scholarly journals Maladies neurocutanées: bien connues et redécouvertes

Paediatrica ◽  
2021 ◽  
Vol 32 (3) ◽  
Author(s):  
Sandra Tölle

L’association d’anomalies développementales du cerveau, de la peau et des yeux a été résumée en 1932 par l’ophtalmologue néerlandais Jan van der Hoeve sous le terme de phacomatoses.  Il y incluait les neurofibromatoses, la sclérose tubéreuse et plus tard la maladie de von Hippel-Lindau. En même temps de l’autre côté de l’Atlantique, Paul Ivan Yakovlev et Riley H. Guthrie proposèrent le terme de maladie neurocutanée, étant arrivés à la conclusion que les malformations de l’ectoderme (peau, cerveau, rétine, œil), comme c’est le cas pour la neurofibromatose, la sclérose tubéreuse ou le syndrome de Sturge-Weber, ont souvent en commun des manifestations cutanées, des troubles cognitifs et une épilepsie. Ils ont aussi constaté que la peau est souvent une ouverture diagnostique vers le système nerveux central, ce qui est toujours le cas.

2021 ◽  
Author(s):  
V. Martinez

Utilisée en anesthésie depuis les années 1960, la kétamine a montré son intérêt particulier par l’absence de dépression respiratoire et par le maintien de la stabilité hémodynamique. Elle se positionne comme une substance de choix dans l’anesthésie de guerre, de catastrophe et d’urgence. La kétamine a longtemps souffert d’une mauvaise image du fait de ses effets secondaires psychodysleptiques. Dans les années 1990, la kétamine a connu un regain d’intérêt au bloc opératoire avec l’émergence de l’analgésie multimodale. Utilisée à dose subanesthésique, elle devient l’antihyperalgésique de choix. Elle présente le meilleur rapport bénéfice/risque avec une épargne morphinique importante, plus particulièrement dans les chirurgies les plus traumatiques. À ce jour, les études suggèrent que son effet antihyperalgésique dans la période périopératoire permettrait de prévenir les douleurs chroniques postopératoires. Les mécanismes d’action de la kétamine sont nombreux, elle n’agit pas seulement sur les récepteurs NMDA, mais elle a une action ubiquitaire sur le système nerveux central, en particulier dans la neuro-inflammation, qui a été étudiée récemment en périopératoire. Ces mécanismes ouvrent de nouvelles perspectives de recherche dans la dépression et les troubles cognitifs postopératoires.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 551-551
Author(s):  
P.-M. Llorca

L’hypothèse dopaminergique reste l’hypothèse mécanistique dominante de la schizophrénie, plus de 50 ans après sa formulation. On ignore toujours les causes de la dysrégulation dopaminergique, et certains patients ne répondent pas complètement aux traitements actuels. Il est donc nécessaire de réinterroger nos paradigmes concernant la sémiologie schizophrénique, ses mécanismes physiopathologiques et de nouvelles approches thérapeutiques. Sur un plan sémiologique, Bleuler plaçait l’atteinte des affects au premier rang des symptômes fondamentaux de la schizophrénie. L’intérêt s’est ensuite plutôt tourné vers les symptômes positifs et les troubles cognitifs. Nous proposons de présenter les travaux récents – utilisant notamment les paradigmes d’imagerie fonctionnelle – portant spécifiquement sur l’étude des émotions dans la schizophrénie. Nous évoquerons et mettrons en perspective différentes stratégies : études des cognitions sociales (reconnaissance des émotions), induction d’états émotionnels, capacité d’expression des émotions. Sur un plan biologique, des travaux récents suggèrent l’implication de perturbations de la vitamine D dans un grand nombre de troubles psychiatriques majeurs. La vitamine D exerce un rôle fondamental dans le développement et le fonctionnement du système nerveux central. Les patients souffrant de schizophrénie présentent plusieurs facteurs de risque de carence potentiels. Après avoir décrit les aspects physiopathologiques, nous présenterons les données sur le statut vitaminique dans cette population et les conséquences cliniques potentielles qui en découlent. Enfin, sur un plan thérapeutique, nous synthétiserons les données en faveur de l’implication d’une inflammation chronique du système nerveux central dans le déclenchement et le maintien d’une sémiologie schizophrénique. Nous présenterons les possibilités thérapeutiques qui peuvent potentiellement être proposées en adjonction des traitements classiques. Au cours de ces trois présentations nous aurons réinterrogé l’approche sémiologique, nos connaissances biologiques et les thérapeutiques innovantes que nous pouvons proposer aux patients souffrant de schizophrénie.


