Classification d’aires de dispersion à l’aide d’un facteur géographique

2020 ◽  
Vol 30 (1-2) ◽  
pp. 67-83
Author(s):  
Clément Chagnaud ◽  
Philippe Garat ◽  
Paule-Annick Davoine ◽  
Guylaine Brun-Trigaud
Keyword(s):  

Nous proposons une procédure d’analyse statistique multidimensionnelle couplant des méthodes de projection et de classification pour identifier des ensembles cohérents au sein d’un corpus d’entités géographiques surfaciques que l’on appelle aires de dispersion. La méthodologie intègre un facteur géographique dans la construction de l’espace de représentation pour la projection des données. En appliquant ces méthodes sur des données géolinguistiques, nous pouvons identifier et expliquer de nouvelles structures spatiales au sein d’un corpus d’aires de dispersion de traits linguistiques.

Semiotica ◽  
2017 ◽  
Vol 2017 (214) ◽  
pp. 129-137
Author(s):  
Nedret Öztokat
Keyword(s):  

RésuméA. J. Greimas a enseigné dans les universités d’Istanbul et d’Ankara entre 1958 et 1962. Sa présence en Turquie a permis la formation de jeunes chercheurs qui deviendront les pionniers de la sémiotique greimassienne en Turquie, à l’instar de Tahsin Yücel et Berke Vardar. Nous nous proposons, dans cet article, de prendre en considération la réception de l’enseignement de Greimas en Turquie afin de retracer le parcours de la sémiotique au sein de l’université turque. Dans la Revue Dilbilim (Linguistique) de la Faculté des Lettres de l’Université d’Istanbul trois entretiens avec Greimas ont été publiés. Le premier figure dans le premier numéro paru en 1976; le second, dans le numéro VI paru en 1980; et le troisième, en 1987 dans le numéro VII de la revue Dilbilim. Nous analyserons les grandes lignes de ces trois entretiens qui ont longtemps été considérés comme des textes d’orientation pour les jeunes sémioticiens turcs; nous essayerons ainsi de saisir le parcours scientifique de Greimas. A travers les propos échangés entre Greimas et Berke Vardar qui a recueilli ces entretiens, nous pouvons observer l’avancée de la sémiotique telle qu’elle était conçue en France tout en essayant de rendre compte du développement de la sémiotique greimassienne qui a trouvé un écho favorable dans le milieu universitaire turc.


2019 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 41-51
Author(s):  
Jean-Luc Moriceau ◽  
Marie-Astrid Le Theule ◽  
Yannick Fronda
Keyword(s):  

Pour Hirschman (1983, 1986, 1995), en cas d’insatisfaction, nous n’avons pas que la sortie (exit) ou la loyauté (loyalty) comme capacité d’action, nous pouvons aussi prendre la parole (voice). Mais qu’est-ce qui rend une prise de parole performative ? Nous proposons d’étudier la prise de parole non comme une argumentation ou un signe mais comme une performance (Schechner, 1995, 2002). Une étude exploratoire qualitative, où une prise de parole a consisté simultanément en une grève de la faim et en la dramatisation de cette protestation dans une pièce de théâtre, montre un ensemble de dynamiques performatives. Cinq enseignements quant à la performativité de la prise de parole sont proposés, concernant l’existence de porte(s) de sortie, la théâtralité et la performance, le parasitage de la parole, le rôle des différents contextes et l’ouverture à la conciliation.


