholarly journals La régulation du comportement et des émotions pendant l’adolescence

2021 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
Author(s):  
Iroise Dumontheil

Les recherches en neurosciences cognitives des deux dernières décennies ont démontré qu’au-delà de la petite enfance, le cerveau continue de changer de manière significative pendant l’adolescence. La maturation des circuits neuronaux sous-tendant les émotions, la motivation et le renforcement, la cognition sociale et les fonctions exécutives sont plus ou moins sensibles aux changements hormonaux associés à la puberté et progressent différemment pendant l’adolescence. Les adolescents ressentent les émotions de manière plus forte et sont plus sensibles au contexte social que les adultes. Par conséquent, ils peuvent rencontrer des difficultés de régulation de leurs émotions et actions dans certains contextes. Ces difficultés peuvent devenir chroniques et mener à des troubles de la santé mentale, comme la dépression, l’anxiété et l’addiction. Mais l’adolescence peut aussi être considérée positivement comme une période d’exploration et de flexibilité cognitive, pendant laquelle les individus deviennent indépendants et construisent leur concept de soi. L’éducation peut jouer un rôle dans le développement des adolescents à travers des programmes ayant pour but de renforcer leur capacité de réguler leurs émotions et leur comportement.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 11-11
Author(s):  
P. Huguet

Les activités mentales et processus neurobiologiques sous-jacents sont ancrés dans des contextes et des fonctionnements sociaux dont l’influence fait désormais l’objet de nombreux travaux expérimentaux en référence à la « cognition sociale » et aux « neurosciences cognitives, sociales et affectives ». Précisément, les travaux présentés dans notre communication contribuent à élucider comment certaines composantes élémentaires de la vie en société (simple présence des autres, évaluations de soi et comparaisons sociales interpersonnelles, stéréotypes sociaux) agissent sur les performances cognitives (attention, raisonnement, mémoire) à tous les âges de la vie. Nous rappellerons d’abord les effets attentionnels liés, chez l’homme et chez le primate non humain, à la présence des congénères [1–3] et leurs conséquences pratiques pour l’utilisation des tests neuropsychologiques impliquant en particulier les fonctions exécutives. Nous verrons ensuite comment des facteurs psychosociaux plus intégrés, comme certains stéréotypes sociaux en rapport avec le genre ou avec le vieillissement, influencent les performances des personnes stigmatisées (visées par ces stéréotypes), avec pour conséquence le maintien artificiel de certaines différences entre les deux sexes s’agissant notamment des compétences visuo-spatiales, ou entre personnes jeunes et âgées s’agissant de la mémoire et des capacités d’inhibition cognitive [4,5].


2018 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. S110-S111
Author(s):  
P. Guézennec ◽  
M. Triantafyllou ◽  
M. Walter

2018 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. S60-S61
Author(s):  
M. Melchior ◽  
M. Roze ◽  
S. Vandentorren
Keyword(s):  

Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2018 ◽  
Vol 57 (4) ◽  
pp. 302-306
Author(s):  
Véronique Delvenne

Au cours des 50 dernières années, la psychiatrie belge a évolué parallèlement aux autres pays vers une différenciation progressive des cursus de formation de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Bien que des stages spécifiques existent depuis plus de 30 ans, c’est en 2003 qu’un arrêté royal introduit des modalités de formation spécifiques. Des socles de compétences à la psychiatrie et à la pédopsychiatrie existent et doivent être enseignés. La spécificité de l’une et l’autre des spécialités doit être respectée afin de développer un dispositif de soins qui répond au mieux aux besoins de santé publique ainsi qu’aux nouvelles politiques en santé mentale.


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