2014 ◽  
Vol 170 (4) ◽  
pp. 288-296 ◽  
Author(s):  
J. Sankaredja ◽  
B. Brac ◽  
L. Thines ◽  
M. Baroncini ◽  
F. Zairi ◽  
...  

2021 ◽  
Vol 177 ◽  
pp. S29
Author(s):  
Hela Jamoussi ◽  
Jamoussi Maha ◽  
Saloua Fray ◽  
Slim Echebbi ◽  
Nadia Ben Ali ◽  
...  

1990 ◽  
Vol 5 (3) ◽  
pp. 179-185
Author(s):  
MF Poirier-Littré

RésuméLa découverte simultanée de l’action antidépressive de l’imipramine ainsi que la mise en évidence d’une action sur la transmission sérotoninergique au niveau du système nerveux central a renforcé l’idée d’une perturbation biologique concomitante des dépressions. Devant l’impossibilité d’accéder in vivo aux structures cérébrales, ces explorations ont porté en périphérie sur la mesure du neurotransmetteur, de son précurseur le tryptophane, de son catabolite le 5 HIAA, des activités enzymatiques de synthèse et de son catabolisme, de sa vitesse de capture ou de stockage. Dans les dépressions, le tryptophane libre plasmatique serait abaissé chez les patients par rapport aux sujets témoins, mais d’autres auteurs ne retrouvent pas de modification voire même une augmentation de ce paramètre. Une distribution bimodale du tryptophane chez les sujets dépressifs et une variation saisonnière différente de ses taux plasmatiques entre sujets dépressifs et témoins sont deux explications possibles de ces résultats contradictoires. L’anorexie fréquemment présentée par les patients déprimés pourrait entraîner une baisse de cet acide aminé chez ces patients. À la suite des travaux d’Ashcroft et al en 1966, de nombreuses études ont montré que la concentration de 5 HIAA dans le LCR est abaissée chez certains déprimés comparativement à des témoins. Cette diminution de 5 HIAA lombaire pourrait refléter une diminution du turnover de la sérotonine. En fait, elle n’a pas été mise en évidence par tous les auteurs. Ceci pourrait s’expliquer par la mise en évidence d’une distribution bimodale du 5 HIAA chez les patients déprimés. Environ 30% des patients présenterait une baisse du taux de 5 HIAA dans le LCR et serait caractérisé par des conduites suicidaires plus fréquentes, une agressivité plus marquée. Les concentrations de sérotonine et de 5 HIAA ont été mesurées postmortem chez des patients décédés après une tentative de suicide de même que chez des patients décédés d’autres causes. Ces études qui ne sont toutefois pas concordantes tendent à mettre en évidence une diminution des taux cérébraux de sérotonine et de 5 HIAA. Il semble bien que les résultats soient beaucoup plus nuancés selon les régions explorées et que de nombreux facteurs non spécifiques de variation soient à prendre en compte. Cette diminution des taux cérébraux de 5 HT chez les suicidés « peut aussi bien résulter d’une activation du turn-over de I’antine que d’une diminution de sa synthèse » (Tissot, 1975). Divers auteurs ont relevé une baisse significative du taux de la sérotonine sérique chez les patients déprimés majeurs. Environ 60% des travaux montre une diminution des concentrations plaquettaires en 5HT. Après quelques travaux négatifs n’utilisant pas de faibles concentrations de substrats, Tuomisto et Tukiainen (cité in Loo, 1987) ont été les premiers à mettre en évidence une diminution de la capture plaquettaire de 5 HT chez des patients déprimés. Depuis, un consensus semble s’être établi sur cette baisse d’activité chez les déprimés endogènes. Tous ces résultats doivent être interprétés avec une grande prudence. Les modifications objectivées sont inconstantes et variables et it reste difficile de déterminer si elles peuvent être considérées comme une cause ou une conséquence de la maladie. Il s’agit, très certainement, d’un chaînon intermédiaire dans la perpétuelle régulation d’un système plurifactoriel complexe aux multiples connexions.


2010 ◽  
Vol 39 (3) ◽  
pp. 349-358 ◽  
Author(s):  
Léorah Freeman ◽  
Céline Louapre ◽  
Damien Galanaud ◽  
Bruno Stankoff

L Encéphale ◽  
2021 ◽  
Author(s):  
N. Charfi ◽  
S. Omri ◽  
N. Smaoui ◽  
R. Feki ◽  
L. Zouari ◽  
...  

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