Hawwa ◽  
2003 ◽  
Vol 1 (3) ◽  
pp. 275-305
Author(s):  
Dalenda Larguèche

AbstractSi la mémoire des femmes, et en particulier celle des femmes ordinaires, est absente du récit historique classique, elle n'est pas pour autant inexistante dans les archives. Ses traces dans les tiroirs des archives ont pu traverser l'épreuve du temps et se prémunir contre l'oubli. Recueils de fatâwî, registres charaïques et inventaires posthumes constituent le grenier de l'histoire des femmes ordinaires dont le quotidien, bien qu'apparemment structuré par le banal et l'immobilité, se laisse de temps à autre, pénétrer par l'inattendu et l'extraordinaire. Une richesse d'informations sur les éléments constitutifs de la vie quotidienne, dans son espace comme dans sa temporalité, nous est offerte par ces sources. La voie est alors libre et nous pouvons pénétrer dans les demeures et entrer dans l'intimité de la vie privée des femmes. L'occasion nous est ainsi donnée d'observer, d'apprécier les éléments constitutifs du cadre de leur vie matérielle et de saisir les gestes de leur vécu quotidien. A travers cette immersion dans la mémoire de ces femmes c'est tout leur vécu et toutes ses facettes que nous nous proposons de reconstituer. Bien qu'introverti et tourné vers l'intimité de l'espace familial, le vécu ne peut cependant nous cacher l'ingéniosité des femmes à brouiller les rôles et à déplacer les conventions.


2012 ◽  
Vol 48 (2) ◽  
pp. 17-28
Author(s):  
Antoine Boisclair

Il n’est plus à prouver que la génération de La Relève fut la première, au Canada français, à interroger l’identité du sujet en dehors de paramètres strictement religieux ou nationalistes. Afin de montrer comment la poésie et les textes en prose de Saint-Denys Garneau font écho à ce questionnement, la plupart des lecteurs ont souligné à juste titre l’influence exercée chez lui par le personnalisme et l’existentialisme chrétiens. Sans chercher à réfuter cette lecture, nous pouvons élargir à d’autres horizons le contexte artistique et intellectuel dans lequel Garneau élabore ses théories du sujet. À partir d’une lecture de poème (« Tous et chacun »), nous proposons ici d’établir des parallèles entre le sujet garnélien, qui tend à s’effacer au profit d’une « voix » incertaine, et les conceptions de l’instance créatrice que l’on retrouve chez des auteurs plus ou moins contemporains de Garneau. Nous constatons notamment qu’une des fonctions principales que Garneau assigne au sujet poétique (« établir un ordre intelligible entre les choses » de manière à révéler des « harmonies ») s’inscrit dans une tradition moderne à laquelle se rattachent notamment Claudel et Reverdy. Dans une perspective plus large, nous pouvons croire que Garneau, à l’instar de Valéry, a tenté d’ouvrir le sujet à l’extériorité sensible sans pour autant abolir le Je. Il appartient à la « fin de l’intériorité », selon la formule employée par Laurent Jenny, mais aussi à toute une série d’écrivains ayant privilégié la « conscience » — celle de soi et celle des autres — au détriment de l’« imagination » telle qu’elle fut conçue par les surréalistes. Le sujet garnélien, cette « voix équivoque » qui se mêle au paysage, trouve ainsi son équilibre « entre deux mondes », entre intériorité et extériorité, mais aussi entre la conscience et l’effacement.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 551-551
Author(s):  
P.-M. Llorca

