Analyse de la relation entre la mère et sa fille dans L’Amant

Author(s):  
Katie Edmonson ◽  
Caitlin Feller ◽  
Alison Hock

L’Amant de Marguerite Duras est un roman dont Jean-Jacques Annaud s’est inspiré pour réaliser le film en 1992. En dépit du fait que le film est une oeuvre de fiction, l’histoire contient plusieurs parallèles avec la vie difficile de Marguerite Duras pendant qu’elle habitait à Saigon. Ce film explore les obstacles d’une jeune fille qui essaie de trouver sa propre identité. Il y a une relation douloureuse entre la mère et sa fille qui démontre une dichotomie entre l’amour et la haine.Par la présente communication, nous allons proposer une réflexion sur la relation tumultueuse mère-fille. En reliant les théories féministes aux exemples du film, nous allons montrer que la relation mère-fille ne peut pas être réciproque à cause de leurs rôles traditionnels dans la société. Les rôles de l’amant et de la mère symbolisent l’intervention du patriarcat, ce qui cause une rupture dans la relation mère-fille. La mère, dominante, est une femme castratrice qui essaie d’exercer un pouvoir absolu sur le destin de sa fille. L’intrusion de l’amant renforce le déséquilibre entre la mère et sa fille en lui retirant son pouvoir et en encourageant la séparation entre les deux personnages. Ce film contient beaucoup d’exemples d’une condition opprimée, produite par l'homme, qui empoisonne la relation mère-fille dès la naissance et rejette la réciprocité de cette relation.

2019 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
pp. 8-10
Author(s):  
Asma BOUDERSA ◽  
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Nassima KOUADRI ◽  
Hanane DJEDI ◽  
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La maladie cancéreuse est parmi les plus riches pathologies en matière de symptomatologie clinique ; cela est dû au cancer lui-même (sa localisation, sa taille, son aspect, son extension etc.), à ses traitements (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie etc.), ou aux complications qu’elles engendrent notamment les métastases. Certains de ses symptômes sont évidents et même alarmants, à titre d’exemple la douleur ou les vomissements qui poussent le praticien, face aux plaintes des patients, à prescrire en parallèle des traitements symptomatiques. Par contre, il y a des signes moins évidents qu’on passe à côté tels que la fatigue cancéreuse, considérée comme le symptôme le plus fréquent et passe même avant la douleur, mais malheureusement souvent négligées en raison du mode silencieux et insidieux de son installation. Dans cet article, nous allons essayer d’attirer l’attention sur ce symptôme fantôme, ainsi que de montrer l’importance de le connaitre et de le soigner afin d’éviter son retentissement grave sur la qualité de vie des patients cancéreux.


2019 ◽  
Vol 3 (3) ◽  
pp. 136
Author(s):  
Francielli Cristina Giacomini

Lorsqu'on parle de l'autisme on est vite confronté à la question du langage et de l'absence de la parole. Comment peut-on s'en passer sans la voie traditionnel du symbolique ? L'abord plus raisonnable serait d'effectuer une recherche à ce propos étudiant les raisons de cette absence, de ce « déficit » qui cause de différents dysfonctionnements à niveau social, de l'apprentissage, etc. réfléchissant sur des méthodes de la prise en charge de l'autiste qui donneraient de réponses à ce vide. Toutefois, nous avons pris le contresens de direction. Notre abord théorique est justement étudier deux méthodes clinique et clinic-éducationnelle de prise en charge de l'autiste développé par Lacan et Deligny qui ne travaillent pas sur le manque ou sur le défaut du langage mais ils prennent la réponse donné par le corps lui-même comme façon d'établir un bord qui permet un certain équilibre dans le monde chaotique de l'autiste. Pourquoi le corps est-il en premier plan dans notre recherche ? Par absence de parole et non du langage, c'est le corps de l'autiste qui permet d'établir un lien avec le monde extérieur. Notre recherche a pour objectif mener une étude sur le corps dans l'autisme dans l'approche clinique en sciences de l'éducation à partir des théories de Jacques Lacan et de Fernand Deligny. Cette démarche est donc d'examiner un sujet qui a été très peu exploité et qui n'a jamais été affronté directement ni systématisé, rendant notre recherche inédite. Cette recherche, qui s'inscrit dans une démarche qualitative, est organisée selon un double enjeu : d'un côté l'enjeu théorique développant les concepts apportés par la DSM et les lois concernant la prise en charge de l'autisme dans la sphère médicale et éducationnelle ; et également l'apport psychanalytique de Jacques Lacan concernant la constitution du corps chez l'autiste et ses modes de traitements aussi bien que les méthodes innovatrices de prise en charge clinic-éducationnelle de Fernand Deligny. De l'autre côté l'enjeu empirique : en France, nous nous proposons d'accompagner le travail clinique d'orientation lacanienne fait avec les autistes dans l'Association Main à l'Oreille tandis qu'au Brésil au sein d'une institution éducationnelle nous allons réfléchir à l'application des méthodes de la cartographie et lignes d'erre proposées par Deligny. Notre objectif est de réfléchir la prise en charge de l'autisme comme un moyen de révéler un langage là où il y a vacance de la parole. Les résultats partiels qui nous avons pu repérer c'est qu'il n'y a pas de méthode unique d'apprentissage, ni de recette, ni de routine possibles appliquée à l'autisme parce que dans le monde auquel il vit, le symbolique est réel et l'imaginaire ne trouve pas forme dans la relation spéculaire. Par conséquent, les meilleures inventions qui se révèlent les plus solides pour (mieux) répondre à la souffrance de l'autiste sont celles du sujet lui-même.


