The Woodcutter As the Living Force of a Homer’s Cyber-Brain, Still Incognito

2015 ◽  
pp. 121-138
Author(s):  
Nicolas Abry

Il est assez commun de se représenter le bûcheron comme un être plutôt fruste, qualifié avant tout par sa force au service d’une tâche peu valorisée. Or cette représentation se révèle tronquée, car l’équation qui associe la force à l’outil ne peut se réaliser sans le contrôle du geste. Plus encore, l’écoute des témoignages recueillis auprès des forestiers nous apprend que ce travail réclame d’efficaces systèmes de précision. C’est là une qualification oubliée, pourtant reconnue à part entière dès l’Iliade, qui nous en donne deux témoins privilégiés par l’anthropologie historique de la Grèce, la mètis, l’« intelligence rusée », prêtée au kybérnêtês, le pilote du navire (éponyme de la cybernétique ou science du contrôle), au conducteur de char et, en bonne première place, au bûcheron. La théorie du contrôle nous permet maintenant de dépasser le flou conceptuel de la notion historiquement pré-théorique de mètis, la ruse s’appliquant à des cas bien trop divers, pour lui préférer les développements les plus récents d’une science du contrôle de l’action, théorisée depuis Wiener, nourrissant aujourd’hui les projets les mieux financés de cyber-cerveaux informatiques, au service des neurosciences et de la médecine (qui sont les domaines finalement retenus [au 19 mars 2015] dans l’expertise sur la gouvernance disputée du Human Brain Project, hautement financé par l’Europe [parti de l’École polytechnique fédérale, Lausanne]). Le travail forestier (abattage et débardage), qui réclame une coordination maîtrisée des gestes, y compris de leurs commandes vocales dans le chant de travail — qu’un seul ou plusieurs bûcherons en équipe soient mobilisés —, nous en fournit une parfaite illustration.

e-Neuroforum ◽  
2014 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
Author(s):  
Katrin Amunts ◽  
Angela Lindner ◽  
Karl Zilles

Author(s):  
Tetsuo Sawada
Keyword(s):  

Le présent travail vise à mettre en lumière le statut de l’« ima­gination (Einbildungskraft) » kantienne dans la phénoménologie. Pour ac­complir cette tâche, il convient selon nous de se référer aux travaux de Marc Richir, tels que l’article « L’origine phénoménologique de la pensée » et l’ouvrage Phénoménologie et institution symbolique. Car, en discutant soigneusement de l’imagination kantienne dans la Critique de faculté de juger, ce phénoménologue tente de dégager, à partir du concept de l’imagina­tion, le caractère paradoxal de la vie de la conscience humaine. Il s’agit alors d’une « imagination » dédoublée à son origine entre la « liberté phénomé­nologique » et l’« institution symbolique » de la Raison. La pre­mière nous permet de voir la phénoménalité des phénomènes et leur phéno­ménalisation dans la vie de la conscience humaine. La dernière a pour effet de stabiliser, et même d’aplatir, à l’insu du soi, la première. Ainsi, les phéno­mènes ne se phénoménalisent qu’en étant menacés par la crise de leur disparition dans les idées de la Raison. Cela revient à dire que, pour ce phénoménologue profondément inspiré par l’« imagination » kantienne, la phénoménologie est fondée foncièrement à la limite entre ce qui est phéno­ménologique (« liberté phénoménologique ») et ce qui est non phénoméno­logique (la Raison). C’est, dès lors, par son approche phénoménologique qu’on peut voir la contribution de l’« imagination » kantienne à la phénomé­nologie transcendantale.


2005 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 313-336
Author(s):  
Gérald Fortin ◽  
M.-Adélard Tremblay