L’hypothèse dopaminergique reste l’hypothèse mécanistique dominante de la schizophrénie, plus de 50 ans après sa formulation. On ignore toujours les causes de la dysrégulation dopaminergique, et certains patients ne répondent pas complètement aux traitements actuels. Il est donc nécessaire de réinterroger nos paradigmes concernant la sémiologie schizophrénique, ses mécanismes physiopathologiques et de nouvelles approches thérapeutiques. Sur un plan sémiologique, Bleuler plaçait l’atteinte des affects au premier rang des symptômes fondamentaux de la schizophrénie. L’intérêt s’est ensuite plutôt tourné vers les symptômes positifs et les troubles cognitifs. Nous proposons de présenter les travaux récents – utilisant notamment les paradigmes d’imagerie fonctionnelle – portant spécifiquement sur l’étude des émotions dans la schizophrénie. Nous évoquerons et mettrons en perspective différentes stratégies : études des cognitions sociales (reconnaissance des émotions), induction d’états émotionnels, capacité d’expression des émotions. Sur un plan biologique, des travaux récents suggèrent l’implication de perturbations de la vitamine D dans un grand nombre de troubles psychiatriques majeurs. La vitamine D exerce un rôle fondamental dans le développement et le fonctionnement du système nerveux central. Les patients souffrant de schizophrénie présentent plusieurs facteurs de risque de carence potentiels. Après avoir décrit les aspects physiopathologiques, nous présenterons les données sur le statut vitaminique dans cette population et les conséquences cliniques potentielles qui en découlent. Enfin, sur un plan thérapeutique, nous synthétiserons les données en faveur de l’implication d’une inflammation chronique du système nerveux central dans le déclenchement et le maintien d’une sémiologie schizophrénique. Nous présenterons les possibilités thérapeutiques qui peuvent potentiellement être proposées en adjonction des traitements classiques. Au cours de ces trois présentations nous aurons réinterrogé l’approche sémiologique, nos connaissances biologiques et les thérapeutiques innovantes que nous pouvons proposer aux patients souffrant de schizophrénie.


Author(s):  
Elodie Buard

Dans le parc de Hwange au Zimbabwe, les grands troupeaux d'herbivores, comme les éléphants, zèbres ou buffles, sont concentrés sur certaines zones. Ces zones subissent donc une forte pression animale. Nous cherchons à étudier l'évolution de la végétation sur ces zones, et plus généralement sur l'ensemble du parc, pour ensuite étudier les liens entre les pratiques spatiales des troupeaux d'animaux et l'évolution de la végétation. Dans ce papier, nous proposons une démarche pour identifier les évolutions de la couverture végétale, mesurée par le biais des pixels des images satellites MODIS, disponibles à une fréquence mensuelle. L'ensemble de ces images constitue des séries temporelles d'images. Notre démarche permet d'estimer l'importance et le sens de l'évolution de la couverture végétale entre 2003 et 2010 puis d'identifier les lieux d'évolutions.Chaque image permet d'obtenir des valeurs d'indice NDVI par pixel de 250 m, qui décrivent la biomasse produite. Puis grâce aux séries temporelles de ces images, une analyse évolutive des valeurs NDVI est effectuée. Dans une première partie, nous établissons des profils types de phénologie des végétaux, qui décrivent l'évolution de la biomasse produite par les végétaux au cours de l'année. Comme la phénologie est liée à la pluviométrie, les profils types d'évolution annuelle de la biomasse sont définis pour une année sèche et pour une année humide. Dans une seconde partie, nous nous concentrons sur des évolutions sur une dizaine d'années. Grâce à ces profils types, nous identifions les pixels présentant une faible couverture végétale annuelle en utilisant des seuils d'anormalité statistique. Sur plusieurs années, nous pouvons en dégager des pixels, et donc des lieux du parc, où la couverture végétale a évolué, que ce soit en croissance ou en dégradation.