Africa ◽  
1936 ◽  
Vol 9 (3) ◽  
pp. 359-378
Author(s):  
Jacques Bertho
Keyword(s):  

Mawu, dieu le créateur, n'est pas le seul à intervenir dans les affaires de ce monde, tous les esprits inférieurs sont capables d'y jouer un rôle eux aussi. Il y a en particulier des esprits qui président à la vie des nations, des villages, des families; chaque homme a aussi durant toute sa vie un esprit tutélaire qui préside à son existence. Il est done tres important pour l'homme de connaître l'esprit tutélaire qui préside à sa destinée, ainsi que la manière de s'en faire un ami et un soutien. C'est cette connaissance que prétendent acquérir les devins, et nous allons nous appliquer à exposer leur méthode de divination d'après les renseignements qui nous ont été fournis par des devins eux-mêmes.


Author(s):  
Patrice Kouraogo

Résumé La migration, vécue dans le contexte africain en deux temps (pendant et après la colonisation) et en deux modes (contraignant et volontaire), est un vecteur privilégié de transferts culturels. Quand un groupe d’individus se déplace, c’est un échantillon représentatif d’une nation qui se déporte d’un espace à un autre. Il y a forcément une reproduction sociale et culturelle qui est assurée dans ce nouvel espace par la poignée de personnes déplacées, aussi petite soit-elle. Autant il y a eu migrations et transferts culturels de l’Europe à l’Amérique, autant on peut observer ce même phénomène du côté de l’Afrique vers l’Europe. Le Burkina-Faso, ancienne colonie française, compte plusieurs milliers de ses fils dans l’Hexagone. Ces derniers ont emporté avec eux des traditions, us et coutumes de leur pays. Consciemment ou inconsciemment, en terrain favorable ou hostile, ils reproduisent ces pratiques. Parmi elles, on peut citer la solidarité, la polygamie, le partage, le regroupement… Dans ce thème, nous allons démontrer que ce qui est valable en Amérique pour l’Europe l’est en Europe pour l’Afrique à travers l’exemple des Burkinabè vivant en France.


Author(s):  
Julie Kim ◽  
Joanna Shi ◽  
Ashliegh Evelyn
Keyword(s):  

Les films « Dans la maison » (2012) et « Entre les murs » (2008) se passent à l’école secondaire et posent la question de la relation entre enseignant et étudiant. Les deux personnages principaux, Germain et François, sont des professeurs de français qui essaient d’enseigner et d’encourager leurs étudiants. Dans le film « Dans la maison », Germain, professeur au lycée, se concentre sur un seul étudiant et l’encourage à développer son talent d’écriture, tandis que dans « Entre les murs », François, professeur au collège, concentre ses efforts à l’amélioration de toute la classe. La lutte entre les professeurs et les étudiants en rapport avec l'idéalisme et la réalité à propos du rapport entre le professeur et l’étudiant seront examinés. Les deux films montrent les attentes idéales des professeurs et des étudiants, mais il y a aussi une distinction évidente entre leurs opinions d'un système d’éducation convenable en comparaison au système de notre société d’aujourd’hui. En particulier, nous allons analyser les personnages du professeur, des étudiants, et les influences des rôles secondaires. Enfin, les éléments comme la perspective du système d’éducation en France, la cinématographie et les symboles vont nous permettre d’évaluer l’effet produit par ces deux films.