Le besoin étant défini de façon subjective, l'univers des besoins de la famille constitue pour celle-ci un système normatif qui conditionnera ses conduites économiques. Cependant, la famille dans la définition de sa situation globale doit tenir compte non seulement de ses normes mais aussi du niveau réel de ses ressources, de son revenu. Nous avons pu déterminer que la définition de la situation était aussi influencée par l'histoire de la famille et par certaines dispositions psychologiques. La définition de la situation par la famille peut cependant porter sur deux objets différents. La famille peut extérioriser sa définition de la situation en exprimant son degré de satisfaction ou de privation par rapport aux différents postes du budget et par rapport à des conduites particulières. Elle peut aussi livrer sa définition en évaluant globalement la situation présente et passée. En général, il nous est apparu que la famille avait beaucoup de difficulté à subdiviser la situation en aspects particuliers et avait plutôt tendance à percevoir globalement ses chances de vie. C'est pourquoi nous voulons consacrer le présent article à l'analyse de la définition globale de la situation. À ce propos deux questions s'imposent à notre attention : a) comment les familles évaluent-elles leur revenu par rapport à leurs besoins ? et, b) de quelle façon les familles entrevoient-elles l'avenir ? Cette double interrogation nous permet de rejoindre l'univers des aspirations, c'est-à-dire ce qui est considéré comme souhaitable et réalisable dans un avenir plus ou moins rapproché. L'aspiration peut être analysée à travers les explications que fournit l'individu pour justifier un comportement et à travers les désirs que ces explications expriment. L'aspiration se révèle aussi dans les objectifs et les projets dont l'individu poursuit la réalisation. Mais tous ces différents indices qui manifestent à des degrés divers, à travers divers mécanismes, la présence d'aspirations n'apparaissent que lorsque le consommateur a atteint un certain niveau de vie. En effet, comme nous le verrons plus loin, la définition de la situation s'exprimera à travers des aspirations seulement si l'individu a réussi au préalable à satisfaire la plupart de ses besoins essentiels. Un individu qui est constamment aux prises avec les problèmes posés par l'incomplète satisfaction des besoins immédiats de sa famille peut difficilement élaborer des projets d'avenir et planifier à long terme l'amélioration de ses conditions de vie. Cependant, la possibilité de se projeter dans l'avenir par l'aspiration ne dépend pas uniquement de la situation objective (un certain niveau de vie), mais aussi de la définition de cette situation. Cette définition de la situation dépend aussi bien de la situation objective de la famille que de ses normes de consommation. C'est pourquoi, avant d'aborder l'étude des aspirations, il faut examiner la manière dont les familles jugent leur situation objective (les ressources disponibles) par rapport à leurs besoins. Cette première section s'intitulera : « La satisfaction des besoins quotidiens ». Dans une deuxième section, on définira « l'univers des aspirations » des travailleurs salariés, puis on analysera comment s'effectue le passage du besoin à l'aspiration et comment les aspirations deviennent des rêves.


2015 ◽  
Vol 1 (2) ◽  
Author(s):  
Arthur Cody

Brain research is intended to produce valuable results in medicine and information technology. All to the good. Nevertheless, the contentions made by both the BRAIN Initiative and the Human Brain Project are not only unproven, but indefensible. Their most egregious error lies in a doctrinal misconception of what the mind does. The mind is a matter of memory, belief, intention, desire, will, and the like—mentalities.


2002 ◽  
Vol 41 (04) ◽  
pp. 245-260 ◽  
Author(s):  
C. Rosse ◽  
J. F. Brinkley

Summary Objectives: Survey current work primarily funded by the US Human Brain Project (HBP) that involves substantial use of images. Organize this work around a framework based on the physical organization of the body. Methods: Pointers to individual research efforts were obtained through the HBP home page as well as personal contacts from HBP annual meetings. References from these sources were followed to find closely related work. The individual research efforts were then studied and characterized. Results: The subject of the review is the intersection of neuroinformatics (information about the brain), imaging informatics (information about images), and structural informatics (information about the physical structure of the body). Of the 30 funded projects currently listed on the HBP web site, at least 22 make heavy use of images. These projects are described in terms of broad categories of structural imaging, functional imaging, and image-based brain information systems. Conclusions: Understanding the most complex entity known (the brain) gives rise to many interesting and difficult problems in informatics and computer science. Although much progress has been made by HBP and other neuroinformatics researchers, a great many problems remain that will require substantial informatics research efforts. Thus, the HPB can and should be seen as an excellent driving application area for biomedical informatics research.


PLoS Biology ◽  
2019 ◽  
Vol 17 (7) ◽  
pp. e3000344 ◽  
Author(s):  
Katrin Amunts ◽  
Alois C. Knoll ◽  
Thomas Lippert ◽  
Cyriel M. A. Pennartz ◽  
Philippe Ryvlin ◽  
...  

Neuron ◽  
2016 ◽  
Vol 92 (3) ◽  
pp. 574-581 ◽  
Author(s):  
Katrin Amunts ◽  
Christoph Ebell ◽  
Jeff Muller ◽  
Martin Telefont ◽  
Alois Knoll ◽  
...  

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