2013 ◽  
Vol 49 (2) ◽  
pp. 103-121
Author(s):  
Nao Sawada

Bien qu’il existe de nombreuses études consacrées au thème de Sartre et l’art, la photographie reste encore aujourd’hui un sujet quasi inconnu, voire ignoré. Il est vrai que les mentions de la photographie sont plutôt rares et succinctes dans les textes philosophiques de Sartre. Nous pouvons constater le même phénomène dans les oeuvres romanesques. Pourquoi cette absence ? Qu’est-ce qui explique cette haine de la photo ? Pour répondre à ces questions, nous nous proposons d’analyser le rapport de Sartre à la photographie. Dans un premier temps, nous passons très brièvement en revue la théorie de l’image développée dans L’imagination et L’imaginaire. Dans un deuxième temps, nous examinons les rares scènes où apparaissent les photos dans ses romans. Dans La nausée, Antoine Roquentin a apparemment pris beaucoup de photos pendant ses voyages autour du monde. Mais il parle de ses photos de souvenirs comme des faux passés ou comme un vestige de son véritable vécu. Dans Les chemins de la liberté également, les photos ne jouent qu’un rôle anecdotique et négatif. C’est surtout dans Les mots que nous pouvons trouver les passages les plus significatifs sur la photographie. En se souvenant de son grand-père « photogénique », Sartre brosse le portrait caricatural d’un homme prisonnier de sa propre image charismatique. Et, en contrepartie, il souligne la découverte de sa laideur physique, en se référant à ses photos d’enfance. Ainsi, les photos sont presque toujours convoquées comme des métaphores négatives dans ses textes littéraires. Dans un troisième temps, nous analysons « D’une Chine à l’autre », la préface à l’album de Henri Cartier-Bresson, qui est l’unique texte que Sartre ait consacré à la photographie. Même si l’on ne trouve pas de théorie explicite sur la photo dans ce texte, nous pouvons repérer ce que Sartre apprécie dans certaines photos. Ainsi, à travers cette démarche, nous tâchons, d’une part, de mettre en lumière quelques aspects mal connus du Sartre esthéticien et, d’autre part, de faire une psychanalyse existentielle de Sartre homme à travers sa réticence par rapport à la photographie.


2018 ◽  
Vol 52 (2) ◽  
pp. 183-195
Author(s):  
J.-L. Raymond
Keyword(s):  

Le traitement orthodontique des classes II division 1 sévères est souvent difficile, ce qui conduit certains confrères à proposer une correction chirurgicale du surplomb. La difficulté thérapeutique provient autant de l’importance du surplomb que de la « profondeur » de la supraclusion qui très souvent l’accompagne. C’est pourquoi nous proposons un protocole de traitement incluant une SEAF (surélévation antérieure fixée) qui permet, si le patient coopère, de corriger l’anomalie anatomique tout en installant de nouveaux cycles de mastication susceptibles de pérenniser le résultat obtenu. C’est cette approche systémique du traitement qui constitue le sujet de cet article.


2020 ◽  
Vol 54 (3) ◽  
pp. 319-330
Author(s):  
Roland Benoît
Keyword(s):  

Dans cet article, nous proposons une analyse sagittale, mathématisée de la face et du crâne, selon un procédé géométrique : un quadrilatère. Ce quadrilatère présente un principe d’économie naturelle dans sa construction (la description de l’analyse a été décrite dans un article publié en 2018, dans la Revue d’ODF[3]). Il permet d’établir pour chaque patient un diagnostic et de proposer des objectifs de coordination pour les structures squelettiques, musculaires et dentaires, en vue d’obtenir une meilleure efficacité des fonctions de mastication, de respiration et d’expressivité. Cette analyse est appliquée à trois types de typologies différentes… Cette analyse basée sur des données génétiques permet de coordonner structures et fonctions.


2018 ◽  
pp. 88-101
Author(s):  
Évelyne Lechner
Keyword(s):  
A Priori ◽  

Alors que la littérature fait peu de cas des délires de grossesse, ceux-ci frappent par leur fréquence dans la pratique quotidienne de secteur. Symptôme principal de certains tableaux psychotiques, ils touchent des femmes schizophrènes exemptes de toute pratique sexuelle et qui, par leur conviction délirante inébranlable, désarçonnent les équipes soignantes. A partir de deux exemples cliniques, nous nous proposons de mieux décrire toute leur richesse séméiologique et surtout, de les inscrire au sein de trajectoires individuelles. Cette démarche dynamique permet de repérer dans ces histoires singulières, des traumatismes très précoces et d’avancer quelques hypothèses psychopathologiques. A priori irrationnelle, la construction délirante apparaît alors comme une tentative de lutter contre l’angoisse, d’accéder à une forme de féminité et, petit à petit, de renaître. Et ce n’est qu’en appréhendant les processus inconscients ici en jeu que les soignants pourront pleinement accueillir et accompagner ces femmes éternellement enceintes vers une position de sujet.


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