2005 ◽  
Vol 11 (3) ◽  
pp. 289-300
Author(s):  
Aliette Geistdoerfer

Si nous avons choisi les Îles-de-la-Madeleine comme terrain d'une enquête sur la pêche de type traditionnel au Québec c'est que les techniques de pêche côtière n'y avaient jamais été étudiées ethnologiquement dans leur ensemble et que s'y trouvaient réunies en un seul territoire plusieurs pêches traditionnelles gardant encore aujourd'hui une importance économique assez élevée pour ne pas être relayées au rang de survivances. La pêche côtière y occupe en effet 27% d'une population active de 3,361 personnes. Pour que la pêche ait pris une telle importance aux Iles-de-la-Madeleine, il fallait que certaines conditions particulièrement favorables y soient réunies. Les Iles présentent trois types de côtes. Si les hautes falaises de schiste ou de grès rouge sont inabordables, les très nombreuses plages ont rendu les côtes hospitalières et sont devenues presque toutes de petits havres de pêche : certaines ont été aménagées de quais, de plans de halage et de treuils mécaniques. Les lagunes comprises entre de longues flèches de sable servirent de port jusqu'à ce que leur ensablement les rendent inutilisables. En effet, exception faite pour le Havre-Aubert, les autres Iles ne possèdent aucun port naturel. Les plages ne valent comme anses de pêche que parce que les pêcheurs halent leurs bateaux chaque soir à terre. Mais quand le tonnage des bateaux augmente, comme c'est le cas aujourd'hui, 1 la question du port se pose continuellement et avec acuité, car celui de Havre-Aubert s'ensable régulièrement, le port artificiel de Cap-aux-Meules est trop petit et mal abrité et celui de l'Étang-du-Nord se trouve dans une zone de faible profondeur d'eau. Les havres de pêche se répartissent à peu près également autour des Iles, suivant en cela le territoire de pêche: celui-ci dans sa plus grande étendue, est compris à l'intérieur d'une cote de profondeur d'eau de 20 brasses, cote qui se situe à 15 milles au large des Iles. La différence d'inclinaison de ce plateau, forte au sud et au nord où elle est de 90 pieds au mille, faible sur les façades est et nord-est, en particulier dans la baie de Plaisance, a déterminé une première spécialisation géographique des types de pêche. Les ports du nord et du sud, zones où les grands fonds sont proches de la côte, se consacrent à la pêche de la morue alors que ceux de la Baie de Plaisance sont spécialisés dans celle du hareng et du maquereau. Les fonds à homards, par contre, se répartissent aussi bien au nord qu'au sud, mais uniquement là où les fonds sont rocheux. Les eaux qui baignent les Iles offrent des conditions hydrologiques et biologiques constituant non seulement un habitat propice aux homards, mais aussi un milieu favorable au passage de bancs de différentes espèces de poissons. En effet l'organisation des pêches madelinoises est déterminée d'une part par l'alternance des saisons et principalement par l'arrivée et le départ des glaces, mais aussi par le cycle écologique constitué par les passages et séjours successifs des différentes espèces de poissons dans les eaux madelinoises. Les Madelinots ne pèchent donc que lorsque les bancs de poissons viennent très près des côtes: nous avons vu que leur territoire de pêche ne dépassait pas 15 milles à la ronde. Cette soumission aux migrations des poissons présente cependant plusieurs inconvénients. Les dates de passage de ces bancs ne sont que plus ou moins prévisibles et, parfois, le hareng arrive plus tôt que d'habitude, ne reste que quelques jours aux Iles et les quitte avant que les trappes aient pu être mouillées. Si les conditions ne sont pas favorables en faible profondeur, le poisson se maintient en grande eau et la pêche est nulle pour les Madelinots. L'automne, il y a de grandes migrations de hareng au large des Iles : aujourd'hui seuls les seineurs modernes peuvent en profiter alors qu'autrefois cette richesse était inexploitée. La pêche côtière s'est donc modernisée mais son organisation continue d'adhérer au cycle écologique. Nous allons voir maintenant comment les Madelinots en ont développé les différents types et, surtout, quelles ont été les grandes transformations techno-économiques qui sont à la base du système actuel.


1988 ◽  
Vol 43 (1) ◽  
pp. 149-172 ◽  
Author(s):  
Anne Zink
Keyword(s):  

On connaît l'importance de la notion de forain dans la société traditionnelle ; elle est généralement associée à la méfiance et à l'hostilité qui accueillent l'étranger. Il faut pourtant se demander si ces réactions sont toujours aussi marquées, car il y a différentes façons d'être étranger. Dans un travail plus important, je m'étais interrogée sur ce qui formait un pays dans la France d'Ancien Régime, et sur ce qui faisait la cohérence et l'originalité des diverses communautés locales. La France de l'extrême Sud-Ouest au XVIIe siècle est le cadre de mon analyse. A travers les incidents venus devant la justice, les accords passés chez les notaires et les observations de l'administration, nous allons examiner les rapports qu'entretiennent avec la population majoritaire trois groupes qui se distinguent d'une façon ou de l'autre : le migrant qui vient parfois de loin, le Basque qui ne parle pas la même langue, le juif qui ne pratique pas la même religion.


Traditio ◽  
1967 ◽  
Vol 23 ◽  
pp. 516-534 ◽  
Author(s):  
Gérard Fransen
Keyword(s):  

Nous voudrions, dans ces quelques pages, terminer le dépouillement commencé jadis (il y a dix ans déjà) des qq. contenues dans le MS Bamberg, Staatsbibl. Can. 17 [P.I. 11]. Nous avions laissé de côté les collections III1 (fol. 127–133r) et III4 (fol. 171–177). Ces deux séries reprennent un certain nombre de qq. publiées jadis par F. Thaner d'après le MS Stuttgart, Landesbibl. HB VI 62 (H 72) fol. 58v-71r (q. 1–30) et 120v-123v (q. 31–36) et dont quelques-unes se retrouvent dans le MS Cambridge, Univ. Libr. Addit. 3321 vol. 2 fol. 26v-31v. Nous y joindrons, en complément, l'énoncé (la seule partie qui nous ait été conservée) d'une q. du MS Vatican, Pal. lat. 678 fol. 98rv. On pourra le comparer avec celui que nous avons déjà publié. C'est bien le měme thème, mais la tournure en est autre. Nous trouverons d'ailleurs le měme procédé dans la série dont nous allons proposer l'analyse.


2007 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 133-151 ◽  
Author(s):  
Raymond Bourdoncle

Résumé - Il y a 25 ans, lorsqu'on transféra à l'université les formations d'enseignants en Angleterre et au Québec, les sciences de l'éducation connurent une période faste en postes, car on espérait beaucoup d'elles. Lorsqu'on opère ce transfert aujourd'hui, en France par exemple, on s'en méfie. Que s'est-il passé? C'est ce que nous allons voir pour l'Angleterre en trois moments, avant, pendant et l'on pourrait presque dire après ce transfert, tant la période présente semble éloigner des universités les formations d'enseignants. Avant, ce fut l'enseignement des principes éducatifs assuré par des formateurs «mères-poules». Pendant, ce fut l'enseignement des quatre disciplines par des universitaires spécialistes. C'est aujourd'hui un savoir largement professionnalisé que l'on voudrait voir enseigner par les professionnels eux-mêmes. Quel sera alors le rôle des sciences de l'éducation?


1978 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 35-63 ◽  
Author(s):  
Paul Veyne
Keyword(s):  

Entre l'époque de Cicéron et le siècle des Antonins, il s'est passé un grand événement ignoré : une métamorphose des relations sexuelles et conjugales ; au sortir de cette métamorphose, la morale sexuelle païenne se retrouve identique à la future morale chrétienne du mariage. Or cette transformation s'est faite indépendamment de toute influence chrétienne ; elle est terminée quand la nouvelle religion se répand et il y a même lieu de croire que les chrétiens n'ont fait que reprendre à leur compte la nouvelle morale de la fin du paganisme. Nous allons esquisser ici quelques traits de cette évolution. Comme on voit, l'histoire que nous allons raconter est très différente de ce à quoi on réduit trop souvent l'histoire de la famille romaine : à un émiettement du système gentilice et à l'affaiblissement de la puissance paternelle. Il faut réserver pour une publication plus ambitieuse le détail des faits et l'appareil des preuves.


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